Jour 29 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Saïd Makhlouf, cousin lointain de Amar Rendant. Ils sont côte à côte dans le box.
Saïd Makhouf a les épaules carrées, comme ses lunettes. Cheveux ondulés noués en catogan. Il était ambulancier. N'avait jamais été incarcéré avant cette affaire. On l'accuse d'avoir recherché des armes pour Amedy Coulibaly.
On l'accuse d'avoir recherché ces armes dans le nord de la France avec Amar Ramdani. Ils avaient dit en instruction que Saïd Makhlouf allait à Lille et Roubaix voir des prostituées.
Les juges s'étaient étonnés de ce long voyage pour voir des prostituées. Dans son box, Ramdani a concédé que c'était pas le but 1er qui aurait été un trafic de "stup" de Fares, un autre accusé. Et au passage, Makhlouf serait allé voir les prostituées, "10 minutes", selon Ramdani.
Saïd Makhlouf va aussi être interrogé sur son ADN retrouvé sur la lanière du taser d'Amedy Coulibaly retrouvé dans l'Hyper Cacher.
L'assesseur qui va l'interroger lui demande de se lever. Saïd Makhlouf ne comprend pas qu'il soit là, accusé dans une affaire de terrorisme : Coulibaly, "je l’ai vu une demi fois à tout casser. J’ai honte d’être là dans un dossier terroriste". #AttentatsJanvier2015
L'assesseur souligne dès le début le problème de mémoire de Saïd Makhlouf lors de l'instruction. Il confirme depuis son box : "Moi et ma mémoire c’est pas trop ça".
L'assesseur rappelle : "Vous avez dit, j’ai une mémoire de merde".
Saïd Makhlouf : "Ouais, c’est exactement ça !"
Et l'on parle du taser, sur lequel on a trouvé son ADN, sans qu'il comprenne pourquoi. Car "ce taser-là, c’est pas que je l’ai pas touché, je l’ai jamais vu".
Il n'a jamais compris et dit : "J’ai l’impression que je vais servir d’escabeau pour la dernière étagère".
Saïd Makhlouf : "C’est clair et net, y a jamais eu d’armes c’est que du stup. Je suis ici mais je suis innocent, ça fait 5 ans et demi" #AttentatsJanvier2015
Et à propos de ces accusations sur les armes qu'il aurait recherchées, ça l'agace d'avoir vu à la barre des témoins le trafiquant d'armes "Hermant, il fanfaronne" (les armes de Coulibaly viennent d'Hermant), et "il parle de Cazeneuve comme si c’était son pote d’enfance !"
L'assesseur insiste sur le fait qu'en effet, Saïd Makhlouf ne connaissait pas Amedy Coulibaly, a priori.
Saïd Makhlouf : "Non non je le connais pas, c’est pas une fleur que vous me faites !"
Saïd Makhlouf parle de sa ligne de téléphone et "bien sûr pour faire les escroqueries, j’ai une autre ligne" ! Avec laquelle il communique avec son cousin Amar Ramdani qui avait 31 lignes.
L'assesseur lui demande comment il faisait ses escroqueries : "Ben les escroqueries, j’avais une pièce identité j’allais dans les banques. Après, j’allais faire des crédits à la consommation pour aller dans les garages".
Saïd Makhlouf justifie ainsi ses escroqueries pour gagner de l'argent : "J’ai la flambe, je kiffe à fond les vacances, je suis pas le mec à aller en vacances avec une tente Quechua et un réchaud !"
L'assesseur : "Vous n'avez jamais remis d'argent à Amedy Coulibaly ?"
Saïd Makhlouf : "Jamais".
Saïd Makhlouf ajoute : "Par contre les escroqueries ça a rien à voir avec Amedy Coulibaly. Vous savez, c’est répandu un peu partout ces escroqueries-là, c’est simple, c’est rapide, c’est efficace !"
L'assesseur l'interroge sur un mensonge à la juge d'instruction à propos d'une Clio d'Amedy Coulibaly dans laquelle il est monté, Makhlouf dit que c'était pour ne pas parler du "chinois", le resto dans lequel il a croisé Coulibaly avec Amar Ramdani.
Saïd Makhlouf ajoute, qu'au chinois : "C’était juste un serrage de main, y avait rien", avec Amedy Coulibaly.
Saïd Makhlouf raconte cette rencontre au resto chinois selon lui : "Je suis avec Amar Ramdani, on mangeait tranquille et y a Amedy Coulibaly qui arrive quand on va payer. Je suis allé fumer ma clope et Ramdani arrive avec Coulibaly, et après chacun a fait sa route, c’est tout".
L'assesseur l'interroge sur un voyage à Lyon avec Ramdani pour des escroqueries. Makhlouf n'a pas tout dit tout de suite aux enquêteurs. Il s'exclame : "Ben c'est normal monsieur, je suis innocent, pourquoi vous voulez que je vous rajoute des affaires que j’ai vraiment à voir ?"
L'assesseur l'interroge sur un autre voyage, à Nantes, cette fois, toujours avec Amar Ramdani. Toujours pour des escroqueries et au passage, Saïd Makhlouf s'arrête voir des prostituées.
Makhlouf : "Ouais, ouais, ben oui, pour faire le retour tranquille !"
Saïd Makhlouf est interrogé sur la puce qu'il a cassée le soir du 9 janvier 2015, après l'attentat à l'Hyper Cacher de Amedy Coulibaly. Puce cassée avec Amar Ramdani, son cousin.
Saïd Makhlouf : "On pète nos puces, c’est logique c’est même pas une question à se poser !" Car il a peur que les policiers remontent à lui, via Ramdani avec qui il faisait ses trafics, Ramdani qui était ami avec Coulibaly... Makhlouf s'est dit : "ils vont me remonter" !
Saïd Makhlouf : "J'ai eu peur comme pas possible, Monsieur fait se remettre dans le contexte, je viens d’apprendre que le mec avec qui j’ai mangé au chinois, le renoi de Villepinte." (Coulibaly, pote de prison de Ramdani)
L'assesseur souligne qu'ils se sont peu vus au chinois !
Et que s'il casse la puce, la police va pas remonter.
Saïd Makhlouf : "Vous rigolez ! Arrêtez, la police française elle est super forte !"
L'assesseur : "Vous aviez peur ?"
Makhlouf : "Ben oui, je fais des escroqueries avec Ramdani, ça ramène vers moi".
L'assesseur l'interroge sur cet ADN retrouvé sur le taser ? Selon la version de Amar Ramdani, il est passé avec son "pote" Amedy Coulibaly chez Saïd Makhlouf pour chercher 200 euros le soir du 6 janvier. Coulibaly se serait assis sur le canapé de Makhlouf, taser dans la poche.
Ce soir-là, Makhlouf aurait été absent. Son cousin Ramdani aurait eu les clés. Makhlouf dit que oui, il lui a donné le trousseau de clés l'été d'avant alors qu'il partait au pays pour l'enterrement de son père. Il a jamais récupéré les clés, "j'y ai plus pensé".
Ce soir-là, en l'absence de Makhlouf, donc, Coulibaly se serait assis sur le canapé, et comme Makhlouf avait l'habitude de dormir sur ce canapé, l'ADN se serait retrouvé sur la lanière du taser. L'ADN se transmet surtout par la peau. "Je dors qu'en caleçon" précise Saïd Makhlouf.
L'assesseur que Ramdani n'ait pas précisé à son cousin Makhlouf que Coulibaly s'était assis sur son canapé le soir du 6 janvier, alors qu'ensuite il a commis les attentats.
Saïd Makhlouf : "Avant les attentats, Amedy Coulibaly, c’est un petit renoi comme tout le monde !
Une assesseuse l'interroge sur un mensonge en garde à vue, à propos d'une Clio de Coulibaly.
Saïd Makhlouf évoque sa peur pour expliquer ce mensonge : "Quand je suis arrivé, on me dit que je suis complice de 17 assassinats. Je suis tout stressé. C’est un truc de malade."
Saïd Makhlouf : "avec la Clio, j'ai fait un mic-mac" pour pas être relié à Amedy Coulibaly.
L'avocate générale l'interroge sur un autre mensonge en garde à vue : il a dit qu'il n'avait pas le numéro de Ramdani, son cousin, alors qu'il était très proche. Il dit que les enquêteurs lui parlaient sans cesse de Ramdani, alors il a réagi comme ça...
L'avocate générale lui pose d'autres questions, sur des détails, des oublis, des contradictions, qu'elle trouve très étranges. Saïd Makhlouf : "Faut pas voir les trucs que négatifs mais en globalité".
L'avocate générale s'étonne qu'il ne donne pas certains détails, par exemple pas le nom des rues où il est allé voir les prostituées, à Lille ?
Saïd Makhlouf prétend que ça fait trente ans qu'il habite Paris et qu'il ne connaît pas les rues...
L'avocate générale est surprise...
Saïd Makhlouf précise à propos des prostituées, qu'il ne fait pas le voyage exprès, "je suis pas non plus un pervers!"
Mais il se souvient d'un voyage où est parti voir Fares (co-accusé, qui faisait un trafic de drogue), on a fait nos stupéfiants et j’ai profité" des prostituées.
Saïd Makhlouf ajoute, goguenard, qu'il a dit à son cousin Ramdani : "Je vais aller me faire une petite gâterie. Il me croyait pas", il était plié de rire. Ramdani aurait patienté dix minutes dans la voiture, et après, "il m’a appelé Lucky Luke pendant trois jours" dit Makhlouf.
L'avocate générale veut plus d'explications sur ces voyages dans le Nord. Autour de Fares, pour de la "beuh".
Elle : "Vous allez à Lille pour de la beuh ?"
Makhlouf : "Dans ma ville y a de la beuh, mais espagnole, dégueulasse. A Lille elle est hollandaise ça vient en pagaille!"
L'avocate générale souligne qu'elle comprend qu'il veut prouver son innocence mais alors, pourquoi ne dit-il pas tout ? Par exemple, pas les noms des femmes qui viennent chez lui ? Il n'a pas voulu le dire aux enquêteurs.
Saïd Makhlouf : "Pour pas leur poser des problèmes".
Saïd Makhlouf dit que cette enquête a été "que à charge, on veut que m'enterrer".
Il donne un exemple : "Vous vous rendez compte que j’habite à Gentilly, un jour on m’a dit vous bornez à côté de l’appartement de Amedy Coulibaly, alors que j’y habite ? C’est que à charge !"
Quand Saïd Makhlouf parle de "l'appartement d'Amedy Coulibaly", il parle en fait de la planque de Gentilly. Planque que le terroriste de Montrouge et de l'Hyper Cacher avait louée via Abritel.
Saïd Makhlouf dit encore sur le taser de l'Hyper Cacher sur lequel on a retrouvé son ADN : "Ce taser je l’ai pas vu, ça me rend fou, comment vous voulez que y ait mon ADN ?"
Son avocate, Me Zoé Royaux, est en train de l'interroger. Saïd Makhlouf dit que son petit trafic de stup lui servait à "finir ses fins de mois, tous les jours faut que je mange dehors, le grec, c'est pas gratuit"!
L'avocate lui fait remarquer que tout le monde ne va pas au resto.
Et l'audience est suspendue pour la pause déjeuner...
Reprise à 14h.
L'audience reprend. Le président précise qu'un mandat d'amener vient d'être délivré à l'encontre d'un témoin introuvable, qui n'est pas venu à la barre.
Me Coutant Peyre, avocate du principal accusé, note qu'il manque plusieurs témoins dans l'entourage de Claude Hermant, le trafiquant d'armes qui était indic des gendarmes. Et elle parle d'une "affaire d'Etat". Elle dit que les accusés dans le box, c'est "un rideau de fumée".
Rappelons que 8 armes utilisées d'Amedy Coulibaly viennent de l'arsenal de Claude Hermant. Le trafiquant a été condamné pour ce trafic mais n'est pas jugé à ce procès #AttentatsJanvier2015.
Et Me Coutant Peyre ouvre une parenthèse sur son cahier à spirales toujours pas retrouvé.
Le président de Jorna lui précise qu'il a "demandé un rapport" sur l'enquête autour du cahier... toujours introuvable.
Parenthèse. (Re)voici en version audio et écrite, les précédents épidoses dudit cahier, dans les étonnantes coulisses de ce procès historique. franceinter.fr/emissions/dans…
Pierre, un témoin est arrivé à la barre. Ami de Saïd Makhlouf depuis le lycée. Il dit de l'accusé Makhlouf qu'il était "très avenant, très chaleureux, on est partis en vacances ensemble, j'ai appris à le connaître, et le savoir ici, ça me peine beaucoup".
Me Caty Richard, avocate de parties civiles a une question pour le témoin, elle est derrière lui, et le prévient qu'il faudrait se retourner vers la cour pour répondre. "C'est qui la cour ?", demande le témoin.
Elle : "le monsieur en rouge" qui vous parlait !
Me Cathy Richard demande à Pierre, le témoin s'il a eu "l’occasion d’aller voir les prostituées avec" Saïd Makhlouf ?
Le témoin, scotché par la question : "C'est un autre débat on va dire".
L'avocate générale demande à Pierre le témoin quand il est parti en vacances avec Saïd Makhlouf la dernière fois ?
Le témoin réfléchit, ne sait plus trop : "2016" ?
L'avocate générale : "A priori non" !
Car Saïd Maklhouf était déjà incarcéré pour l'enquête #AttentatsJanvier2015.
Arrive le témoin suivant, Mohamed, copain de Saïd Makhlouf. Look treillis-bonnet, il ôte son bonnet et parle de Saïd, "on est de Gentilly c’est une grande famille, tout le monde se connaît quoi".
Mohamed dit que Saïd Makhlouf est le "premier mec qu’a travaillé à la cité, c’est le mec qui s’est lancé le premier dans le travail, il a quitté le collège pour aller chez Cora".
Mohamed dormait parfois chez Saïd Makhlouf. "Sur le canapé", précise-t-il. Le fameux canapé sur lequel Amedy Coulibaly se serait assis récupérant sur la lanière du taser, l'ADN de Saïd Makhlouf ! Makhlouf a dit ce matin qu'il dormait dans ce canapé.
Le témoin ajoute que Makhlouf dormait aussi dans son lit quand même, mais aussi dans le canapé...
Le témoin reconnaît un autre accusé, Mohamed-Amine Fares, il est allé au mariage de sa soeur. L'assesseur a des questions sur ce mariage. Le témoin n'a pas de souvenirs, se dit timide : "j'esquivais les gens, j'ai mangé un poulet je suis redescendu !"
Autre témoin, Alphady, copain d'enfance de Saïd Makhlouf :
"un type vraiment cool, un travailleur aussi, un mec qui aime bien partir en vacances, ambulancier et a fait un peu de taf à droite à gauche comme moi"
Le président lui demande si Saïd Makhlouf est un flambeur ? Comme il l'a dit ce matin. Le témoin : "Noooon !"
Le président demande si Saïd Makhlouf a pu vendre des stup ?
Le témoin : "Non !"
Il ajoute : "C'est un fumeur"
Le président : "Mais il vend pas ?"
Le témoin : "Ben moi de ce que j'ai vu, non "
Le témoin a lui-même été incarcéré pour stup à Lille : "J'ai été attrapé là-bas".
Entre deux témoins, brouhaha dans la salle d'audience mais aussi un box d'accusés. Le président : "Monsieur Ramdani, je sais bien ce que c'est vendredi, mais je sais pas ce qui vous rend hilare depuis ce matin. Tant mieux !"
Les rires cessent, des avocats continuent à bavarder.
Et l'ambiance de cette fin d'après-midi dégénère vaguement, avec le président qui s'emmêle dans ses questions et remarques à un témoin qui est le beau-frère de l'accusé Fares, témoin qui connaît également Saïd Makhlouf depuis l'enfance.
Et l'audition du témoin, qui est beaucoup resté sur la défensive, s'achève. Cette sixième semaine d'audience s'achève aussi. Le procès des #AttentatsJanvier2015 reprendra lundi à 9h30 pour la semaine 7, avec l'interrogatoire de Mickaël Pastor Alwatik.
Et rectificatif du correcteur automatique qui a encore fait des siennes au tout début de ce thread. Il fallait lire Amar RAMDANI et non "Rendant" !!!! Merci d'avoir vous-mêmes traduit, et corrigé en lisant la suite du LT, bonne fin de soirée.
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Jour 28 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour continue l'interrogatoire de l'accusé Amar Ramdani.
Le président commence par préciser, en ouverture de l'audience, que Mohamed Sifaoui ne sera pas entendu comme témoin. "La cour est suffisamment informée", tranche le président.
La cour et les avocats évoquent un nouveau planning d'audience. Ils ne sont pas d'accord. Le président a annoncé une audience le 11 novembre et pas le 12. Me Saint Palais ne veut pas venir le 11 novembre, jour férié "de la République".
Jour 27 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour va interroger l'accusé Amar Ramadan, celui qui a fait de la poésie dans son box, cité Boris Vian.
Amar Ramdani est aussi celui qui a été accusé un temps d'avoir tiré sur le joggeur le 7 janvier 2015 au soir, avant que les juges d'instruction ne l'innocentent sur ce point. En tout cas, il n'est plus poursuivi pour cette tentative d'assassinat.
Amar Ramdani a été arrêté en janvier 2015 pour une affaire de trafic de stupéfiants et d'armes de guerre en Espagne. Mais on s'est vite rendu compte qu'il s'agissait d'une usurpation d'identité. On a arrêté de le poursuivre dans cette affaire.
Jour 26 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour d'assises doit entendre le seul des quatorze accusés qui comparaisse libre : Christophe Raumel, assis sur un strapontin depuis le début de ce procès. Il est le seul à ne pas être poursuivi pour terrorisme.
Christophe Raumel était "pote" de Willy Prévost, interrogé hier. Ils sont accusés d'avoir acheté ensemble pour Amedy Coulibaly, une Megane (qui a servi pour se rendre à l'#HyperCacher), 3 gilets tactiques, 2 couteaux, 2 gazeuses, 1 taser. Achats reconnus hier par Willy Prévost.
Pour retrouver le compte-rendu d'hier, c'est ici 👇avec les dessins de Matthieu Boucheron. franceinter.fr/justice/l-accu…
Jour 25, semaine 6 au procès #AttentatsJanvier2015. Cette semaine, démarrent les interrogatoires des accusés. Premier accusé interrogé : Willy Prévost, 34 ans, qui a grandi dans la même cité qu'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'#HyperCacher et de #Montrouge.
Le président l'interroge sur les frères Kouachi ?
Willy Prévost : "Je le connais pas, je les ai jamais vus de ma vie". Il précise : "Coulibaly, je le connais depuis que je suis tout petit, il a grandi comme moi à La Grande Borne". #AttentatsJanvier2015
En 2004, Willy Prévost a été incarcéré quelque temps. A la sortie, Coulibaly, de quatre ans son aîné, lui dit que tout va bien se passer. "On faisait des petits trafics", dit Prévost. Puis ajoute-t-il, "à partir de 2009 que ça s’est dégradé".
Jour 24 au procès des #AttentatsJanvier2015. La cour d'assises spécialement composée a commencé à siéger le samedi pour rattraper le retard pris lors de certaines audiences trop chargées. Il y aura d'autres samedis audiencés d'ici le verdict, prévu le 10 ou le 11 novembre.
Cet après-midi, la cour entendra le témoignage de Farid Benyettou, qui fut mentor des frères Kouachi dans les années 2000, dans la filière des Buttes-Chaumont. Il n'y a aucune charge pénale contre lui pour ce procès des #AttentatsJanvier2015, au grand regret de certains avocats.
Jour 22 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, la cour d'assises va entendre ceux qui ont vendu des armes qui ont ensuite servi au terroriste Amedy Coulibaly. Les armes des Kouachi, elles, n'étaient pas "traçables".
(Re)voici le compte-rendu web @franceinter du jour 21, où l'on avait commencé à se plonger dans cette filière armes, la filière de Claude Hermant, attendu aujourd'hui à la barre. franceinter.fr/justice/proces…
Pour croquer les audiences de ce jour 22, toujours le coup de crayon et les pinceaux de Matthieu Boucheron, pour @franceinter. Il y aura aujourd'hui plusieurs "briscards" à la barre, selon les mots d'une enquêtrice entendue hier.