D’abord, un rappel : #PARCOURSUP n’existe que depuis 2018 et la loi ORE imposée par @VidalFrederique.
Sa mise en place a suscité de grosses résistances, du côté des universités, des enseignants du secondaire et des lycéens.
Bref, #Parcoursup, on n’en veut pas, ça ne fonctionne pas.
Ça ne résout pas les problèmes de l’université et ça maltraite la jeunesse. #STOPParcoursup.
#ParcoursSup ne résout pas les problèmes de l'université :
Beaucoup d'étudiants, pas assez d'enseignants, des locaux étriqués...
La solution : la sélection !
Au lieu de donner à l'université les moyens d'accueillir tout le monde, on laisse des jeunes sur le carreau.
Et quand les personnels demandent des moyens, se plaignent d'amphis bondés ou de groupes de TD surchargés, grâce à #PARCOURSUP on peut leur répondre : "vous voulez des effectifs réduits ? Réduisez les capacités d'accueil ! Refusez plus de jeunes !"
Bref, #Parcoursup est un bel instrument pour nous empêcher d'obtenir les moyens dont nous avons besoin et transformer la jeunesse en variable d'ajustement.
Donc #Parcoursup c'est :
- plus d'inégalités dans l'accès à la formation ;
- une violence faite à la jeunesse, qui vit son entrée dans la vie d'adulte sous le signe de la violence et de la précarité,
- un moyen de justifier et de prolonger la pénurie dans les universités.
Conclusion : il faut en finir avec #Parcoursup ! Mais comment, et pour faire quoi ?
=> Propositions. #StopParcoursup
Il faut en finir avec Parcoursup pour en finir avec la sélection.
Parce que notre pays a besoin d'une jeunesse mieux formée, plus qualifiée.
Le système éducatif et de formation doit se donner pour ambition la réussite de toutes et tous.
On craint la montée des complotismes, on s'étonne des résistances aux vaccins, on affirme le besoin de solutions nouvelles face à la crise écologique...
Et on renonce à éduquer toute une partie de la jeunesse ?
Et on accepte que notre système scolaire trie et exclut dès 16 ans ?
C'est irresponsable. Nous avons besoin que les adultes de demain aient un haut niveau de connaissances et de qualification, et il faut s'en donner les moyens.
Ça implique une politique très ambitieuse pour l'école, et d'ouvrir l'université à tous les jeunes.
Donc, concrètement, les propositions :
- Garantir à chaque bachelier une place à l'université dans une formation choisie.
- Cela implique de créer des places : construire de nouvelles universités, recruter des personnels en masse.
Cela implique aussi de donner aux jeunes les moyens de réussir leurs études :
- un service public de l'orientation renforcé ;
- la possibilité d'années de mise à niveau quand c'est nécessaire ;
ET SURTOUT UN REVENU ÉTUDIANT.
Parce qu'aujourd'hui, trop de jeunes doivent choisir entre travailler pour payer leurs études et travailler pour réussir leurs études.
C'est ça la première cause d'échec en licence, pas le manque de motivation ou les erreurs d'orientation.
Si on veut augmenter le taux de réussite en licence, c'est à ce problème-là qu'il faut s'attaquer :
- avec la construction de logements étudiants ;
- la gratuité de la santé, des transports ;
- et un revenu étudiant permettant à tous les jeunes d'étudier sans avoir à travailler.
Alors évidemment ça suppose de dépenser de l'argent.
Le @PCF et @Fabien_Roussel proposent une augmentation massive du budget de l'ESR : de 14 à 20 milliards d'euros en 5 ans et indexation sur les effectifs étudiants.
Et pour financer le revenu étudiant, nous voulons créer une nouvelle cotisation sociale jeunesse.
Aujourd'hui, les universités sont sous dotées.
L'État dépense dix fois moins pour un-e étudiant-e à l'université que pour certain-e-s élèves d'écoles d'ingénieurs, alors que la plus grande partie de la jeunesse est à l'université.
Il faut mettre fin à cette maltraitance.
Donc : #StopParcoursup
et un plan de sauvetage pour les universités.
Faisons le pari de la jeunesse !
Ajout suite à quelques réactions :
L'université, ce n'est pas (seulement) des cours de philo en amphi !
Il s'agit aussi de développer les formations supérieures en alternance ou professionnelles, de reconstruire les IUT.
C'est un enjeu majeur pour répondre aux défis écologiques : inventer l'industrie, l'agriculture de demain. Et ça aussi, ça se passe à l'université.
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en actualisant frénétiquement Doctolib, on se prend à rêver d'un service public qui connaîtrait notre âge et nos comorbidités et aurait distribué les rdv de vaccination en fonction des priorités...
PUTAIN POURQUOI LE PLAN DE VACCINATION N'EST-IL PAS GÉRÉ PAR LA SÉCU ?
Et je ne dis pas ça juste parce que la course au clic me rend folle. Mais aussi parce que ma mère n'a pas internet. Parce que je connais plein de personnes à risques découragées par la difficulté d'obtenir un rendez-vous.
C'est quel niveau de dogmatisme libéral de nous laisser ainsi livrés à nous mêmes (et à une star-up) plutôt que de recourir à un service public qui existe déjà et qui a tous les éléments en main pour organiser la stratégie vaccinale ?
Un institut français propose à des écrivain-e-s de produire des réécritures de Molière, pour permettre à des étudiant-e-s étrangers d'entrer dans la langue et la culture française.
Et là...
SCANDALE ! DÉCADENCE ! LA LANGUE DE MOLIÈRE SACRIFIÉE!
Pourquoi c'est triste : un fil.
1. C'est triste pour ce que ça dit de la situation de notre école, et de l'image qu'en a la société.
Oui, il est difficile d'enseigner aujourd'hui.
Mais :
- Molière, ce n'est vraiment pas ce qu'il y a de plus difficile à enseigner. En 5e comme en 2de, il fait toujours rire !
- Si c'est si difficile, ce n'est pas parce que "les élèves sont nuls".
Il est difficile d'enseigner parce que le temps d'enseignement DIMINUE. Hallucinant non ? On ne peut pas vraiment s'attendre à ce que le niveau monte quand les enfants passent de - en - de temps en classe.
J’enseigne la notion d’intersectionnalité et la théorie des savoirs situés.
Je suis bienveillante (j’essaie) envers toutes les étudiantes, qu’elles portent un voile ou un crucifix.
Mes collègues pourront-ils bientôt me dénoncer pour atteinte aux valeurs de la République ?
Nous essayons toutes et tous de donner à nos etudiant-e-s les moyens d’une relation libre aux savoirs et à la culture. Nous ne sommes pas d’accord sur la meilleure manière de le faire, les concepts les plus pertinents, les outils de l’analyse. Ça s’appelle le pluralisme.
Il y aurait matière à un débat passionnant et utile à nos recherches comme à notre enseignement. Voir que des collègues nombreux préfèrent en appeler à la limitation des libertés académiques, au contrôle de l’enseignement et de la recherche par le politique, me désespère.
Petit fil sur l’actualité britannique, très instructive sur l’avenir de notre système éducatif.
Le système britannique repose sur un bac à la carte, assez proche de ce que Blanquer veut imposer. Dans un système très inégalitaire, où l’enseignement public est déjà souvent la solution de ceux qui ne peuvent pas faire autrement, tous les bacs ne se valent pas.
Les universités sont elles aussi très inégalitaires. Oxford et Cambridge ont même un statut à part: les bacheliers ne peuvent se porter candidats qu’à l’une des deux.
#11mai J’en vois qui préparent tranquillement une reprise scolaire au rabais pour les plus pauvres, en attendant que les conditions soient réunies pour que les autres acceptent de mettre leurs enfants à l’école.
Pourquoi c’est une mauvaise idée, et ce qu’il faudrait faire. ⬇️
C’est une mauvaise idée parce que c’est tous ensemble qu’on apprend et qu’on construit une culture commune.
Pour justifier la reprise, on nous parle de lutte contre les inégalités. Mais on ne lutte pas contre les inégalités en séparant les enfants en difficulté des autres!
Ce qui se dessine revient plutôt à contaminer en priorité les familles les plus populaires (ceux qui reprendront le travail et n’auront pas d’autre choix que d’envoyer leur môme à l’école).