Pour que le nucléaire puisse contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale, les réacteurs à neutrons rapides seront indispensables.
En effet, si les réserves d'uranium sont loin de poser problème au niveau actuel de consommation, la situation pourrait changer si le parc nucléaire mondial devait être multiplié par un facteur entier dans les prochaines décennies.
[2/6]
Or les réacteurs à neutrons rapides permettent d'utiliser tout l'uranium extrait et pas seulement les 0,7% d'uranium 235 (l'autre isotope, présent à 99,3%, est l'uranium 238).
[3/6]
Munie de cette technologie, et rien qu'avec ses stocks d'uranium appauvri, la France pourrait tenir environ un millier d'années à consommation électrique constante, sans importer d'uranium.
[4/6]
Le principal frein (outre l'acceptabilité politique du nucléaire) est économique : l'uranium ne coûtant pas cher actuellement, ça incite peu les entreprises et gouvernements peu friands de planification à anticiper.
[5/6]
Cela étant, quand on en aura besoin, la Chine sera prête, la Russie aussi et les Etats-Unis probablement. L'Europe non (mais elle pourra toujours importer la technologie, comme pour le photovoltaïque...).
[6/6]
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Ci-dessous, la production électrique française des sept dernier jours (du vendredi 1 au jeudi 7 janvier).
Elle illustre, au-delà de l'intérêt discutable d'un tel objectif, la difficulté extrême que représenterait l'atteinte d'un système électrique 100% renouvelable.
[1/6]
Pendant toute la semaine (et c'est encore le cas aujourd'hui), la faiblesse du vent a entraîné celle de la production éolienne, qui est restée inférieure à 3 GW, face à une capacité éolienne installée totale de 17,4 GW.
[2/6]
Idem pour le solaire photovoltaïque. S'il est évident de dire qu'il ne produit pas la nuit (de 18h30 à 7h45 pour être précis), la puissance maximale atteinte à 13h (midi solaire) varie grandement : 3,3 GW jeudi mais 1,7 GW mardi... pour une puissance installée de 10,1 GW.
Contrairement au dioxyde de carbone (CO2) et au méthane (CH4), la vapeur d'eau ne s'accumule pas dans l'atmosphère. Sa concentration y dépend essentiellement de la température.
[2/6]
Si la température augmente, de l'eau liquide est vaporisée. Si elle diminue, de la vapeur se liquéfie (rosée, pluie...), voire se condense (givre, neige...).
Ces procédés équilibrent la concentration atmosphérique en vapeur d'eau.
La chaleur perdue par les centrales électriques thermiques (ie fossiles, nucléaires et à biomasse) contribue-elle au réchauffement climatique ?
La réponse avec un petit calcul.
[1/13]
Photo : centrale à #charbon de Taishung (Taiwan), la plus puissante du monde
On s'intéressera aux centrales fossiles et nucléaires (la biomasse ne représente pas grand-chose) en supposant un rendement de 40%, soit 60% de pertes thermiques.
Remarque : même si on prenait 100% de pertes, on verra ça ne change pas la conclusion.
[2/13]
En 2019, ces sources d'énergie ont produit 19 700 TWh d'électricité dans le monde, soit 29 600 TWh de chaleur fatale (c'est-à-dire perdue).
Source : BP Statistical Review of World Energy 2020
Niederaussem D était une installation de petite capacité. Pourtant, depuis sa mise en service en 1968, cette unité a brûlé 129 millions de tonnes de lignite pour produire 115 TWh d'électricité.
[2/4]
Elle aura sur sa durée de vie émis environ 115 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. A titre de comparaison, c'est environ un quart des émissions domestiques totales françaises annuelles de gaz à effet de serre.
Pour promouvoir le gaz fossile indirectement, vous pouvez discréditer ce qui vous fait de la concurrence, ici l'électricité, avec un discours lissé sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables pour être inattaquable.
[2/6]
Ainsi, sans parler du gaz fossile, vous défendez un système énergétique attractif sur le papier mais dont vous savez qu'il sera de facto durablement dépendant du gaz fossile.
Un projet de stockage de CO2 en 🇳🇴 porté par Equinor, Total et Shell a été validé par Oslo.
Ce projet devrait in fine permettre de stocker 5 MtCO2/an, soit l'équivalent de 1% des émissions de gaz à effet de serre françaises. Quelques remarques.
Tout d'abord, nous aurons besoin de tous les outils pour atteindre la neutralité carbone. Il est donc tout à fait positif qu'un tel projet voie le jour.
[2/6]
Une partie du CO2 stocké par ce projet proviendra d'une cimenterie norvégienne. Il faut garder à l'esprit que certaines activités humaines continueront à émettre du CO2, d'où l'intérêt de pouvoir le stocker.