Au procès des #AttentatsJanvier2015 l'audience reprend avec au programme aujourd'hui l'interrogatoire sur les faits de Michel Catino, plus vieil accusé du box, âgé de 68 ans.
Michel Catino a été décrit dans le dossier comme étant l'homme de main de Metin Karasular, l'accusé interrogé hier. Le compte-rendu de l'audience d'hier est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/au-pro…
Michel Catino :"je reconnais que j'ai transporté un sac [avec des armes ndlr]. Mais tout le reste je reconnais pas. Je ne suis pas en lien avec le terrorisme. Je ne sais pas ce que ça veut dire. "
Michel Catino : "le mot terrorisme, j'ai entendu ça la première fois en 2015. Avant j'avais jamais entendu ça de ma vie. Moi, mon seul but c'était de jouer. Pas de politique, pas de télé, pas de journaux."
Michel Catino sur son rôle auprès de Metin Karasular :
"je passais au garage, je donnais un coup de main."
Premier assesseur : "c'est-à-dire?"
- surveiller quand le gars changeait les pneus, des fois c'est moi qui récoltait l'argent.
Premier assesseur : "à votre sujet, on a employé plusieurs expressions "homme à tout faire", "toto", comment vous voyez les choses vous ?"
Michel Catino : "non, on travaillait ensemble. Il gagnait son argent et moi je gagnais mon argent."
Michel Catino au sujet de ses rencontres avec Ali Riza Polat (principal accusé du procès) : "je l'ai vu des fois au garage. Mais la particularité au garage, c'est qu'il y avait beaucoup de turcs et de kurdes, et dans ces cas là, Metin, il parlait pas français avec eux. "
Premier assesseur : "et au sujet de la Mini [Cooper, achetée à Amedy Coulibaly ndlr] ?
Michel Catino : "j'ai entendu des bruits qu'elle devait être vendue, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé".
A l'image de son coaccusé Metin Karasular, Michel Catino livre des explications alambiquées et digresse beaucoup. Il n'appelle personne pas son prénom, mais "le Grec", "le Noir" ...
Ce moment où le premier assesseur interroge : "s'agissant du "Grec", puisque tout le monde l'appelle comme ça, c'est plus simple, je vais le faire aussi ..."
Michel Catino : "le Grec, je l'ai vu tout de suite que c'était un escroc. Metin [Karasular ndlr] ne m'a pas écouté. Mais moi je lui disais ses quatre vérités alors il ne savait pas me voir".
Michel Catino explique aussi avoir fait du trafic de stupéfiant avec deux autres accusés, Abdelaziz Abbad et Miguel Martinez.
Premier assesseur :"c'était quoi comme produit?"
Michel Catino : "je crois que c'était de l'héro ... de l'héro à snifner [sic]"
Premier assesseur : "vous étiez une nourrice ? "
Michel Catino : "Une nourrice, c'est quelqu'un qui garde un bébé ..."
- ou des armes, des produits stupéfiants ... vous appelez ça comment en Belgique ?
"Une nourrice", lance un avocat.
Michel Catino : "aucune idée".
Michel Catino : "à l'époque, j'avais un autre avocat, j'ai demandé des confrontations avec Abbad, Martinez et Polat [autres accusés, ndlr] ... la seule confrontation que j'ai eue, c'est avec Metin [Karasular, ndlr] que je connais depuis 30 ans !!"
Michel Catino : "moi, il me fallait de l'argent pour jouer. C'est mon hobby ! Une fois je suis resté 5 jours, sans dormir, sans manger, à jouer."
Premier assesseur : "là-dessus, il n'y a pas de discussion. On peut peut-être prendre le temps de parler des choses plus importantes"
Michel Catino a donc ramené un sac rempli d'armes d'Ali Riza Polat à Miguel Martinez [autres accusés], mais il affirme ne pas avoir regardé à l'intérieur : "ça ne cliquetait pas, rien. On m'a dit "je te donne 500 euros", moi j'ai fait le deal que j'ai pris".
Quelques incompréhensions dues aux expressions françaises/belges.
L'accusé belge évoque un "zooning", traduisez une zone industrielle. Mais ne comprends pas quand le premier assesseur parle de "vol-roulotte". "C'est quoi ça?" rigole-t-il.
Michel Catino sur le 8 janvier : "j'ai laissé mon téléphone dans la voiture pour aller au casino. Quand je joue au poker, j'aime bien être tranquille. Le lendemain, à la télé, ils parlent des attentats. Je vois la photo du Noir et il me semblait qu'il était venu au garage."
Michel Catino : "moi quand ils m'ont interpellés, j'ai dit n'importe quoi. J'ai pas parlé de stups, d'armes, rien du tout. J'ai dit n'importe quoi pour pas qu'ils me mettent en prison."
Michel Catino interrogé sur le fait qu'il s'est séparé de son téléphone dans la foulée des attentats : "je suis restée une dizaine de jours sans ... moi le téléphone, je m'en fous carrément"
Premier assesseur : "c'est bien pratique quand même"
- moi je suis pas fait comme ça.
Michel Catino : "quand je vais sortir, le casino c'est oublié. Je les dis à mes fils au téléphone : "je vais m'occuper de vous, pas à faire l'égoïste comme j'ai fait". C'est mon optique ..."
Me Szwarc (PC) : "vous avez dit que quelque fois Metin Karasular parlait du Coran?"
Michel Catino : "je ne connais rien à la religion. Moi, si vous me parlez du jeu, oui. Mais la religion j'y connais rien. Il faut vous le dire comment, en italien?"
Michel Catino : "le 7 janvier, je n'étais même pas au courant qu'il y avait eu une attaque à Charlie Hebdo. Parce que j'ai pas de télé. Le 8, j'étais pas au courant non plus. C'est le 9 janvier quand j'ai vu à la télé".
Michel Catino s'agace sur une question de PC : "vous n'écoutez rien ! Je l'ai expliqué" Et il reprend son récit du 9 janvier où avec sa belle-fille, il découvre à la télévision la photo d'Amedy Coulibaly, "le Noir".
Lorsque les avocats de parties civiles citent des PV d'audition de Michel Catino, celui-ci répond à plusieurs reprises : "Moi, j'ai dit ça ? J'ai dit ça ? Non, jamais!"
Michel Catino continue à s'agacer dans le box : "à chaque fois, vous faites tous des petites piques, des petites piques ..."
Rires dans la salle.
Me David Apelbaum (défense), tient à souligner un point : "au vu des enjeux de ce procès pour nos clients, je trouve la défense particulièrement compréhensive et courtoise de ne pas se lever pour signaler quand il est dit des choses fausses et d'attendre poliment son tour."
Me Beryl Brown (défense) reprend les notes de présence de Michel Catino au casino de Namur. On comprend qu'il y passe l'essentiel de ses journées (et surtout de ses nuits).
"Du 7 janvier à 6 heures du matin jusqu'au 15 janvier, vous êtes quasiment non stop au casino", souligne Me Bery Brown, avocate de Michel Catino. "Est-ce que vous comprenez que ça peut choquer?"
- Bah oui ....
Michel Catino s'agace : "il y a des personnes qui sont venues témoigner qu'ils ont donné les armes, des personnes qui ont été les mentors des Kouachi .... elles ont été libres. Je ne comprends pas comment la justice française fonctionne !"
L'audience est suspendue jusqu'à 14 heures avec les témoins liés à Michel Catino.
L'audience reprend avec des précisions de planning de la part du président. Me Josserand-Schmitt déclare : "nous tâchons d'organiser les plaidoiries de parties civiles et ce n'est pas une mince affaire. Nous sommes très nombreux"
"On tâche tant bien que mal de se mettre en ordre de marche et organiser 80 plaidoiries n'est pas une chose aisée", insiste Me Josserand-Schmidt [rectificatif d'orthographe par rapport au tweet précédente]
Il est maintenant question de Souliman, témoin à charge contre Mohamed-Amine Fares. Sa soeur avait déclaré à l'audience qu'il était toujours chez ses parents. Mais il est de nouveau introuvable.
"Je suis sidérée" s'emporte Me Akorri (avocate de Mohamed Fares).
Me Akorri, très agacée : "les policiers ne sont pas allés voir à l'adresse de ses parents ! Si l'accusation ne met pas toujours en oeuvre pour la cour soit éclairée sur la réalité de ce dossier, je le dirai. Et je le redirai !"
Il est question de l'audition de Peter Cherif, possible commanditaire de l'attentat de Charlie Hebdo. Le président indique qu'il refuse d'être entendu. "Il est possible de l'amener de force de sa cellule à une visioconférence mais est-ce que c'est utile s'il ne veut pas parler?"
Me Metzker refuse quant à lui l'audition par visioconférence de Peter Cherif : "c'est ici qu'il doit venir, à la barre !"
Président : "cela pose une question de sécurité"
Avocat général : "le point essentiel est aussi de rappeler que Peter Chérif refuse également de s'exprimer devant le juge d'instruction depuis de nombreux mois. Il est vraisemblablement dans une phase où il refuse de s'exprimer."
Me Jean Chevais (défense) : "c'est une question de principe. Même s'il refuse de s'exprimer, il doit être entendu."
Le président annonce encore à l'instant que Samir Ladjali, possible intermédiaire dans la fourniture d'armes entre le trafiquant lillois Claude Hermant et l'accusé Mohamed-Amine Fares et recherché depuis le début de ce procès .... est en fait dans la salle des témoins.
Me Brown au sujet d'une ligne téléphonique que l'accusation veut attribuer à son client
"Cette ligne borne à Liège le 9 janvier à 23h . Vous faisiez quoi? "
Michel Catino : "j'ai jamais été à Liège".
- Vous savez envoyer un SMS ?
- Non, j'ai jamais envoyé un SMS de ma vie."
Un témoin s'avance à la barre, "50 ans", "j"ai un stock américain ou on vend de l'outillage des vêtements ...."
"Je ne sais pas pour quelle raison, je suis ici. Je me doute que c'est lié à ce qu'il s'est passé il y a 5 ans".
Le témoin : "je me doute que ça doit être en lien avec des personnes qui sont passées dans mon magasin, mais j'aimerais bien savoir comment c'est possible que j'ai atterri ici. Les noms ne me disent rien".
Président : "bon, ce qui nous importe, c'est les armes. Est-ce que vous vendez des armes?"
Témoin : "on vend des armes démilitarisées avec un certificat de Liège. Des armes en lien avec la seconde guerre mondiale. Nos acheteurs c'est surtout pour des commémorations, films etc.".
Président : "et des Nagant?"
Témoin: "on en vendait beaucoup, c'était libre, en Belgique."
- et qu'est-ce que ça fait ?
- ça peut blesser, et même rentrer dans un oeil et tuer. Mais les munitions sont très difficiles à trouver.
- vous vendiez des munitions?
- non
Me Beryl Brown : "je vais mettre les pieds dans le plat. Si Amedy Coulibaly avant 2013 avait envie de venir en Belgique s'acheter un Nagant, qu'est-ce qui l'en empêchait?"
Témoin : "rien ... mais une arme de plus de 150 ans. Je crois qu'il y a des armes beaucoup plus fiables".
Ce moment où un témoin explique que lorsque les policiers ont débarqué à son domicile "ma mère a mis mon chien dans la salle-de-bain et ils lui ont tiré dessus".
L'audience est suspendue 15 minutes avant l'audition de Samir Ladjali, témoin que l'on croyait en fuite et qui finalement s'est présenté en tribunal.
L'audience reprend. Samir Ladjali s'avance à la barre. "Déjà, on est content de vous avoir, monsieur", indique le président alors Samir Ladjali était déclaré jusqu'à présent en fuite.
"On m'a dit que ça fait un mois qu'on me chercher, mais la justice connaît mon adresse"
Samir Ladjali a été mis en examen dans ce dossier avant de bénéficier d'un non-lieu : "on a dit que c'était moi qui avait vendu les armes au terroriste, mais moi je n'ai jamais vendu d'armes".
A noter qu'il a pourtant été condamné pour trafic d'armes par la cour d'appel de Douai
Le président : "dans quelles conditions vous connaissez Claude Hermant?"
Samir Ladjali : "je voulais acheter une friterie, je me suis retrouvé avec des armes, voilà".
- en achetant une friterie, on se retrouve avec des armes? ça ne va pas de soi..
- cette affaire-là est passée.
Samir Ladjali à la barre : "moi j'ai rien à voir. J'ai eu un non-lieu. Ma détention a été très difficile, pendant 4 ans j'ai pas vu mes enfants. Voilà."
La thèse que soutient Samir Ladjali à la barre est qu'il a récupéré "une dizaine d'armes" du trafiquant lillois Claude Hermant, qu'il a photographiées puis rendues à son propriétaire en faisant croire qu'il avait cherché un acheteur sans en avoir trouvé.
A la barre, Samir Ladjali répond le plus brièvement possible, conteste la plupart des déclarations des autres membres de sa famille. Difficile d'en tirer quelque chose.
Président : "Souliman [son neveu, en fuite et que la cour espère pouvoir entendre, ndlr] vous avez des nouvelles?"
Samir Ladjali : "non"
- et si vous le voyez ....
- je lui parlerai pas.
- vous pourrez peut-être lui dire qu'il pourrait venir ...
- je ferai passer le message
Me Coutant-Peyre (défense) rappelle "qu'il est établi dans la procédure que toutes les armes de Coulibaly viennent de Claude Hermant". Or, à la différence de Samir Ladjali (qui a finalement bénéficié d'un non-lieu), "monsieur Hermant n'a jamais été inquiété dans ce dossier".
L'audience est suspendue. Elle reprendra demain avec l'interrogatoire sur les faits d'Abdelaziz Abbad.
Le compte-rendu de l'audience du jour avec l'interrogatoire de Michel Catino est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/au-pro…

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