Thread by @maxcordiez

Le parc de bâtiments est le 3e responsable de l'empreinte carbone des Français, après les importations et les transports.

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Les émissions de gaz à effet de serre y sont dues principalement au chauffage (fioul et gaz).

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Graphique : CGDD

Pour décarboner ce secteur, on ne pourra pas se limiter à agir sur les constructions neuves en renforçant les normes. En effet, celles-ci s'ajoutent plus qu'elles ne se substituent au parc existant.

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Graphique : INSEE, insee.fr/fr/statistique…

Le taux de renouvellement du parc de logements est d'environ 0,1%/an. En ne comptant que là-dessus, au rythme actuel il faudrait 1000 ans pour le renouveler entièrement (sans compter que même les bâtiments neufs devront être remplacés un jour). Ce n'est guère réaliste. 🙂

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Cela ne veut évidemment pas dire qu'il ne faut rien faire sur les bâtiments neufs. La proposition du gouvernement d'y interdire le chauffage fossile, en profitant de l'efficacité thermique élevée de ces bâtiments, va ainsi dans le bon sens.

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lesechos.fr/industrie-serv…

La question de la croissance continue du parc de logements pose cependant aussi d'autres questions que les seules émissions de gaz à effet de serre, notamment l'artificialisation des sols, qui est un déterminant de l'érosion de la biodiversité. Mais c'est un autre sujet.

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Il va donc falloir investir dans la rénovation thermique du bâti existant, en isolant (ce qui peut être embarqué avec les travaux de ravalement de façade, par exemple) et en faisant évoluer les modes de chauffage.

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De nombreuses solutions existent, qui permettent de couvrir de nombreux cas de figure. Par exemple, le système de pompe à chaleur (PAC) hybride peut présenter un compromis intéressant dans certains cas pour un surcoût limité.

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Il s'agit d'ajouter, dans un logement chauffé au gaz, une petite pompe à chaleur électrique qui permettra de se substituer au gaz lorsque le besoin de chauffage n'est pas trop important, la chaudière à gaz prenant le relais dans les autres cas.

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L'avantage de ce système est de ne pas renforcer la demande électrique de pointe et de ne pas nécessiter l'installation d'une grosse PAC électrique, ce qui peut présenter un surcoût significatif.

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Bien entendu, de nombreuses autres possibilités existent selon les cas (logement individuel/collectif, géographie, ampleur du besoin de chauffage, etc.), seules ou hybridées : PAC (aérienne, géothermique, hybride...), solaire thermique, biomasse, etc.

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Il n'y a pas de solution unique généralisable partout. Il faut étudier les situations au cas par cas et ce n'est parce qu'une solution n'est pas applicable quelque part (la PAC aérienne au fin fond de la montagne, par ex) qu'on ne peut rien faire nulle part.

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En tout état de cause, il va falloir (très) fortement accélérer la rénovation thermique du bâti existant si la France veut respecter la trajectoire définie par la stratégie nationale bas carbone pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

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