C'est aujourd'hui le 96e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015
C'est aussi la 27e semaine d'audience.
C'est encore la commémoration des attentats du #22Mars 2016 qui ont fait 32 morts et plus de 300 blessés à Bruxelles et Zaventem.
C'est aussi, en ce jour ensoleillé, le printemps.
Pour retrouver le compte-rendu de la dernière journée d'audience, avec l'interrogatoire de Farid Kharkhach, fournisseur de faux-papiers à la cellule terroriste, c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, les accusés Mohamed Abrini et Mohamed Bakkali doivent être interrogés sur la période de préparatifs allant de fin août à début novembre 2015. Ils sont les derniers à être entendus sur cette période avant que l'on attaque le moment des attentats.
L'audience reprend, en l'absence désormais habituelle de l'accusé Osama Krayem.
"Je me permets de recommander le port du masque", indique le président en préambule, "vous avez entendu comme moi la recrudescence du virus. Ce serait bien qu'on puisse ne plus avoir d'interruption"
Mohamed Abrini est invité à se lever pour son interrogatoire.
Rappelons, en ce #22Mars que Mohamed Abrini est celui qui a été surnommé l"homme au chapeau" après avoir été filmé, un bob sur la tête, poussant un chariot d'explosifs à l'aéroport de Zaventem.
Mohamed Abrini, T-shirt à manches longues couleur brique, se lève : "mesdames et messieurs de la cour, bonjour".
Invité à s'expliquer sur une recherche de planque, fin août, sur la commune de Forest, Mohamed Abrini répond : "moi la seule cache que j'ai fait c'est rue du Dries"
Mohamed Abrini : "moi, monsieur le président, j'ai jamais fait de recherche ou loué de cache. C'est bien possible qu'on ait appelé avec mon numéro de téléphone mais ..."
Le président : "... mais qui?"
- Ahmed Dahmani sans doute. Mais moi je suis sûr que je n'ai jamais appelé."
Président : "et après, vous bornez à Charleroi, près d'une planque".
Mohamed Abrini : "j'ai sûrement du aller voir [Abdelhamid] Abaaoud. Donc c'est sûrement pour ça"
- il était où Abaaoud, tiens?
"A Charleroi, dans un appartement. Je l'ai rencontré une fois là" répond l'accusé.
Président : "il était seul Abaaoud ?"
"Il était avec [Chakib] Akrouh [membre du commando des terrasses, ndlr]", poursuit Mohamed Abrini sur cette rencontre avec le coordonnateur des attentats du #13Novembre totalement ignorée jusqu'à présent.
Rappelons que l'enquête a permis d'établir qu'Abdelhamid Abaaoud était revenu de Syrie avec Ayoub El-Khazzani, assaillant de l'attentat du Thalys. Mais ce qu'il a fait et où il se trouvait entre son arrivée en Belgique début août et les attentats du #13Novembre reste un mystère.
Le président poursuit plutôt sur la prolongation d'une location de voiture effectuée par Salah Abdeslam pour récupérer une partie des commandos terroristes qui arrivaient de Syrie. Prolongation pour laquelle le loueur, n'arrivant pas à joindre Abdeslam, a appelé Mohamed Abrini.
"Je n'ai fait aucun voyage", se défend Mohamed Abrini. Ni pour récupérer des commandos, ni pour des achats d'oxygène actif en compagnie de Salah Abdeslam, comme le soupçonnent les enquêteurs.
5 litres d'oxygène actif ont en effet été acheté en France pour la fabrication du TATP
Mohamed Abrini : "j'ai fait des choses bien plus graves que ça et j'avais mon téléphone sur moi.
Mais ces voyages là [pour l'achat de matériel, ndlr], je le conteste".
Pour expliquer le fait que son téléphone était éteint, ce qui pour les enquêteurs est un élément en faveur d'un voyage pour l'achat de matériel, Mohamed Abrini explique : "moi, je vis la nuit, je me réveille vers 18h, mon téléphone est éteint la journée. Tout le monde le sait".
Mohamed Abrini : "Je n'ai fréquenté aucune cache avant le #13Novembre 2015. Il est possible que j'avais connaissance, peut-être, de la cache rue Henri Bergé, avant. Mais je n'y suis jamais rentré."
Devant les enquêteurs, l'accusé avait déclaré avoir vu, dans la cache, rue Henri Bergé, "la machine à coudre, des sacs avec des boulons" qui ont servi à fabriquer les ceintures explosives, rappelle le président.
Mohamed Abrini : "je n'ai été dans la cache qu'après les attentats"
Mohamed Abrini énumère les différentes planques de la cellule terroriste dans lesquelles il reconnait avoir été : "moi j'ai été rue Henri Bergé, j'ai dormi là deux semaines, j'ai été rue de l'exposition à Jette, rue du Dries et rue Max Roos".
Soit toutes sauf deux.
Mohamed Abrini affirme également n'avoir rencontré les frères El-Bakraoui, logisticiens en chef des attentats du #13Novembre qu'après les attaques. "Le premier que je vois c'est Khalid, le 14 ou le 15 [novembre, ndlr]. Avant, je ne les connaissais pas."
Le président : "vous nous avez dit avoir vu [Abdelhamid] Abaaoud à Charleroi, fin août, en pleine phase de préparation".
Mohamed Abrini : "oui, mais je ne savais pas qu'il y allait avoir des attentats au Stade de France, sur les terrasses et au Bataclan. J'ignorais tout ça".
Le président : vous dites avoir vu 4 armes dans les planques. C'était forcément avant le #13Novembre
Mohamed Abrini : "j'ai vu même bien plus. Mais c'était après. Ces armes-là ont été dégagées des appartements par Khalid El-Bakraoui. Les enquêteurs belges les cherchent encore !"
Le président : "il y avait des armes dans tous les appartements? Des kalachnikovs?"
Mohamed Abrini : "dans toutes les caches, il y a armes. Ces armes-là encore aujourd'hui, les enquêteurs sont à leur recherche. Mais seul El-Bakraoui [kamikaze du #22Mars ndlr] sait où elles sont"
Mohamed Abrini s'agace : "il faut savoir les conditions des auditions. On vous réveille à 3h du matin, on vous met un bandeau sur les yeux, de la musique, du heavy metal en allemand, à fond dans les oreilles. Entre la prison de Brugges et Bruxelles, il y a 200 km, 2 hrs de route"
Mohamed Abrini : "je m'en veux de vous dire ça parce que ça donne l'impression que j'ai envie de me plaindre. Mais c'est pour vous dire qu'après, sans avoir déjeuné, après 2 heures avec la musique à fond dans les oreilles, il faut répondre à des questions toute la journée".
Mohamed Abrini : "à cette époque-là, je sais qu'il va se passer des choses graves. Je sais qu'Abaaoud ça fait des années qu'il est en Syrie. Quand j'entends qu'il est ici, je sais qu'il n'est pas là pour faire du shopping."
Président : "mais quoi?"
- je ne sais pas précisémment.
Mohamed Abrini : "naïvement, après le #13Novembre je suis retourné travailler. J'étais au snack. Quand Khalid El-Bakraoui vient me chercher, il me dit : "suis-moi, je vais te cacher dans un appartement, c'est mieux pour toi. Parce qu'ils [les policiers, ndlr] vont te soulever".
Camille Hennetier, avocate générale : "qu'est-ce que vous saviez du rôle de Salah Abdeslam [dans les préparatifs du #13Novembre 2015, ndlr] ?"
Mohamed Abrini : "il m'a dit qu'il était allé chercher des personnes [membre des commandos arrivant de Syrie, ndlr]"
Nicolas Braconnay, avocat général : "vous avez dit tout à l'heure et c'est un élément intéressant parce qu'il est totalement nouveau que vous avez rencontré [Abdelhamid, ndlr] Abaaoud à Charleroi fin août. Pour nous, Abaaoud disparaît le 17 août et réapparaît le 12 novembre."
Nicolas Braconnay (AG) : "dans le dossier, on ne sait pas où il est. Vous, vous nous dîtes qu'il est à Charleroi. Mais vous avez dit qu'il était avec Chakib Akraouh, ce qui n'est pas possible parce qu'il arrive de Syrie la semaine d'après.
Vous pouvez nous en dire un peu plus?"
Mohamed Abrini : "ce qui est sûr c'est que j'ai bien rencontré [Abdelhamid] Abaaoud, je suis resté un jour avec lui et puis je ne le revois plus jusqu'au 12 novembre."
Nicolas Braconnay : "vous parlez de quoi?"
- de tout et de rien.
Mohamed Abrini au sujet d'Abdelhamid Abaaoud lorsqu'il le voit fin août 2015 : "je me souviens qu'il était blessé. Il a pris des balles dans les jambes en Syrie, il a pris des balles dans la poitrine. Il avait un énorme trou ici [il montre sa poitrine], il était encore blessé."
Mohamed Abrini : "Abaoud me parlait de son père."
Nicolas Braconnay (AG) : "il vous parle du Thalys?"
- non.
- vous vous voyez où?
- dans un appartement.
- pas le même que celui du 12 novembre?
- si c'est le même
- ce n'est pas possible, il n'est pas encore loué à ce moment-là.
Ce moment où l'accusé Mohamed Abrini s'adresse pour la deuxième fois à l'avocat général en disant "monsieur le président".
"Pardon, je suis désolé, je suis un peu fatigué parce que je n'ai pas trop dormi".
Interrogé par l'avocat général sur son ADN retrouvé sur des cordes qui ont vraisemblablement servi à confectionner les gilets explosifs du #13Novembre "parce que le #22Mars il n'y a pas de gilet, mais des sacs d'explosifs", Mohamed Abrini répond : "je n'ai pas cousu de gilets".
Place aux questions des parties civiles.
Me Sylvie Topaloff : "si j'ai bien compris, vous contestez avoir participé aux préparatifs des attentats et vous ne saviez rien?"
Mohamed Abrini : "j'ai pas dit que je ne savais rien, mais je n'ai pas acheté d'armes, préparé de gilet ..."
Me Topaloff : "vous connaissez tous les protagonistes des attentats ..."
Mohamed Abrini : "pourquoi vous dites ça? C'est déjà un mensonge, recommencez"
- vous connaissez Abdelhamid Abaaoud depuis 25 ans
- oui
- vous êtes proche des frères Abdeslam
- oui
Me Topaloff : "pourquoi vous n'êtes pas associé à cette opération terroriste? Vous présentez toutes les conditions pour y participer ! Pourquoi Salah Abdeslam et pas vous?"
Mohamed Abrini : "j'éclairerai votre lanterne la semaine prochaine. Vous en saurez plus sur cette question"
Mohamed Abrini précise néanmoins : "vous pensez vraiment qu'ils vont confier des missions à quelqu'un qui se sait surveillé et qui n'a pas le permis. Après, est-ce que j'aurais accepté, je ne sais pas?"
Mohamed Abrini : "aujourd'hui on est le #22Mars je préfère qu'on parle des commémorations et des victimes plus que de moi. Mais le #22Mars [2016, jour des attentats de Bruxelles et Zaventem, ndlr] j'ai refusé de me faire exploser, j'ai abandonné ma charge et je suis parti."
Me Topaloff: "quand vous dites deux fois que vous êtes allé dans la planque rue Henri Bergé trois semaines avant les attentats, ce n'est pas parce que vous dites 18 fois après que vous n'y êtes pas allé que ça s'annule. Ca ne se passe pas comme ça la manifestation de la vérité !"
Mohamed Abrini : "quand je vais voir Abaaoud [avant les attentats du #13Novembre 2015, ndlr] je sais que c'est bientôt la fin pour lui. C'est mon ami, je sais que s'il est là c'est que c'est bientôt la fin pour lui, qu'il va se passer quelque chose, qu'il va aller jusqu'au bout."
Me Gérard Chemla (PC) : "vous pouvez nous dire très clairement quand vous avez vu Abdelhamid Abaaoud ?"
Mohamed Abrini : "tout ce que je peux vous dire c'est que je l'ai rencontré le 12 novembre et une autre fois avant, mais je ne sais pas vous dire quand."
Me Chemla (PC) :"qui vous a dit qu'Abdelhamid Abaaoud était là?"
Mohamed Abrini : "même si je pouvais, je ne vous le dirais pas"
- donc on est toujours dans un système de défense de voyou qui est de ne pas dire le plus important et de ne pas mettre les gens en cause.
Me Chemla (PC) : "vous allez voir Abdelhamid Abaaoud parce que vous savez qu'il va se passer quelque chose et qu'il va mourir. Et vous ne parlez pas de ce projet?"
Mohamed Abrini : "il me parle de sa famille, de sa blessure; mais jamais il ne me parle de ce qui va se passer."
Mohamed Abrini : "vous, vous partez du principe que j'ai toutes les réponses. Mais je vais vous dire : les 11 qu'il y a ici dans le box, c'est rien ! Ceux qui ont fait le #13Novembre, ils ne sont plus là. Mais eux, ils avaient toutes les réponses qui pouvaient vous satisfaire."
L'audience reprend après une suspension avec les questions de la défense.
Me Ronen : "vous nous avez dit que vous avez vu Abaaoud avant le 12 novembre, on est très étonnés parce que vous avez été entendu une vingtaine de fois et c'est la 1ere fois que vous vous en souvenez"
Me Olivia Ronen : "quand vous êtes arrêté, vous êtes dans quel état d'esprit ?"
Mohamed Abrini : "je suis un peu abattu, mais un peu soulagé aussi parce que c'est pas simple d'être recherché par toutes les polices d'Europe.'
Me Marie Violleau, avocate de Mohamed Abrini : vous avez vu ? Vos déclarations, on en fait ce qu'on veut."
"Le #22mars, quand j'étais à l'aéroport j'étais entre deux bombes de 40 kilos." déclare Mohamed Abrini pour tenter d'expliquer ses explications fluctuantes.
Mohamed Abrini : "j'étais même prévu, moi pour le 13 [novembre, ndlr] mais je parlerai de ça la semaine prochaine".
Me Marie Violleau, son avocate : "on avance un peu, on avance beaucoup même ...."
Après avoir déclaré avoir vu Abdelhamid Abaaoud à Charleroi avant les attentats du #13Novembre 2015, ce qu'on ignorait jusqu'alors, Mohamed Abrini reconnaît donc pour la première fois qu'il était prévu pour faire partie des commandos des attentats.
Me Marie Violleau évoque Laura D. "une femme que vous voyez", dont le domicile se trouve dans la même zone de bornage que la planque rue Henri Bergé. "Vous confirmez que vous n'y êtes pas allé avant le #13Novembre ?"
Mohamed Abrini : oui
Fin de l'interrogatoire de Mohamed Abrini. Le président relève, suite à ses déclarations sur le #13Novembre 2015 : "on attend beaucoup de la semaine prochaine. Ne changez pas d’état d’esprit."
Place à Mohamed Bakkali, qui ne veut toujours pas répondre aux questions mais souhaite s'expliquer "par rapport à mon droit au silence, j’ai l’impression que c’est mal compris par certains. Je voulais indiquer qu'à aucun moment ce n’est un manque de respect envers la cour."
Le président le rassure sur le fait que ce n'est pas pris par la cour comme un manque de respect.
Mais "on en avait des questions, monsieur Bakkali", regrette le président. "Vous le savez : sur la location des appartements, des véhicules ..."
Mohamed Bakkali s'est rassis dans le box. Le président entame sa liste de questions sur les préparatifs des attentats du #13Novembre 2015 : location d'appartement, de voitures, transport de futurs membres des commandos etc.
Questions qui restent donc toutes sans réponse.
Rappelons que Mohamed Bakkali comparaît pour complicité d'assassinats notamment pour avoir loué deux des planques des terroristes : rue Henri Bergé à Schaerbeek et rue de l'Exposition à Jette, loué également des voitures et conduit ces voitures pour véhiculer les terroristes.
Fin des questions sans réponse du président à Mohamed Bakkali.
L'avocat général Nicolas Braconnay regrette à son tour l'usage du droit au silence de l'accusé : "il nous met dans la situation de l'exercice un peu fastidieux de devoir détailler des charges sans réponse de sa part"
Outre son rôle dans les locations des planques et le transport des terroristes, l'avocat général Nicolas Braconnay rappelle que Mohamed Bakkali est également accusé d'avoir recherché des kalachnikovs pour les attentats du #13Novembre 2015.
Me Giffard, avocate de parties civiles sur l'usage de son droit au silence par Mohamed Bakkali "et aussi monsieur Ayari qui a justifié l'usage de son propre droit au silence en disant que c'était dangereux pour des gens dans votre situation d'avoir de l'espoir."
Me Frédérique Giffard (PC) : "une de mes clientes qui prend la peine de venir régulièrement à l'audience m'a dit "pour nous, parties civiles, c'est aussi très dangereux d'avoir l'espoir d'avoir des réponses en venant à cette audience".
Me Frédérique Giffard (PC): "est-ce que vous êtes conscient de pouvoir de changer les choses, si peut-être pas pour vous, mais pour les parties civiles?"
Dans le box, Mohamed Bakkali se lève: "je ne pense pas que mes réponses pourront leur apporter quelque chose".
Mohamed Bakkali : "j'ai eu un autre procès [pour l'attentat du #Thalys ndlr]. Il y avait très peu d'éléments, je me suis battu, j'y ai été avec beaucoup d'espoir et il n'y a pas eu besoin de beaucoup d'éléments pour me condamner à une peine très lourde [25 ans de réclusion, ndlr]
D'autres avocats de parties civiles tentent d'inciter l'accusé à répondre aux questions. En vain.
Me Cosima Ouhioun indique "que toutes les parties civiles ne partagent pas ce qui vient d'être dit et considèrent que le recours au silence est un droit qui doit être respecté"
Fin de l'interrogatoire de Mohamed Bakkali. Le président annonce la lecture des auditions devant les enquêteurs de plusieurs témoins qui devait être entendus par la cour mais qui refusent de venir à l'audience.
L'audience est sur le point d'être suspendue. Me Jean-Marc Delas, avocat de l'association @lifeforparis intervient pour formuler oralement sa demande de diffusion des images de l'intérieur du Bataclan ainsi qu'un extrait de l'enregistrement de l'attaque.
@lifeforparis Le président indique à ce sujet que "cela fera l'objet d'un débat début mai".
Cette fois, l'audience est belle et bien suspendue jusqu'à demain avec le retour des enquêteurs belges.
Révélations surprenantes de Mohamed Abrini lors de son interrogatoire : le compte-rendu de cette 96e journée c'est par ici > franceinter.fr/justice/j-etai…
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L'audience reprend, en l'absence toujours de l'accusé Osama Krayem.
Le président lance la connexion avec les locaux du parquet fédéral belge pour l'audition du premier enquêteur belge, alias OP N° 447761902.
Aujourd'hui, les accusés Farid Kharkhach et Abdellah Chouaa doivent être entendus par la cour, ainsi que plusieurs témoins.
LT à suivre ici.
Et retrouvez @sophparm dans le journal de 13h de @franceinter pour notre chronique hebdomadaire "Arrêt sur audience".
L'audience reprend avec un 1er témoin entendu en visioconférence depuis les locaux du parquet fédéral belge.
Hayk T. , informaticien de 31 ans, a déjà été "entendu par la police belge à deux reprise", rappelle le président.
"Oui, et je n'ai rien n'à rajouter", indique le témoin
93e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.
Une ouverture d'audience qui s'annonce un peu particulière aujourd'hui puisqu'elle s'est finie prématurément hier sur un départ collectif des avocats de la défense.
Aujourd'hui l'audience doit donc reprendre avec la suite de l'interrogatoire de Salah Abdeslam : fin des questions des parties civiles, puis de la défense.
Puis, ce sera au tour de Mohamed Amri, accusé d'avoir loué une voiture et dont l'interrogatoire était prévu hier.
90e jour d'audience. Et une nouvelle phase qui s'ouvre au procès des attentats du #13Novembre 2015 avec une nouvelle série d'interrogatoires des accusés sur les derniers préparatifs des attaques.
Elle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
Aujourd'hui, c'est de l'accusé Ali El Haddad Asufi qu'il sera question avec son interrogatoire et l'auditions de deux témoins.
L'audience reprend, brièvement comme d'habitude, le temps de constater le refus de comparaître d'Osama Krayem et Salah Abdeslam. Reprise après les sommations d'huissier.
Une audition SDAT, un expert ADN et les préparatifs de attentats en France.
Voilà ce qui nous attend au procès des attentats du #13Novembre 2015 aujourd'hui pour la 89e journée d'audience.
LT d'audience à suivre ici ... une fois effectuées les sommations d'huissier pour les accusés qui refusent de venir dans le box : Osama Krayem, toujours. Et, comme hier, Salah Abdeslam également.
L'audience reprend avec un premier témoin : SDAT 026.
L'enquêtrice est entendu anonymement. Comme pour les enquêteurs de la DGSI également, seule son ombre est visible derrière une vitre opaque.
Aujourd'hui, cela fait 6 mois jour pour jour que le procès des attentats du #13Novembre 2015 a débuté devant la cour d'assises spécialement composée de Paris.
88e jour d'audience, 25e semaine.
Et un verdict attendu désormais pour le 24 juin.
Mais d'ici là ...
Le compte-rendu de la journée d'hier où il a été question de "Clio", de kalachnikov et de trafic de stupéfiants est disponible ici >
LT de cette journée, avec les auditions de témoins néerlandais notamment à suivre.
Mais avant, l'audience est suspendue pour les sommations aux accusés qui refusent de comparaître : Osama Krayem, comme c'est désormais toujours le cas. Mais également aujourd'hui Salah Abdeslam.