#confinementjour7 On a tenté de suivre l'intégralité du programme de travail journalier prescrit par les instits des deux petits (CE2 et CM1). On aurait pas du.
A ma décharge, je dois dire qu'on n'est pas vraiment une famille très portée sur les devoirs scolaires (au primaire) en temps normal. Inégalités sociales toussa, on les laisse le plus souvent gérer en restant dispo en cas de question. Et c'est souvent expédié en 10 min.
Ce qui fait que travailler à la maison, c'est un peu la grande nouveauté pour eux. Mais bon, on a quand même tenté le coup.
Et ça s'est fini dans les larmes. D'abord parce que les mathématiques: soit 3X1 heure de travail par enfant auquel il faut rajouter 30 minutes de négociations pour s'y mettre, 10 minutes de "je veux pas recopier l'énoncé", 10 minutes de "c'est pas juste mon frère en a moins"
Sans compter les BD chipées sous la table dès que tu as le dos tourné = la journée entière.
Si en plus on considère que dans les 3H, il faut réussir à leur faire faire (véridique) : une dictée de 4 lignes, deux fiches de français, deux problèmes de maths, 5 à 10 lignes de journal de bord, un paragraphe de poésie à apprendre ...
... plus un exposé en histoire géo à préparer pour la semaine prochaine. Sans oublier les devoirs d'anglais. Je pense qu'il faudrait que le Ministère de la magie m'envoie dare dare un retourneur de temps.
Je ne vous parle même pas des mails quotidiens envoyés par les instits pour nous suggérer de regarder les émissions pédagogiques sur France 4, de consulter les manuels scolaires mis en ligne gratuitement, de compléter le blog de la classe, et consulter les divers liens...
... d'entraînement aux tables de multiplications en ligne et autres conjugaisons. Sans oublier de leur renvoyer de temps à autre le travail numérisé pour qu'ils puissent corriger.
Alors je sais bien cher-e-s enseignant-e-s que votre hiérarchie vous met la pression, et que vous voulez vraiment vraiment bien faire. Mais le projet de faire votre école dans notre maison est tout simplement irréaliste.
Je ne vous parle évidemment pas de la disponibilité parentale que ça requiert (oui, je n'ai pas touché mon boulot depuis 10 jours).
Et nous avons l'immense chance d'être deux parents en télétravail à nous relayer, plutôt super-diplômés, et avec des enfants qui n'ont absolument aucun problème scolaire. Cette "société apprenante" est (pour le moment en tout cas) une vaste mascarade.
Conclusion: nous ferons donc ce que nous pourrons, comme nous le pourrons. Pas question que mes enfants en ressortent dégoûtés des apprentissages. Contrairement à ce que certains semblent penser: leur cerveau ne s'autodétruira pas en deux mois.
