Jour 27 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Amar Ramadan, celui qui a fait de la poésie dans son box, cité Boris Vian.
Amar Ramdani est aussi celui qui a été accusé un temps d'avoir tiré sur le joggeur le 7 janvier 2015 au soir, avant que les juges d'instruction ne l'innocentent sur ce point. En tout cas, il n'est plus poursuivi pour cette tentative d'assassinat.
Amar Ramdani a été arrêté en janvier 2015 pour une affaire de trafic de stupéfiants et d'armes de guerre en Espagne. Mais on s'est vite rendu compte qu'il s'agissait d'une usurpation d'identité. On a arrêté de le poursuivre dans cette affaire.
Puis il a été mis en cause pour les #AttentatsJanvier2015. Accusé d'avoir recherché des armes avec Amedy Coulibaly et d'avoir acheté une voiture avec lui. Coulibaly était son "pote" de la prison de Villepinte, la bande de la "secte de la buanderie".
A ce procès, Amar Ramdani est brillamment défendu par Me Daphné Pugliesi, très pertinente à chaque intervention, et Me Christian Saint Palais, à la tête de l'association des avocats pénalistes.
L'audience reprend à l'instant, pour ce jour 27.
#AttentatsJanvier2015
Voici le compte-rendu @franceinter du jour 26 par @ChPiret avec les jolis dessins de Matthieu Boucheron.
franceinter.fr/justice/proces…
L'audience commence avec une demande la part d'avocats de parties civiles qui réclament l'audition de Mohamed Sifaoui pour "sa connaissance de l'islamisme radical violent" disent les avocats qui formulent la demande.
Me Coutant Peyre, avocate du principal accusé, réplique : "c'est tardif et il n'est pas l'expert qu'on vous prétend, il y a d'autres gens plus adéquats".
Me Safya Akkori, autre avocate de la défense s'emporte elle aussi contre cette demande tardive, alors qu'on a déjà des difficultés de planning, qu'on a pris du retard, que des enquêteurs n'ont même pas pu être entendus avant les interrogatoires.
Me Safya Akkori, énervée : "Je ne vois pas comment Monsieur Sifaoui va vous permettre de comprendre la relation entre celui-ci et celui-là", elle cite des accusés !
Puis Christophe Raumel, accablé par son ex-compagne hier à la barre, veut s'expliquer : "Je voulais dire que moi je suis jamais allé chez elle pour l’intimider ou la violenter. Moi je suis passé à autre chose. Tout ce que je veux c’est voir mon enfant profiter de ma fille".
Après ce témoignage accablant, son ex-compagne va être entendu par des enquêteurs sur les violences qu'elle a décrites à la barre. Le contrôle judiciaire de l'accusé Raumel pourrait peut-être être remis en question. Ce matin, il est toujours sur son strapontin, seul accusé libre.
Amar Ramdani se lève dans son box. Son interrogatoire commence. Le président lui demande comment il a rencontré Amedy Coulibaly ?
Amar Ramdani : "Alors Amedy Coulibaly je l'ai connu en prison, on se voyait on était dans le même bâtiment on était dans des ailes opposées, il était pas en promenade avec moi, je le voyais de vue, je le connaissais pas".
Amar Ramdani : "Puis on a travaillé ensemble à la buanderie, on a commencé à travailler ensemble et avec le temps, on est devenu amis."
Amar Ramdani a connu Amedy Coulibaly entre 2010 et 2013, à la prison de Villepinte. Et dans cette buanderie, il a aussi connu Mickaël Pastor Alwatik, autre accusé de ce procès.
Amar Ramdani connaît aussi un autre accusé, Saïd Makhlouf, depuis longtemps : "on s'est connu en Algérie, on est de la même famille, on se voyait dans les mariages dans les enterrements".
Le président lui demande comment il est resté en contact avec Coulibaly ?
Amar Ramdani : "En fait, M. le président, en prison on avait tous des téléphones, je vais pas vous mentir. C'est comme ça que j'ai gardé contact avec lui".
Le président lui demande comment était Amedy Coulibaly, le tueur de la policière de #Montrouge et l'#HyperCacher ?Amar Ramdani dit de Coulibaly que c'était quelqu'un de "serviable, sympa, assez malin pour pas se mettre dans les histoires ou les embrouilles, intelligent".
Amar Ramdani dit d'Amedy Coulibaly : "J’avais une image de bonhomme de lui, quelqu’un qui a le cran de faire les choses, pas d’une manière lâche, tuer de manière lâche, aller tuer des gamins et des gens qui font leurs courses, c’est des trucs de lâche".
#HyperCacher
Le président lui demande si Amedy Coulibaly parlait d'antisémitisme ?
Amar Ramdani dit qu'on n'en parle pas en prison.
Le président l'interroge sur la pratique religieuse d'Amedy Coulibaly ? Amar Ramdani n'a jamais perçu le côté radical. Sauf "le seul truc qui va dans ce sens là c’est qu’il m’avait dit que sa femme elle portait le voile intégral, je sais plus comment ça s’appelle"...
Amar Ramdani dit d'Amedy Coulibaly, pour justifier qu'il n'était pas remarqué qu'il pratiquait un islam rigoriste : "le mec était en Dolce&Gabbana, pas en qamis".
Amar Ramdani, sur Amedy Coulibaly : "C’était pas mon meilleur ami mais je le considérais comme un ami".
Le président lui demande comment il a réagi à la mort de la policière de #Montrouge tuée par Amedy Coulibaly ? Amar Ramdani : "J’étais dans les vapes. C’est comme si quelqu’un vous mettait un gros coup de bâton derrière la tête. Ca fait 6 ans, j’ai toujours du mal à assimiler".
Le président lui demande pourquoi il voit Amedy Coulibaly le 6 janvier 2015 ? Amar Ramdani : "je suis sur le périph, on s’envoie des messages il me dit je suis à Clichy, je lui dis je passe te voir 5 minutes, je lui devais 200 euros", il les a récupérés chez lui et lui a rendu.
Amar Ramdani précise qu'ils se sont aussi vus le 5 janvier et Amedy Coulibaly lui aurait dit qu'il "va se barrer, qu’il a de l’argent dehors". Ramdani pense à la hijra, émigration en terre musulmane. Sans y croire.
Amar Ramdani : "La première des choses quand il me dit ça de base j’y crois pas", la hijra. Il se dit que Coulibaly lui dit ça "pour mon oseille". L'argent qu'il lui doit. Ramdani a remboursé 200 euros. Une trace papillaire retrouvée sur un billet de 50 euros dans #HyperCacher.
Le président lui demande pourquoi il a pas tout dit en garde à vue ? Amar Ramdani rappelle qu'il a été placé en garde à vue en janvier 2015 pour son affaire espagnole, pour laquelle il a été disculpé. Puis mars 2015 : garde à vue pour les attentats, alors il dit...
Amar Ramdani dit : "De janvier à mars (2015), c’était un volcan dans ma tête. Je suis arrivé en garde à vue j’étais pas moi-même j’étais à cran".
Le président l'interroge sur le garage dans lequel Amar Ramdani a accompagné Coulibaly pour une vente de voiture ? Ramdani reconnaît avoir accompagné mais ne pense pas avoir parlé directement au vendeur, à moins que... "mon côté commercial a pris le dessus" ?
Le président l'interroge sur la gendarme qu'il a fréquentée ?
Amar Ramdani : "J’étais en bas de chez un ami. Elle installait ses enfants dans sa voiture. On a échangé nos numéros. On s’est vus, on s’est fréquentés".
Le président veut en savoir plus. Amar Ramdani : "Moi quand je l’ai rencontrée, je savais pas qu’elle était gendarme. Après, ça m’a pas dérangé. Je lui ai raconté ma vie je lui ai dit que j’avais fait de la prison. Après quand je suis allé au fort de Rosny, j’étais un peu mal".
Après les attentats, Amar Ramdani dit qu'il a demandé conseil à la gendarme. "Elle me dit pourquoi tu l’as vu", Coulibaly ? "Elle m’a dit est ce que soutien logistique, financier ? J’ai dit ben non ! Elle m’a dit y a pas de raison.
Je me suis pas présenté" à la police.
Amar Ramdani ajoute : "Je jette pas la faute sur elle.
Je lui fais aucun reproche". Après cette affaire, cette gendarme a été radiée de la gendarmerie.
Le président l'interroge sur ses nombreux téléphones. Amar Ramdani avait 31 lignes. Une dédiée à ses relations amoureuses.
Le soir du 9 janvier 2015, après l'attentat à #HyperCacher perpétré par Amedy Coulibaly, Amar Ramdani a jeté le téléphone et la puce dédiés à ses échanges avec Coulibaly qui "avait fait un massacre".
Le président : "en quoi ça vous inquiète au point de jeter votre téléphone alors que la gendarme vous dit mais non y a rien" contre toi... ?
Amar Ramdani : "Oui je me suis débarrassé d'un téléphone pour moi" et un téléphone de Saïd Makhlouf.
Amar Ramdani : "C'est une affaire hors norme, j'ai eu peur tout simplement"
Le président : "Peur de quoi ?"
Ramdani : "Qu'ils remontent à moi ! Je veux pas d'histoires !"
Le président lui demande pourquoi il s'est pas plutôt rendu à la police pour montrer son téléphone.
Amar Ramdani, déférent : "Vous avez tout à fait raison".
Amar Ramdani parle bien, avec une grande aisance. A la différence d'autres accusés, moins diserts ou moins éloquents. Ramdani est intelligent. A propos de son téléphone il dit qu'il a eu "un réflexe stupide", de le jeter. Il n'est pas le seul à l'avoir eu. Il le regrette.
Le président l'interroger sur les déplacements à Lille, où il est accusé d'avoir recherché des armes, avec Saïd Makhlouf. Ramdani confirme ce qu'il a déjà dit : "je disais qu'on allait voir des prostituées" (pour Makhlouf).
Le président s'étonne encore qu'on fasse un si long voyage pour aller voir des prostituées, que Makhlouf aurait pu voir en région parisienne...
Le président lui demande pourquoi il dit pas tout de suite parlé de Mohamed Fares, un co-accusé vu à Lille et à Paris. Ramdani explique qu'il voulait pas balancer ses petits trafics. "Je me suis pas étalé, je parle pas des gens c’est comme ça, Monsieur le président".
Amar Ramdani assure qu'il ne savait pas que les armes qui ont servi à Amedy Coulibaly pour les attentats venaient de Lille. Enfin il dit qu'il l'a appris lors de l'enquête contre lui.
Amar Ramdani parle de la juge qui a enquêté et dont il pensait qu'elle le libérerait durant sa détention provisoire, comme l'accusé Christophe Raumel. Il dit qu'elle lui avait donné cet espoir, puis "elle m’a dit non désolée j’allais vous libérer mais je vais encore enquêter".
Le président continue à s'étonne qu'amer Ramdani ait accompagné Saïd Makhlouf qui allait voir des prostituées à Lille. Le président : "c'est quand même éminemment personnel"...
Amar Ramdani : "Bien sûr vous comprenez pas la raison car aller voir les prostituées c’était secondaire. Il vous manque une partie du puzzle".
La pièce principale ?, selon Ramdani. Un trafic de stup de Mohamed Fares dans le Nord. Que Ramdani ne voulait pas balancer...
Et Ramdani en parle désormais librement car Fares a écrit à la juge. Avant, il dit qu'il voulait donc pas en parler.
Le président lui fait remarquer : "Ce côté de dire j’en parlerai si l’autre en parle, vous comprenez que ça pose beaucoup de questions"...
Le président souligne : "Vous êtes quelqu’un d’intelligent, vous savez votre intérêt !"
Amar Ramdani répète sur ses non-dits : "Je suis pas une balance et je parlerai jamais. Jamais de la vie je me mettrai à table sur quoi que ce soit, même si ça peut me porter préjudice".
Le président : "C’est votre système de défense. Vous comprenez qu'on reste un peu sur notre faim".
Système de défense à double tranchant...
Le président interroge Amar Ramdani sur un ADN de Saïd Makhlouf qui s'est retrouvé sur la lanière d'un taser qu'Amedy Coulibaly avait à l'#HyperCacher. Ramdani a une hypothèse pour que Makhlouf ait fait un "transfert d'ADN" depuis son canapé.
L'assesseur rappelle la 6e audition en garde à vue, quand Ramdani avait rigolé sur l'ADN en disant "c'est impossible".
Dans son box : "Ouais, je rigole parce que j'y crois pas".
Quatre fois il avait dit en garde à vue, "impossible" que l'ADN de Makhlouf soit sur le taser.
Une assesseuse lui demande si Amedy Coulibaly a revendiqué son allégeance à l'EI avant les faits ?
Amar Ramdani : "jamais de la vie madame".
Et Ramdani ajoute qu'il avait parlé de sa vie à Coulibaly, sa vie d'enfant en Algérie, lors des "années noires", le terrorisme islamiste.
Amar Ramdani : " Une fois on m’a posé une question", ce qu'il a ressenti après les #AttentatsJanvier2015. "J’ai ressenti de la trahison. Faire ce qu’il a fait, ça a jamais été en adéquation avec notre relation" avec Amedy Coulibaly.
Une assesseuse demande s'il avait peur de Coulibaly ?
Ramdani : "Je peux comprendre que Prévost (autre accusé) ait eu peur de lui mais si Dolly lui a fait ça c’est qu’il lui a fait quelque chose de bizarre. Pas de relation de business entre moi et lui. C’est mon ami c’est tout".
L'assesseuse : "Il connaissait votre philosophie de vie sur le fait que vous ne balancez pas jamais ?"
Amar Ramdani répond que oui, il pense.
Me Senyk, avocat de nombreuses parties civiles : "Bonjour monsieur Ramdani".
Ramdani, très fort : "Bonjour madame"
Me Senyk : "J’ai quelques questions".
Ramdani, avec assurance : "J’imagine".
L'avocate rappelle qu'il a été entendu 14 fois par des enquêteurs avant le procès : 7 fois en garde à vue, 7 fois devant les juges d'instruction. Elle rappelle qu'il a chaque fois été précis, et elle se dit troublée par des réponses.
Amar Ramdani : "Je vous trouble ?"
Elle veut savoir quand il a remis 200 euros à Coulibaly, le 5 ou le 6 janvier 2015 ?
Ramdani : "Je sais pas là vous me mettez un doute."
Me Senyk : "Pardonnez-moi mais c’est à moi de vous poser des questions".
Ramdani : "Ben je sais pas quoi vous répondre, le 5 ou le 6"...
Me Senyk : "Le fait d’oublier cette somme devient curieuse Monsieur... Vous souriez , Monsieur. Ca vous amuse ?"
Amar Ramdani : "Non, c’est la manière dont vous le faites".
Elle s'énerve, passe à une autre question.
Elle s'étonne qu'il n'ait pas appelé Coulibaly les 7, 8, 9 janvier 2015 alors qu'il le considère comme son frère et que tout le monde ne parle que des attentats en France.
Ramdani, avec assurance : "regardez si j’ai appelé tout mon répertoire pour parler de ça ?!"
Me Senyk : "Qu'est-ce que vous faites quand Monsieur Makhlouf va voir les prostituées ?"
Ramdani : "Je l’attends dans la voiture".
Me Senyk : "Ah bon ?"
Ramdani : "Ca dure pas trois heures, ça dure dix minutes".
Me Senyk lui demande ce qu'il fait quand ils vont voir les garages dans le Nord, lors des mêmes expéditions suspectes dans l'enquête, expéditions lors desquelles on l'accuse d'avoir recherché des armes et fait des escroqueries dans des garages.
Me Senyk, donc, demande : "Et les garages ?"
Amar Ramdani : "Je reste dans la voiture".
Me Senyk : "Ha bon ? Mais les garages vous y allez pour ça et vous restez dans la voiture ?!"
Ramdani : "C’est quoi votre question ?"
Me Senyk : "Vous descendez dans les garages" (à Lille donc)..
Ramdani la coupe, ironique : "Je descends ? Vous voulez dire je monte !"
Me Senyk : "Et vous sortez jamais de votre voiture en réalité !"
Ramdani : "Ben je vis pas dans ma voiture, je suis avec vous là !"
Lors de ce face-à-face entre Amar Ramdani et Me Senyk, long, dense, on aura vu l'accusé répondre avec beaucoup d'assurance face à l'avocate très expérimentée.
Me Cechman s'étonne que Amar Ramdani qui a dit qu'il détestait le terrorisme, ayant souffert des "années noires" du GIA en Algérie, soit devenu ami en 2010 en prison avec Coulibaly, qui était là pour une affaire de terrorisme (ATWH, tentative évasion d'un artificier du GIA...)
Amar Ramdani : "Voyez, je catalogue pas les gens.
Je les mets pas dans les cases. Lui il m’a dit qu’il était dans les armes et le stup. Avant qu’il meure c’était pas un terroriste c’était Dolly. Avant le 9 (janvier 2015), c’était Dolly".
Me Cechman lui a parlé de Amedy Coulibaly son "poto" de prison. Plusieurs accusés se marrent d'entendre l'avocate parler ainsi. Elle dit : "Ok, j’ai pas le vocabulaire, pardonnez-moi". Amar Ramdani se moque : "Si si, vous l'avez !", le vocabulaire...
Me Cechman s'étonne que Coulibaly soit devenu un terroriste du jour au lendemain.
Amar Ramdani : "Tout ça, ça germait en lui, mais il ne laissait rien transparaître malheureusement".
Me Aristide, avocate de la policière de Montrouge lui fait remarquer qu'il est intelligent.
Amar Ramdani, qui ne manque décidément pas d'esprit : "Faut arrêter avec les flatteries, je vais finir par y croire".
Me Marie-Laure Barré lui demande s'il faisait des escroqueries avec Amedy Coulibaly. Amar Ramdani jure que non, "deux filières parallèles" dit-il.
Me Barré lui parle de ses 31 lignes de téléphone, et elle s'étonne que Coulibaly soit sur une "ligne dédiée" s'ils ne faisaient pas de "business".
Amar Ramdani : "J’ai tellement de numéros que je peux pas m’en rappeler, vous pouvez répéter s'il vous plaît, je vous entends mal".
Sur Coulibaly, Amar Ramdani dit : "Il est sur le téléphone dédié aux gens qui sont pas très "net-net" à 100% quoi. Y a pas que les gens dédiés aux escroqueries" sur ce téléphone...
Une autre avocate de parties civiles, Me Szwarc lui parle de son aisance pour parler, avec le choix des bons mots.
Amar Ramdani : "Je suis passé à l’école de la République c’est pour ça que j’ai une aisance".
L'audience est suspendue pour une pause jusqu'à 14h30.
L'audience reprend. Avec une question de l'avocat général.
L'avocat général Jean-Michel Bourlès lui demande ce que lui avait dit Amedy Coulibaly ?
Amar Ramdani : "Il m'a dit qu'il avait grandi à Grigny, 9 soeurs, ses parents toujours ensemble, ses incarcérations, ses braquages"...
L'avocat général Jean-Michel Bourlès : "Qu'est-ce qu'il disait par rapport aux infractions commises ? Fier ? Déçu ?"
Amar Ramdani : "Pas du tout, pas pour se glorifier ou quoi. Au contraire, c'était des erreurs commises"...
L'avocat général Jean-Michel Bourlès : "Est-ce que vous parliez de religion avec Amedy Coulibaly ?"
Amar Ramdani : "Oui. Il m'avait parlé des rohingyas, il m'avait dit que c'était le peuple le plus opprimé du monde. Moi j'avais voyagé en Chine, je lui avais parlé des ouïghours".
L'avocat général Jean-Michel Bourlès : "Il vous avait parlé de Djamel Beghal et de la procédure pour laquelle il était mis en cause, ATWH, tentative évasion de Smaïn Aït Belkacem ?"
Amar Ramdani. "Il m'avait dit fallait faire évader un mec de 95". En 95, "on avait 14 ans".
L'avocat général : "Vous avez dit que le terrorisme a quelque chose de répulsif"
Ramdani : "Oui".
L'avocat général : "Pourquoi vous côtoyez des gens condamnés pour terrorisme ?"
Ramdani : "Vous savez monsieur l’avocat général, je suis moi même dans une affaire de terrorisme" !
L'avocat général : "Mais vous n'êtes pas condamné !"
Amar Ramdani : "C’est tout comme !"
Amar Ramdani a un côté très séducteur, qu'il assume totalement. En réponse à une question de l'avocat général, il parle de ce jour où il discutait avec des étudiants en journalisme, se souvient "y en avait une, elle était plutôt pas mal, peut-être le temps est passé plus vite" !
L'avocat général lui demande s'il trouve que Amedy Coulibaly pratiquait un islam radical ?
Amar Ramdani : "Ce mec-là pendant le ramadan, il faisait des gâteaux tous les jours, il en donnait à toute l’aile (de la prison), je vois pas la dureté".
L'avocat général lui pose une question sur les escroqueries, et Amar Ramdani explique comment il allait arnaquer des vendeurs de voiture avec de faux papiers, et comment il récupérait les dossiers de crédit sur internet. Il se marre d'expliquer ça à l'avocat général.
L'avocat général veut détailler les voyages dans le Nord de la France, lors desquels Amar Ramdani est accusé d'avoir recherché des armes avec Saïd Makhlouf.
Amar Ramdani reconnaît seulement deux voyages pour accompagner Makhlouf pour son trafic avec Fares (autre accusé).
L'avocat général lui parle d'un bornage boulevard de Metz à Lille le 8 novembre 2014. Ses avocats s'étonnent lieu du bornage ? Amar Ramdani : "Je crois que faut revoir vos notes, Monsieur".
L'avocat général a retrouvé ses notes et demande le détail de cette "tournée" dans le Nord : "la tournée des garages" dit Amar Ramdani, pour les arnaques. Et deux fois donc pour accompagner Makhlouf dans son trafic d'herbe avec Fares.
L'avocat général l'interroge sur la dette de 200 euros qu'il devait à Amedy Coulibaly.
Amar Ramdani : "par rapport à une réparation de véhicule"
Ramdani parle de sa copine de l'époque
L'avocat général : "laquelle ? Car vous en aviez plusieurs."
Ramdani : "c'est écrit dans la procédure pourtant, vous avez lu la procédure non ?" Il se marre.
Me Saint Palais, l'un de ses avocats, l'interroge sur sa rencontre avec Amedy Coulibaly.
Amar Ramdani redit qu'ils sont devenus amis à la buanderie de la prison de Villepinte, où ils travaillaient tous les deux durant une détention entre 2010 et 2013.
Me Saint Palais cite un rapport de détention qui parle d'Amedy Coulibaly comme un détenu modèle.
Me Saint Palais demande à Amar Ramdani s'il est déjà allé chez Coulibaly et vice versa ? "Jamais" répond Ramdani.
Sur le fait qu'ils soient restés en lien par téléphone même après la sortie de prison de Ramdani, alors que Coulibaly était encore en détention, Me Saint Palais : "y a que les juges qui croient qu'il n'y a pas de téléphone en prison ! "
Me Saint Palais rappelle que Amar Ramdani a vu Amedy Coulibaly jusqu'au 6 janvier au soir et a cassé sa puce le 9 au soir, après l'attentat de Coulibaly à l'#HyperCacher : "si vous vous étiez douté ce qu’il allait faire, vous auriez attendu le 9, vous le voyou que vous êtes ?"
Me Saint Palais reparle de l'ADN de Makhlouf trouvé sur la lanière du taser, "scientifiquement possible".
Me Saint Palais est en train de défendre brillamment son client.
Me Saint Palais reparle de la dette de 200 euros à Coulibaly.
Amar Ramdani : "Je lui ai jamais donné d’argent pour financer une action terroriste".
Me Saint Palais rappelle à Amar Ramdani : "On vous reproche d’avoir soutenu Coulibaly en participant à la vente de voiture pour Coulibaly ? Coulibaly était présent ?
Ramdani : "Oui"
St Palais : "Vous saviez que c'était pour une perpective terroriste ?"
Ramdani : "non, non, non".
Me Saint Palais, sur les armes que Coulibaly a achetées avec des escroqueries aux voitures, entre autres : "ces armes les avez-vous touchées ?"
Amar Ramdani : "jamais"
Me Saint Palais : "Ces armes ont appartenu à Monsieur Hermant" (cité comme témoin à la barre, libre) Avez vous fait l’intermédiaire ? (avec Coulibaly)
Ramdani : "Jamais de la vie"
Me Saint Palais : "Est-ce que vous avez rencontré celui qui les avait au début ?"
Ramdani : "non".
Me Saint Palais, ironique : "J’hésite à citer Monsieur L. intermédiaire. J’hésite à vous interroger car lui a eu un non-lieu, car il ne peut pas être établi selon les juges qu’il vous a remis ces armes". Non-lieu pour Samir L. mais pas Ramdani donc...
Me Saint Palais : "Sur les armes, car l'enjeu est plus sérieux que le ton que j’ai adopté, avez-vous passé avec Coulibaly un quelconque accord ou quelque assistance ?"
Amar Ramdani : "Non".
Amar Ramdani prétend qu'il ne s'est rendu dans le Nord que pour accompagner Makhlouf autour de son trafic de stupéfiants mais "j’ai jamais eu d’histoires d’armes" dit-il.
Arrive à la barre des témoins la gendarme qui eu une histoire d'amour avec l'accusé Amar Ramdani jusqu'aux #AttentatsJanvier2015. Elle a depuis été radiée de la gendarmerie. Dit : "je suis demandeur d'emploi".
La jeune femme a une longue queue de cheval, cheveux ondulés, jupe moulante sur collants noirs. De son box, Amar Ramdani la regarde.
L'ex-gendarme : "Moi je l’ai connu en 2013 par un collègue à moi, je lui ai fait confiance". Elle ajoute sur Amar Ramdani : "C’était un bel homme. J’étais célibataire. Quelqu’un avec qui on rigole bien, sur qui je pouvais compter si j’avais un problème".
Elle était cheffe de groupe. Formait des gendarmes sur des logiciels. Sur le renseignement opérationnel. A intégré le renseignement en 2011 à Rosny-sous-Bois.
Le président dit à l'ex-gendarme : "Vous avez le droit d'avoir une vie privée... Il venait chez vous ?"
Amar Ramdani est allé au fort de Rosny-Sous-Bois où elle habitait, dans la "zone famille", les gendarmes pouvaient recevoir qui ils voulaient.
Après les #AttentatsJanvier2015 elle avait expliqué sa situation à son colonel. Avait été placée en garde à vue. Elle avait alors expliqué qu'elle était de religion musulmane, qu'elle était convertie à cette religion. Le président : "C'est votre liberté personnelle, mais..."
Le président poursuit : "... c'était antérieur à votre relation avec Monsieur Ramdani ?"
Elle dit qu'elle s'est convertie deux ans avant sa rencontre avec Amar Ramdani.
Le président précise qu'elle était sunnite. Elle : J'étais à un moment de ma vie où j'étais dans un mal-être, envie de mourir, j'ai fait des recherches sur internet, j'ai rencontré un collègue dont la femme était musulmane, j'ai acheté un Coran, ça m'a apaisée".
Elle précise qu'elle était avant Catholique, baptisée à l'âge de 16 ans, mais "je m'y suis pas retrouvée" dit-elle.
Le président évoque les questions qu'on a posées à la gendarme en garde à vue sur le djihad. A la barre, elle dit "je me suis jamais documentée sur le djihad".
Soudain, dans la salle, un ordinateur ou un téléphone émet cette phrase robotique : "C'est n'importe quoi ! " !!!
Le président : "Ramdani, vous étiez amoureuse de lui ?"
Elle l'était : "Oui je m'en suis pas cachée, à l'époque".
C'était en mars 2015 cette garde à vue.
Elle se souvient avoir déjeuné avec Amar Ramdani "le jour du meurtre de la policière" de Montrouge, le 8 janvier 2015. Déjeuner dans un restaurant africain. "Il s'inquiétait pour moi de mon statut de gendarme, il me dit fais attention".
Le président : "Vous avez parlé de l'Hyper Cacher ?"
Elle se souvient surtout que la photo de Coulibaly était à la télé, et là Amar Ramdani "m'a appelée, il était éteint, il m'a dit le gars à la télé, je l'ai rencontré en prison".
Le président l'interroge à nouveau sur sa rencontre avec Amar Ramdani. Elle rappelle qu'elle l'a rencontré via un collègue : "Je me suis dit c’est quoi le hic, il est trop parfait", puis Ramdani lui parle de son passé carcéral.
Le président : "C'est à ce moment-là que vous regardez dans les fichiers des personnes recherchées ?"
Elle avait regardé dans des fichiers son passé, précise qu'elle en avait parlé à son colonel.
En janvier 2015, quand Ramdani lui demande ce qu'il doit faire après les attentats, elle confirme qu'elle a demandé à Ramdani depuis quand il connaissait Coulibaly, combien de temps avant elle l'avait vu ? Le président s'étonne qu'elle l'ait dissuadé d'aller voir la police.
L'ex-gendarme : "ben, je voyais pas l'intérêt, je me disais c'est le travail de la police".
Le président : "mais alors pourquoi vous allez consulter les fichiers ?"
Elle : "ben oui parce que je comprends pas pourquoi il est incarcéré" (à partir du 23 janvier)
Le 23 janvier, Amar Ramdani avait été incarcéré pour l'affaire de stupéfiants pour laquelle il a été mis hors de cause. Usurpation d'identité en Espagne.
Et l'ex-gendarme de reprendre le président et lui rappeler que "chronologiquement parlant", il mélange. Elle n'a pas fait de consultation le 9 janvier, mais le 23, après l'interpellation qu'elle n'a pas comprise.
Elle dit sur Amar Ramdani : "Je l'ai peut-être mal conseillé, j'aurais peut-être dû lui dire d'aller voir la police".
Elle dit de Ramdani que le 9 janvier, il était choqué "atterré, les bras ballants sur mon canapé, je suis sure à 100% que cette personne qu'il connaissait (Coulibaly) elle était impliquée là-dedans." Elle dit que lui qui était tout le temps enjoué, "était super mal".
Elle dit de Ramdani : "Y a beaucoup de choses dont je peux douter mais si y a bien une chose dont je doute pas, c'est qu'il savait pas ce qu'il allait faire" (Coulibaly)
Elle est allée voir un peu Amar Ramdani en prison : "J'avais mal au coeur qu'il soit là", et leur histoire s'est arrêtée en septembre 2015.
Me Catherine Szwarc ose cette question à l'ex-gendarme : "Je vois que vous êtes en jupe..."
La salle lève les yeux au ciel en entendant cette question, et l'avocate demande si quand elle quittait la gendarmerie elle mettait des djellabas ?!
L'ex-gendarme à la barre : "Non !"
Me Catherine Szwarc récidive avec une autre question qui sidère la salle : "Qu'est-ce que vous pensez de ce qui se passe dans les pays musulmans ?" !!!
La salle : "Pffffff !!!"
Le président demande "que les questions soient en rapport avec les faits, en lien avec le procès !"
Me Saint Palais demande à l'ex-gendarme si elle a l'impression, maintenant que "l'état amoureux a cessé" si elle "a été sous emprise" d'Amar Ramdani ?
Elle : "Non, on s'est vus, on s'est plu".
Il ne lui a jamais rien demandé de consulter, sauf son permis de conduire, dit-elle.
Me Saint Palais lui demande si Ramdani a été complaisant pour les #AttentatsJanvier2015 ?
Elle : "Non, je ne connais personne sur cette terre avec qui j'aie parlé complaisant avec ces actes".
Voici à la barre, une autre conquête amoureuse d'Amar Ramdani, elle aussi cheveux longs, mèches blondes : "Je le connais depuis longtemps, 15 ans, on est sortis ensemble, il est allé en prison,quand il est sorti on a continué à se voir, et après j'ai appris ce qui s'était passé"
Elle raconte : "quelques jours après les attentats, il était venu chez moi et il m’avait dit qu’il connaissait Amedy Coulibaly. Il savait pas quoi faire, dire à la police qu’il le connaissait ou pas".
A l'époque, elle dit qu'elle ne regardait pas les informations. "Et moi je lui avais dit si on avait quelque chose à te reprocher, on serait venu te chercher".
#AttentatsJanvier2015
Elle dit qu'il avait peur en janvier 2015.
L'assesseur l'interroge sur la religion et Amar Ramdani.
Elle dit : "Quand il est sorti de prison il était pratiquant.
Avant il était pratiquant, mais le minimum.
Moi je trouvais que ça le rendait plus sage donc je trouvais ça bien".
A l'époque, elle ne se disait pas "qu'il y avait quelque chose derrière ça", puis après coup, elle se dit qu'il avait changé :
"Avant on buvait un verre d’alcool, et là c’était plus possible, même pas rapport à moi alors qu’on n'était plus ensemble."
Elle : "En fait j'avais l’impression qu’il m’aimait plus du tout parce que j'étais pas musulmane"
Elle se souvient d'un "gros clash un an avant les #AttentatsJanvier2015, j'ai senti qu'il avait changé".
Elle parle d'une petite voix douce, enfantine.
Derrière la vitre de son box, Ramdani la regarde.
Elle se souvient qu'il lui disait, dans le même temps qu'il "ne comprenait pas les gens qui partaient en Syrie, que les attentats de #CharlieHebdo, il était contre".
L'avocat général : "Vous pensez pas que son changement de comportement était pas lié au fait qu'il ait trouvé quelqu'un d'autre ?"
Elle : "Si je pense", mais elle pense qu'il n'y avait pas que ça.
L'avocat général : "Et ça ne vous dérangeait pas qu'il ait quelqu'un d'autre ?"
Elle : "Je le savais pas ! J'ai tout appris en même temps, sur M6, je crois".
Et cette témoin quitte la barre, l'audience est suspendue jusqu'à demain 9h30. A venir, le compte-rendu sur cet interrogatoire d'Amar Ramdani (et non Ramadan comme le correcteur automatique l'a écrit au début de ce thread !!)
Amar et non amer ! (encore le correcteur automatique, sorry)
Et voici le compte-rendu web de ce jour 27 avec le dessin de Matthieu Boucheron
franceinter.fr/justice/au-pro…

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Pour retrouver le compte-rendu d'hier, c'est ici 👇avec les dessins de Matthieu Boucheron.
franceinter.fr/justice/l-accu…
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#AttentatsJanvier2015
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franceinter.fr/justice/proces…
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franceinter.fr/justice/proces…
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