Petite histoire sur l'Europe, Facebook, les Etats-Unis et la protection des données personnelles.
Dès avant son élection, @BarackObama aime beaucoup Facebook. C'est un peu un pote de Mark Zuckerberg, dont il a utilisé la plateforme pour être élu, comme @realDonaldTrump mais en plus avec des gens très proches de Facebook dans on équipe
Après son élection, ce même @BarackObama a bien défendu @facebook contre la régulation européenne en matière de protection des données, qu'il décrivait comme "plus justifiée par des raisons commerciales que par quoi que ce soit d'autre". Si si.
Il a même ajouté, en 2015 : "parfois, ce qui est présenté (en Europe) comme de grands principes sur certaines questions est en fait conçu uniquement pour protéger leur intérêt commercial" (voir mon article electronlibre.info/barack-obama-n…).
Bref, pour @BarackObama la protection des données c'était mal, et @facebook devait pouvoir faire ce qui lui plaisait. Et ça a duré jusqu'à la fin de son règne. La grosse amitié entre les démocrates et Facebook s'est poursuivie avec @HillaryClinton
Les Démocrates, qui ont essayé de ridiculiser l'@UEfrance (faut absolument changer le nom de ce compte twitter les gars : il n'existe aucun compte "@UNIONEUROPÉENNE" c'est très embêtant) dans sa tentative de réguler les plateformes, n'ont évidemment RIEN fait aux Etats-Unis.
Evidemment, il est permis de penser que si @HillaryClinton avait été élue, ça aurait été tout pareil qu'avec @BarackObama. Nous aurions eu la même rengaine affirmant que l'UE était protectionniste,
et aussi tout le poids de la Maison Blanche à Bruxelles - et il est très lourd croyez-moi - et ce pour défendre une entreprise privée (oui oui, privée). On pourrait aussi mettre Google dans la même boucle, mais bon là je reste sur Facebook, une fois n'est pas coutume.
Facebook qui, contrairement à Google, a bien fait attention de ne pas trop froisser les autorités européennes ces dernières années. Ils avaient la Maison Blanche qui les défendaient, mais ils ont joué les gentils, et c'était d'ailleurs la meilleure chose à faire, bravo à eux.
Voir, par exemple : "Facebook coopère, la Commission divise l’amende par deux" electronlibre.info/facebook-coope…
Bref, revenons à nos moutons. Aujourd'hui, c'est le bordel total, même si bon, l'affaire Cambridge Analytica était écrite dans les étoiles en lettres clignotantes depuis des années et ne surprend que les midinettes. Mais ce énième scandale a frappé les esprits et les bourses...
et risque de faire perdre beaucoup d'argent à des fonds de pension qui en ont gagné beaucoup grâce à Facebook, et qui étaient très contents de leur usage massif de données personnelles hein. Le fond des fonctionnaires New Yorkais a par moins d'un milliard dans le bouzin !
Et ce fond tremble. Il a même exigé le départ de Markou le magnifique. voir ici : electronlibre.info/le-fonds-de-pe…
Bref, il faut de toute urgence que Facebook respecte la vie privée des gens, maintenant qu'ils ont été pris la main dans le sac ! Mais les Etats-Unis n'ont pas de règles sous la main. Eh bien ils utiliseront les règles européennes jugées protectionnistes par Obama ben tiens !
voir "Privacy : le droit européen comme gendarme en chef d’Internet" electronlibre.info/privacy-le-dro…
d'ailleurs même Mark est d'akodac. Voir : "Zuckerberg : Facebook respectera le droit européen partout" electronlibre.info/zuckerberg-fac…
Et ce n'est pas fini. L'@UEfrance (j'ai vraiment besoin de ce compte UNION EUROPÉENNE, merci !) prépare des réglementations dans d'autres domaines : sur les contenus illégaux en ligne, sur les relations des plateformes avec leurs usagers commerciaux, etc etc.
Ma conclusion c'est : merci @BarackObama, votre inaction a donné à l'@UEfrance (...) une raison de vivre numérique. Espérons qu'elle arrive aussi à décoincer l'investissement dans Internet, pour ne pas être que le gendarme de ce machin.
