Jusqu'en 2009, la dette publique correspondait pratiquement au cumul des intérêts versés depuis 1974 !
Ceux qui disent que la dette publique n'est pas un problème, devraient se pencher sur son origine.
À dérouler...
Bien sûr que la dette publique est un problème, sinon nous ne serions pas là à en parler quotidiennement.
Aujourd'hui, du fait de la politique monétaire de la #BCE les taux sont nuls, voire négatifs. Donc la charge des intérêts des prêts octroyés aujourd'hui seront nuls. Mais qu'en serait-il dans 5, 8, ou 10 ans quand il faudra roller la dette ? Que vaudront les taux d'emprunts ?
Devons-nous vivre avec le risque d'une hausse des taux et prier que la #BCE agisse sur les marchés financiers éternellement ?
Nous savons que les effets "secondaires" de la politique monétaire menée par la #BCE peuvent devenir mortel :
- création de bulles (obligataires, actions, immo, crypto...)
- risque d'inflation
- exacerbation des inégalités de richesse
La dette publique pose un autre problème de taille : son caractère politique. Les traités européens interdisent à la #BCE de financer directement les États. L'État doit passer par les marchés. Ce circuit fait de l'État un sujet des marchés financiers.
Constamment, ceux qui nous dirigent doivent plaire aux marchés. S'ils osent se rebeller, les représailles des marchés ne se font pas attendre, avec la hausse des taux comme punition. C'est un pouvoir énorme donné aux marchés et aux banques pour orienter les politiques des États !
Mais dans toutes les polémiques autour de la dette publique, personne ne s'est jamais demandé comment la dette publique s'est formée. Quasiment aucun économiste ne dit que la dette publique (bâtons bleus) est quasiment égale aux cumuls des intérêts payés (courbe rouge) !
Rappelons que la dette publique est par définition le cumul des déficits budgétaires annuels de l'État (quand les dépenses de l'État sont plus importantes que ses recettes).
Certains pourraient dire que la dette publique serait quasiment nulle si la banque de France, puis la #BCE, avaient financé la dette publique sans intérêts. Ceci aurait permis au moins de libérer politiquement l'État du diktat des marchés.
Les traités européens imposent aux États de limiter leurs déficits budgétaires annuels à 3%. Cette limite est saine à mon sens (sauf situation exceptionnelle, comme en ce moment). capital.fr/economie-polit…
Mais allons plus loin. Si on considère que l'État est garant de mettre en place les politiques nécessaires pour générer de la croissance, pourquoi ne pas le subventionner sous forme de monnaie libre de dette créée ex-nihilo par la banque centrale ?
Chaque année, la banque centrale créerait 3% de la masse monétaire qu'elle redistribue à l'État (...aux États si c'est dans le cadre de l'UE).
Cela représente aussi 3% du PIB, c'est à dire 3% de la richesse créée.
C'est une manne qui représente près de 80 milliards d'euros, soit 25% des recettes de l'État (dans une année normale).
Cela permettrait à l'État de respirer, mais aussi aux contribuables. Cela permettrait d'offrir des services publics de qualité, et de financer des projets innovants pour stimuler l'économie. En contrepartie, riche de cette manne, l'État a une obligation d'équilibrer son budget.
Personne n'ose proposer cette idée simple, qu'on pourrait appeler l'idée du Dividende Social.
L'Union Européenne, surtout les traités, ne permettent pas de l'envisager. De toute façon, même sans aller jusqu'à là, les économistes les plus hétérodoxes n'osent même pas imaginer l'idée, préférant rester dans la logique de la dette, de ses intérêts, et de ses circuits tordus !
La vie ne tient à rien : ce que certains voient comme un déficit autorisé, nous pourrions simplement le voir comme un dividende social offert. C'est tellement simple, mais pourquoi faire simple quand les usuriers nous imposent de faire compliqué ?
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On apprend dans cet article de @zerohedge que #Archegos a multiplié par 5 à 8 sa mise grâce à des produits dérivés élémentaires (CFD & TRS).
La perte totale des banques impliquées risque d'être salée : jusqu'à $10/15 milliards.
Attention à l'effet domino ! zerohedge.com/markets/very-s…
On se rend compte du mensonge des banques centrales qui arrosent les marchés de monnaie d'intérêt public, en nous faisant croire que cette monnaie arroserait l'économie réelle.
Il est évident que cette monnaie nourrit la cupidité des banques et de leurs clients spéculateurs. #BCE
Sans les banques centrales complices, le château de cartes se serait effondré depuis 2008 ! C'est la course à l'effet de levier nourri par la monnaie des banques centrales qui permet à la finance de ne pas s'effondrer.
Jusqu'au jour d'un effondrement brutal, d'un retour au réel.
1. Si on considère que les banques commerciales prêtent de l'argent qu'elles ne possèdent pas, et qu'elles ne perdent jamais d'argent car elles sont "trop importantes pour faire faillite", deux options s'offrent à nous :
- la première option est la nationalisation
2. La deuxième option est de considérer que l'argent qu'elles créent et qu'elles gèrent est le notre, à tous. Dans ce cas, on peut considérer que même si la gestion de l'argent est privatisé, les gains doivent être partagés avec nous tous (l'État).
3. Pour décider de la répartition des gains, nous pouvons nous inspirer de la gestion d'actifs, et de répliquer leur model de partage des profits : les frais de gestion sont typiquement de 1 % des actifs sous gestion auxquels s’ajoutent 20 % sur les profits générés.
1. Le thésauriseur : celui qui accumule de l'argent sans le dépenser, trop occupé à le compter. Le thésauriseur, un inquiet de la vie, se sent rassurer grâce à l'idée de posséder. Alors que le thésauriseur stérilise l'argent, le banquier lui redonne vie !
2. Le preneur de risque : le banquier adore ce client, son meilleur client, celui qui n'a peur de rien, soit par goût pour le risque, soit par insouciance. Toujours prêt à s'endetter, le preneur de risque veut accumuler. A la fin, de toute façon, c'est nous qui en payons le prix.
3. Les impatients : l'impatience est la matière première des banquiers. On parle de ceux qui ne peuvent se contrôler pour acheter le dernier smartphone, pour changer leur voiture, pour partir en voyage. Les impatients courent après le temps, le banquier sait le leur faire payer !
Que penser lorsque les épargnants hurlent à l'idée de se faire taxer leurs euros dans leur comptes courant, mais qui ne se rendent pas compte que l'argent subie déjà une taxe invisible, l'#inflation, qui est un phénomène fortement lié à la création monétaire par le crédit ?
Même avec les chiffres de l'INSEE qui sous-évalue la hausse réelle des prix, 100€ de 2008 ne valent plus en pouvoir d'achat que 85€ en 2021.
On entend pas les épargnants hurler leur désespoir. Mais à qui profite vraiment la création monétaire, le crédit, les intérêts touchés ?
Ceux qui hurlent quand il s'agit de taxer la monnaie elle-même, acceptent de payer l'impôt sur le revenu du travail qui a été introduit en 1913 aux États-Unis pour payer les intérêts de la dette publique à la banque centrale nouvellement créée, la #FED, une institution privée.
La grande illusion monétaire
2010, ceci est un billet de 100€
...
2015, ceci est un billet de 100€
...
2020, ceci est un billet de 100€
Le billet vaut toujours 100€, mais chaque année nous payons un impôt invisible : l'inflation.
À qui profite cette illusion ? :
L'inflation profite à ceux qui la génèrent directement par la création monétaire : les banques.
Et à leurs clients : ceux qui s'endettent (sur le dos des citoyens qui ne s'endettent pas).
L'invention du billet est une avancée "formidable", car l'inflation qui grignote l'épargne par la création monétaire se voit beaucoup plus difficilement que la dévaluation de la monnaie métallique qui consistait à faire fondre les pièces pour les rendre plus légères.
Une note de @PatrickArtus qui nous explique qu'il est facile de s'adapter à un environnement où l'argent est en abondance et gratuit, mais qu'il sera plus difficile de s'adapter à un environnement où l'argent est rare et cher. Ce risque de remontée des taux est sous-évalué...
La remontée des taux d'emprunts des États ne serait possible que si la #BCE arrête d'agir sur les marchés. Mais il est fort à parier que les banquiers centraux et leurs économistes préféreront mourir avec des taux bas et une perte de confiance en l'euro, plutôt que d'avoir tort !
Juste pour info, dans le cas extrême où les taux reviennent à leur niveaux de 2008, soit 5% pour la France, à terme cela représente un surcoût en intérêts de 6% du PIB, soit le budget cumulé de l'hôpital public et de l'éducation nationale, soit plus de 50% des recettes de l'État.