Thread by @Jordan_challier

Unpopular opinion : la réintégration des professionnels du secteur de la santé suspendus pour non-respect de l'obligation de #vaccination contre la #COVID19 n'apportera rien (de bien). ⤵️

Ils sont trop peu nombreux, suspendus pour non-respect d'une obligation vaccinale engageant leur santé et surtout celle de leurs patients, engendreront des tensions avec les autres soignants et l'incompréhension des patients. Le sujet n'est pas là.

On souffre d'un manque de démographie en professionnels qu'il aurait fallu soigner il y a des dizaines d'années. Il faut maintenant que le nombre de médecins / infirmiers / aides-soignants augmente en nombre, en gardant la qualité d'exercice & de formation.

Gardant une qualité d'exercice, de formation et un permettant un exercice différent.
Les soignants d'hier ont exercé d'une façon différente de ceux qui exercent aujourd'hui et ceux de demain. L'exercice isolé d'un soignant doit prendre fin. Il faut raisonner en équipe.

En attendant d'avoir plus de soignants (maintenant que le numerus clausus dans son format n'existe plus et qu'on permet à plus de soignants de se former) il faut revoir l'organisation et agir.

▹ Agir pour une meilleure organisation, de nombreux actes peuvent être fait en équipe, par des délégations et de la coopération.
▹ Agir pour une meilleure lisibilité de l'action / de l'apport de chacun (entre soignants mais aussi entre soignants & directions/administrations).

▹ Agir pour libérer du temps de soins (spoiler, ce n'est pas en supprimant du corps administratif / de direction, et qu'in fine les soignants auront plus de travail administratif : qu'ils auront plus de temps pour le soin.)

▹ Agir en faisant de la prévention et l'information en santé une priorité comme initié par #MaSanté2022 d'@agnesbuzyn. Lorsqu'on comprend et qu'on agit correctement pour sa santé, on évite un emballement du système.

Si on explique qu'un symptôme X, surtout s'il est là depuis 1 semaine, ne nécessite pas d'aller aux urgences, et qu'en parallèle on permet de consulter un professionnel de santé (médecin ou non), dans un délai raisonnable : on avance. (poke @wargonm)

Si on explique comment éviter des comportements néfastes pour la santé ou à l'inverse on promeut la promotion de la santé : on avance. Surtout si c'est fait tôt, avec pédagogie & simplicité. On a besoin d'experts, mais on a pas besoin d'experts partout: on a besoin de pédagogie.

Des projets comme les médiateurs en santé, le #ServiceSanitaire ou encore une loi de programmation de la santé publique comme proposé par @ChauvinFrm permettront de faire du chronique pour l'amélioration du système.

En attendant, on a des professionnels de santé qui peuvent prendre en charge rapidement, sur des problèmes de santé où ils ont compétences avec des moyens pourtant simples. Ce n'est pas baisser la qualité de prise en charge à défaut de soignant : c'est être logiques.

L'accès direct aux kinésithérapeutes (plutôt que courir vers un ostéo à la moindre douleur), la prise en charge de certaines pathologies par les IPA ou même des pharmaciens plutôt que de renoncer aux soins, d'adapter sa vue avec un opticien / orthoptiste ... (poke @PMathieuMK)

Permettre d'avoir une meilleure pertinence & qualité de soins : développer les protocoles de coop', faciliter le dialogue entre pro' de santé, adapter des traitements par l'accès aux bilans biologiques (👋 le bilan hépatique qui serait pratique aux pharmaciens) ..

Bref, le chantier qui va s'ouvrir sur la grande concertation en santé doit permettre de balayer les cartes. D'agir loin du corporatisme de TOUS les bords.
Le sujet est bien + important que 10 professionnels de santé suspendus parce qu'ils font dans l'obscurantisme.

NB : bien sûr à un moment faut se demander de ce que l'on fait de ces professionnels suspendus, mais il ne faut voir cette question comme le graal aux maux du système de santé. (poke @Nicolas_Delmas_)