L'école privée n'est pas un petit problème.
Renforcer le service public d'éducation nationale, c'est penser sa réunification, pour une école vraiment commune à tous les enfants.
Un fil.
(Avec des propositions du @PCF et de @Fabien_Roussel dedans) #JoursHeureux
Depuis des années, la dégradation de l’enseignement public profite à l’enseignement privé. Blanquer a
accéléré le processus en favorisant systématiquement l’enseignement privé.
Souvenez-vous : la promotion des écoles espérances banlieues, de Teach for France, les communes obligées de financer les maternelles privées... cafepedagogique.net/lexpresso/Page…
Au @PCF nous défendons le service public d'éducation nationale et l'ambition d'une école commune à toutes et tous, quelles que soient les origines sociales, les cultures familiales.
Parce que seule l'école commune peut construire la culture commune nécessaire au débat démocratique.
Parce que seule l'école commune peut mettre les enfants à égalité face aux savoirs.
Parce que la concurrence entre les établissements crée du stress, de l'opacité, de la concurrence entre les jeunes et leurs familles, et que ce n'est pas notre projet de société.
Or la concurrence de l'enseignement privé affaiblit l'école publique : elle lui enlève des moyens (le privé sous contrat fonctionne avec l'argent public), elle lui enlève des élèves. L'école publique ne doit pas devenir le choix de celles et ceux qui n'ont pas le choix.
L'exemple de l'hôpital est parlant : quand on oriente tous ceux qui en ont les moyens vers le privé, le service public devient un service minimal. Et ce qui était un droit - la santé, l'éducation - devient un privilège.
Bref, avec @Fabien_Roussel nous voulons mettre fin à cette concurrence qui mine le service public d'éducation. Et il ne s'agit pas de rallumer la "guerre scolaire" ! Simplement d'appliquer une politique de bon sens, dans l'intérêt de toutes les familles et de tous les personnels.
La priorité, c'est de réparer et de renforcer l'école publique pour qu'elle puisse accueillir et faire réussir l'ensemble des enfants.
Trop d'enfants en situation de handicap sont obligés de se tourner vers le privé pour recevoir une éducation de qualité.
Nous recruterons des AESH sous statut de la fonction publique, des équipes pluriprofessionnelles, nous ouvrirons des classes et des établissements spécialisés.
Trop de familles sont obligées de recourir au privé pour que leurs enfants aient des emplois du temps compatibles avec leurs horaires de travail.
Nous augmenterons le temps scolaire et développerons l'accueil périscolaire.
L'école publique doit redevenir le premier choix des familles !
Mais il est aussi nécessaire d'en finir avec le séparatisme de l'enseignement privé, qui mine les écoles publiques. L'école, on y va toutes et tous ensemble.
Il y a des mesures simples.
À Paris, les @EluesPCFParis ont par exemple proposé de moduler les financements versés par le département aux collèges en fonction de la mixité sociale. Les établissements qui accueillent tous le monde seront plus aidés que ceux qui trient les élèves.
Pour en finir avec la concurrence du privé qui mine le service public d'éducation nationale, 3 propositions de @PCF et @Fabien_Roussel :
1. La mise en place d’un critère de mixité sociale dans le financement des établissements.
Les établissements qui choisissent leurs élèves ne peuvent pas être financés comme ceux qui acceptent d'enseigner à tous ! #JoursHeureux#Roussel2022
2. L’argent public à l’école publique. Nous abrogerons la loi Debré.
Le service public d'éducation nationale est dans un état alarmant. Il y a besoin de dépenses massives : priorité à l'école publique, laïque et gratuite, celle de tous les enfants.
3. L’intégration progressive des enseignants sous contrat dans l’enseignement public.
Nous avons besoin d'enseignantes et d'enseignants, de personnels, dans un grand service public unifié.
D’abord, un rappel : #PARCOURSUP n’existe que depuis 2018 et la loi ORE imposée par @VidalFrederique.
Sa mise en place a suscité de grosses résistances, du côté des universités, des enseignants du secondaire et des lycéens.
en actualisant frénétiquement Doctolib, on se prend à rêver d'un service public qui connaîtrait notre âge et nos comorbidités et aurait distribué les rdv de vaccination en fonction des priorités...
PUTAIN POURQUOI LE PLAN DE VACCINATION N'EST-IL PAS GÉRÉ PAR LA SÉCU ?
Et je ne dis pas ça juste parce que la course au clic me rend folle. Mais aussi parce que ma mère n'a pas internet. Parce que je connais plein de personnes à risques découragées par la difficulté d'obtenir un rendez-vous.
C'est quel niveau de dogmatisme libéral de nous laisser ainsi livrés à nous mêmes (et à une star-up) plutôt que de recourir à un service public qui existe déjà et qui a tous les éléments en main pour organiser la stratégie vaccinale ?
Un institut français propose à des écrivain-e-s de produire des réécritures de Molière, pour permettre à des étudiant-e-s étrangers d'entrer dans la langue et la culture française.
Et là...
SCANDALE ! DÉCADENCE ! LA LANGUE DE MOLIÈRE SACRIFIÉE!
Pourquoi c'est triste : un fil.
1. C'est triste pour ce que ça dit de la situation de notre école, et de l'image qu'en a la société.
Oui, il est difficile d'enseigner aujourd'hui.
Mais :
- Molière, ce n'est vraiment pas ce qu'il y a de plus difficile à enseigner. En 5e comme en 2de, il fait toujours rire !
- Si c'est si difficile, ce n'est pas parce que "les élèves sont nuls".
Il est difficile d'enseigner parce que le temps d'enseignement DIMINUE. Hallucinant non ? On ne peut pas vraiment s'attendre à ce que le niveau monte quand les enfants passent de - en - de temps en classe.
J’enseigne la notion d’intersectionnalité et la théorie des savoirs situés.
Je suis bienveillante (j’essaie) envers toutes les étudiantes, qu’elles portent un voile ou un crucifix.
Mes collègues pourront-ils bientôt me dénoncer pour atteinte aux valeurs de la République ?
Nous essayons toutes et tous de donner à nos etudiant-e-s les moyens d’une relation libre aux savoirs et à la culture. Nous ne sommes pas d’accord sur la meilleure manière de le faire, les concepts les plus pertinents, les outils de l’analyse. Ça s’appelle le pluralisme.
Il y aurait matière à un débat passionnant et utile à nos recherches comme à notre enseignement. Voir que des collègues nombreux préfèrent en appeler à la limitation des libertés académiques, au contrôle de l’enseignement et de la recherche par le politique, me désespère.
Petit fil sur l’actualité britannique, très instructive sur l’avenir de notre système éducatif.
Le système britannique repose sur un bac à la carte, assez proche de ce que Blanquer veut imposer. Dans un système très inégalitaire, où l’enseignement public est déjà souvent la solution de ceux qui ne peuvent pas faire autrement, tous les bacs ne se valent pas.
Les universités sont elles aussi très inégalitaires. Oxford et Cambridge ont même un statut à part: les bacheliers ne peuvent se porter candidats qu’à l’une des deux.
#11mai J’en vois qui préparent tranquillement une reprise scolaire au rabais pour les plus pauvres, en attendant que les conditions soient réunies pour que les autres acceptent de mettre leurs enfants à l’école.
Pourquoi c’est une mauvaise idée, et ce qu’il faudrait faire. ⬇️
C’est une mauvaise idée parce que c’est tous ensemble qu’on apprend et qu’on construit une culture commune.
Pour justifier la reprise, on nous parle de lutte contre les inégalités. Mais on ne lutte pas contre les inégalités en séparant les enfants en difficulté des autres!
Ce qui se dessine revient plutôt à contaminer en priorité les familles les plus populaires (ceux qui reprendront le travail et n’auront pas d’autre choix que d’envoyer leur môme à l’école).