Jour 32 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Mohamed-Amine Fares, fils de l'employeur de l'accusé Saïd Makhlouf. Ils sont voisins de box à ce procès.
L'audience rouvre et le président de la cour fait le point sur le nombre de témoins qui auraient dû parler de Mohamed-Amine Fares et ne viendront pas car sont introuvables ou ont dit leur refus de venir. Des mandats d'amener ont été ordonnés.
Me Safya Akkori, avocate de Mohamed-Amine Fares s'emporte contre l'absence d'un témoin crucial : "On est en train de parler d’un témoin, le seul et unique qui mette en cause mon client et ne pourra pas venir témoigner, il a donné 7 versions, on attendait la 8e !" ...
Le président demande à l'accusé Mohamed-Amine Fares de se lever. Il a 31 ans. Veste de survêtement, cheveux noués en catogan, l'oeil rieur, et il a souvent souri ou ricané dans le box depuis le début de son procès.
Mohamed-Amine Fares est accusé d'avoir fourni des armes de la filière Hermant à Amedy Coulibaly, le terroriste de Montrouge et de l'Hyper Cacher. Le président note des mensonges de sa part, durant l'enquête.
"Ouais, ouais" marmonne l'accusé, d'une voix imperceptible.
Le président lui parle de cet lettre anonyme reçue par la juge d'instruction qui a mené l'enquête. Lettre dans laquelle M. Fares était présenté comme "un bouc émissaire". Le président note que c'est forcément quelqu'un de très très proche qui a écrit cette lettre...
Le président rappelle qu'il est dans les stups.
Mohamed-Amine Fares : "Oui".
Il a 8 condamnations depuis l'âge de 16 ans pour trafic de drogue, vente de cocaïne, héroïne...
Le président parle des liens avec l'accusé Saïd Makhkouf ?
Mohamed-Amine Fares dit qu'il ne le connaît pas si bien : "En fait, il connaît mon frère de Paris et mon beau-frère qui habite dans la même ville, et voilà quoi".
Mohamed-Amine Fares vient du Nord de la France. Il a d'ailleurs un petit accent ch'ti. C'est dans le Nord qu'on l'accuse d'avoir transmis des armes de Claude Hermant aux accusés Amar Ramdani et Saïd Makhlouf pour Amedy Coulibaly. Fares apparemment ne connaissait pas Coulibaly.
Le président lui demande comment il a connu l'accusé Ramdani ?
Mohamed-Amine Fares : "Connaître c'est un grand mot. J’ai pu rencontrer Amar Ramdani par le biais de Saïd Makhlouf, oui, qui est son cousin". Makhlouf qui bosse chez le père Fares, ambulancier.
Mohamed-Amine Fares a d'abord dit qu'il ne connaissait pas Saïd Makhlouf, avec qui il faisait des trafics de stup. Il se justifie : "Vu l’ampleur du dossier, Saïd Makhlouf si vous me dites pas que je le connais, je dirais ne pas le connaître, c’est ma ligne de défense".
Mohamed-Amine Fares : "Quand on vient me chercher on me parle de terrorisme. Donc si je peux ne pas donner de nom je les donne pas".
"Mais vous avez parlé d'armes !" s'étonne le président. Citant un vieux PV, Mohamed-Amine Fares avait dit avoir reçu une arme de Christophe Dubroeucq qu'on a pu entendre à la barre...
(Re)voici le compte-rendu d'audience du jour où Christophe Dubroeucq avait parlé, ainsi que Claude Hermant. franceinter.fr/justice/au-pro…
Mohamed-Amine Fares dit qu'il a inventé une histoire sur les armes, pour protéger un de ses jeunes beaux-frères, qu'il aimait comme son "petit frère", et "je me suis incriminé".
Mohamed-Amine Fares dit qu'il s'est incriminé "pour faire croire aux enquêteurs que moi et Christophe Dubroeucq, on avait vendu cette arme qui avait fini entre de mauvaises mains".
Il parle d'une arme mais en fait, il est accusé d'avoir vendu plusieurs armes, des Tokarev et fusils d'assaut. #AttentatsJanvier2015
Mohamed-Amine Fares ajoute : "Des armes à Lille venant de Christophe Dubroeucq et Claude Hermant, y en a partout. J’ai essayé d’être crédible. Ils sont spécialisés dans le trafic d’armes comme moi je suis spécialisé dans le trafic de stupéfiants."
Un ADN féminin avait été retrouvé sur une des armes, l'ADN d'une de ses belles-soeurs. S'il avait su sur quelle arme retrouvé, il n'aurait pas parlé de toutes les armes, "ça m’aurait fait une arme en moins !", s'exclame Mohamed-Amine Fares, dans son box.
Mohamed-Amine Fares dit qu'il est n'est pas "un novice de la garde à vue, j’ai déjà fait 96h, mais cette garde à vue-là (#AttentatsJanvier2015), elle était choquante, j’ai été déstabilisé, j'étais affaibli, je racontais n'importe quoi".
Le président lui fait remarquer que si on lui met pas les preuves sous le nez, Mohamed-Amine Fares ne parle pas ou invente des versions.
Mohamed-Amine Fares : "Je comprends qu’on peut douter de ma sincérité".
Le président à Mohamed-Amine Fares : "Vous avez dit là où y a de la drogue, y a des armes" ?
Mohamed-Amine Fares : "Pour la guerre des territoires, faut des armes, c'est une réalité !"
Mohamed-Amine Fares : "Je connais Christophe Dubroeucq depuis 2010. Je peux vous ramener 100 personnes à la barre de mon quartier qui vous diront la même chose", que Dubroeucq vendait des armes.
Mohamed-Amine Fares dit qu'il ne s'intéressait pas aux armes : "Pour moi c’était pas mon intérêt. Les armes, c'est une peine à deux chiffres ! Avec mon trafic de stupéfiants, je gagnais bien ma vie à l’époque, j’avais pas besoin de ça !"
Mohamed-Amine Fares reconnaît qu'il y avait des guetteurs dans son trafic de stup, le président lui parle de son point de deal boulevard de Metz, à Lille. L'accusé précise : "Après y a je sais pas combien de points de deal bd de Metz !"
C'est la belle-soeur de Mohamed-Amine Fares qui avait son ADN sur une arme. Pour se dédouaner, elle a dit que c'était son petit frère qui avait ramené cette arme. Petit frère qui balance Mohamed-Amine Fares.
Le président : "Dans le milieu familial, ça balance tous azimuts !"
Et le président, en forme, ajoute : "Et comme y en a pas assez, on balance une lettre anonyme !"
Le président tente de comprendre cette embrouille familiale.
Mohamed-Amine Fares tente une explication. En 2012, il a épousé une femme. Et l'a quittée pour une autre en 2015. Le petit frère de la femme abandonnée se serait vengé sur Mohamed-Amine Fares en l'accablant ?
Mohamed-Amine Fares : "Il m’en veut pour la violence que j’ai eue avec sa soeur, je suis quasiment sur que c’est pour ça". Hypothèse de l'accusé. Qui ne reconnaît pas que le petit frère de l'ex-épouse baignait aussi dans son trafic de stup : autre embrouille possible ?
Le président fait remarquer que Mohamed-Amine Fares s'était vanté en 2014 de voir les Parisiens "pour faire le Johnny !"
Les Parisiens = Saïd Makhlouf et Amar Ramdani, qui ont fait plusieurs voyages dans le Nord fin 2014. Voyages pour les armes selon l'accusation.
Le président : "C'est quoi faire le Johnny ?"
Mohamed-Amine Fares : "C’est... comment dire ça, que je vois plusieurs personnes et que les gens me voient, se mettre dans la lumière quoi, faire le kéké..."
Mohamed-Amine Fares rappelle qu'il n'a pas été arrêté en 2015 pour ces accusations de vente d'armes à Amedy Coulibaly via des intermédiaires. Vente qu'il nie. Coulibaly qu'il ne connaissait pas a priori. Fares n'a été arrêté qu'en 2018 dans cette affaire #AttentatsJanvier2015.
Dans son box, Mohamed-Amine Fares répète : "Je suis pas un terroriste. J’ai jamais vendu d'armes".
Mohamed-Amine Fares reconnaît avoir vu Saïd Makhouf et Amar Ramdani trois fois, alors qu'ils sont allés plus de fois dans le Nord selon l'accusation. La première fois, selon lui, "on s’est vus c’était pour remettre du linge, à un détenu à Sequedin", puis pour le trafic de stup.
Mohamed-Amine habitait dans le Nord, mais après sa sortie de prison pour stup, il a dû s'exiler un peu en région parisienne, dans sa famille, mais il n'aime pas Paris, n'a jamais aimé.
Le président : pourquoi alors venir à Paris ? Le président cite des dates où Mohamed-Amine Fares a été flashé, soupçonné d'être venu voir Saïd Makhlouf. Il nie. Il venait dit-il Paris, "pour la balade".
Mohamed-Amine Fares ajoute : "Quand la journée du trafic de stup est finie, on remballait tout et on se baladait, à Paris comme en Hollande".
Mohamed-Amine Fares ajoute encore : "Je vais pas aller tout seul à Paris, je suis pas un guignol. J’étais passager ou à l’arrière, avec un flash de vodka, pour passer du temps, en aucun cas pour voir Saïd Maklhouf. Je suis jamais monté spécialement pour voir Saïd Makhlkouf".
Mohamed-Amine Fares : "Franchement je suis pas trop le genre de mec qui parle en public. Je suis timide, tout ça. J'ai rien à voir dans ce trafic d'armes. J'avais pas besoin de ça à l’époque. Certes je me suis incriminé. Mais j’ai rien fait de tout ça franchement".
Le président lui fait remarquer qu'il a beaucoup menti, donné plusieurs versions : "C’est pas un peu l’arbre qui cache la forêt ?"
Mohamed-Amine Fares : "Je connais pas cette expression".
Mohamed-Amine Fares : "Franchement, j’ai rien à cacher.
Je m’en veux énormément. J’ai écouté mon coeur. C’est vrai que c’est n'importe quoi. Je m’en veux. J’avoue. J’ai fait des fausses déclarations. Ça me porte préjudice."
Mohamed-Amine Fares dit qu'au départ, il pensait se retrouver jugé pour une arme en correctionnel à Lille (comme Claude Hermant, Christophe Dubroeucq), pas se retrouver dans ce box, accusé devant une cour d'assises spécialement composée. Il risque 20 ans de réclusion criminelle.
L'assesseur interroge Mohamed-Amine Fares sur le trafic de stup avec Saïd Makhlouf ? L'accusé : "Le 20 décembre, il me dit qu’il cherche 3 kilos de beuh, qu’il en a plus.
La beuh elle était pas directement sur Lille. Elle était dans un petit bled à côté de ma prison".
Mohamed-Amine Fares ajoute : "La beuh, elle est chez ma "nourrice". Il prend ses trois kilos de beuh après il rentre chez lui".
Autre rendez-vous, dans un centre commercial avec Amar Ramdani, Fares avait dit que Ramdani se sentait suivi ce jour-là. Dans son box, aujourd'hui, Mohamed-Amine Fares : "Je l’ai dit, mais j’ai dit n’importe quoi, je le retire".
Et l'assesseur reparle d'une histoire familiale embrouillée autour de celle qui a déposé son ADN sur une arme. Celle qui serait en conflit avec une partie de la famille à en croire l'accusé, pour des histoires "comment vous dire... ben des histoires de cul quoi !"
Mohamed-Amine Fares parle de Samir L., qui aurait été intermédiaire entre le trafiquant d'armes Hermant, lui, et les "Parisiens". Samir L. a bénéficié d'un non-lieu.
Mohamed-Amine Fares : "On se disait juste bonjour de la tête, vous trouverez aucun contact entre nous".
Me Szwarc a une question, s'emmêle dans la chronologie, l'avocate de Fares, Me Safya Akkori s'énerve : "la chronologie pas acquise pour tout le monde, c'est dans le dossier consoeur !" Me Szwarc se rassied. Les avocats ne se font aucun cadeau, parties civiles contre défense.
Une autre avocate de parties civiles a une question sur un mot écrit par un Mohamed à Metin Karasular (co-accusé), sur un ticket de KFC de 2012 ! Elle écorche le prénom Metin. Mohamed-Amine Fares écarquille les yeux. Dit qu'il n'a jamais vu Metin Karasular sauf dans ce box.
Mohamed-Amine Fares ajoute qu'il y a beaucoup de Mohamed qui mangent au KFC ! Surtout depuis 2012 !! La salle acquiesce. Et l'audience est suspendue pour la pause-déjeuner. Reprise à 14h.
L'audience reprend, l'accusé Mohamed-Amine Fares est appelé à se lever pour répondre aux questions de l'avocate générale.
Elle rappelle qu'il a dit durant l'enquête qu'il a vu Saïd Makhlouf avant 2014.
Mohamed-Amine Fares : "Je fumais du cannabis. 1 fois ou 2 je suis tombé en panne. J’ai demandé à Saïd Makhlouk de me ramener de la beuh. En aucun cas on est devenu amis.
On s’est vus 30 secondes".
L'avocate générale s'étonne qu'il ait pas parlé du trafic de stup en garde à vue. Mohamed-Amine Fares dit qu'il voulait pas en parler, car on l'interrogeait dans une affaire terroriste.
Son avocate, Me Safya Akkori fait remarquer qu'on ne l'a jamais interrogé sur le trafic de stup, ni les policiers ni les juges, dit l'avocate.
Et l'on reparle de la lettre anonyme de fin 2017 qui aboutit à sa garde à vue de 2018. On ne sait pas qui est l'auteur de ce courrier. Son avocate a "une petite idée". Elle lui fait avouer qu'il a frappé sa femme, qui aurait été défendue par le petit frère de sa femme.
Le petit frère serait-il l'auteur de la lettre dénonciatrice ? Difficile pour l'avocate, car à l'époque, le petit frère était en prison, et n'a pas pu poster ladite lettre, postée de Lesquin, dans le Nord. Mais il a pu la faire poster. Le mystère demeure.
Et l'avocate lui demande pourquoi il a eu "cette idée idiote de parler de kalachnikov", en s'incriminant en garde à vue ? Il dit que c'était pour que sa femme aussi en garde à vue, puisse sortir, il s'est incriminé.
L'avocate : pourquoi il a parlé de kalachnikov ?
Mohamed-Amine Fares : "En fait tout ce qui est attentat je m’y intéresse pas trop. J’ai vu Coulibaly avec un fusil assaut (à la télé). L’ADN a été retrouvé sur une arme, je sais pas quelle arme, je dis un fusil d’assaut".
Sur un écran au-dessus de la cour, un psychologue lit depuis Limoges le rapport qu'il a fait sur Mohamed-Amine Fares : "parents séparés quand il avait deux-trois ans, père ambulancier, mère au foyer, 12 enfants, frère incarcéré pour trafic de stup", comme lui.
Le psychologue, masque sur le nez, lit son rapport sur fond de bruits de travaux à Limoges qu'on entend jusque dans la salle d'audience parisienne.
Et c'est au tour de la première témoin de s'avancer à la barre, une grande soeur de Mohamed-Amine Fares, elle a 6 ans de plus que lui. Elle porte un jean, a de longs cheveux bruns. "Mon frère est là, c'est quelqu'un de très gentil, affectueux, jamais de souci avec la famille".
La grande soeur de Mohamed-Amine Fares ajoute : "C'est mon petit frère, c'est mon bébé, il est tout pour moi".
Leurs parents se sont séparés quand ils étaient petits. Elle est restée avec le père, Mohamed-Amine Fares avec la mère. La grande soeur en région parisienne, à Gentilly, le petit frère aujourd'hui accusé, dans le Nord.
La soeur n'a pas éclairé la cour dans ses réponses aux questions posées, elle a expliqué qu'elle était triste de voir son petit frère ici, dans ce box.
Lui succède, un de ses frères, dans la famille Fares : "Mon frère a rien à voir dedans, n'a rien à faire ici", dans ce box.
Il dit : "Pour moi, mon frère était seulement dans le trafic de stup".
L'assesseur tente des questions. Mais le frère n'a aucune réponse. Depuis son box, Mohamed-Amine Fares le regarde, l'oeil rieur.
Les deux frères vendaient de la drogue ensemble, cocaïne, héroïne et "cannabis à l'occasion" dit le frère à la barre, "mon frère il a toujours été dans le trafic de drogue".
L'avocate générale : "Vous aviez des nourrices ?"
Le frère : "Oui, comme tous les dealers".
L'avocate générale lui demande si son frère a pratiqué l'islam en détention ? Le frère à la barre dit de demander à Mohamed-Amine Fares, mais lui s'est rapproché de la religion en prison.
L'assesseur : "C'est compatible avec la vente de drogue" ?
Le frère : "C'est dans la tête".
Le petit frère quitte la barre, et fait un check à son grand frère, dans le box, à travers le trou de la vitre. Mohamed-Amine Fares le regarde partir en souriant.
Lui succède son ex-petite copine, longs cheveux blonds, vernis à ongles, elle avait parlé durant l'enquête de Mohamed-Amine Fares, son beau-frère, comme d'un homme qui la regardait pas. La cour se demande si c'est à cause d'islam rigoriste ? Sans mixité dans une même pièce.
La question n'est pas si clairement posée, mais l'ex-belle-soeur répond un peu à côté. Elle dit juste : "C'est leur religion, moi j'ai la mienne".
L'assesseur lui cite une déposition dans laquelle elle parlait plus clairement du fait que Mohamed-Amine Fares ne la regardait pas pour des raisons prétendument religieuses.
L'ex belle-soeur à la barre : "J'ai signé ça ?"
Elle ajoute : "Je devais être sous le choc".
Elle revient sur d'anciennes dépositions. Une avocate de parties civiles demande à la témoin si elle a peur pour sa sécurité ? Elle dit que non, d'une toute petite voix pas très convaincante.
Une avocate de parties civiles lit une déposition. L'avocate de Mohamed-Amine Fares voudrait qu'on lise une question supplémentaire. Cris entre les deux avocates. Brouhaha que le président a du mal à faire redescendre. On entend même un applaudissement du côté d'un box.
L'avocat général fait remarquer à la témoin que son audition a été filmée, et que c'est problématique si elle revient dessus. Elle répète que c'est ce dont elle se souvient aujourd'hui.
L'avocat général lui demande si elle s'en veut de sa déposition, la regrette ou a peur ?
A la barre, elle affirme : "sincèrement, non, j'ai pas peur".
Et elle quitte la barre, et son ancien compagnon, petit frère de l'accusé, quitte la salle. Arrive l'expert, sur un écran télé. On entend presque plus le bruit des pages qu'il tourne que ce qu'il dit. Mais il dit que Fares a le "contact facile, adapté au milieu carcéral".
Et l'audience est suspendue. Elle reprendra demain à 9h30. Compte-rendu web @franceinter à venir ce soir...
L'audience reprend, avec une enquêtrice de SDAT, qui va raconter la garde à vue de trois des accusés, Ali Riza Polat, Abdelaziz Abbad et Miguel Martinez.
Garde à vue en février 2015 pour Ali Riza Polat, dénoncé par un co-accusé Willy Prévost, décrit comme un individu de "forte corpulence, turco-kurde, habitant Viry en IDF, en contact avec deux Ardennais". Les deux Ardennais : Martinez et Abbad.
Jour 33 au procès des #AttentatsJanvier2015. Avec la suite de l'interrogatoire de Mohamed-Amine Fares. Cet après-midi, on doit entendre son ex-compagne et ex-belle soeur. Une ex-belle famille qui pourrait être derrière la lettre anonyme qui l'a dénoncé à une juge d'instruction.
Ce matin, c'est une enquêtrice à la barre, qui raconte le départ des frères Belhoucine avec Hayat Boumeddiene, fiancée d'Amedy Coulibaly. Ils ont fui en Syrie juste avant les #AttentatsJanvier2015. Tous trois sont accusés et jugés en leur absence à ce procès.
Jour 31 au procès #AttentatsJanvier2015, avec la suite de l'interrogatoire de Mickaël Pastor Alwatik, un accusé qui s'est emmêlé dans ses mensonges depuis sa garde-à-vue. Mensonges régis par la peur, a-t-il dit, sans totalement convaincre.
Voici le compte-rendu de la joiurnée d'hier où l'on a vu à la barre des témoins, la soeur juive de Mickaël Pastor Alwatik, et aussi son ex-femme, salafiste, répudiée. franceinter.fr/justice/au-pro…
L'audience a repris, avec lecture de PV sur un témoin pas venu. Le président lit la déposition du témoin qui a cédé une moto à Coulibaly, la moto qui a servi à aller à #Montrouge, où la policière Clarissa Jean-Philippe a été tuée le 8 janvier 2015.
Jour 29 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Saïd Makhlouf, cousin lointain de Amar Rendant. Ils sont côte à côte dans le box.
Saïd Makhouf a les épaules carrées, comme ses lunettes. Cheveux ondulés noués en catogan. Il était ambulancier. N'avait jamais été incarcéré avant cette affaire. On l'accuse d'avoir recherché des armes pour Amedy Coulibaly.
On l'accuse d'avoir recherché ces armes dans le nord de la France avec Amar Ramdani. Ils avaient dit en instruction que Saïd Makhlouf allait à Lille et Roubaix voir des prostituées.
Jour 28 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour continue l'interrogatoire de l'accusé Amar Ramdani.
Le président commence par préciser, en ouverture de l'audience, que Mohamed Sifaoui ne sera pas entendu comme témoin. "La cour est suffisamment informée", tranche le président.
La cour et les avocats évoquent un nouveau planning d'audience. Ils ne sont pas d'accord. Le président a annoncé une audience le 11 novembre et pas le 12. Me Saint Palais ne veut pas venir le 11 novembre, jour férié "de la République".
Jour 27 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Amar Ramadan, celui qui a fait de la poésie dans son box, cité Boris Vian.
Amar Ramdani est aussi celui qui a été accusé un temps d'avoir tiré sur le joggeur le 7 janvier 2015 au soir, avant que les juges d'instruction ne l'innocentent sur ce point. En tout cas, il n'est plus poursuivi pour cette tentative d'assassinat.
Amar Ramdani a été arrêté en janvier 2015 pour une affaire de trafic de stupéfiants et d'armes de guerre en Espagne. Mais on s'est vite rendu compte qu'il s'agissait d'une usurpation d'identité. On a arrêté de le poursuivre dans cette affaire.