Thread by @Enthoven_R

Les pays malades de la Peste
D’après Jean de la Fontaine
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Un mal qui répand la terreur,
Mal qui du Ciel imitant la fureur,
Dont la Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Est une juste allégorie,
Par l’entremise de tueurs,
Mettait à genoux les pays,
Les frappait en leur sein, s’en prenait à leur vie.

Ils n’en mouraient pas mais tous en étaient atteints :
Du + occidental aux contrées d‘Arabie,
Aucun pays n’échappait à la folie
Tous pleuraient leurs défunts,
Affolés, innocents,
Martyrs et bénévoles,
Qui baignaient dans le sang,
Au parvis des écoles
Sous les yeux des parents…

Des campagnes aux pavés,
Du soleil à la pluie,
Des humains apeurés
Chantaient en litanie :
Pourquoi nous, nom de Dieu ?
Quel crime a-t-on commis ?
Pourquoi sont-ils méchants
Quand nous sommes gentils ?

L’Américain s’avança et dit :
M’est avis, mes amis, que c’est une année folle,
Dont on peut néanmoins expliquer la folie,
Et puisque c’est à moi que revient la parole,
Je m’en vais confesser ma plus grande infamie.

Le 11 septembre, nous fûmes attaqués,
Et vers Saddam Hussein au lieu d’Al Qaeda
Inconsidérément, nous avons répliqué
Je n’ai pas besoin de dire le résultat…

- Ami, lui dit l’Anglais, pourquoi dc t’en vouloir ?
Ton erreur est humaine, il est compréhensible
De prendre le mauvais ennemi pour la cible
La blessure est propice à de l’aléatoire !
J’en aurais fait autant… D’ailleurs, je t’ai suivi
Dans cette croisade contre un faux ennemi

Quant à Saddam Hussein, parlons-en s’il te plaît !
Dictateur, passe encore, mais comme il nous narguait !
Je te le dis vraiment, c’est bien fait pour sa gueule
Mieux vaut répondre mal que passer pour un veule !

Le Chinois dit alors :
Puisque l’heure est venue de tâter sa conscience,
J’avoue que j’ai un peu trahi votre confiance
Car comme disait le très sage Lao Tzeu,
Un chinois dupe aisément un troupeau de bœufs…

Non content d’avoir massacré les tibétains,
J’ai entrepris d’exterminer tous les #Ouighours
De violer leurs mamans, d’en faire des putains
Et de les consacrer de nuit comme de jour
Au soin de nos soldats qui en ont bien besoin.

Quant aux gamins, je les ai parqués en un camp
Dans un but exclusif de rééducation
Afin qu’ils bénissent leur asservissement
A l’empire de Chine et ses obligations…
Devant de tels crimes, comment ne pas comprendre
Que les enfants d’Allah désirent tous nous pendre ?

Comme un seul homme alors, les Musulmans lui dirent :
Ne vous en veuillez pas, nous avons connu pire !
Certes, ce n’est pas bien de massacrer nos frères
Mais ils habitent loin, à l’autre bout de Terre !

Et que pèsent la vie de « musulmans » chinois
Qu’on entasse en paquets dans des wagons de bois ?
Pour toutes ces raisons, leur sort nous indiffère,
Que vous génocidiez, on n’en a rien à faire
Si c’est avec vous que nous faisons des affaires !

Le Français vint enfin, et dit :
J’ai souvenance que quelques dessinateurs
Ont, sans méchanceté mais sans non plus de peur,
Du prophète d’Islam fait des caricatures
Quand d’autres prudents pratiquaient l’autocensure…

J’ai souvenance aussi d’avoir voté la loi
Qui empêche, à l’école, d’afficher sa foi
Et d’avoir autorisé la polygamie
Dans la réalité, mais pas à la Mairie !

Et qu’une adolescente a planté son majeur
Dans l’orifice anal d’un Dieu de fantaisie,
Ce qu’il a accueilli d’une mine réjouie,
Car le doigt de #Mila est de belle épaisseur…

Horreur et Blasphemy ! dirent-ils tous en choeur
Voilà, n’en doutons plus, l’origine des maux,
Voilà le responsable de nos tragédies,
Qui par son irrespect nous met en porte-à-faux !

Tu as osé plaider l’égalité femme-homme
Devant des intégristes ? Bien fait pour ta pomme !
Tu as osé toucher à l’anus du prophète !
Tu as peint son derrière et t’es payé sa tête ?
Et tu t’étonnes qu’ils veuillent faire ta fête ?

Doigter le #Mahomet, quel crime abominable !
Est-il d’autre cause à ce courroux formidable ?

Tandis qu’ils vociféraient en belle harmonie,
Imputant au Français toute calamité,
La Turquie achevait d’étrangler l’Arménie
Et un professeur se faisait décapiter.