Thread by @vvantighem

#Fillon : Bonjour à tous. On est de retour au tribunal pour la suite du procès des époux Fillon. Hier, les avocats des prévenus et les deux magistrats du parquet ont commencé à se chauffer, donnant le ton de ce que sera ce procès...
20minutes.fr/justice/272709…

#Fillon : ... Si la 32e chambre ne transmet pas les Questions prioritaires de constitutionnalité à la Cour de cassation. La décision sera connue à 13h30, à la reprise de l'audience.

#Fillon : En attendant, la queue du public s’est déjà formée depuis une bonne demi-heure maintenant...

#Fillon : La file s’allonge (vue opposée)

#Fillon : En attendant la reprise de l'audience, on a installé trois petites chaises avec pupitre rétractable pour les trois prévenus qui ont émis le souhait, hier, de prendre des notes pendant l'audience.

#Fillon : Le public pénètre dans le prétoire. Les habitués se dépêchent pour retrouver leur place au fond de la salle. Mais il reste de la place.

#Fillon : Un petit point sur le programme. Si le tribunal rejette les QPC, on devrait avoir la lecture du rappel des faits puis on pourrait commencer à aborder le fond. Les prévenus auront la parole (s'ils le souhaitent).

#Fillon : Pour l'instant, seul Marc Joulaud a pris position dans la salle d'audience.

#Fillon : François et Penelope Fillon viennent de faire leur entrée dans le prétoire. Même tons sombres et sobres que les deux jours précédents dans le choix des vêtements. A noter, la présence d'un serre-tête noir dans les cheveux argents de Penelope.
#PointMode

#Fillon : L'audience est ouverte.

#Fillon : La présidente indique que la QPC déposée par Me Cornut-Gentille pour le compte de Penelope Fillon (sur les délais de prescription) était "nouvelle" et "recevable". Reste à savoir si elle est "sérieuse".

#Fillon : La salle retient son souffle.

#Fillon : La salle reprend son souffle. La QPC est dépourvue de caractère "sérieux" et ne sera donc pas transmise à la Cour de cassation. On passe à la deuxième QPC.

#Fillon : La seconde QPC est également dépourvue de "sérieux" et ne sera pas transmise à la Cour de cassation. On va pouvoir attaquer le fond.

#Fillon : Une idée du calendrier. Ce jeudi, seront évoqués :
Présentation de l’enquête. Déclarations liminaires des prévenus. Présentation des emplois occupés Madame Fillon. Résultat des perquisitions. Interview de Penelope Fillon au Daily Telegraph.

#Fillon : Lundi prochain :
Présentation des témoignages des collaborateurs, des préfets et des journalistes. Présentation des pièces apportées par la défense pour prouver la teneur du travail effectuée par Penelope Fillon.

#Fillon : Les trois témoins cités par la défense seront, eux, entendus mercredi prochain. Pour mémoire, il s'agit de Sylvie Fourmont, secrétaire historique de François Fillon, Igor Mitrofanoff, sa 'plume' et Pierre Molager, l'un de ses collaborateurs.

#Fillon : La présidente de la 32e chambre, Nathalie Gavarino, indique que des questions seront posées aux prévenus après chaque rapport. C'est-à-dire chaque point évoqué ci-dessus.

#Fillon : La présidente va donc pouvoir attaquer son rappel des faits. « Je ne trouve pas mon premier rapport, c’est assez fâcheux. Je l’ai sur l’ordinateur mais je l’avais annoté. Donc ça va être moins pratique... Ah si, j’ai trouvé ! »

#Fillon : « Chacun se souvient que le 25 janvier 2017 est paru un article du 'Canard enchaîné' affirmant que Madame Penelope Fillon avait occupé un emploi d’assistante parlementaire auprès de son mari, François Fillon... »

#Fillon : Les prévenus écoutent. Pas un bruit dans le prétoire.

#Fillon : On est au point où Monsieur Bourgi indiquait au Journal du Dimanche qu'il avait offert des costumes à François Fillon. #RappelDesFaits

#Filon : La présidente aborde maintenant les cas de Marie et Charles Fillon, les enfants du couple, qui ont occupé des emplois d'assistants auprès de leur père quand il était sénateur. Ils ne sont pas poursuivis dans la procédure.

#Fillon : L'enquête a révélé que leurs salaires avaient été versés sur le compte de François Fillon.
- Marie Fillon a justifié cela en disant qu'elle voulait rembourser le coût de son mariage.
- Charles, en expliquant qu'il s'agissait de rembourser le coût de ses études.

#Fillon : La présidente en a fini avec sa lecture. Elle donne la parole à François Fillon.

#Fillon : L'ancien Premier ministre indique qu'il n'avait pas l'intention de faire de déclaration liminaire mais...

#Fillon : « Le parquet m’ayant laissé le choix entre la peine de mort et la victimisation, je voudrais commenter une déclaration courageuse que vous avez faite madame la présidente en parlant de présomption d’innocence... »

#Fillon : ...
« Or madame la présidente, j’ai déjà été condamné sans appel, il y a trois ans, par un tribunal médiatique et par les violations continues répétées du secret de l’instruction »
…

#Fillon : ...
« La vie, celle de ma famille, ont été fouillées dans les moindres recoins. L’objectif était de m’empêcher de concourir dans des circonstances normales à l’élection présidentielle. »
...

#Fillon : ...
« Les dégâts sont irréparables. Il y a l’élection présidentielle [perdue] bien sûr. Il y a aussi le courant de pensée que je représentais... »
...

#Fillon : ...
« Et quelle que soit la décision que vous prendrez, rien n’y changera. »
...

#Fillon : ...
« Et puis il y a mon honneur, celui de mon épouse et celui de Marc Joulaud. Cette audience permettra d’établir la vérité. (…) La vérité sur le travail essentiel accompli par mon épouse auprès de moi puis de Marc Joulaud. »
...

#Fillon : Ni Penelope Fillon ni Marc Joulaud ne souhaitent faire de déclarations liminaires, pour leur part.

#Fillon : François Fillon avait préparé sa déclaration sur un petit papier qu'il a prestement replié et rangé dans la poche de son costume.

#Fillon : Il a donc justifié sa prise de parole par les "attaques" du parquet à son encontre, hier.

#Fillon : Pour rappel, à l'occasion de l'examen des QPC, les deux magistrats du parquet ont rappelé :
1. Que le délit dont FF est prévenu était puni de la mort par pendaison sous l'Ancien Régime.
2. Que les Fillon étaient encore aujourd'hui dans une stratégie de victimisation.

#Fillon : La présidente vient de faire un rappel (un peu technique) du rôle de collaborateur parlementaire. A l'issue de son exposé, elle a proposé à François Fillon et Marc Joulaud de réagir. Mais ils n'ont pas souhaité.

#Fillon : A noter aussi qu'elle a proposé à Penelope Fillon de réagir, partant du principe qu'elle avait été "collaboratrice parlementaire". Même refus de prendre la parole de son côté.

#Fillon : La présidente détaille maintenant les contrats dont a bénéficié Penelope Fillon auprès de son mari entre 1981 et 1998, c'est-à-dire non concerné par la prévention, mais intéressants quand même.

#Fillon : Dans la liste, on découvre que Penelope a touché par exemple 30.000 Francs pour un rapport sur "l'aménagement du bocage sabolien" ou encore 17.769,53 Francs pour « une étude sur la situation économique de la Sarthe à l’aube de 1986 »...

#Fillon : L'enquête avait révélé notamment que ces contrats avaient permis d'utiliser le reliquat du collaborateur dû à François Fillon. C'était même noté noir sur blanc sur l'un des contrats de Penelope Fillon.

#Fillon : Moment magique où la pénombre se fait dans le prétoire et l'écran descend #EffetPyrotechnique pour que soit projeté l'un des contrats de Penelope Fillon.

#Fillon : A la main, une note : "Contrat conclu entre M. Fillon et son épouse a pour but d'utiliser le crédit collaborateur. J'ai vérifié OK pour 10.000,00 F (avant, c'était des contrats d'étude)" peut-on y lire.

#Fillon : François Fillon fixe l'écran. Penelope semble prendre des notes. Marc Joulaud, lui, semble complètement ailleurs.

#Fillon : La présidente égrène les chiffres (salaires, taux horaires, etc...) Ce que l'on comprend, c'est que Penelope était très bien payée pour un travail de collaboratrice parlementaire.

#Fillon : Exemple : Les enquêteurs ont comparé les taux horaires avec les autres collaborateurs :
- Mme B : 8€/h (secrétaire)
- Mme Br : 7€/h (assistante)
- Mme F : 6€/h (secrétaire)
- M. M : Environ 22€/h (plume, auteur des discours)

- Penelope F : 19€/h

#Fillon : A certaines périodes, Penelope Fillon bénéficiait d'un taux horaire supérieur.

#Fillon : La présidente rappelle aussi que Penelope Fillon n'a jamais pris de congé maternité après chacun de ses cinq accouchements.

#Fillon : On fait venir Penelope Fillon à la barre. On l'interroge sur ses études. On fait monter le son car elle n'est pas très audible. Elle parle un peu avec les mains. Propos mâtiné d'un léger accent britannique.

#Fillon : Elle explique qu'au départ, elle souhaitait devenir notaire. Raison pour laquelle elle a fait des études de droit.

#Fillon : La présidente lui demande si elle a tout de suite envisagé d'être la collaboratrice de son mari. Pour mémoire, il a commencé la politique au décès de Joël Le Theule, député du secteur.

#Fillon : « Quand il a décidé de partir à l’Assemblée nationale, j’ai décidé de rester dans la Sarthe, dans la circonscription pour l’épauler au niveau local politique. »

#Fillon : « Dès le début, j’avais le rôle de faire son relais auprès des habitants dans la circonscription, de leurs problèmes. C’était cette partie locale du travail de député qu’il me demandait de faire. »

#Fillon : On lui demande de décrire les missions qu'elle exerçait auprès de son mari. Elle attaque en parlant de ses missions et en mimant des guillemets avec les doigts. Ses explications sont assez floues...

#Fillon : « D’abord, le courrier qui était une grande partie de son travail. On recevait énormément de courrier à la maison... Je faisais ceci... Je faisais aussi des petites revues de presse sur le partie purement local pour qu’il soit au courant des événements. »

#Fillon : La présidente met le doigt sur les incongruités du dossier. Penelope tente d'y répondre. Premier moment de gêne sur le sujet du courrier.

#Fillon :
- Mais comment les gens connaissaient votre adresse ?
- Les gens savaient très bien où on habitait.
- Vraiment votre adresse précise ? Il la connaissait les gens ?
- Il suffisait de mettre à l’attention de M. Fillon à Sablé et ça arrivait…

Avant l'achat du manoir.

#Fillon : On passe au rapport sur "l'aménagement du bocage sabolien".
- Vous faisiez des recherches en bibliothèque ?
- Oh non... C'était un travail très général... très local...

Les explications de Penelope restent floues

#Fillon : Nouvelle question de la présidente au sujet du rapport intitulé "Organisation du secrétariat".
- En quoi ça consistait ?
- A voir avec Sylvie Fourmont (la secrétaire de F.F.) comment s'organiser.

On parle de rapport qui était rémunéré entre 4.000 et 30.00 Francs.

#Fillon : La présidente demande justement pourquoi les montants variaient. Penelope se décharge sur François :
« Je pense que mon mari a décidé du montant en fonction du crédit qu’il avait à disposition »

#Fillon : La présidente veut en savoir plus sur ces fameux rapports :
- 10 pages, 20 pages ?
- Oh... Exactement, je ne sais pas... Mais c’était des rapports petits. C’était des choses ponctuelles. 50, 60 pages.

#Fillon : « Ces rapports n’ont pas été conservés manifestement puisque ni vous ni les enquêteurs ne les ont retrouvés. Mais on a trouvé vos contrats. Pourquoi garder les contrats mais pas les rapports ? »

#Fillon : Penelope se décharge encore sur François en expliquant qu'elle lui a remis les rapports. Ensuite, elle ne sait pas vraiment ce qu'il en a fait.

#Fillon : Deux enseignements après une heure et demie de procès :
- La présidente est très, très, très pointilleuse dans ses questions.
- Les explications de Penelope sont très floues.

PS : Et le micro ne fonctionne pas bien. Ou plutôt sa voix ne porte vraiment pas...

#Fillon : La magistrate reprend ses déclarations devant les enquêteurs où elle avait "oublié" de parler de ces premiers contrats. A la barre, Penelope patauge. Elle a du mal à terminer ses phrases.

#Fillon : La présidente lui demande pourquoi l'adresse du contrat indiquait : Sablé sur Sarthe... Elle patauge encore. Mais explique qu'elle n'avait pas besoin de se rendre à l'Assemblée nationale.

#Fillon : Nathalie Gavarino lui demande maintenant pourquoi son salaire a baissé à un moment donné. Penelope explique encore que c'est son mari qui gérait tout...

#Fillon :
- Cele ne vous intéressait pas de savoir combien vous allez gagner ?
- Si bien sûr
- Ah, mais vous n’alliez pas l’assigner aux prud’hommes...

Rires dans le prétoire.
François Fillon remue sur sa chaise

#Fillon : Sur la baisse de salaire d'ailleurs, les enquêteurs ont établi que le salaire avait baissé d'un tiers alors qu'elle était passée à mi-temps. Aucune explication...

#Fillon : Et puis, Penelope donne son sentiment...
« C’était... Je pouvais travailler chez moi. Travailler comme je voulais. Pour moi, c’était compatible avec le fait d’avoir des enfants. Et j’aurais eu du mal à trouver autre chose avec une formation en droit notarial anglais. »

#Fillon : La présidente, Nathalie Gavarino, ne lâche pas Penelope Fillon. La prévenue passe un mauvais moment à la barre. "Je ne sais pas" constituant la majorité de ses réponses.

#Fillon : Les autres réponses sont pour l'essentiel des phrases qui n'ont jamais de fin et ne veulent pas dire grand chose. Cela fait une demi-heure qu'elle est interrogée.

#Fillon : Rendons hommage à Jean Veil qui vient de se lever pour placer le micro bien devant la bouche de Penelope Fillon.
- Il faut surtout être bien en face, indique la présidente.
- Comme Johnny Hallyday, précise Jean Veil

(Rires gênés)

#Fillon : La présidente demande maintenant si Penelope avait du personnel de maison.
- Une employée de maison, oui. 5h par jour.
- Des jeunes filles au pair aussi ?
-Oui, de temps en temps.

#Fillon : Désormais, on entend (haut et clair) Penelope Fillon mais ses réponses sont toujours aussi floues...

#Fillon : On comprend quand même que François Fillon décidait de tout

#Fillon : Penelope n'a par exemple jamais posé de congés.

#Fillon : Ca y est, la présidente a abandonné...
- Sur le salaire, c'était la même chose, j'imagine ?
Autrement dit, c'était fixé par votre mari.

#Fillon : Une heure par jour consacrée aux revues de presse, deux heures pour gérer le courrier. Recevoir les visiteurs, relire les discours... Penelope estime son travail à 20 à 25h par semaine. Mais elle n'en est pas certaine.

#Fillon : C'est maintenant au parquet de poser des questions. Aurélien Létocard. « D’abord, nous ne nous réjouissons pas de vous voir à la barre. Nous compatissons quelque part parce que je mesure à quel point l’exercice est délicat pour vous. »

#Fillon : Le vice-procureur déroule sa théorie. Il explique qu'à chaque naissance correspondait un nouveau contrat. « On a l’impression qu’à mesure que les besoins du foyer augmentent, on trouve un moyen de les satisfaire à travers ses contrats ? »

Penelope est gênée...

#Fillon : Le procureur précise aussi que Penelope se faisait payer, à la fin de chaque contrat, une indemnité compensatrice de congés payés parce qu'elle ne poser (officiellement) jamais de congés...

#Fillon : Cela se tend...
- Comme le contrat était signé par l’Assemblée nationale, je pensais que l’Assemblée nationale s’occupait de regarder…
- Comment l’Assemblée nationale pouvait savoir quand vous partiez en vacances ?

#Fillon : Sur les congés payés...
- C’était une négligence de ma part ?
- Mais cela ne vous choque pas ?
- Avec le recul… Mais je ne m’occupais pas du détail. C’était mon mari qui s’occupait de ça…

Gêne (again)

#Fillon : Aurélien Létocard (qui, a priori, a bien bossé son dossier) rappelle aussi que devant les enquêteurs, Penelope a "oublié" quatre années de contrat.

Le procureur : "Je ne sais pas si dans cette salle, il y a beaucoup de monde qui a 'oublié' 4 années d'activité..."

#Fillon : Le procureur continue d'enfoncer les banderilles. Il ressort une note qui a été trouvée en perquisition. Il s'agit d'éléments de langage destinés à Penelope avant son audition devant les enquêteurs...

#Fillon : Penelope répond qu'elle avait cette note parce que justement, elle ne se souvenait pas exactement de son passé d'assistante...

Gêne (again and again)

#Fillon : Pierre Cornut-Gentille, l'avocat de Penelope, réagit un peu énervé. Il sent que sa cliente est en perdition à la barre...

#Fillon : Un autre avocat de Penelope se lève pour expliquer qu'il ne voit pas "la pertinence" de la question du procureur. Celui-ci sourit et balance : "Mais vous poserez vos questions et je ne doute pas qu'elles relèveront la pertinence des miennes..."

#Ambiance

#Fillon : Je viens de jeter un coup d'oeil au banc des prévenus. François Fillon regarde le plafond, fixement... Il doit se dire qu'il va devoir réagir à toutes les questions auxquelles son épouse a répondu : "C'est mon mari qui..." "C'est mon mari que..."

#Fillon : Penelope n'en a pas terminé. C'est désormais Bruno Nataf, le second vice-procureur qui se lève pour lui poser des questions. Et le premier échange est déjà tendu...

#Fillon :
- Vous avez un CV ?
- Je sais ce que j'ai fait...
- Oui mais avez-vous un CV ?
- Non...

"C'est un entretien d'embauche", demande Me Antonin Levy.
"Non", répond très sérieusement le parquetier.

#Fillon : // "Rendons à César". L'avocat qui a remis en cause la "pertinence" des questions du parquet est Me Joris Monin de Flaugergues qui travaille avec Antonin Lévy //

#Fillon : Pendant ce temps-là, Penelope Fillon parle toujours beaucoup avec les mains. Et ses explications sont toujours longues et peu convaincantes...

#Fillon : Nouvelle attaque en règle du parquet. Et ça pique.
- Mais 30.000 Francs pour [un rapport sur] l’organisation du secrétariat, cela représente 9 fois le SMIC pour un travail sur une durée dont on a du mal à se représenter...
- Je ne me suis pas occupée du montant… Ca…

#Fillon : On revient sur le document retrouvé en perquisition qui liste tout ce qu'elle a fait durant sa carrière avant d'être entendu par les enquêteurs. Un document qu'elle a annoté elle-même...

#Fillon : Le procureur explique que tout le monde se souvient de ce qu'il a fait durant sa vie. Que personne n'a besoin d'une note pour se le rappeler...

On n'est au delà du pataugeage à la barre...

#Fillon : Et là, le procureur fait preuve de compassion. Mais ça pique aussi :

« Madame, comme l'a dit mon collègue, nous avons mal pour vous de ce côté de la barre... »

#Fillon : Ca s'agite beaucoup sur le banc des avocats de la défense. Et d'ailleurs, cela commence à se chercher avec les membres du parquet national financier

#Fillon :
- Nous n'avons pas besoin de conseils en communication, lance Me Cornut-Gentille au procureur.
- Maître, je suis en empathie avec votre cliente. Sans doute plus que vous !, répond le magistrat du tac-au-tac.
- Oh ça va la comédie, répond Me Levy.

Ca se tend...

#Fillon : Pierre Cornut-Gentille descend dans l'arène pour voler au secours de sa cliente. "On demande à tous nos clients de rassembler leurs souvenirs avant d'être entendus. Penelope Fillon a tenu à les noter sur un document..."

#Fillon : L'avocat tente de démontrer qu'il ne s'agit pas d'éléments de langage. Et il précise que c'est normal qu'on oublie des éléments. Ainsi, il explique que Penelope a oublié un contrat de prof particulière d'anglais en 1983.

#Fillon : Réponse du tac-au-tac du procureur : "On se félicite qu'il y ait une ligne de plus sur le CV de Madame Fillon..."

#Fillon : Antonin Lévy, l'avocat de François Fillon, vole au secours de Penelope en expliquant que les autres collaborateurs de François Fillon se faisaient payer leurs congés. Le but ? Démontrer qu'il y avait un "manque de rigueur" dans la gestion de l'Assemblée.

#Fillon : Nouvel échange bien tendu entre le procureur Bruno Nataf et Antonin Lévy. Le procureur vient d'expliquer que François Fillon avait une gestion légère des contrats de travail pour un ministre du Travail.

#Fillon : Antonin Lévy a bondi pour savoir le magistrat avait des conseils à donner sur la politique de François Fillon. L'autre répond directement : Il faut simplement poser ses congés !

#Fillon : Suspension d'une petite demi-heure.

#Fillon : L'audience reprend. Tout le monde est en place.

#Fillon : François Fillon est appelé à la barre. La présidente précise qu'il disposera d'un pupitre pour pouvoir prendre des notes à partir de lundi. Jusque là, il a dû se contenter de ses genoux...

#Fillon : La présidente commence par l'interroger sur son rôle auprès du député Joël Le Theule dont il était ... l'assistant parlementaire avant 1980. François Fillon dit qu'il s'occupait "du courrier"

#Fillon : François Fillon se souvient qu'il a aussi dû rédiger une étude pour le compte du député sur "l'avenir du chemin de fer sur la ligne Mamers - Saint Calais". Un peu du même niveau que l'étude sur "l'aménagement du bocage sabolien" de son épouse.

#Fillon : L'ancien Premier ministre détaille les tâches effectuées par son épouse :
- D’abord, je lui ai demandé de superviser mon agenda. Ce qu’elle faisait avec ma secrétaire en mairie de Sablé.

#Fillon :
- Ensuite, de superviser le courrier. Le courrier parlementaire est une masse considérable de demandes d’intervention qui touchent à l’emploi, aux incompréhensions avec l’administration, les affectations au service militaire.

#Fillon : // Pour vous faire une idée, les enquêteurs ont retrouvé une demande pour que François Fillon obtienne une place au collège Montaigne pour la fille d'une connaissance... //

#Fillon :
- D’être présente sur le terrain auprès des associations, auprès des structures, par exemple, les anciens, les clubs...

#Fillon : A la barre, les deux mains posées sur le pupitre, il explique qu'un député peut enchaîner une dizaine de manifestations par jour, en intervenant à chacune d'entre elle.

#Fillon : Il explique aussi qu'il tenait une permanence où il pouvait recevoir entre 50 et 70 personnes (le samedi).