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Mar 25 49 tweets 9 min read
Bonjour à tous,

99e jour d'audience et fin de la 27e semaine du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu d'hier sur les 5 derniers jours de préparatifs avant les tueries, c'est par ici>
franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, plusieurs témoins sont attendus à l'audience. C'est aussi le jour de l'interrogatoire d'Abdellah Chouaa.

LT à suivre ici.
Je vous retrouve aussi dans le journal de 13h de @BrunoDuvic sur @franceinter
A tout à l'heure.
L'audience reprend, en l'absence de l'accusé Osama Krayem.
"On va se mettre en rapport avec Bruxelles, annonce le président, je pense que ça ira mieux aujourd'hui parce que les problèmes qu'on a rencontrés hier était visiblement généraux, ils touchaient toutes les visios".
Pour ceux qui ont raté un épisode, hier l'audition de l'enquêtrice belge a été fortement perturbée par des interruptions de connexion avec Bruxelles.
"Ca ne devrait plus être le cas, parce qu'on a quand même un matériel de très grande qualité, ajoute le président Périès.
La salle du parquet fédéral belge, que l'on connaît bien désormais, apparaît sur l'écran géant de la cour d'assises.
Le premier témoin, Mohamed B. est prêt pour son audition.
Il indique qu'il connaissait Ibrahim et Khalid El-Bakraoui, logisticiens en chef des attentats.
Parmi les accusés, il indique connaître Mohamed Bakkali, avec qui il "vendait des électroménagers" ainsi que Yassine Atar.
"Vous avez été condamné récemment dans le cadre d'une affaire d'achat d'armes et de munitions, indique le président au témoin, je ne vais donc pas vous faire prêter serment. Mais je vous invite à parler avec franchise."
Le témoin Mohamed B. explique que "Khalid El-Bakraoui était un ami à moi, il m'a demandé d'acheter des chargeurs de kalachnikov, en vente légale en Belgique" pour le compte des frères El-Bakraoui. "Sans plus. C'est pour cela que j'ai été poursuivi."
Le président : "Khalid El-Bakraoui vous a dit pourquoi il avait besoin de chargeurs de kalachnikov?"
Témoin : "il m'a dit que c'était pour une oeuvre d'art."
- une oeuvre d'art?
- oui, pour faire une oeuvre d'art
- c'est surprenant non?
- très surprenant
Nicolas Braconnay, avocat général : "il vous demande combien de chargeurs?"
Témoin : "le plus possible"
- il vous donne un budget ?
- oui, 500 ou 1000 euros
- et vous vous accompagnez quelqu'un dans une armurerie qui va acheter ces chargeurs?
- oui, c'est ça
L'avocat général cite des conversations tenues par le témoin, dans lesquelles il est question de "chaussettes" et de "cintres". "Cela a été interprété comme un langage codé".
Le témoin l'assure : il s'agit de vraies chaussettes. "Ma femme de ménage devait venir le lendemain."
Me Orly Rezzlan, avocate de Mohamed Bakkali relève que le mot "chaussettes" retranscrit dans la conversation, s'il est dit en arabe, ressemble phonétiquement au mot "chargeur" en français.
"N'importe quoi" rétorque le témoin, invité à répéter le mot en arabe à plusieurs reprises
Me Lefrancq, avocate de Kharkhach, souligne de son côté que le témoin qui a donc été condamné en Belgique pour l'achat de 14 chargeurs de kalachnikovs pour le compte de Khalid El-Bakraoui a écopé d'une peine de 40 mois de prison ferme et cinq ans avec sursis.
Me Lefrancq rappelle aussi que la qualification terroriste n'a pas été retenue contre le témoin dans sa condamnation, car il ne pouvait pas avoir connaissance du projet terroriste de Khalid El-Bakraoui, selon le tribunal belge.
Le témoin a passé 11 mois en prison pour cela
Rappelons que Farid Kharkhach, jugé pour avoir fourni des fausses cartes d'identités au même Khalid El-Bakraoui est poursuivi, dans ce procès, pour association de malfaiteurs terroristes. Il encourt 20 ans de réclusion et en a déjà effectué cinq en détention provisoire.
Place au deuxième témoin de la journée. A la question de savoir s'il connaissais "les accusés avant les faits qui leur sont reprochés", l'accusé regarde le box via la visioconférence. "J'ai reconnu Yassine et un autre, en blanc, que je connais de vue, je pense qu'il s'appelle Ali
Le témoin, après avoir "présenté mes sincères condoléances à la France et aux victimes" indique "par rapport à Yassine [Atar, ndlr] et Ali [El Haddad Asufi, ndlr], je pense qu'ils n'ont rien à faire là. Ils aimaient s'amuser. J'ai pas compris ce qu'ils font là"
Le témoin, qui a été longuement hospitalisé explique-t-il, a vu Khalid El-Bakraoui "courant juin 2015 : "je me souviens, on avait rigolé, il m'avait ramené des petites tartelettes, des bonbons.
Président : "vous aviez remarqué sa radicalisation?"
- non, pas du tout.
Le témoin reprend au sujet de Yassine Atar : "Franchement, j'ai pas compris ce qu'il faisait là. C'est quelqu'un qui aime bien voir des filles, sortir, rigoler, faire un karaoké."
Me Raphaël Kempf, avocat de Yassine Atar : "vous avez un surnom?"
Le témoin sourit : "Au quartier tout le monde m'appelle "tâche" parce que j'ai une tâche de naissance sur le visage."
- C'est pas Momo Wéwé?
- Ca c'est mon pseudo Facebook. Mais vous pouvez m'appeler "Tâche".
Fin de l'audition du témoin. Le témoin suivant n'étant pas encore arrivé dans les locaux du parquet fédéral belge, le président entame l'interrogatoire de l'accusé Abdellah Chouaa, également prévu aujourd'hui.
Il est question d'un déplacement à Charleroi le 2 octobre 2015
Abdellah Chouaa fait partie des trois accusés qui comparaissent libres à cette audience, donc c'est à la barre qu'il répond aux questions de la cour.
Au sujet de ce voyage à Charleroi, pour lequel l'accusation le soupçonne d'avoir servi de voiture ouvreuse, il nie.
Président : "vous ne vous souvenez pas pourquoi vous êtes allé jusqu'à Charleroi et repartez après 13 minutes?"
Abdellah Chouaa : "c'est peut-être pour une rencontre, j'ai été sur un site de rencontre. Je m'en souviens plus. Mais j'ai jamais servi de voiture ouvreuse."
Président : "13 minutes pour une rencontre, c'est court quand même !"
Abdellah Chouaa : "oui, mais peut-être qu'elle est pas venue. Je ne sais plus.
Je comprenais pas qu'ils me disent que j'ai servi de voiture ouvreuse. J'avais une Clio ! Je me suis même énervé ce jour-là"
Abdellah Chouaa : "J'ai été à Charleroi, j'y suis déjà allé plusieurs fois. C'est à 35 minutes de chez moi.
Mais je confirme que je n'ai jamais servi de voiture ouvreuse, je ne les connais pas.
Ni fermeuse, monsieur le président"
Abdellah Chouaa : "j'avais une Clio 2 et je devais m'arrêter toutes les 20 minutes pour mettre de l'eau dans le radiateur. C'est impossible."
Le président : "elle doit pas forcément aller vite, c'est pas un Go-fast"
- moi ce que j'ai vu dans les films c'était des grosses voitures
Me Adrien Sorrentino, avocat d'Abdellah Chouaa : "si vous aviez commis des délits avec votre voiture, vous l'auriez spontanément indiqué aux enquêteurs comme vous l'avez fait dès votre première audition?"
Abdellah Chouaa : "non, je ne crois pas".
L'avocat d'Abdellah Chouaa souligne par ailleurs que son client a été mis sur écoute pas les enquêteurs belges pendant plus d'un mois. "Il y a 1276 enregistrements sonores, vous savez ce qu'il en ressort?"
Abdellah Chouaa : "non"
- bah rien. Ils se sont révélés non pertinents.
Pour appuyer les explications de son client sur le fait qu'il s'est probablement rendu à Charleroi pour une rencontre amoureuse, il énumère les contacts de son répertoire téléphonique : "Dalila Lille", "Fatima Allemagne", "Nora Liège" je m'arrête là, mais il y en a beaucoup".
Fin de l'interrogatoire d'Abdellah Chouaa, le témoin n'étant toujours pas arrivé dans les locaux du parquet fédéral belge d'où il doit être entendu.
L'audience est donc suspendue dans l'attente.
Le témoin est finalement arrivé, l'audience peut reprendre pour la dernière audition.
Mohamed E., 33 ans, est une connaissance de l'accusé Mohamed Bakkali est poursuivi en Belgique "par rapport à une histoire d'armes dans un dossier très proche du nôtre", indique le président.
Mohamed E., visiblement en colère : "moi dans toute cette affaire, j'ai rien à voir. J'ai dit la vérité directement et on m'a fait comme si j'étais un chien. J'étais au courant de rien et on m'inculpe pour des trucs que j'ai rien à voir. "
Mohamed E. : "moi si je suis là aujourd'hui, c'est pas pour la justice, je suis là contre une personne."
Le président : qui?
- celui qui est inculpé chez vous : Bakkali. A cause de lui, j'ai été dans des problèmes que j'ai rien à voir. J'ai la haine contre lui."
Président : "vous auriez eu avec monsieur Bakkali des discussions pour trouver des kalachnikovs."
Témoin : "il m'a posé la question. Et après, j'ai pensé à des gens, comme ça dans ma tête. J'ai été tellement con, j'ai dit toute la vérité, c'est comme ça que j'ai été poursuivi"
Président : "Mohamed Bakkali "vous a dit pourquoi il cherchait ces armes?"
Témoin : "il m'avait dit que c'était pour des gens de Bruxelles qui voulaient braquer, il m'avait parlé de Bruxelles."
Le témoin, très ému : "moi cette affaire m'a détruit. Mon père est mort, j'ai même pas pu lui parler. Ma mère, les policiers ont débarqué chez moi, elle était toute nue dans la douche. Elle était à poil ! Vous comprenez ? Moi, la nuit je dors pas. J'ai la haine contre lui !"
La première assesseure relève que le témoin a suivi des cours en même temps qu'Ibrahim El-Bakraoui, logisticien en chef des attentats.
"Oui, mais il gardait ses distances avec moi. Pas comme l'autre chien, là", lance le témoin au sujet de Mohamed Bakkali.
Le témoin répète en boucle les dommages que cette affaire a causé sur sa vie : "vous ne savez pas tout ce que j'ai subi, ce que j'ai vécu après ça !"
La première assesseure l'interrompt : "j'ai une autre question ..."
- oui, vous en avez rien à foutre !
Le témoin pleure : "j'ai plus envie de parler, madame."
On l'entend murmurer dans le micro : "quel fils de pute".

Dans le box, Mohamed Bakkali reste impassible.
La magistrate qui assiste à l'audition en Belgique propose à la cour "de prendre une petite pause de cinq minutes pour voir si monsieur peut reprendre après".

"D'accord, on fait une petite pause, on reste connectés par l'image", indique le président.
La magistrate belge intervient à nouveau : "monsieur E. est prêt à reprendre son témoignage".
Le président : "merci, monsieur, on a bien compris votre mal-être. Je crois d'ailleurs que vous êtes soigné pour dépression, c'est ça?"
Témoin : "vous croyez que c'est gratuit ou quoi?"
Me Christidis (PC) : "vous avez fait une formation de cours d'arabe à Uccle. Et en audition vous avez dit : "mon frère m'a sorti de là"

Témoin : "mon frère m'a dit un jour: "il faut arrêter de rigoler, il est temps de travailler. Mais c'était pas par rapport à la religion"
Me Rezlan, avocate de Mohamed Bakkali : "j'ai bien entendu votre rancoeur et je vous demande, dans la mesure du possible, d'essayer de répondre avec le moins d'émotion possible."
Témoin : "évitez alors de poser des questions qui font mal à la tête. Si ça me blesse, ça me blesse"
Le témoin s'agace face à l'avocate de Mohamed Bakkali : "à votre place, je serai gêné !"
Me Rezlan : "gêné de quoi?"
- de défendre des personnes comme ça. Je devrais même plus répondre à vos questions !
- monsieur, j'ai de la compassion pour vous.
- c'est un cauchemar éveillé !
Le témoin, continue de s'agacer et interrompt sans cesse l'avocate de la défense qui, très calmement, poursuit ses questions au témoin.
Le témoin reprend : "par rapport à ma mère ....", puis s'écroule en pleurs.
Me Orly Rezlan renonce : "je n'ai plus d'autre question".
Me Johnson, autre avocat de Mohamed Bakkali se lève à son tour : "combien de temps a duré la conversation que vous avez eue avec Mohamed Bakkali et pendant combien de temps avez-vous discuté d'armes?"
Témoin : "vous croyez que je regarde l'heure? C'est quoi ces questions !"
Le témoin, à nouveau agacé : "on a parlé de tout et de rien ! De sport, même de qu'il se passait en Syrie. C'est quoi ces questions, arrêtez avec ça !"
Fin de l'audition du témoin.
"Merci Bruxelles", salue le président. "On aura d'autres visios, mais pas la semaine prochaine"
Le président indique que lundi, à la reprise de l'audience, "il y aura un débat concernant la diffusion d'extraits de son du Bataclan et certaines photos qui ont été demandées".
L'audience est suspendue jusqu'à lundi.
L'accusé Abdellah Chouaa a-t-il servi de voiture ouvreuse ? Le compte-rendu de ce 99e jour d'audience, c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…

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Mar 24
Bonjour à tous,

Soleil, enquêteur belge et 98e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Aujourd'hui, il doit être question des tous derniers préparatifs des attentats avec notamment la location des planques en région parisienne.

LT à suivre ici.
Si vous avez raté la découverte par éboueurs bruxellois d'une ordinateur de la cellule terroriste, c'est à retrouver dans le compte-rendu d'hier ici > franceinter.fr/justice/proces…
L'audience démarre avec l'audition d'une enquêtrice belge sur les derniers préparatifs.
Comme d'habitude, la salle du parquet fédéral belge apparaît sur l'écran géant.
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Mar 23
Bonjour à tous,

Les enquêteurs belges sont de retour aujourd'hui au 97e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Ils doivent expliquer les derniers préparatifs des attentats dans les jours qui ont précédés le 13 novembre.

LT à suivre ici.
Et si vous avez raté les révélations de l'accusé Mohamed Abrini dans son interrogatoire hier, le compte-rendu par ici >

franceinter.fr/justice/j-etai…
L'audience reprend, en l'absence toujours de l'accusé Osama Krayem.
Le président lance la connexion avec les locaux du parquet fédéral belge pour l'audition du premier enquêteur belge, alias OP N° 447761902.
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Mar 22
Bonjour à tous,

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C'est aussi la 27e semaine d'audience.
C'est encore la commémoration des attentats du #22Mars 2016 qui ont fait 32 morts et plus de 300 blessés à Bruxelles et Zaventem.
C'est aussi, en ce jour ensoleillé, le printemps.

Pour retrouver le compte-rendu de la dernière journée d'audience, avec l'interrogatoire de Farid Kharkhach, fournisseur de faux-papiers à la cellule terroriste, c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, les accusés Mohamed Abrini et Mohamed Bakkali doivent être interrogés sur la période de préparatifs allant de fin août à début novembre 2015. Ils sont les derniers à être entendus sur cette période avant que l'on attaque le moment des attentats.
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Mar 18
Bonjour à tous,

95e jour d'audience et fin d'une semaine un peu mouvementée au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu d'hier par @sophparm c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, les accusés Farid Kharkhach et Abdellah Chouaa doivent être entendus par la cour, ainsi que plusieurs témoins.

LT à suivre ici.
Et retrouvez @sophparm dans le journal de 13h de @franceinter pour notre chronique hebdomadaire "Arrêt sur audience".
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Hayk T. , informaticien de 31 ans, a déjà été "entendu par la police belge à deux reprise", rappelle le président.
"Oui, et je n'ai rien n'à rajouter", indique le témoin
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Mar 16
Bonjour à tous,

93e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Une ouverture d'audience qui s'annonce un peu particulière aujourd'hui puisqu'elle s'est finie prématurément hier sur un départ collectif des avocats de la défense.
Retrouvez le récit de cette journée mouvementée d'interrogatoire de Salah #Abdelsam par @sophparm et illustré par @ValPSQR ici >
franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui l'audience doit donc reprendre avec la suite de l'interrogatoire de Salah Abdeslam : fin des questions des parties civiles, puis de la défense.
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Mar 10
Bonjour à tous,

90e jour d'audience. Et une nouvelle phase qui s'ouvre au procès des attentats du #13Novembre 2015 avec une nouvelle série d'interrogatoires des accusés sur les derniers préparatifs des attaques.

Elle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
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LT à suivre ici.
Et pour retrouver le compte-rendu de la journée d'hier c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
L'audience reprend, brièvement comme d'habitude, le temps de constater le refus de comparaître d'Osama Krayem et Salah Abdeslam. Reprise après les sommations d'huissier.
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