#concours#prepahec#animal#culture
Sujet Culture Générale Prépa HEC 2021 : "La violence et l'animal"
- Probabilités indicatives : ECRICOME 5%, HEC 60%, ESSEC 75%
- L’an dernier, la civilisation était l’adjuvante du désir. Cette année, l’animal sera probablement lui aussi
subordonné à un concept aussi vaste que la civilisation, la violence par exemple.
- 2 astuces majeures :
*Astuce1 : face à un concept que vous ne savez pas aborder philosophiquement, demandez-vous bêtement quels mots proches de la vie courante vous pouvez lui rapprocher. Là ça
donne : force, puissance, souffrance, destruction, etc
*Astuce2 : sur un sujet avec un « et », 75% des copies traiteront l’un puis l’autre dans leur dissertation. Même si vous aurez probablement l’impression de limiter grandement le sujet, forcez-vous à ne traiter que le rapport
entre « animale ET violence » pas l’animal saupoudré de violence. S’il y’a un « et », il faut savoir si c’est un et qui distingue, un et qui rassemble, un « et » à valeur de « puis »
- Analyse du sujet :
*La violence se distingue de la force en ce qu’elle est une éruption
énergétique qui va toujours se heurter à un autre élément. La violence s’exerce toujours contre quelque chose. La force, elle, s’exerce tout court. On ne dit pas « les violences de la nature », on dit « les forces de la nature ».
*Aristote par exemple a défini comme « violent »
tout mouvement contraire aux mouvements de la nature, tout mouvement dont le principe (cad l’origine) est située hors de la nature. Mais Aristote garde toujours la violence dans la nature, même le principe de la violence est hors de la nature.
*Hannah Arendt (Sur la violence),
elle, dit bien que toute violence est instrumentale, la violence n’a rien de naturel, elle est toujours un moyen utilisé artificiellement par l’homme pour aboutir à une fin (un but).
*Partons de cette distinction naturel-instrumental pour penser le rapport entre l’animal et la
violence.
*L’animal n’est, dans cette vision des choses, pas capable de violence, puisqu’il n’entretient a priori pas de rapport instrumental avec les choses (notons quand même cette question : quand un singe en bute un autre avec une pierre, est-il violent ?). L’animal ne fait
que subir la violence de l’être capable de violence : l’homme.
*Soit, mais si l’on reprend la définition d’Aristote, on voit bien qu’il y’a une autre définition de la violence : non plus juste un déferlement d’énergie contre quelque chose mais « le phénomène qui met deux choses
contraires au contact l’une de l’autre ». Autrement dit, on pourrait dire que : la violence c’est l’inadéquation actualisée, c’est la conciliation des antonymes.
Dans cette perspective, l’animal est pleinement violent et même entièrement vivant dans la violence puisque son
milieu est son environnement est par excellence le milieu où les vivants concilient des antonymes. (Exemple bref : la plante a besoin de lumière pour pousser #photosynthèse#bacsvt, mais la lumière est un élément qui lui est étranger, d’où la plante ne croît qu’en n’assimilant en
elle un élément étranger à elle). Ici, l’animal baigne dans la violence.
*Partons donc de cette dualité du rapport animal à la violence pour construire notre plan.
- PBL : L’animal, en apparence étranger au concept anthromorphisant de violence, peut-il la supporter ?
I/ L’animal subit la violence humaine, l’animal supporte la violence humaine, l’homme instrumentalise des animaux pour violenter d’autres hommes ou d’autres animaux, la violence vient après l’animal (il y’a l’animal puis la violence de l’homme lui tombe dessus).
II/ Mais l’animal, comme vivant dans la sphère des contradictions et de l’inadéquation à soi, est tout entier violence, violence de l’inadéquation certes mais violence tout de même. (la violence vient avant l'animal)
II/C) et transition : le problème, on le voit bien, c’est que présenter l’animal comme tout entier perforé de contradictions, comme violent par essence, pourrait mener à une justification sans limite de la violence décrite dans le I. Ne jamais oublier que dire quelque chose d’un
être, c’est toujours un peu commencer à traiter un être d’une certaine manière. Mais alors serions-nous voués à ne pas décrire l’animal tel qui l’est dans son rapport à la violence (II) pour éviter le glissement vers un déchainement de violence (I) ?
III/Le rapport véridique de
l’animal à la violence est une pure démonstration de liberté, la liberté naissant toujours d’une violence explosive, jouissive, de rupture avec soi. La liberté, c’est se faire violence et ce n’est que sur ce terrain que l’homme libre et l’animal réconcilient leurs violences.
- Explicitons le rapport entre violence et liberté.
- Ici nous définissons une 3ème forme de violence. Il y’avait la violence qui s’exerce contre quelque chose puis la violence de l’inadéquation.
- Là, la violence nait du néant. La liberté animale n’est pas un choix préconscient
d’un être qui se dit « ajd je serai libre », c’est une explosion géniale, constante et ne naissant de rien, si ce n’est de l’animal lui-même. Cette explosion, elle est violence pure, violence jouissive, violence instrumentale mais instrumentale de rien. Un peu comme un fusil auto
matique qui continuerait à rafaler avec le chargeur vide.
- Face à cette violence,l’homme comprend la liberté, ce qui le mène à respecter l’animal. Mais ça n’est possible que pour une élite d'hommes prêts à SE faire violence puisque la liberté est une violence qui nait de soi.
- Et là, comme toujours, vous intégrez une dimension esthétique : l’artiste qui sait saisir cette violence jouissive dans un film, une toile, un morceau au péril de sa vie. Comme celui-ci qui se fit violence « puis tomba roide mort sur les planches».
Bon courage, ne lâchez rien.
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#concours#prepahec#culture#hggmc
TWEET LOURDEUR 2/7
Cette série de tweets a pour vocation d'insister avec lourdeur sur des détails débiles en apparence mais qui font la différence au concours.
- Aujourd'hui, CG/HGGMC
-Au dessus de chaque grande partie, l'annonce de partie est
indispensable. Elle doit consister en trois phrases affirmatives, simples, reliées logiquement entre elles et décrivant vos A)B)C). Tacitement, vous dites à votre correcteur : "regarde, je te donne mon plan" et il vous répond "merci".
- Le début de la conclusion reprend la PBL
et y répond explicitement, cad en reprenant les termes de la PBL. D'où l'intérêt majeur d'avoir une vraie PBL qui pose une vraie question et une dissertation qui y répond à chaque partie.
- La 1ère question à se poser n'est pas"qu'est-ce que je peux recaser pour ce sujet précis"
#concours#prepahec
TWEET LOURDEUR 1/7
- Cette série de tweets a pour vocation de ressasser jusqu'à dimanche une série de conseils par matières qui pourraient vous sembler débiles mais qui, véritablement, peuvent faire décoller vos notes.
- LV1 Anglais (et oui, on touche à tout)
*La Q1 de rédaction cible toujours volontairement un aspect précis et limité de l'article qui vous est proposé. Certes, vous aurez l'impression de n'avoir rien à dire, mais, surtout, ne mettez dans votre essay QUE des éléments de l'article en rapport avec la question posée.
*Le plus important, c'est de faire 0 fautes de grammaire. Il est possible d'avoir 18 sans mentionner d'éléments de civilisation extravagants mais en n'ayant fait aucune faute. En résumé : pas de formules alambiquées si vous n'en êtes pas sûrs, visez le sans-fautes.
- Tous les sujets que je présente me semblent être des sujets qui pourraient potentiellement tomber cette année. Attention toutefois aux coups retors : la France par exemple pourrait retomber à l’ESSEC.
- Sous chaque sujet, je propose des items et des pistes de
réflexion qui, probablement, seront oubliées par les candidats et donc valorisées par le jury.
- « L’Amérique latine face aux puissances »
*Surtout très vite introduire des distinctions dans le groupe « Amérique latine », penser par exemple à la typologie selon le degré
d’affinité avec les USA
*De quelles puissances parle-t-on ? Les puissances américaines (Brésil, USA) ou les puissances extérieures (UE, Chine) ?
*Ce qu’interroge principalement le sujet, c’est la capacité ou non de l’Amérique latine à faire « face » aux puissances mondiales sur
#concours#prepahec#animal#culture
Sujet Culture Générale Prépa HEC 2021 : "Sauter du coq à l'âne"
- Probabilités indicatives : ECRICOME/ESSEC/HEC 0.2%
- Cette expression trouve ses origines en Ancien Français dans le mot "asne" qui signifiait "cane". Or il semblerait que les
coqs, dans des élans de lubricité, décidaient de "sauter" de la poule à la cane, bravant par là toutes les lois de la Nature. Puis, progressivement, l'expression est passée dans le langage et l'asne est devenue âne.
- Ce sujet, si l'on décide de le prendre au sérieux, a le mérite
de ne pas avoir de voie tracée. Proposons-en donc une.
- Tout d'abord, cette expression traduit l'extrême diversité et variété du genre animal : quand je suis dans l'Animalité (pendant de l'Humanité), j'ai le choix. Ainsi, pour reprendre les analyses de Deleuze, j'ai l'occasion
Bien sûr. Faisons place aux concepts de contingence et de nécessité.
Avec le mot "bête", il est trop souvent question de nécessité : la bête c'est soit nécessairement Mal, soi c'est la bébête et c'est tout bien; cette personne a des comportements qui rappellent ceux des bêtes
(refuser le confort, ou manger sans respecter les us en vigueur dans un certain endroit) et alors c'est une sale bête qu'il faut écarter; celui qui cède à ses désirs se laisse vaincre par son penchant bestial, etc etc...
Ce que je propose, c'est de renverser cette nécessité.
Dire que cette nécessité du "mal absolu" ou du "bien absolu" du mot "bête" est fausse, c'est alors dire que ce Bien ou ce Mal pourraient ne pas être (=ne sont pas nécessaires= sont contingents). Cela signifie concrètement que "bête" peut vouloir dire tout et rien et que c'est au
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Sujet Culture Générale Prépa HEC 2021 : « La bête en nous »
- Probabilités indicatives : ECRICOME 55%, ESSEC 15%, HEC 75%
- HEC est roublarde et aime à n’enrôler que l’élite philosophico-littéraire du pays, capable de malmener les sujets les plus vicieux.
Non, je rigole. Tout un chacun est capable de « maltraiter » ce genre de sujet, et je vais proposer quelques pistes pour le faire.
- Maltraiter un sujet, c’est sortir des sentiers battus en s’éloignent des 80% des III qui diront : « la bête est méchante, l’animal est gentil,
vive l’animal ». Maltraiter un sujet, c’est extraire, à partir d’une formulation apparemment simple, de véritables tensions conceptuelles qui raviront les correcteurs. Maltraiter un sujet, c’est l’inverse de mal traiter un sujet.