C’est marrant ce pullulement d’articles sur la proposition de directive droit d’auteur sur le ton « une minute pour les juifs, une minute pour les nazis » (sous entendu : quand même les lobbies de la culture et ceux d’Internet c’est un peu pareil n’est ce pas)
Quasiment tous écrits par des gens pas très informés, ces articles omettent entre autres un point crucial: aujourd’hui je sais avec précision qui finance la défense de l’article 13 (value gap) de l’article 12 (droit voisin presse) ou de l’article 14 (transparence et rémunération)
Mais, par manque de transparence, je ne peux rien affirmer, par exemple, sur le financement de la campagne #SaveYourInternet (et notamment le poids des géants du Net dans ce financement) ni de l’organisation du show de @wyclef aujourd’hui au @PEStrasbourg contre la directive.
Or, de l’avis de spécialistes de cabinets montant des campagnes pour le compte de tiers « il y a du vrai argent dans ces actions. » Autrement dit, ça coûte la peau du cul.
Que des journalistes, éditorialistes ou commentateurs à la petite semaine ne soulèvent pas ces points me fait, comme je le disais dans le premier tweet de ce thread, bien marrer. Car sous couvert de neutralité, ils soutiennent un camp : celui du plus fort.
Oui ils soutiennent le camp du plus fort, et du moins démocrate. Car venir affirmer que l’Europe veut censurer ses citoyens - argument principal de la campagne #saveyourinternet - n’est pas seulement crétin. C’est dangereusement populiste.
