On retrouve ici quelque chose qui transparaissait dans le graphique de Nicolas Treich (tweet suivant) : au sein d'une catégorie (les plus modestes) qui mange pas mal de viande, il y a une sous-catégorie (les vraiment pauvres) qui elle, a du mal à s'en procurer. 1/5
Il est probable que parmi les foyers aux minimas sociaux (environ 2 millions de foyers en France ?) ou proches de ça, une fraction au moins ait de réelles difficultés d'acquérir de la viande, et plus largement des produits animaux.
Pour eux et pour leurs enfants.
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Ca ne représente sûrement pas un gros pourcentage des enfants, mais rappelons-nous que même 1% des enfants scolarisés en France, ça fait quand même 120 000 enfants.
Si on monte à 20% du premier quintile, soit 4%, comme suggéré plus haut, ça fait dans les 500 000 gamins.
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Maintenant, pour revenir à l'histoire de Lyon, proposer transitoirement des menus avec œufs, produits laitiers et poisson, si les menus sont bien composés, ne posera pas de problème, et si la cause est vraiment une raison logistique, je n'ai rien à en dire.
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Je vais répondre à ce commentaire à mon thread sur la viande rouge, pour deux raison : 1. C'est plein d'amour et de bienveillance. 2. Je vais vous expliquer pourquoi taper sur la viande rouge a contribué à AUGMENTER la souffrance et l'asservissement des animaux. 1/8
En volume, il y a trois grosses catégories de viande qui font l'essentiel de notre consommation :
- Les ruminants, largement dominés par les bovins.
- Les cochons.
- La volaille, largement dominée par le poulet. 2/8
Mais chacune de ces catégories ne cause pas la même souffrance.
En nombre déjà.
Pour avoir la même quantité de viande, il faut élever et tuer en gros 200 fois plus de poulets que de bovins. 200 fois plus d'animaux asservis et abattus.
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II est vrai qu'on retrouve dans un certain nombre d'études une corrélation entre consommation de viande rouge et divers problèmes de santé, et aussi une mortalité accrue.
Problème : une corrélation n'est pas une causalité.
Il peut exister des facteurs de confusion. Les plus connus et les plus faciles à évaluer sont pris en compte par les chercheurs, mais d'autres sont plus difficiles à traiter. Par exemple le fait que la viande ne soit pas du tout consommée avec les mêmes aliments partout.
Je vois souvent passer ces visuels qui comparent la captation du carbone par les forêts et les prairies.
Il se basent sur les 30 premiers cm du sol et la biomasse aérienne.
L'avantage est clairement à la forêt, qui stocke au total 2 fois plus.
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Mais le sol, ce n'est pas que les 30 premiers cm.
Le stockage de carbone peut se faire beaucoup plus en profondeur.
Ainsi, cette étude chinoise trouve que sur les 100 premiers cm, les prairies naturelles stockent 2x plus de carbone que les forêts. journals.plos.org/plosone/articl…
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Parce que les forêts stockent surtout en surface, et les prairies beaucoup plus régulièrement sur le profil du sol, par la décomposition de leur système racinaire.
(En haut, les forêts, en bas les prairies étudiées).
- Tu veux la suite, vraiment ?
- Oui ! Qu’est-ce que tu fais quand tu rentres en Corse ?
- Des choses et d’autres. Mais n’hésite pas à relire le premier volet de mes palpitantes aventures agroécologiques avant de poursuivre.
Début janvier 2009, donc, je rentre en Corse.
Je quitte Montreuil, Le Sens de l’Humus, les bisbilles entre associations des Murs à Pêches, mais aussi l’AMAP des pirates de Moyembrie (la deuxième création d’AMAP à laquelle j’ai participé). fermedemoyembrie.fr
La ferme de Moyembrie, c’est un endroit magnifique, je regrette de ne pas y être allé plus souvent.
Réinsertion de personnes en sortie de prison, avec du maraîchage, des poules, des chèvres, et le merveilleux Jacques Pluvinage. cairn.info/revue-pour-201…
- T’es là ?
- Plus ou moins.
- Y’a un truc qui me chiffonne. C’est quoi ton parcours pour en arriver à penser ce que tu penses en matière d’agriculture, par exemple.
- T’as 5 minutes ? Qu’est-ce que tu veux savoir ?
- Ben, tout. Depuis le début, c’est possible ? Quand as-tu commencé à t’y intéresser ?
- Vers l’âge de 7 ans, on dira. Pas le choix. Mes parents se sont installés en Corse un ou deux ans plus tôt, dans le village de mon père, Speloncato. Ils galèrent.
Ils sont pauvres. Vraiment. A l’époque, chaque fin de mois était une torture, c’est quelque chose qui marque. Alors mon père, en plus de son boulot, prend quelques vaches, trouve à louer quelques terrains. Ma mère se forme pour obtenir la DJA.
- Je parle tout seul.
- Quoi ?
- Je parle tout seul.
- Ca va pas bien, Fabien ?
- Je voudrais parler de choses compliquées de manière simple.
- Il dit qu’il voit pas le rapport.
- Ben, le meilleur moyen que j’ai trouvé, c’est de parler tout seul. J’t’explique.
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Quand je réfléchis à un truc difficile, par exemple lié à ma thèse, ou à ce monde de dingues, ou sur une question sur laquelle je n’ai pas de conviction arrêtée, j’ai tendance à le formuler à haute voix.
- Ca arrive à des gens très bien, tu sais.
- Ah bon ?
- Enfin, je crois. Ok, tu parles tout seul. Mais pourquoi tu me dis ça sur Twitter ?
- Ben, ça fait quelques temps que je veux parler de sujets en cours d’élaboration, mais pour lesquels il me manque un peu de travail pour un article ou un thread en bonne et due forme.