#Ramadan : Bonjour à tous. Ce mercredi, on est à la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour suivre le procès en #diffamation de Tariq #Ramadan, accusé d'avoir révélé le nom d'une de ses accusatrices (de viol) qui souhaitait garder l'anonymat. 20minutes.fr/justice/285680…
#Ramadan : Mis en examen pour des viols sur quatre femmes, le théologien avait répété à 84 reprises le véritable nom de Christelle* dans son livre "Devoir de vérité", d'après le décompte réalisé par Eric Morain, l'avocat de la plaignante. Pour rappel...
20minutes.fr/societe/260143…
#Ramadan : Dans cette affaire, l'accusation se fonde sur l'article 39 quinquies (primo, deuxio, tertio, etc...) de la loi de 1881 sur la liberté de la presse qui interdit de diffuser des éléments sur l'identité d'une victime d'agression sexuelle.
#Ramadan : Mais, selon la défense de Tariq Ramadan, Christelle* n'est pas encore une "victime" au sens judiciaire du terme. Mais "une plaignante". Les avocats du prédicateur devraient donc réclamer la relaxe pour leur client.
#Ramadan : Au-delà de la révélation de ce nom, cette affaire révèle la lutte intense que se livrent les pro et anti-Ramadan sur les réseaux sociaux et à laquelle @20Minutes a consacré un article ce mercredi.
20minutes.fr/justice/285680…
#Ramadan : Costume anthracite, masque bariolé, Tariq Ramadan est présent devant la 17e chambre. Il est accompagné par sa fille et son épouse. Et par ses nombreux (j'en compte 6) avocats.
#Ramadan : L'audience est ouverte.
#Ramadan : Avant de passer au dossier Ramadan, le tribunal fixe les prochaines audiences. Un avocat vient donc d'apprendre que son dossier serait, in fine, examiné en février 2022. "Il n'y a pas de date plus tôt", indique la présidente...
#Ramadan : Je m'interrogeais sur le fait que quatre magistrats composent le tribunal. La présidente vient d'indiquer qu'une des juges est "en stage" devant la 17e, car elle va changer d'affectation.
#Ramadan : Christelle* vient d'arriver dans le prétoire. Béret sur la tête, écharpe et évidemment masque. Elle prend place au premier rang à côté de son avocat, Eric Morain. Et commence à triturer l'épais dossier posé devant elle.
#Ramadan : Alors que le tribunal continue de fixer son agenda 2021, je profite de ce temps-mort pour vous signaler que la défense de Tariq Ramadan va déposer une Question prioritaire de constitutionnalité.
#Ramadan : On attaque le dossier de Tariq Ramadan. Le procureur demande au tribunal d'ordonner le huis-clos.
#Ramadan : « Je souhaite que le procès se déroule à huis clos dans la mesure où l’infraction concerne la révélation de l’identité d’une des plaignantes. Le but du parquet n’est pas de rajouter de la publicité là où on reproche un trop-plein de diffusion. »
#Ramadan : « Ce procès s’il était public n’aurait aucun sens », poursuit le procureur.
#Ramadan : « Madame **** est présente à l’audience. Nous nous associons à cette demande du ministère public. Il n’y a pas lieu d’en rajouter », indique l'un des avocats de la plaignante.
#Ramadan : Pascal Garbarini pour Tariq Ramadan : « Je suis un peu surpris. Je vais de surprise en surprise. Son identité vient d’être rappelée par son conseil lui-même. Elle est d’ores et déjà assise dans le salle où les journalistes ont pu l’observer. »
#Ramadan : Le tribunal se retire pour délibérer. On s'oriente donc vers le live-tweet le plus clair de l'histoire des live-tweet.
#Ramadan : Et bien non... Le tribunal, après en avoir délibéré, rejette la demande de huis-clos. Contre toute attente, on va donc pouvoir assister à ce procès.
#Ramadan : Tariq Ramadan est appelé à la barre. Il confirme qu'il est de nationalité suisse et son adresse. Les deux mains sur la barre. Il écoute ce qu'on lui reproche.
#Ramadan : Il lui est donc reproché d'avoir diffusé le nom de la plaignante :
- à 3 reprises sur la première page d'un communiqué de presse.
- à 5 reprises sur la deuxième page d'un communiqué de presse.
- à 2 reprises lors d'une interview par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV
...
#Ramadan : Et il lui est reproché d'être l'auteur d'un ouvrage (aux presses du Châtelet) citant le nom de la prévenu à 84 reprises.
#Ramadan : Alors qu'elle s'apprête à citer les numéros des pages du livre où figure le nom de la plaignante, la présidente s'interrompt. "Euh... Peut-on considérer comme lues les pages concernées par la prévention ?"
#Ramadan : En guise de preuve, le tribunal diffuse des extraits de l'interview chez Bourdin où l'on entend distinctement Tariq Ramadan évoquer le nom de Christelle*.
L'écran remonte. [Pensée perso pour Salomé Legrand...]
#Ramadan : [A noter donc que le tribunal et les parties appellent la plaignante par son vrai nom. J'espère que mes doigts ne vont pas fourcher et que je vais continuer à l'appeler Christelle*...]
#Ramadan : Pascal Garbarini commence à plaider à l'appui de sa Question prioritaire de constitutionnalité. « Les mots sont tout. C’est une phrase de Napoléon. Et que le tribunal soit rassuré. Je ne vais pas faire une défense communautariste », attaque-t-il.
#Ramadan : Pour vous situer le débat, la loi interdit de diffuser des éléments sur l'identité d'une victime d'agression sexuelle sauf accord écrit de celle-ci. C'est puni d'une amende de 15.000 euros d'amende.
.../...
#Ramadan : Pascal Garbarini
« Celle-ci n’est pas victime. Nous savons tous qu’il existe différents statuts dans le cadre de la procédure pénale. Aujourd’hui, elle est plaignante. Elle est plaignante avec un petit plus car elle s’est constituée partie civile. »
#Ramadan : « Nous ignorons si Monsieur Ramadan sera reconnu coupable. Et donc, si Christelle sera bien une victime... » L'avocat de Tariq Ramadan demande donc au Conseil constitutionnel de se pencher sur ce cas précis...
#Ramadan : Pascal Garbarini explique que tout cela nuit à la présomption d'innocence de son client. Si on considère que Christelle* est "victime", on considère que Tariq Ramadan est "coupable".
#Ramadan : Et puis, l'avocat rappelle que le nom de Christelle a été dévoilé par de très nombreux médias depuis le début de l'affaire.
#Ramadan : J'ai oublié de vous préciser que Jean-Daniel Belfond, patron des Presses du Châtelet (qui a publié le livre de Tariq Ramadan) est également visé par la procédure. Il s'associe au dépôt de la QPC.
#Ramadan : La parole est désormais à Basile Ader qui défend Christelle avec Eric Morain. Il attaque en disant que la QPC déposée par la défense n'est ni "nouvelle" ni "sérieuse", soient les qualités requises pour une transmission à la Cour de cassation.
#Ramadan : Pour les puristes, la disposition dont nous débattons date de décembre 1980. Il s'agit d'une modification de la loi de 1881. Et à l'époque (1980), cette loi avait été validée dans son ensemble par le Conseil constitutionnel.
#Ramadan : Il explique que cette disposition a été votée pour permettre aux victimes de viol de déposer plainte sans craindre que leur identité / intimité / vie privée soit révélée sur la place publique.
#Ramadan : Basile Ader poursuit en prenant en exemple les "Avis à victime" qui sont envoyées aux parties civiles lors d'une instruction. " On ne dit pas 'avis à victime alléguée' ", précise-t-il.
#Ramadan : Petit point #Masques. Basile Ader a baissé un peu son masque et s'est fait reprendre de volée par la présidente. "Je pensais qu'on était à distance recommandée par les médecins", plaide-t-il. "Non", répond la présidente pourtant située à huit bons mètres à vue d’œil.
#Ramadan : L'avocat demande donc au tribunal de rejeter cette QPC qui n'est ni nouvelle, ni sérieuse. La présidente propose à Christelle de prendre la parole. Elle fait non de la tête. C'est donc au procureur de parler désormais.
#Ramadan : Sans surprise, lui aussi va réclamer le rejet de la QPC. Il commence par dire qu'elle n'est pas nouvelle. "Mais c'est surtout pour son manque de sérieux que vous la rejetterez", dit-il.
#Ramadan : Le tribunal se retire pour délibérer sur la QPC. L'audience est suspendue.
#Ramadan : La décision sur la QPC va être rendue. On est de retour dans le prétoire. Les avocats de Tariq Ramadan reviennent aussi.
#Ramadan : Le tribunal met en délibéré sa décision sur la QPC en même temps que le jugement qui sera rendu. Le procès se poursuit donc.
#Ramadan : Tariq Ramadan est appelé à la barre. La présidente lui demande s'il veut s'exprimer spontanément. Oui, il a des choses à dire.
#Ramadan : Tariq Ramadan :
« En octobre 2017, il y a eu une première plainte et une seconde plainte. J’ai décidé de me taire. Les personnes qui ont parlé aux médias, ce sont les plaignantes. »
#Ramadan : « Le 11 novembre 2017, j’interviens sur Facebook et je demande à tous ceux qui me suivent qui sont plusieurs millions la dignité, le respect, aucune insulte. Je fais confiance à la justice et je ne m’adresserai qu’à la justice. »
#Ramadan : « Pendant les trois mois avant ma garde à vue (du 27 octobre 2017 au 31 janvier 2018), je connais l’identité de la plaignante. Je sais son nom, son prénom. Je sais où elle réside. Et à aucun moment, je n’ai divulgué ces informations. »
#Ramadan : « De l’autre côté, se répandaient dans les médias les plaignantes et leurs avocats respectifs. Je me suis tu. »
#Ramadan : « Le 22 mars, alors que je suis en prison, mes soutiens diffusent une de mes vidéos. Que dis-je ? Silence. Dignité. Respect. »
#Ramadan : « Quand je suis en prison, j’ai la télévision. Qu’est ce que je vois ? Que le nom de la plaignante apparaît. Que son visage apparaît. Je vois tout ça. Pareil pour Marie qui devient Mounia. »
#Ramadan : « En novembre 2018, une dépêche AFP révèle le nom de Christelle*. Son nom est repris partout. Moi, je viens de sortir de prison. »
#Ramadan : « Si j’avais voulu nuire à la plaignante, j’aurais donné son nom dès le début. Et on me dit qu’elle est victime de menaces. Mais je ne suis pas responsable des menaces des gens qui me suivent. »
#Ramadan : « C’est assez drôle qu’on demande le huis-clos car celui qui a subi la campagne médiatique, c’est moi ! Son nom était apparu des millions de fois avant qu’il n’apparaisse 84 fois dans mon livre. »
#Ramadan : Le théologien explique aussi qu'on ne retient que les 84 fois où il cite le véritable nom de Christelle dans ce livre alors qu'il appelle au respect des plaignantes dans le reste du livre.
#Ramadan : « Plutôt que de compter le nombre de fois où je cite le plaignante, allez lire la substance du livre ! », demande-t-il au tribunal. Il s'agite un peu à la barre.
#Ramadan : Il mélange un peu tout. Il parle des retweets, des autres plaignantes, de l'affaire. J'espère que le tribunal a bien suivi tous les soubresauts de cette affaire...
#Ramadan : « Ce que j’ai fait avec elle, c’est exactement ce qui s’est passé avec une autre plaignante. » Il parle de Marie* qui, à un moment donné, a révélé sa véritable identité.
#Ramadan : Il contre-attaque...
« Elle était en recherche d’exposition et de reconnaissance. Dans son attitude, ce n’est pas la figure par rapport à l’anonymat. ‘’Non, je veux qu’on sache qui je suis. Je suis Christelle. Je ne me cache plus’’ », mime-t-il.
#Ramadan : « Ma femme, ma fille, mes enfants, ma famille, mes soutiens sont tous passés par l’insulte. Je vous mets au défi de trouver une insulte, une menace que j’aurais écrite. Je ne retweete jamais de menace, d’insulte. »
#Ramadan : On évoque maintenant la personnalité de Tariq Ramadan et ses revenus.
#Ramadan : Le prédicateur explique qu'il n'a plus de traitement de l'université d'Oxford où il était professeur depuis septembre 2019.
#Ramadan : Mais Tariq Ramadan a encore des revenus au titre de ses fonctions de directeur d'un centre de recherches et grâce à ses livres en français et en anglais.
#Ramadan : Au final, Tariq Ramadan annonce des revenus de 5.000 à 7.000, parfois 8.000, euros par mois. « Avec ceci, je suis père de quatre enfants, dont une qui est avec nous encore et fait des études droit. »
#Ramadan : Eric Morain, l'avocat de Christelle, pose des questions. Il lui demande notamment pourquoi il utilise alternativement les noms de Christelle et le véritable nom e la plaignante.
#Ramadan : Le théologien explique que la plaignante n'a pas déposé plainte contre les journaux qui ont balancé son nom mais qu'elle dépose plainte contre lui. On perçoit l'agacement dans sa voix.
#Ramadan : Echange avec Eric Morain
- Savez-vous qui a sorti le nom en premier ?
- J'étais en prison. Mais je pense que c'est le [média] "Muslim Post".
- Savez-vous qu'on a porté plainte contre le "Muslim Post" ?
- Non, je ne le savais pas...
#Ramadan : Débat à fleurets mouchetés avec Eric Morain.
« Vous avez glosé en disant que le livre s’est vendu à 3.000 exemplaires... En fait, c'est le double ! Mais ce n'est rien à côté des millions de fois où le nom est sorti sur Internet... »
#Ramadan : On entre dans le débat rhétorique... Basile Ader demande en quoi était-ce important de "révéler" le nom de la plaignante dans son livre. "Je ne révèle rien. Il était connu ! Utilisez la langue française avec précision !"
#Ramadan : Le prédicateur rappelle qu'elle a donné son nom, elle-même (sur une cagnotte en ligne) et qu'elle a même donné une photo d'elle à un journal.
#Ramadan : Tariq Ramadan rappelle que le nom a été publié par l'AFP.
#Ramadan : « Quand je sors de prison, l’AFP fait une dépêche. C’est partout ! Partout ! Partout !, s'emporte-t-il. Dans tous les médias ! L’AFP dit : '' [Vrai prénom] connu dans les médias sous le prénom de Christelle '' »
#Ramadan :
« Vous avez porté plainte contre l’AFP ?
Vous avez porté plainte contre Nouvel Obs ?
Vous avez porté plainte contre Paris Match ?
Non, vous portez plainte contre Tariq Ramadan ! »
#Ramadan : Intervention notable de l'avocat de l'éditeur...
- Je vais sans doute vous décevoir Monsieur Ramadan. Mais il y a eu des retours... Votre livre s’est venu à 3.690 exemplaires... J’ai le chiffre de ce matin.
- C’est une erreur, confesse le théologien.
#Ramadan : Pour être complet, sachez aussi que Tariq Ramadan a évoqué le fait que Christelle avait, elle-même, annoncé sur Twitter qu'elle ne voulait plus se cacher. "Et j'aurais dû lui demander son autorisation écrite !", s'étrangle-t-il.
#Ramadan : Christelle est appelée à la barre. Elle prend la parole spontanément.
#Ramadan : Christelle :
« J’ai déposé plainte parce que la divulgation de mon identité est la pierre angulaire du harcèlement moral que je subis mais c’est aussi un moyen de pression pour atteindre tous les aspects de ma vie. Que ce soit professionnel, amical, familial. »
#Ramadan :
« Je n’ai jamais donné l’autorisation à Monsieur Ramadan de diffuser mon nom. Jamais ! »
#Ramadan : « Depuis que j’ai déposé plainte, il y a une obsession à vouloir diffuser mon identité. Que ce soit par des tierces personnes. Ou dans un livre que M. Ramadan a souhaité diffuser dans toutes les langues. Donc, à l’international. »
#Ramadan : « Pour moi, c’est une question de vie ou de mort, je le dis clairement ! Madame Ayari a donné son identité. Elle a été victime de multiples agressions, on l’a cambriolée. On a crevé ses pneus. »
#Ramadan :
« Concernant Marie, ce sont les adeptes de Monsieur Ramadan qui ont dévoilé son nom. Elle s’est fait tabasser à coups de casques de moto dans son hall d’immeuble. »
#Ramadan : Christelle toujours :
« Ses femmes ont pu s’en sortir parce qu’elle peuvent courir, elles peuvent s’enfuir. Moi, je suis une personne handicapée. Je ne peux pas courir. Donc, c’est une question de vie ou de mort ! »
#Ramadan : La plaignante est très affectée à la barre. On entend des sanglots dans sa voix. Elle poursuit en répondant aux questions de son avocat.
#Ramadan :
- Y a-t-il eu un avant et un après la parution du livre ?
- Oui, déjà, il m’était difficile d’avoir une vie normale. Mais là, c’est très facile de m’identifier. Aujourd’hui, je ne sors plus...
#Ramadan :
« Des personnes disent que le confinement était difficile. Moi, ça fait un an que je ne sors plus. Je ne vois plus ma famille. Je n’ai plus d’interphone. Ils l’ont cassé à force de taper dessus. Ma boîte aux lettres est fracturée. On me dit de m’ouvrir les veines. »
#Ramadan : « Quand je cherche un appartement et qu’on tape mon nom sur Internet, personne ne veut me louer. Pareil. Perso ne veut me donner du travail. Je fais de la boulimie. J’ai pris 40 kilos. Là, je suis en phase d’anorexie. J’ai reperdu 15 kilos. »
#Ramadan :
« En décembre 2019, j’ai attenté à mes jours. J’ai été hospitalisé. La réaction de Monsieur Ramadan, c’est d’avoir appelé l’imam de mon quartier pour faire une journée portes ouvertes au cours de laquelle son livre a été distribué. »
#Ramadan : Nabila Asmane pour Tariq Ramadan interroge Christelle. Elle lui demande si elle a eu le coronavirus et pourquoi elle impute sa contamination à Tariq Ramadan ?
#Ramadan : "Quand il a appris que j'avais le Covid, il a sorti le site (affaireramadan.com) avec des insanités et ma photo. Mes défenses immunitaires étaient basses à cause de ma tentative de suicide. Donc oui, il est responsable !"
#Ramadan : Le débat porte maintenant sur les différents sites / blogs / tweets qui parlent de l'affaire (pro et anti-Ramadan). Je m'y perds un peu je dois dire.
#Ramadan : On passe maintenant au fait que la plaignante a donné une photo d'elle au journal Vanity Fair. Christelle explique que cette photo a été trafiquée de façon à ce qu'on ne la reconnaisse pas (yeux, nez, sourcils, pommettes, etc...)
#Ramadan : Nabila Asmane sort maintenant d'autres photos de la plaignante qu'elle a trouvé sur Internet. Christelle explique que toutes les photos sont floutées, truquées, pixelisées...
#Ramadan : « Mais pourquoi publiez-vous des photos si vous souhaitez rester anonyme ? », demande, à son tour, Pascal Garbarini qui explique qu'elle remet elle-même « deux sous dans le juke-box ».
#Ramadan : La plaignante explique qu'elle fait un métier (webdesigner et styliste de mode) d'image. Et se prend un peu la tête avec Pascal Garbarini.
#Ramadan : Elle parle des reproches de "Monsieur Garbarini". Celui-ci intervient pour dire à la présidente que c'est désagréable de le prendre à parti.
#Ramadan : Ca se tend...
- « On ne dit pas Monsieur, on dit Maître », précise Pascal Garbarini.
- « Je n’utilise plus le mot maître..., répond Christelle. C’est le mot que m’a demandé d’utiliser votre client ! »
#Punchline
#Ramadan : C'est désormais Me Ouadie Elhamamouchi qui pose des questions à Christelle. Celle-ci, toujours à la barre, dénonce les "ignominies" et les "délires" de la défense.
#Ramadan : Me Elhamamouchi revient sur l'histoire du Covid. "Vous avez dit que vous avez eu 6 litres d'oxygène. Je ne suis pas médecin. Mais j'ai été avisé par un médecin expert ici présent (deux rangs derrière) qui me dit que ce n'est pas possible..."
#Ramadan : L'avocat de l'éditeur demande à la plaignante si elle a diffusé une caricature de Tariq Ramadan venant du "guide du queutard". La plaignante confirme. "Vous avez un problème avec les caricatures ?"
Le climat se tend encore...
#Ramadan : « ‘’Bouffe ta merde !’’ ‘’Vous avez qu’à lui chier dans la bouche.'' Quand vous recevez ça toutes les dix minutes, parfois, on disjoncte. Oui, on n’est pas assez fair-play. »
Christelle détaille.
#Ramadan : Fin de la séance de questions. On passe aux plaidoiries. Eric Morain ouvre le bal. "Je vais parler de Christelle. Parce que cela fait trois ans que je l'accompagne."
#Ramadan : « Comme jamais dans un dossier les plaignantes ont été autant pourchassées. Il suffit de regarder la salle. On est venu avec sa claque, sa clique », dit l'avocat en désignant les soutiens de Tariq Ramadan qui s'indignent.
#Ramadan : « Peut-être que les mots sont tout. Mais elle ne se prend pas pour Napoléon. Elle n’a que sa parole... »
A ses côtés, la plaignante fond en larmes.
#Ramadan : « Il y a quelque chose de terrible dans l’histoire de Christelle qui rappelle les victimes de violences conjugales : une inversion des choses, une victimisation de l’auteur et des plaintes en miroir »
#Ramadan : Eric Morain balance gentiment sur l'équipe d'avocats adverses. "Je ne sais pas à combien ils vont plaider. Mais ce n'est pas pour vous qu'ils vont plaider. Ce n'est pas pour vous. C'est pour dehors."
#Ramadan : Eric Morain continue de plaider. Il rappelle que sa cliente n'a pas déposé plainte QUE contre Tariq Ramadan. Mais contre Le Parisien, Le Muslim Post, etc... Tous ceux qui ont balancé son nom.
#Ramadan : « Voilà le parcours de Christelle. Il faudrait qu’elle se taise, qu’elle s'invisibilise, qu’elle ne tweete plus, qu’elle ne travaille pas, qu’elle n’existe pas, qu’elle ne soit que victime de Tariq Ramadan jusqu’au procès. Tais-toi ! Tu ne vas pas en plus l’ouvrir ! »
#Ramadan : Eric Morain évoque maintenant le préjudice subi par sa cliente dont le nom a été sorti dans un livre vendu à 3.600 exemplaires et dans l'interview sur BFM vue 41.000 fois.
#Ramadan : L'avocat en termine en opposant les parties. « Il y a d'un côté la force et la puissance de l’argent. De l’autre, il y a juste une parole. Elle est venue avec cette parole. C’est tout ce qu’elle a. »
#Ramadan : C'est maintenant Basile Ader qui plaide (toujours pour Christelle). Après la personnalité de la plaignante développée par Eric Morain, lui va s'attacher au droit.
#Ramadan : C'est désormais le procureur Etienne Debarre qu'on écoute. Il va livrer ses réquisitions. Il rappelle qu'il y a deux prévenus : Tariq Ramadan et l'éditeur dont il déplore l'absence.
#Ramadan : Il attaque par évacuer la question de la prescription soulevée par la défense et annonce qu'il passe au fond de l'affaire.
#Ramadan : Le procureur rappelle aussi qu'on ne cherche pas à savoir si Tariq Ramadan a "révélé" le nom de la plaignante mais s'il l'a "diffusé". Et là-dessus, selon lui, il n'y a pas de débat.
#Ramadan : Le procureur en vient maintenant à aborder la question de la liberté d'expression que ne manqueront pas de soulever les avocats de Tariq Ramadan.
#Ramadan : Réponse assez rapide du procureur.
« Est-ce que le fait de ne pas mentionner l’identité de la victime modifie en quoi que ce soit la portée de ce qu’il a écrit ? En l’espèce, absolument pas ! »
#Ramadan : « S’il avait indiqué le pseudonyme de Christelle là où il a cru bon de mentionner son identité, le sens de son propos n’aurait pas été modifié. »
#Ramadan : Pour le procureur, les choses sont assez simples au final : « L’infraction n’est pas prescrite.
L’infraction est caractérisée matériellement.
Une condamnation ne serait pas contraire à la CEDH. »
On va donc en finir à la peine qu'il requiert.
#Ramadan : Tariq Ramadan et son éditeur encourent une peine de 15.000 euros d'amende pour avoir contrevenu à l'article 39 quinquies de la loi de 1881. Pour ceux qui s'y intéressent ⬇️
legifrance.gouv.fr/affichTexteArt….
#Ramadan : Le procureur requiert une peine de 12.000 euros d'amende contre l'éditeur qui a publié le livre de Tariq Ramadan.
#Ramadan : Le procureur requiert une peine de 8.000 euros d'amende dont 4.000 euros avec sursis à l'encontre de Tariq Ramadan.
#Ramadan : A mon tour de faire une pause dans ce LT pour cause de papier à écrire.
#Ramadan : Retour à l’audience pour les plaidoiries de La Défense. Pascal Garbarini a ouvert le bal pour Tariq Ramadan.
#Ramadan :
« Je comprends tout à fait que Christelle assène ses vérités. J’entends sa douleur. Son émotion est criante. Mais il faut des preuves. Des éléments. On est devant une juridiction tout de même. Si son interphone est cassé, qu’on nous le démontre… »
#Ramadan : Et je vous quitte avec ce compte-rendu de l’audience. Merci à tous et à bientôt

google.fr/amp/s/m.20minu…
#Ramadan : Dernière info : le délibéré sera rendu le 6 novembre.;

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29 Jun
#Fillon : Bonjour à tous ! Ce lundi, on est au tribunal judiciaire de Paris pour découvrir la décision dans l'affaire l'affaire dite "des emplois fictifs" de Penelope Fillon. Avec une première question : Stop ou encore le procès ?
cc @20Minutes
20minutes.fr/justice/280827…
#Fillon : On rembobine. Les avocats de François et Penelope Fillon ont demandé, la semaine dernière, la réouverture des débats après les déclarations de la procureure financière qui a révélé avoir subi des "pressions" de sa hiérarchie lors de l'enquête initiale.
#Fillon : Ce sont les trois juges qui composent la 32e chambre qui vont trancher. Ils peuvent :
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#Fillon : Très long passage sur les fuites dans la presse. L'avocat pointe la partie def la salle où se trouve la presse pour dénoncer le fait qu'elle reçoit des pièces du dossier avant même les avocats de la défense.
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#Fillon : L'ancien ministre explique que sa femme était chargée d'écouter les gens pour lui. Avec cet aveu :

« Je ne suis pas comment dirais-je extraordinairement patient. Je ne passe pas assez de temps, sans doute, à écouter... »
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27 Feb
#Fillon : Bonjour à tous. On est de retour au tribunal pour la suite du procès des époux Fillon. Hier, les avocats des prévenus et les deux magistrats du parquet ont commencé à se chauffer, donnant le ton de ce que sera ce procès...
20minutes.fr/justice/272709…
#Fillon : ... Si la 32e chambre ne transmet pas les Questions prioritaires de constitutionnalité à la Cour de cassation. La décision sera connue à 13h30, à la reprise de l'audience.
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