1/n Faut-il s'inquiéter de l'augmentation du nombre de cas et édicter des mesures impactant l'ensemble de la population, voire envisager un reconfirment?
2/n La grippe présente une létalité par cas (case fatality rate) comprise entre 1% et 1 pour 1000 environ. 5000 à 20000 décès estimés pour 2 à 6 millions de cas en France.
Devra-t-on se confiner à chaque épidémie de grippe?
3/n Ah! On me dit dans l'oreillette que ce sont des estimations, et que malgré un testing intense en hôpital il n'y a, chaque année, que quelques centaines de cas en réa.
4/n Alors ce doit être que ces estimations de mortalité de la grippe sont largement arbitraires. Et c'est ce que j'avais cru comprendre en faisant des recherches sur le sujet. Tweets 45 à 121
5/n On ne peut pas avoir le beurre et l'argent de beurre: dire que la grippe est au moins aussi grave que le Covid et, que pour une maladie due à un virus respiratoire 95% des décès surviennent mystérieusement hors hôpital.
6/n L'âge médian du décès est approximativement le même, la part des SDRA est approximativement la même. Est-ce qu'on déciderait délibérément de ne pas hospitaliser les patients atteints de grippe?
7/n Un graphique de l'ECDC devrait aussi nous faire poser des questions sur la relation qui existe entre le nombre de cas et la gravité de l'épidémie.
8/n Ce graphique compare les cas de Covid européens de janvier à mai en haut) à ceux de juin à juillet (en bas), des moins graves à gauche (cas) aux plus graves à droite (décès). Montre bien que quel que soit le profil en âge des cas le profil en âge des décès ne change pas.
9/n Cela montre plusieurs choses. Le profil des cas a changé dans toute l'Europe et s'est beaucoup rajeuni. Il n'y a donc pas que les jeunes Frnaçais qui sont des irresponsables, ou alors c'est que c'était une évolution naturelle de l'épidémie.
10/n Le profil par âge des cas en réa et des décès a très peu changé: cela veut dire que quelques soient les infectés ce sont toujours les mêmes personnes à risque qui vont avoir des formes graves et décéder.
11/n 50% de la population française a moins de 41 ans. 50% d'immunité peut assurer une bonne immunité collective et beaucoup limiter la circulation virale. Les moins de 40 ans représentent 1% des décès très concentrés sur des groupes à risque bien identifiés (obésité, diabète).
12/n On pourrait affiner la connaissance des groupes à risque par des études qualitatives, ne se contentant pas de répertorier les facteurs de risque.
13/n Mais, dans tous les cas, cela nous ramène à l'idée que l'impératif n'est pas de confiner la population dans son ensemble mais de protéger les groupes à risque de manière ciblée.
L'inverse de ce que l'on est en train de faire.
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1/n Un peu de recul et de prospective avec la revue et méta-analyse de John Ioannidis précédemment annoncée. Quel IFR? Combien de morts à prévoir et qu'est-ce qui sera déterminant? Des projections toujours discutables mais éclairées. onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.11…
2/n Voici déjà le résumé, qui synthétise beaucoup d'éléments. Je retiens que l'alpha et l'oméga des conséquences finales de cette crise est la capacité à protéger sélectivement les personnes les plus à risque.
Mais, au delà de cette évidence, que nous dit Ioannidis?
3/n Le nombre de décès qui s'établit à moins de 1 pour 100 000 à l'échelle planétaire est probablt à la fois sous estimé (défaut de tests dans les pays à revenu fbl et intermedr) et surestimé (décès avec multiples comorbidités soulevt la q de la cause du décès).
2/n Je pense, d'une part, qu'en tant que scientifique, on ne doit pas se laisser sidérer par des chiffres bruts et toujours se demander ce qu'il y a derrière ces chiffres.
3/n Depuis quelques mois, l'on teste frénétiquement pour le Covid19, d'abord à l'hôpital et ensuite de plus en plus hors de l'hôpital. Tous les malades hospitalisés AVEC un test + au Covid19 sont représentés comme étant hospitalisés A CAUSE du Covid.
1/n Je vois que beaucoup de médecins continuent à penser que le nbr de cas est l'indicateur le plus abouti de la gravité de l'épidémie de Covid19 et celui q doit déterminer les choix sanitaires avc leur cortège d conséquences économiques et sociales. Or, non, ce n'est pas le cas.
2/n Les Japonais ont fait le choix de ne pas tester largement pour ne pas submerger leur système de santé de demandes inadéquates et ne pas avoir à hospitaliser des cas peu sévères.
3/n Pour notre part, notre gouvt a fait le choix de tester de plus en plus largement, mais sans priorisation, c'est à dire le choix inverse.
Entre la semaine 33 et la semaine 40 le nombre de tests a pratiquement doublé, passant de 547 000 à 1 028 000.
1/n A propos de la séroprévalence, une étude qui était prospective, à la différence de la plupart des autres études q snt rétrospectives, faite à Tokyo montre que pendant l'été le taux de positivité ( IgM et IgG) était passé de 5,8% à 46,8% dns différts sites d'une société.
2/n 1877 volontaires travaillant sur 11 différents sites d'une société à Tokyo ont été recrutés et les tests ont été répétés à intervalles réguliers entre le 26 mai et le 25 août. Ls auteurs constatent que parmi les sujets testés la séropositivité globale est passée de5,8% à 46,8
3/n Parmi les 1877, 615 ont eu au moins un test. Et parmi ceux qui avaient été testés plusieurs fois 21% de ceux qui avaient été testés négatifs sont devenus positifs et 12% de cx qui avt été testés + sont dévenus négatifs medrxiv.org/content/10.110…
1/n Deux articles intéressants sur les particularités de l'approche suédoise. L'un dans le @FinancialTimes où Tegnell explique, encore une fois, que son approche n'avait pas pour objectif l'immunité collective, mais une politique durable, qui permette de tenir la distance.
2/n Cette approche était fondée sur l'idée qu'il n'y aurait pas de solution miracle.
Pour être francs, si la clé de la propagation du virus se trouve dans l'aérosolisation et le port de masques, Tegnell et l'agence publique suédoise ne l'ont pas compris.
3/n A la différence d'autres pays, les décisions de la Suède ont été portées uniquement par l'agence de santé publique, sans intervention des politiques. Ils ont fondé leur politique préventive sur certaines mesures barrière, surtt la distanciation physique et le lavage des mains
1/n Trois épidémiologistes de renom se réunissent clandestinement dans le Massachusetts pour appeler à un changement radical de stratégie face à la crise du Covid19. Je résume les idées principales présentées dans l'interview pour les non anglophones unherd.com/2020/10/covid-…
2/n Comment est-on arrivé à une situation où des scientifiques renommés doivent se réunir clandestinement pour exprimer leur désaccord avec les politiques menées, demande le journaliste F Sayers?
3/n Cette crise a été marquée par la censure du débat scientifique au nom de l'urgence. S Gupta, M Killkroff et J Bhattacharya ne savent pas comment on en est arrivés là.