Une liseuse consomme de l’électricité et a nécessité de nombreux matériaux pour sa fabrication. D’un autre côté, elle permet de lire de nombreux livres sur un même support. Est-ce préférable à un livre papier ?
⬇️⬇️
Quel est le bilan (en Analyse de Cycle de Vie, c’est-à-dire en comptant la production, l’utilisation et la fin de vie) de ces deux moyens de lecture ?
*Pour un livre de 300g : 1,1kgCO2eq
*Pour une liseuse électronique : 40kgCO2eq
(en comparaison, celui d’un Ipad est de 87kgCO2eq)
Ces chiffres sont des moyennes et dépendent évidemment de beaucoup de paramètres : Papier recyclé ou non, venant d’une forêt gérée durablement ou pas, moyen de transport utilisé pour aller acheter ses livres…
Mais disons qu’en moyenne, il faut lire 40 livres pour que les deux soient équivalents. Si une liseuse dure de 3 à 5 ans, cela signifie qu’il faut lire au moins 10 livres/an pour cela soit climatiquement plus intéressant.
On parle ici de climat, mais on pourrait aussi évoquer les autres impacts sur l’environnement. Une méta-étude de 2014 sur le sujet a calculé le nombre de livres équivalent pour que l’achat d’une liseuse/tablette soit intéressant au niveau environnemental.
On retrouve le résultat de 40 livres pour l’impact sur les gaz à effet de serre. En revanche, il peut être très différent si on regarde l’utilisation des ressources, l’eutrophisation, la toxicité pour l’environnement, etc.
La question de l’avantage d’un dispositif électronique n’est donc pas toujours évidente.
D’ailleurs, le numérique dans son ensemble représente aujourd’hui 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial (3x plus que les émissions nationales de la France).
Cet impact est en forte croissance et devrait atteindre 5,5% dès 2025.
Tout en ayant en tête les nombreux avantages du numérique, on peut questionner sa pertinence pour certains usages et voir comment contenir son impact (par exemple en augmentant la durée de vie des produits).
Comment un vol en avion ou une paire de chaussures peuvent être vendus "neutres en CO2 "? Comment une compagnie pétrolière peut viser un impact climatique nul en 2050 ? La compensation carbone!
Pour rappel, pour respecter les Accords de Paris qui définissent une limitation de la hausse des températures à 1,5-2°C, le monde doit être neutre en carbone d’ici environ 2050, c’est-à-dire que ce qui restera de nos émissions sera compensé par des puits (forêts, sols,…).
On voit donc de plus en plus d’entreprises qui proposent que leurs produits, ou même l’ensemble de leur business soit neutre en carbone. Pour cela, elles vont acheter des « crédits carbone » à hauteur de leurs émissions.
Un petit mot sur l’auteur : Jean-Louis Butré. Il est signataire de la tribune envoyée par 500 climatosceptique à l’ONU niant l’existence « d’urgence ou de crise climatique ». Son livre est aussi préfacé par Claude Allègre, climatosceptique connu. huffingtonpost.fr/amp/entry/face…
1) « financer 41 milliards d’euros sur 9 ans prévus pour les éoliennes ».
Alors comme dans toute la tribune, aucune source n’est malheureusement donnée donc il faut essayer de retrouver ce dont l’auteur parle exactement.
Le chauffage électrique est très présent en France, et, même si notre électricité est globalement bas carbone, lors des hivers, on allume des centrales à gaz/charbon. Ce type de chauffage n’est-il pas alors une mauvaise idée ?
⬇️
Le chauffage est responsable de 75% des émissions de CO2 du secteur résidentiel en France, il s’agit donc d’un poste sur lequel il est important de choisir les bonnes solutions pour réduire nos émissions.
En France, le chauffage résidentiel se fait actuellement majoritairement au gaz (39%), au bois (27%), à l’électricité (14%, y.c. pompes à chaleur) et au fioul (13%).
C’est un pratique qui prend de plus en plus d’ampleur, portée par une quête de qualité et de contribution économique/sociale à leur territoire par les consommateurs.
Question bienfait pour le climat, par contre, ce n’est pas si simple.
⬇️
A première vue, on peut se dire que manger local est une bonne chose pour le climat car cela diminue le transport et sachant qu’entre un quart et un tiers du transport routier en France est lié aux produits agricoles et alimentaires, il y a effectivement de quoi faire !
Cependant, il y a encore pire pour le climat -> le chauffage des serres (souvent au gaz).
Prenons l’exemple de la tomate : si vous en achetez origine France mais hors saison, elle viendra très certainement de Bretagne (50% du marché) où elle grandit sous serre chauffée.
Je croise pas mal d'articles en ce moment qui parlent des futures hausses des tarifs de l'électricité. C’est une bonne occasion pour se replonger dans ce qui constitue ce tarif et ses évolutions futures car c’est une vraie porte ouverte sur le système électrique français! #Thread
Je parlerai tout d’abord du Tarif Bleu ou Tarif Réglementé de Vente (TRV), proposé uniquement par le fournisseur historique (EDF) puis j’aborderai à la fin les autres offres existantes (car elle partagent beaucoup de points communs avec le Tarif Bleu).
Depuis 2015 et la mise en place de la tarification dite « par empilement », l’évolution de ce Tarif Bleu est décidée tous les 6 mois par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). A l’heure actuelle, il se situe à 156€/MWh TTC (soit 16cts€/KWh).
La prolongation des centrales nucléaires est un sujet clef de notre mix électrique.
Mais concrètement, qu’est-ce que fait EDF pour pouvoir garantir qu’elles peuvent fonctionner plus longtemps ?
Pour quel coût ? Et qu’en pense l’autorité de sûreté ?
Tout d’abord, en France comme dans la plupart des pays européens, la durée de fonctionnement des centrales nucléaires n’est pas limitée a priori. En contrepartie, le code de l’environnement impose à EDF un examen en profondeur d’une centrale tous les 10 ans.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) va ainsi analyser le vieillissement du matériel et demander des améliorations du niveau de sûreté. A l’issue de cet examen (Visite Décennale ou VD), elle donnera son autorisation (ou pas) pour une prolongation de 10 ans.