Thread by @CalliFanciulla

🔴 L'héritage nazi de l'Allemagne
par Uli Gellermann

L'#Allemagne est une démocratie, disent-ils. Le fait que, sous le régime Corona, un certain nombre de droits fondamentaux aient été suspendus sans opposition massive a suscité 🔽

2.
des doutes sur le caractère de cette démocratie. Aujourd'hui, lorsqu'une trop grande coalition dans la politique et les médias se montre activement belliqueuse, malgré l’existence d’une disposition de paix dans l'article 1 de la Loi fondamentale (sans que cette violation de 🔽

3.
la Loi fondamentale ne suscite une opposition drastique), les doutes sur la démocratie allemande augmentent. Ces doutes reviennent toujours à la même formule : la majorité de la population est d'accord avec la politique en vigueur, comme les élections le prouvent à chaque 🔽

4.
fois. On peut donc supposer que les principes de la démocratie ne seront pas violés.

La légende de l'heure zéro

Dans quelle société la démocratie allemande est-elle enracinée ? Si l'on laisse de côté la phase de la RDA, force est de constater que la 🔽

5.
République fédérale s'est construite sur des lois, des coutumes et des relations de propriété qui sont restées quasiment inchangées depuis le Reich nazi. Il est vrai que la légende de "l'heure zéro" flotte dans l'espace social, attestant de l'innocence d'un nouveau départ 🔽

6.
sans obligations pour les Allemands pendant un temps autour de 1945. Cette légende est essentiellement soutenue par le récit d'une "dénazification" qui revendique une destruction en bloc des structures nazies. Mais l'affirmation doit être examinée. 🔽

7.
Les mauvaises herbes nazies jamais arrachées.

Les structures nazies ouvertes auraient sans doute pu être détruites avec l'aide des Alliés : le parti nazi, les organisations nazies et les médias ont été interdits après la fin de la guerre. Les personnalités nazies 🔽

8.
exceptionnelles ont été plus ou moins punies lors des "procès de Nuremberg". Mais le sol dans lequel le grand crime nazi a pris racine n'a jamais été labouré dans la République fédérale, bien que les mauvaises herbes nazies aient été arrachées par la herse d'un débat ouvert 🔽

9.
et public.

Le renouveau de la russophobie

Retardé et plutôt flou, le débat antinazi en Allemagne de l'Ouest se concentre sur l'antisémitisme et ses crimes. La gravité de la culpabilité allemande dans la guerre nazie et le racisme à l'égard des peuples slaves ont été 🔽

10.
traités comme secondaires ; il y a même eu, et il y a toujours, un renouveau de la russophobie, sous couvert d'anticommunisme obligatoire et de la disparition des victimes soviétiques du nazisme.

"Hitler wass"

Avec la condamnation 🔽

11.
essentiellement morale de Hitler, l'analyse du fascisme semblait également déjà faite. Le fait que le financement des nazis par les grandes entreprises était motivé par des intérêts (contre les organisations de travailleurs) n'a joué aucun rôle ni dans les cours scolaires 🔽

12.
ni dans le débat public général. Ni le système judiciaire ni la police n'ont été systématiquement débarrassés des nazis. Au contraire, en vertu de l'article 131 de la Loi fondamentale, les fonctionnaires nazis étaient protégés par la loi sur les pensions. 🔽

13.
Cercle des amis du Reichsführer SS

C'est un truisme de dire qu'une classe plus riche est aussi capable de faire plus : d'exercer une plus grande influence sur la société et sa direction politique. Le fait que, par exemple, le directeur de la Bundesbank, l'entrepreneur 🔽

14.
Friedrich Flick, qui deviendra plus tard le directeur de Bosch, ainsi que le directeur de la compagnie maritime HAPAG, proviennent du "cercle d'amis du Reichsführer der SS" n'est pas contesté par le public ouest-allemand. Et le fait que les héritiers du groupe Bertelsmann 🔽

15.
s'occupent encore des bénéfices de la collaboration de Bertelsmann avec les nazis est un fait réel mais peu connu.

La formation nazie a changé de costume

La formation nazie de l'Allemagne a changé les costumes, mais pas le contenu : l'uniformité de l'opinion dominante 🔽

16.
alors obtenue par la pression de l'État, l'est désormais par les " intérêts communs " des élites. Leurs intérêts ne comprennent ni un public critique, ni une opposition au système de profit, ni un débat social ouvert. Au contraire, les opinions dissidentes sont étiquetées 🔽

17.
comme étant "de droite" et donc rejetées. On croit savoir, grâce à la campagne contre l'antisémitisme, qu'il n'est même pas nécessaire de s'occuper du contenu des opinions de l'opposition si on les déclare moralement répréhensibles. Cela reste vrai même pour les opinions 🔽

18.
scientifiques dissidentes : seul ce qui plaît au gouvernement et aux entreprises peut être considéré comme scientifique. Les discussions démocratiques font donc partie du passé. Quiconque pense autrement est vilipendé.

Lorsque l'on tente aujourd'hui de ne pas discuter du 🔽

19.
tout la position scientifique du professeur Bhakdi sur la vaccination anti #Covid, qui diffère de l'opinion majoritaire, soit de faire de Bhakdi un antisémite, ce style de discussion rappelle fatalement la "physique juive, c'est-à-dire répréhensible" inventée par les nazis 🔽

20.
contre le scientifique Einstein : quiconque pense autrement est diffamé. Les similitudes ne sont pas accidentelles.

L'opposition doit avoir sa place au Parlement

Le style nazi de commandement et de soumission a été poursuivi dans la République fédérale. Bien qu'il y ait 🔽

21.
eu et qu'il y ait toujours un rejet démonstratif de l'uniformité et un accent sur l'individualité, ces deux aspects sont plutôt à la mode. L'État, apparemment au-dessus des intérêts contradictoires, est encore considéré comme sacro-saint aujourd'hui. Son masquage réussi 🔽

22.
par le parlementarisme donne une apparence de démocratie. Mais cette démocratie n'est valable que si les règles sont respectées. L'opposition doit avoir une place au parlement. Toute personne qui s'oppose en dehors du Parlement tombe sous le coup de la règle du silence 🔽

23.
médiatique et est également taxée de "droite". dans l'opposition : nombreux sont ceux qui, dans le mouvement pro-démocratie, croient que la différence entre la gauche et la droite est sans importance, et adoptent donc une position gouvernementale sans s'apercevoir du 🔽

24/24
phénomène. La victoire idéologique sur l'alternative démocratique la paralyse et la rend partiellement incapable d'agir. Il est temps de faire face à l'histoire et de clarifier l'état contre lequel nous nous battons.

Traduction à peaufiner, comme d’hab.

@threadreaderapp unroll please