Il me semble que nous devrions nous souvenir de cette date, de ce qu'il s'est passé il y a exactement un an, le 24/02/2020, qui fut un point de bascule dans l'histoire de l'épidémie de #Covid_19 en France.
Le 24/02/2020, l'OMS termine sa mission d'évaluation de la réponse chinoise à l'épidémie de #Covid_19 à Wuhan. Le rapport afférent souligne le danger présenté par Sars-CoV-2.
"It must be considered capable of causing enormous health, economic and societal impacts in any setting. It is not SARS and it is not influenza. [We risk failing to] exploit all possible measures to slow transmission of the COVID-19 virus, reduce disease and save lives."
Ce rapport recommande le port du masque en population générale, recommande de se préparer à une augmentation drastique des besoins en oxygène et réanimation et informe du risque de pénurie globale d'équipements médicaux de base, en pointant à nouveau spécifiquement les masques.
Dès cette date, la plus haute autorité compétente en la matière alertait sur la nécessité de planifier le port du masque en population générale, de préparer l'approvisionnement des soignants en masques FFP2 (p32 et 33) et de préparer des lits de réanimation.
Toute personne qui, passée cette date, vous a dit que l'on ne savait pas, que c'était une grippette, que l'OMS ne recommandait pas le masque, que "moi par exemple je ne sais pas mettre un masque", que "un masque pour mes enfants, ah non pas du tout"
ou que "au début du mois de mars même, encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait de masques" est un incompétent criminel ou un menteur (ou plus probablement les deux).
Le 24/02, c'est aussi le lundi suivant le meeting évangélique de Mulhouse, l'un des événements majeurs de super-contamination en France. C'est aussi la semaine où les résultats de traçages du cluster de l'Oise révèlent... que l'on a perdu le contrôle de l'épidémie dans l'Oise.
Le lendemain, la première victime française du #Covid_19, un enseignant de Crépy-en-Valois décèdera. De nombreux enseignants des établissements scolaires seront testés positifs. Ils se seront contaminés "ailleurs".
Je ne laisserai personne dire que l'exécutif ne s'est pas montré à la hauteur. Le 24/02, Agnès Buzyn, qui était ministre de la santé exactement 7 jours auparavant encore, déclare que le traçage suffit en France, que l'épidémie est sous contrôle mais reproche à Hidalgo
de ne pas avoir assez préparé l'arrivée de la pandémie. Il faut (re)voir cette vidéo.
"Nous avons tout anticipé, nous avons préparé, dans l'hypothèse où le virus circulerait. S'il y a une chose que je sais faire, c'est de la gestion de crise".
Surtout, il faut voir le visage ravagé d'Agnès Buzyn qui, contrairement à Blanquer n'a pas reçu la grâce d'être une psychopathe et de pouvoir mentir sans vergogne.
Olivier Véran, le ministre en activité, déclare de son côté que le virus ne circule plus en France.
"Il n'y a pas de malade identifié ce soir sur le territoire national. Il n'y a ce soir pas de circulation du virus sur le territoire national"
Du côté de la majorité législative, on est aussi très en pointe dans la surveillance de l'épidémie. Ce jour-là, c'est Cendra Motin qui se distinguera. Dans une intervention devenue célèbre, elle demande
"honnêtement qui aujourd'hui, s'il connaissait le régime universel, accepterait de revenir en arrière ? Nous vous proposons un grand bond en arrière (applaudissements sur les bancs de la majorité)".
C'est vrai, qui refuserait ce grand bond en arrière ?
Tous les métiers du soin peut-être, pour qui l'impact de la réforme des retraites est résumé ci-dessous sur la base du travail exceptionnel de simulation produit par @brunoscherrer4
Aide-soignante, départ à 62 ans : 42% du SMIC. Infirmière : 71%. ⬇️
Et encore, c'est la première pension et sous l'hypothèse (improbable) d'une longue carrière sans temps partiel ni interruption, après cela se dégrade.
Une infirmière qui part à la retraite à 62 ans avec 71% du SMIC.
Rien que d'y penser, j'ai des larmes aux yeux. Et la rage.
Voilà ce qu'il s'est passé il y a un an. On savait ce qu'il fallait faire, Buzyn reprochait à sa rivale de ne pas en faire assez, Véran déclarait qu'il n'y avait plus de circulation du virus et Motin célébrait la destruction de la retraite des infirmières.
Ni oubli, ni pardon.
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Je sais que c'est so last monday de parler des menus à la cantine mais j'avais quand même envie de partager la viande du plateau de la cantine de mon lycée.
Et maintenant que vous vous félicitez de ce que l'on ne m'impose pas un menu sans viande, de vous raconter une histoire.
Je vais vous dire un mot du collège de mon fils, et de pourquoi il n'a plus qu'un cours d'histoire-géographie sur trois depuis la dernière modification du protocole sanitaire.
Le prof en question est personne fragile. Depuis le début de l'année, les cours étaient donc en visio.
À l'heure prévue, dans la salle prévue.
Et puis, le protocole "sanitaire" a été modifié et depuis cette semaine, il n'a plus qu'un cours d'histoire-géo sur trois. Pourquoi ? En quoi une modification du protocole sanitaire peut avoir cet effet ?
D'abord on a massacré les conditions de travail des enseignants du secondaire : leur rémunération, la taille de leurs classes, les programmes et leurs objectifs, le système de formation et le système de retraite.
Ensuite, on leur laisse gérer absolument seul le confinement, ces "enseignants qui aujourd'hui ne travaillent pas", quand ils ne sont pas des "enseignants décrocheurs". Ensuite, c'est la rentrée pendant une pandémie et ils reçoivent le totem d'immunité "jamais cas contact".
Étrangement, on constate alors qu'il n'y a de moins en moins de candidats qualifiés qui se présentent au CAPES. Alors on massacre le CAPES, la maîtrise disciplinaire c'est tellement ancien monde, et on réduit le nombre d'heures de cours.
Tout a été dit sur cet article, sa méconnaissance risible du monde scientifique (étude pas traduite, agrégation d'immunologie...), son name dropping grotesque de revues médicale, son niveau nord-coréen de propagande.
Ce qui m'intéresse est d'examiner comment il a pu être écrit.
Le Parisien est la propriété du groupe LVMH, donc de Bernard Arnault, ami personnel du couple Macron qui lui a rendu des services directs ces dernières années (le plus flagrant étant l'embauche d'Émelien) et vice-versa (la fortune d'Arnault a été multipliée par 4 depuis 2016).
Le Parisien, comme bon nombre de médias non indépendants (dépendants ?), n'est pas rentable. De loin. Son existence dépend de LVMH et dans une moindre mesure des aides de l'État. En 2017, il se classe dixième dans l'ordre du montant des subventions par l'État, avec 1 749 538€.
Aucune enquête de grande ampleur et prenant en compte les asymptomatiques n'est venue remettre ces résultats en question depuis. Au contraire. À l'automne 2020, on avait de nombreuses études venant confirmer les résultats initiaux.
A tous les ennemis de l'entourloupe et tous les contempteurs de la notion de #VidaloUmbridgisme...
Je veux bien que le sens de ce mot soit obscurci par de coupables captations idéologiques… Mais alors, quel mot, SVP ?
-"Moi je pense que l'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble"
Ennemi identifié par son adhésion réelle ou supposée à une religion et à une idéologie politique opposée au gouvernement, identification de ce mouvement avec une nécrose entraînant la putréfaction.
-"À l'université, il y a des gens qui utilisent l'aura qu'ils ont, ils sont minoritaire, pour porter des idées militantes de l'islamo-gauchisme"
L'ennemi s'est infiltré partout, il est organisé et il tente de subjuguer ses victimes par son aura.