Voici la consommation mondiale d'énergie primaire, par source.
Mais qu'est-ce que l'énergie primaire ?
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L'énergie primaire est l'énergie telle que vous pouvez la trouver dans la nature (pétrole brut, gaz, charbon, bois...).
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A part pour certaines énergies comme le bois si vous avez une cheminée, vous n'utilisez pas directement de l'énergie primaire.
Essayez de donner du pétrole brut à votre voiture, le moteur risque de ne pas beaucoup apprécier...
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On distingue l'énergie primaire de l'énergie finale, qui est directement utilisable et qui passe par un compteur : carburants raffinés (essence, diesel, fioul...), gaz (ça ne change pas), électricité, bois si vous avez une cheminée, etc.
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La principale différence entre les deux provient des pertes. Par exemple, quand vous transformez du charbon (ou de l'uranium, ou de l'eau qui chute dans une conduite) en électricité, vous avez des pertes.
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Les pertes sont visibles dans certains cas. Par exemple sur la photo ci-dessous, l'eau vaporisée qui sort de la tour aéroréfrigérante.
Photo : centrale électrique à charbon de Datteln 4, mise en service l'an dernier en Allemagne
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Ces pertes sont plus ou moins élevées selon l'âge de la centrale : plus une centrale est récente et plus elle est généralement efficace.
Certains types de centrale sont plus efficaces que d'autres (cycles combinés à gaz par rapport aux centrales à charbon, par exemple).
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Notez que l'énergie finale n'est pas "toutes pertes comprises".
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Un moteur thermique de voiture a un rendement de +/- 40%, ce qui veut dire que 60% de l'essence achetée à la pompe chauffe l'air et ne fait pas avancer la voiture.
Mais vous êtes obligés de perdre ces 60% pour que les 40% restants fassent avancer votre véhicule ! :-)
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A ce moment, peut-être vous demandez-vous : dans le cas de l'électricité solaire ou éolienne, quelle est l'énergie primaire ?
Physiquement, ce serait le rayonnement solaire sur le panneau ou le vent passant par l'éolienne.
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En pratique, par habitude elle n'est souvent pas définie.
Du coup, quand on veut faire des comparaisons entre énergies primaires ça pose problème.
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Qu'à cela ne tienne : on leur calcule un "équivalent primaire". C'est-à-dire qu'on les majore d'un coefficient autour de 2,5 (soit 1/0,4, le 0,4 désignant 40%, qui est un rendement moyen de centrale thermique).
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Cette convention permet, quand on raisonne en énergie primaire, de voir directement ce que ces énergies représentent par rapport aux autres.
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Retenez que quand on compte l'énergie, il y a pas mal de conventions. Elles auraient pu être différentes, elles sont comme ça et il faut s'y habituer (mais ça vient vite !). :-)
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La Russie investit dans l'extraction du pétrole en Arctique. Cette zone pourrait lui fournir 50 millions de tonnes de pétrole par an initialement, puis 100 Mt/an...
Cela représenterait 1 à 2% de la consommation mondiale de #pétrole.
Les entreprises pétrolières qui réduisent leurs investissements dans le pétrole et investissent dans d'autres énergies sont celles (surtout les majors privées internationales) qui ne parviennent plus à renouveler leurs réserves (BP, Total...).
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Les réserves sont aujourd'hui détenues à plus de 60% par des compagnies pétrolières nationales (Saudi Aramco, Iranian National Oil Company, Irak National Oil Company...).
Tel un locataire peu scrupuleux délogé de force et qui vandalise son appartement avant de partir, l'héritage du Président Trump laissera des traces : ici l'exemple du #pétrole en Alaska.
La semaine dernière (donc +/- 10 jours avant la fin de son mandat), l'administration Trump a attribué des concessions pour l'exploitation pétrolière dans la réserve nationale sauvage Arctique (ANWR) en Alaska, qui attisait les convoitises depuis les années 70.
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Point positif, que ce soit du fait de la demande pétrolière déprimée à cause de la pandémie ou des risques réputationnels à explorer et extraire dans cette zone, l'industrie pétrolière s'est montrée peu intéressée par ces enchères.
Pour que le nucléaire puisse contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale, les réacteurs à neutrons rapides seront indispensables.
En effet, si les réserves d'uranium sont loin de poser problème au niveau actuel de consommation, la situation pourrait changer si le parc nucléaire mondial devait être multiplié par un facteur entier dans les prochaines décennies.
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Or les réacteurs à neutrons rapides permettent d'utiliser tout l'uranium extrait et pas seulement les 0,7% d'uranium 235 (l'autre isotope, présent à 99,3%, est l'uranium 238).
Ci-dessous, la production électrique française des sept dernier jours (du vendredi 1 au jeudi 7 janvier).
Elle illustre, au-delà de l'intérêt discutable d'un tel objectif, la difficulté extrême que représenterait l'atteinte d'un système électrique 100% renouvelable.
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Pendant toute la semaine (et c'est encore le cas aujourd'hui), la faiblesse du vent a entraîné celle de la production éolienne, qui est restée inférieure à 3 GW, face à une capacité éolienne installée totale de 17,4 GW.
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Idem pour le solaire photovoltaïque. S'il est évident de dire qu'il ne produit pas la nuit (de 18h30 à 7h45 pour être précis), la puissance maximale atteinte à 13h (midi solaire) varie grandement : 3,3 GW jeudi mais 1,7 GW mardi... pour une puissance installée de 10,1 GW.
Contrairement au dioxyde de carbone (CO2) et au méthane (CH4), la vapeur d'eau ne s'accumule pas dans l'atmosphère. Sa concentration y dépend essentiellement de la température.
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Si la température augmente, de l'eau liquide est vaporisée. Si elle diminue, de la vapeur se liquéfie (rosée, pluie...), voire se condense (givre, neige...).
Ces procédés équilibrent la concentration atmosphérique en vapeur d'eau.
La chaleur perdue par les centrales électriques thermiques (ie fossiles, nucléaires et à biomasse) contribue-elle au réchauffement climatique ?
La réponse avec un petit calcul.
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Photo : centrale à #charbon de Taishung (Taiwan), la plus puissante du monde
On s'intéressera aux centrales fossiles et nucléaires (la biomasse ne représente pas grand-chose) en supposant un rendement de 40%, soit 60% de pertes thermiques.
Remarque : même si on prenait 100% de pertes, on verra ça ne change pas la conclusion.
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En 2019, ces sources d'énergie ont produit 19 700 TWh d'électricité dans le monde, soit 29 600 TWh de chaleur fatale (c'est-à-dire perdue).
Source : BP Statistical Review of World Energy 2020