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Thread. Je reçois plusieurs tweets qui me reprochent de trop relayer les propos de Maxime Nicolle. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Les gilets jaunes sont un mouvement sans leaders. Nicolle se garde bien de se définir comme tel, répétant sans cesse qu'il ne représente que lui-même. Mais c'est un invariant des mouvements grassroots créés sur Internet, il existe toujours des leaders informels.
Leur légitimité tient à leur audience sur les réseaux. Sur Facebook, tout le monde peut s'exprimer de manière égale, mais certains sont plus suivis que d'autres et on retrouve les mécanismes d'influence qui régissent Twitter, Instagram ou YouTube.
Dans son livre "Twitter and tear gas" sur les mouvements de place (Tahrir, Occupy...), @zeynep décrit exactement le même phénomène. L'économie de l'attention crée ces "leaders de facto", qui n'ont pas forcément choisi de le devenir. 
Si Eric Drouet a davantage un rôle organisationnel (créer les events des manifs parisiennes), Maxime Nicolle est un peu l'idéologue du mouvement, celui qui cherche sans cesse de nouvelles idées et se construit, au fil de l'eau, une culture politique.
Ces lives sont si suivis que chaque nouvelle idée qui y est développée peut ensuite essaimer partout en France. Quand le rond-point isérois en pointe sur le RIC a voulu lancer l'idée dans toute la France, ils ont contacté Maxime Nicolle, qui a grandement aidé à populariser l'idée
Dans ses lives, Nicolle oriente ses suiveurs sur des nouvelles idées de mobilisation (ex: faire des actions nocturnes le samedi soir), des livres à lire (ex: Crépuscule, de Juan Branco), des médias à suivre (ex: Le Média) et tout cela peut avoir de l'influence sur le mouvement.
Il a créé récemment un groupe "Fly Rider yellow jacket international news" qui amorce un début de rapprochement avec les gilets jaunes des autres pays, ce qui pourrait là aussi avoir une certaine influence facebook.com/groups/2114016…
