1/ Dimanche soir dans @EnqueteExclu sur #M6 à 23h15 sera diffusé le film-documentaire que nous avons réalisé avec mon ami Solomon Kane. Intitulé "#Transnistrie, #Abkhazie, #Ossétie : voyage dans les pays fantômes des #Soviets", il traite des zones grises autour de la mer Noire. 
2/ Ces zones grises sont des Etats séparatistes soutenus par #Moscou. La plupart d'eux datent de la chute de l'union soviétique au début des années 90. Ils sont les fruits des manœuvres du #KGB pour empêcher les pays dans lesquels ils sont situés de sortir du giron de la #Russie.
3/ En #Moldavie, la #Transnistrie est un de ces territoires séparatistes. Nous nous y sommes rendus clandestinement après l'invasion russe de l'Ukraine. La population y est prorusse et russophone. Elle est alimentée par un discours antioccidental et anti-européen.
4/ Derrière le décor #soviétique de la capitale #Tiraspol se cache un pouvoir autoritaire dirigé en sous-main par Viktor Gushan, ancien membre du KGB. Son groupe #Sheriff contrôle tous les secteurs économiques (essence, supermarchés, production d'alcool, téléphonie, médias)
5/ Hormis chez Sheriff, les jeunes ont du mal à trouver un job correctement payé. Ceux qui le peuvent quittent le territoire pour la #Russie ou bien l'UE, grâce à leur passeport Moldave. Ils sont souvent dans une impasse.
6/ Malgré un semblant de modernité à Tiraspol, à la campagne les populations sont délaissées. Vieillissantes, alcooliques et sans emplois, elles vivent de peu et restent dans la nostalgie de l'URSS. L'énergie n'est pas cher et les villageois comptent sur l'aide de la Russie.
7/ La Russie maintient une présence militaire officielle pour assurer le maintien de la paix depuis 1991, mais aussi pour garder un dépôt d'armement de l'époque soviétique. 1500 soldats russes seraient présents.
8/ Côté Moldave, le pays est sous pression direct de la #Russie. L'électricité provient de Transnistrie et le pays est alimenté par le gaz russe. L'inflation atteint 35% et le prix du gaz a été x7 pour calmer les ardeurs pro européennes du gouvernement actuel.
9/Face à cette situation économique tendue, la population manifeste régulièrement contre le pouvoir. Les manifs sont menées par le parti prorusse Shor soutenu par le #FSB. Le Kremlin use aussi de la corruption des élus et des juges pour entraver les plans proeuropéens du pays.
10/ La #Géorgie est également confrontée à des mini-États séparatistes prorusses, l'#Abkhazie et l'#Ossétie du Sud. Suite à une guerre menée par la Russie en 2008, le #Kremlin a renforcé sa présence militaire et déplace progressivement la ligne de démarcation et la renforce.
11/ Pour observer ces évolutions l'#Union Européenne a mis en place des observateurs. L'#EUMM, patrouille 24/24, 7/7 sur ces lignes de démarcation des deux territoires. Ils rencontrent les populations d'#Abkhazie qui franchissent le seul passage vers la #Géorgie via un pont.
12/ Parmi ces personnes, il y a les gens de Gali. Une minorité ethnique géorgienne qui est malmenée par les autorités abkhazes. Ces résidents sont considérés comme des personnes de seconde zone. Ils ne votent pas, ne bénéficient pas de soins médicaux et leur langue est interdite.
13/L'Abkhazie est soutenue financièrement par Moscou. La monnaie utilisée est le rouble, tout est écrit en russe. De nombreux russes viennent sur la "riviera" abkhaze et ses plages pour passer des vacances bon marché. C'est désormais l'un des seuls endroits où il peuvent aller.
14/ Du côté #géorgien, malgré une apparence proeuropéenne, le gouvernement dirigé en sous-main par un oligarque proche du #Kremlin, reste prorusse. Tbilissi ne souhaite pas contrarier son puissant voisin.
15/ La population est de son côté proeuropéenne et manifeste massivement contre le pouvoir en place. Nous avons rencontré Elena Khoshtaria du parti #Droa. Cette opposante au pouvoir, très proeuropéenne multiplie les actions pour dénoncer les dérives de ce pouvoir prorusse.
16/ En #Ukraine se trouvait la zone grise du Donbass avec les deux Etats séparatistes du Donbass (Loughansk et Donestk). Nous sommes arrivés début février pour montrer une autre zone grise, celle de la mer d'#Azov à #Marioupol et #Berdiansk.
17/A #Marioupol nous souhaitions montrer les conséquences de la présence du pont de Crimée sur l’économie locale et notamment la production d’acier et de charbon. Alors que le port tentait de se relancer en misant sur l’exportation de céréales, la guerre tout arrêté.
18/A #Berdiansk nous avons embarqué avec la marine de guerre ukrainienne pour documenter les manoeuvres agressives des navires du FSB en mer d'Azov. Ces marins ont été tué ou fait prisonniers dès les premiers jours de l'invasion. Cette zone grise n'en est plus une.
19/Chose rare, nous étions accrédités pour aller du côté des séparatistes de Donetsk pour montrer l'intérieur de cette zone grise russifiée. Le début de l'offensive a compromis ce tournage. Il a fallut revoir nos plans. #Ukraine
20/En mai retour en #ukraine dans le Donbass, pour montrer comment les agriculteurs cherchent à défendre leurs terres pour empêcher les russes de les transformer en "zones grises" ou en territoires annexés.
21/ A Malinovka, dans les bosquets, les paysans devenus combattants devaient tenir leurs position face à l'avancée des chars russes. Dans ce grenier à blé ukrainien, les territoires occupés, ravagés et l'impossibilité d'exporter les récoltes, rappelaient à tous l'#Holodomor.
22/La grande famine orchestrée par Staline en 1932 et 1933 aurait fait entre 2,6 et 5 millions de morts. Avec les pillages, les destructions et les difficultés pour exporter et semer, la menace d'une grise alimentaire mondiale se posait en ce printemps 2022.
23/ Ce film sur les zones grises, fait écho à "Russie, la nouvelle guerre froide", diffusé sur #M6 en 2020. Nous décrivions déjà les moyens cinétiques et non cinétiques utilisés par la Russie de Poutine pour affaiblir l'UE et accroitre son emprise sur des pays comme l'#Ukraine
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