Cette étude est un compte rendu des facteurs à l'origine des premières étapes de la redistribution des espèces marines. Elle fournit des preuves importantes pour l'évaluation de la vulnérabilité des distributions des espèces marines au changement climatique.
Bon déjà les courants sont effectivement très important pour permettre la dispersion des organismes marins. ça facilite ou entrave les déplacements ! Donc un changement des courants (intensité et direction) aura un effet significatif sur la redistribution des espèces marines.
Les résultats indiquent que la vitesse actuelle et l'alignement des courants océaniques avec les gradients thermiques a des implications sur les taux et les schémas géographiques de redistribution de la biodiversité dans l'océan.
Par contre, pour mieux comprendre les effets interactifs entre la vitesse du climat, la vitesse du courant et l'alignement directionnel, il va falloir plus d'études avec plus de données.
Ensuite, il y a l'identité biologique. Les réponses aux changements climatiques sont souvent fonction de paramètres bio et écologique. Ex: les espèces qui nagent s'étendent plus facilement que les fixes ; Les espèces omnivores aussi, par rapport aux spécifiques etc...
Point intéressant : selon les résultats, ils n'ont pas trouvé de lien significatif entre la taille de l'aire de répartition de l'espèce, et l'extension de cette aire par les changements climatiques. C'est inattendu ! En effet, d'anciennes études avaient montré une relation.
La position des espèces dans la colonne d'eau sert pour l'étude de l'extension des répartitions côtières, et la catégorie trophique est utile pour l'extension latitudinale. Mais les recherches futures doivent déterminer si des traits alternatifs pourraient être meilleurs.
Les prédateurs peuvent étendre leur aire de répartition bien plus facilement que les niveaux trophiques inférieurs (proies et autres), à cause de leur capacité de chasse souvent généraliste. Ils peuvent cibler d'autres proies ailleurs, de nouvelles proies !
En ce qui concerne le Climat, c'est la niche écologique qui compte. En gros, les espèces ont une capacité théorique de répartition dans l'espace. Les changements de température, et tous les paramètres environnementaux, vont avoir tendance à agrandir les niches, ou les réduire.
Les résultats suggèrent que le réchauffement climatique exerce un fort effet sur les réponses de changement chez ces espèces marines, annulant l'effet opposé des courants directionnels désadaptés.
Cependant y a des diff de résultat entre les études, car elles utilisent des méthodologies différentes (choix des indicateurs différents). ça expliquent une grande partie de la variation des changements d'aire de répartition liés au climat entre les études.
Y a un truc super important: il existe bcp de bases de données qui documentent les observations citoyennes naturalistes, et donc y a un potentiel énorme pour détecter précocement les espèces qui changent d'aire de répartition, en particulier les extensions d'aire de répartition.
En conclusion : Il existe des interactions complexes entre les paramètres environnementaux. Il y a bcp plus de variables physiques, que ceux déjà pris en compte, qui contribuent aux premières étapes d'extension des aires de répartition des espèces marines.
Ce papier fournit la compréhension la plus complète des facteurs impliqués dans les premiers stades de la redistribution des espèces marines à ce jour. ça permettra d'améliorer les prochaine études justement, afin de mieux prédire les déplacements des espèces marines.
Y a un intérêt : c'est de savoir à peu près où, vont arriver de potentielles espèces invasives. En méditerranée, y en a déjà un paquet, et certaines posent de graves problèmes aux écosystèmes indigènes (poisson-lapin, poisson-flûte, caulerpe cylindracée, etc ).
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Pif paf pouf, on va parler des Oursins !!! 🤿 #Thread anatomique et écologique #ScienceTwitter 1/12
Je ne sais pas pourquoi j'ai ce délire avec les oursins ? 🤔 Sûrement parce que la première photo que j'ai prise d'un Oursin, c'est celle-là. Elle m'a émerveillé direct ! Ça vous fait pas penser à un virus ??? 2/12
À partir de ce moment, j'ai démarré une collection de photo sur l'anatomie, les textures, la géométrie de l'organisme, son comportement et son écologie. 3/12
Déjà admirons sa texture rugueuse, les papules sur son corps, et son anus au centre, côté vers l'extérieur - eh oui il faut bien que la nourriture ressorte 😅
Je remets cette photo afin que vous puissiez observer le petit trou un peu à droite du centre. C'est l'entrée de la plaque ambulacraire. Une structure "squelettique" qui se remplit d'eau, ainsi mise sous pression, elle permettra les mouvements de l'étoile.
Bébé cérithe goumier - Cerithium vulgatum - avec sa trompe (=proboscis) à la recherche de diatomées et d'algues épiphytes. On peut voir des petits yeux noirs 😍 taille : < 4cm.
Juvénile de marbré - Lithognathus mormyrus - qui cherche sa nourriture très proche du bord de plage, toujours dans le sable. Taille : < 10cm
Vous avez sûrement vu passer des observations de Pingouins, et vous manquez d'explications sur ce phénomène exceptionnel ? Des ornithologues réfléchissent sur des explications probables, MAIS pas forcément confirmées. Donc #Thread#globalwarming#birdwatching#birds
Je cite : "L'afflux de pingouins n'est probablement pas sans lien avec celui des mouettes tridactyles qui commencent à atteindre la région, et celui d'autres oiseaux pélagiques sur le littoral atlantique. En cause, vraisemblablement les dépressions, et vents violents, qui...
...touchent l'Atlantique Nord depuis plusieurs semaines, notamment l'épisode du 17 novembre qui précède l'afflux des différentes espèces concernées. On aurait donc affaire à des oiseaux épuisés, ce qui expliquerait également la mortalité non négligeable signalée...
#Thread Les algues c'est cool, c'est même très important pour bcp d'espèces côtières. Elles servent bien sûr de nourriture, mais aussi d'abris, de support biologique, de producteur d'oxygène, d'entrée de matière et d'énergie. Alors, on va parler de ces beaux végétaux aquatiques !
Bon déjà, le mot algue n'est pas scientifique. Algue ne veut pas dire grand chose, on les prénomme ainsi juste par opposition aux végétaux terrestres. En fait, les algues regroupent bcp d'espèces de groupes phylogénétiques très différents ! Mais bon, restons simple.
Alors certaines en particulier attirent mon attention, parce qu'elles ont un rôle majeur sur les côtes de Méditerranée : les Cystoseires. Ce sont des algues brunes, de la famille des Sargassaceae. Elles poussent proche du bord, sous une forte lumière.
Et là, il est pas content, et tiens la distance avec ses pinces vers moi. #pascontent Sa position est rigolote, parce qu'il se déplaçait sur le côté, et ses pinces se positionnaient toujours bien face à moi. C'était vraiment du type "frérot, avance pas, je te préviens !"