Une note de @PatrickArtus qui nous explique qu'il est facile de s'adapter à un environnement où l'argent est en abondance et gratuit, mais qu'il sera plus difficile de s'adapter à un environnement où l'argent est rare et cher. Ce risque de remontée des taux est sous-évalué...
La remontée des taux d'emprunts des États ne serait possible que si la #BCE arrête d'agir sur les marchés. Mais il est fort à parier que les banquiers centraux et leurs économistes préféreront mourir avec des taux bas et une perte de confiance en l'euro, plutôt que d'avoir tort !
Juste pour info, dans le cas extrême où les taux reviennent à leur niveaux de 2008, soit 5% pour la France, à terme cela représente un surcoût en intérêts de 6% du PIB, soit le budget cumulé de l'hôpital public et de l'éducation nationale, soit plus de 50% des recettes de l'État.
Si la BCE continue d'agir en créant de la monnaie à partir de rien, nous continuerons de subir un transfert de richesse des travailleurs et des épargnants vers ceux qui possèdent des actifs boursiers et immobiliers, avec le risque de krach et de chaos social qui nous pend au nez.
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Une pensée aux jeunes qui ont la chance de trouver un boulot pour une première expérience mais qui travaillent à distance.
Ils n'auront hélas pas l'opportunité de côtoyer physiquement leurs collègues expérimentés qui leur auraient transmis leur savoir et leurs connaissances.
Je ne sais pas à quel point les autorités et les entreprises mesurent la perte de savoir et de connaissances que le confinement engendre. Se promener de poste de travail en poste de travail, apprendre des autres, donner aux autres, tant d'échanges humains qui ne se feront pas.
Les salariés expérimentés qui travaillent à distance n'ont pas acquis leurs connaissances par eux-mêmes, mais les ont reçues de leurs ainés. C'est un devoir pour eux de rendre aux plus jeunes ce qu'ils ont reçu des anciens.
Une multinationale qui emprunte sur le marché de la dette, ne rembourse pas le montant emprunté pendant la durée du prêt, mais seulement à la fin.
La multinationale ne paye que les intérêts entre le début et la fin du prêt.
Ce système est une aubaine en période de taux quasi nul.
Quand #LVMH emprunte 16 milliards d'€ entre 0 et 0.5% de taux d'intérêts pour acheter une société qui verse 1,75% de dividendes, la multinationale touche de l'argent car les intérêts sont inférieurs aux dividendes distribués. LVMH encaisse autour de 200 millions d'€ par an !
Pas mal pour une opération purement financière ! #LVMH et Bernard Arnault profitent de la monnaie créée de nulle part par la #BCE, déversée ensuite sur les marchés financiers. Surtout que la BCE achète en plus la dette de LVMH, donc participe directement à l'opération financière.
Pour plus de justice fiscale, qu'est-ce que nos dirigeants politiques attendent pour appliquer l'idée énoncée par @gabriel_zucman, à savoir taxer les profits mondiaux des multinationales en fonction des ventes réalisées dans chaque pays ? @BrunoLeMaire gabriel-zucman.eu/pour-une-vraie…
"Il s’agit de partir des profits mondiaux des sociétés et de les ventiler entre Etats à l’aide d’une clé de répartition non manipulable, à savoir le montant des ventes réalisées dans chaque pays."
"Si Apple, par exemple, réalise 10 % de ses ventes mondiales en France, alors 10 % de ses profits mondiaux seraient taxables dans l’Hexagone. Avec cette approche, il deviendrait impossible d’enregistrer des profits disproportionnés en Irlande ou aux Bermudes."
"La baisse des taux d’intérêt offre une prime aux prédateurs d’entreprises."
Ceux qui peuvent s'endetter à des taux quasi nuls peuvent acquérir des entreprises performantes.
Ce cannibalisme financier est possible grâce aux politiques monétaires des banques centrales ! #BCE#FED
Quand les taux sont élevés les rentiers profitent du travail des autres en touchant des intérêts.
Quand les taux sont bas, des prédateurs ayant un accès facile à la dette achètent des entreprises et de l'immo pour profiter du travail des autres en touchant dividendes et loyers.
On se demande tout de même si les rentiers et les prédateurs ne sont pas les mêmes acteurs qui changent de masque selon les situations. Le vrai cancer de notre économie est ce concept de dette avec intérêts qui profitent à une minorité de parasites. #MauriceAllais
Le Président de la banque centrale américaine déclare que la mise en place du "#dollar numérique" est un projet de haute importance.
C'est une révolution qui va permettre aux citoyens américains de posséder dans des comptes de banque centrale des dollars émis par la #FED.
Le projet du "#dollar numérique" a plusieurs objectifs : 1/ rendre le système monétaire américain moins dépendant des banques commerciales (et de leur bonne santé financière) 2/ contrer la montée du #bitcoin 3/ permettre la mise en place éventuelle d'un revenu universel
Je vous conseille vivement l'excellent interview de l'économiste @GaelGiraud_CNRS chez @blast_france.
Comme nous sommes sur ce réseau pour faire progresser le débat, je souhaite revenir sur un passage qui m'a fait bondir : le plaidoyer en faveur de l'inflation.
Fil à dérouler...
Selon l'économiste @GaelGiraud_CNRS, "l'inflation rogne les dettes, et ça fait de la redistribution des riches vers les pauvres" car "ça pénalise les créanciers et ça allège le poids de la dette des débiteurs."
Il poursuit le plaidoyer: "Les débiteurs en général ce sont les pauvres, et les créanciers ce sont les riches qui ont prêté aux pauvres. Donc en fait, la dette favorise ceux qui bossent, qui ont un revenu du travail, qui ont dû emprunter pour s'acheter un appartement, une maison"