1. Le thésauriseur : celui qui accumule de l'argent sans le dépenser, trop occupé à le compter. Le thésauriseur, un inquiet de la vie, se sent rassurer grâce à l'idée de posséder. Alors que le thésauriseur stérilise l'argent, le banquier lui redonne vie !
2. Le preneur de risque : le banquier adore ce client, son meilleur client, celui qui n'a peur de rien, soit par goût pour le risque, soit par insouciance. Toujours prêt à s'endetter, le preneur de risque veut accumuler. A la fin, de toute façon, c'est nous qui en payons le prix.
3. Les impatients : l'impatience est la matière première des banquiers. On parle de ceux qui ne peuvent se contrôler pour acheter le dernier smartphone, pour changer leur voiture, pour partir en voyage. Les impatients courent après le temps, le banquier sait le leur faire payer !
Les 3 ennemis du banquier : 1- les altruistes qui s'entraident, partagent avec leurs proches et les plus démunis, ceux qui reposent leur relation sur la confiance 2- le patient : celui qui travaille avant de dépenser 3- le confiant : celui qui dépense car il a foi en l'avenir
Les 3 victimes du banquier 1. Les plus démunis : ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, qui payent des agios exorbitants. Chaque année, les banques leur soutirent plus de 6 milliards d'euros en frais d'incidents. Sans compter les crédits revolving !
2. Les épargnants qui perdent en pouvoir d'achat au fil du temps à cause de la prolifération monétaire qui crée de l'inflation et grignote le pouvoir d'achat 3. Les contribuables et les usagers des services publics, qui payent les pots cassés des crises générées par les banques.
Que penser lorsque les épargnants hurlent à l'idée de se faire taxer leurs euros dans leur comptes courant, mais qui ne se rendent pas compte que l'argent subie déjà une taxe invisible, l'#inflation, qui est un phénomène fortement lié à la création monétaire par le crédit ?
Même avec les chiffres de l'INSEE qui sous-évalue la hausse réelle des prix, 100€ de 2008 ne valent plus en pouvoir d'achat que 85€ en 2021.
On entend pas les épargnants hurler leur désespoir. Mais à qui profite vraiment la création monétaire, le crédit, les intérêts touchés ?
Ceux qui hurlent quand il s'agit de taxer la monnaie elle-même, acceptent de payer l'impôt sur le revenu du travail qui a été introduit en 1913 aux États-Unis pour payer les intérêts de la dette publique à la banque centrale nouvellement créée, la #FED, une institution privée.
La grande illusion monétaire
2010, ceci est un billet de 100€
...
2015, ceci est un billet de 100€
...
2020, ceci est un billet de 100€
Le billet vaut toujours 100€, mais chaque année nous payons un impôt invisible : l'inflation.
À qui profite cette illusion ? :
L'inflation profite à ceux qui la génèrent directement par la création monétaire : les banques.
Et à leurs clients : ceux qui s'endettent (sur le dos des citoyens qui ne s'endettent pas).
L'invention du billet est une avancée "formidable", car l'inflation qui grignote l'épargne par la création monétaire se voit beaucoup plus difficilement que la dévaluation de la monnaie métallique qui consistait à faire fondre les pièces pour les rendre plus légères.
Une note de @PatrickArtus qui nous explique qu'il est facile de s'adapter à un environnement où l'argent est en abondance et gratuit, mais qu'il sera plus difficile de s'adapter à un environnement où l'argent est rare et cher. Ce risque de remontée des taux est sous-évalué...
La remontée des taux d'emprunts des États ne serait possible que si la #BCE arrête d'agir sur les marchés. Mais il est fort à parier que les banquiers centraux et leurs économistes préféreront mourir avec des taux bas et une perte de confiance en l'euro, plutôt que d'avoir tort !
Juste pour info, dans le cas extrême où les taux reviennent à leur niveaux de 2008, soit 5% pour la France, à terme cela représente un surcoût en intérêts de 6% du PIB, soit le budget cumulé de l'hôpital public et de l'éducation nationale, soit plus de 50% des recettes de l'État.
Une pensée aux jeunes qui ont la chance de trouver un boulot pour une première expérience mais qui travaillent à distance.
Ils n'auront hélas pas l'opportunité de côtoyer physiquement leurs collègues expérimentés qui leur auraient transmis leur savoir et leurs connaissances.
Je ne sais pas à quel point les autorités et les entreprises mesurent la perte de savoir et de connaissances que le confinement engendre. Se promener de poste de travail en poste de travail, apprendre des autres, donner aux autres, tant d'échanges humains qui ne se feront pas.
Les salariés expérimentés qui travaillent à distance n'ont pas acquis leurs connaissances par eux-mêmes, mais les ont reçues de leurs ainés. C'est un devoir pour eux de rendre aux plus jeunes ce qu'ils ont reçu des anciens.
Une multinationale qui emprunte sur le marché de la dette, ne rembourse pas le montant emprunté pendant la durée du prêt, mais seulement à la fin.
La multinationale ne paye que les intérêts entre le début et la fin du prêt.
Ce système est une aubaine en période de taux quasi nul.
Quand #LVMH emprunte 16 milliards d'€ entre 0 et 0.5% de taux d'intérêts pour acheter une société qui verse 1,75% de dividendes, la multinationale touche de l'argent car les intérêts sont inférieurs aux dividendes distribués. LVMH encaisse autour de 200 millions d'€ par an !
Pas mal pour une opération purement financière ! #LVMH et Bernard Arnault profitent de la monnaie créée de nulle part par la #BCE, déversée ensuite sur les marchés financiers. Surtout que la BCE achète en plus la dette de LVMH, donc participe directement à l'opération financière.
Pour plus de justice fiscale, qu'est-ce que nos dirigeants politiques attendent pour appliquer l'idée énoncée par @gabriel_zucman, à savoir taxer les profits mondiaux des multinationales en fonction des ventes réalisées dans chaque pays ? @BrunoLeMaire gabriel-zucman.eu/pour-une-vraie…
"Il s’agit de partir des profits mondiaux des sociétés et de les ventiler entre Etats à l’aide d’une clé de répartition non manipulable, à savoir le montant des ventes réalisées dans chaque pays."
"Si Apple, par exemple, réalise 10 % de ses ventes mondiales en France, alors 10 % de ses profits mondiaux seraient taxables dans l’Hexagone. Avec cette approche, il deviendrait impossible d’enregistrer des profits disproportionnés en Irlande ou aux Bermudes."