#Bygmalion : Eric Cesari s'agace, enchaîne, poursuit, se mélange. Et finalement, la présidente Viguier l'interrompt... « Ne vous inquiétez pas, on va revenir sur ces histoires de devis... »
#Bygmalion : On parle d'une réunion du 17 mars. Et là... « Ce jour-là, je suis passé par hasard à ce comité. »
#Bygmalion : Cela se tend un peu. La présidente demande à Eric Cesari de se décaler et fait monter Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne et prévenu, à la barre.
#Bygmalion : « Le 13 mars, il y a une réunion. En revanche, il n’est pas passé par hasard... », lâche Guillaume Lambert. A un mètre de lui, Eric Césari souffle en haussant les épaules.
#Bygmalion : Pour vous donner une idée, lors de cette réunion, c'est le coût des premiers meetings (jugés trop chers) qui a été évoqué et la façon de faire baisser les prix...
#Bygmalion : La présidente enchaîne et lit les déclarations d'Eric Gonzalez, l'un des comptables... « Oui, tout passait par [Eric Cesari]. Fabienne Liadzé ne prenait aucune décision sans passer par lui. »
#Bygmalion : Réponse d'Eric Césari : « M. Gonzalez a la mémoire qui flanche... »
#Bygmalion : Encore et encore, la présidente poursuit. Et évoque les déclarations de Franck Attal qui explique qu'il était présent lors d'une réunion où le système de fausses factures aurait été évoqué.
#Bygmalion : Eric Césari reprend la présidente. « Je constate que dans la procédure, il est interrogé à 6 ou 7 reprises. Il dit qu’il lui 'semble' que je suis là. »
#Bygmalion : « C’est un des points qui m’exaspère cette réunion. On fait une réunion dans mon bureau avec M. Attal, Mme Liadzé, M. Lambert. Et je n’aurais pas été cherché M. Lavrilleux dont le bureau est à 1,50 mètre du mien. Sur un sujet aussi grave ? Aussi lourd ? »
#Bygmalion : « On n’est pas dans une entreprise. On n’est même pas dans une mairie. La seule autorité dans un parti politique, ce sont les politiques ! »
Suivez son regard...
#Bygmalion : « Il y a une tentative pour déporter sur moi… Que dit M. Copé ? Il n’est pas suspect. En tout cas, il n’est pas au tribunal. Il dit : ''Le quotidien, je ne m’en occupe pas. Pour le quotidien, il y a quelqu’un qui me remplace.'' »
#Bygmalion : « On est comme au rugby. Chacun essaye de faire des passes à l’autre. Si ce n’est pas moi, c’est l’autre. Ils disent, c’est Césari pour dire que ce n’est pas eux ! »
#Bygmalion : Les jours se suivent et les interrogatoires se ressemblent. A son tour, Eric Cesari commence à sombrer à la barre.
#Bygmalion : On aborde la question des "engagements de dépense" qu'Eric Césari a signés. Pour mémoire, ces documents étaient censés correspondre à l'addition de toutes les factures.
#Bygmalion : Echange avec la présidente...
- Vous comprenez bien que je n'allais pas avoir une énorme pile de factures à signer...
- Vous voulez qu'on les sorte. Ce n'est pas si énorme. On les a, là...
- Pas réponse
#Bygmalion : Et là, encore...
- Monsieur Césari, décalez vous. Madame Liadzé venait à la barre.
(Elle s'avance)
- Y avait-il les factures ?
- Il y avait les factures avec les engagements, répond Fabienne Liadzé...
#Bygmalion : « Je continue de dire que moi, je ne vois pas les factures », martèle Eric Césari qui a de plus en plus de mal à masquer son agacement.
#Bygmalion : « J’ai un stock de parapheurs dans mon bureau »
#Bygmalion : On projette un devis de convention-bidon de 299.000 euros portant la signature d'Eric Cesari et la mention "Bon pour accord" (il écrit assez mal, je dois le dire).
#Bygmalion : « Moi, je n’ai pas le sentiment de donner un bon pour accord. Je suis sans doute idiot d’avoir fait ça. »
#Bygmalion : Comme hier et les jours précédents, les preuves sont diffusées sur grand écran mais le prévenu dit qu'il n'était pas au courant...
#Bygmalion : La présidente insiste et insiste encore. Elle explique que tout cela n'a pas de sens. Elle indique, par exemple, qu'il y a même plusieurs devis pour une même date. Comme s'il pouvait y avoir plusieurs conventions le même jour...
#Bygmalion : « Aujourd’hui, tout cela paraît absurde. Mais au moment où cela se passe, j’ai la tête ailleurs, je suis dans la campagne, je ne suis pas souvent au bureau… C’est un tort. D’ailleurs, c’est ce qui me vaut d’être là. Je ne vois pas qu’un système s’est élaboré. »
#Bygmalion : Et le voilà qui évoque "le schéma amour-haine" et le fait qu'il y a autant d'adversaires "à l'intérieur qu'à l'extérieur".
#Bygmalion : Ca enchaîne. La présidente lit maintenant une interception téléphonique (écoutes) sur laquelle Eric Cesari dit : « En politique, tu sais bien que les mecs ne regardent jamais à l’argent. Ils veulent un truc. On fait le truc. Et après on voit… »
#Bygmalion : Il avait prévu la question. Il sort une couverture de Capital sur laquelle figure la main de Jacques Chirac qui sort d'une fenêtre. Et le titre : "Les 500 qui jettent l'argent par les fenêtres"...
#Bygmalion : « Cela ne veut pas dire que c’est illégal... »
J'avoue que je ne vois pas le rapport.
#Bygmalion : En résumé des choses, « L’œil de Sarko » n'a pas vu grand chose...
(pardon)
#Bygmalion : Après tout ça...
« Il y a un début de bagarre entre copéistes, pas copéistes, fillonnistes. On est passé de l’amour à la haine. On est sur la perspective de trouver celui qui va remplacer le candidat. Moi, je reste et je m’enferme dans mon bureau. »
#Bygmalion :
« Je suis mortifié par la manière dont M. Copé a géré les choses. »
#Bygmalion : Il raconte qu'il a eu un entretien de 3 minutes avec Jean-François Copé lors duquel il dit qu'il n'était au courant de rien.
#Bygmalion : Il dit qu'il a été viré le jour de l'arrivée de François Fillon, d'Alain Juppé et de Jean-Pierre Raffarin à la tête de l'UMP.
#Bygmalion : « J’ai cru pendant longtemps que je trouverai rapidement un emploi. Chaque fois que j’ai présenté ma candidature, on m’a rétorqué : affaire Bygmalion. Parce que la suspicion, c’est une suspicion de culpabilité. »
#Bygmalion : Il tire ses revenus d'activités de conseil. En parallèle, il explique être administrateur d'une SCI qui gère un terrain et un restaurant en corse.
#Bygmalion : L'audience reprend. Ce sont les parties civiles qui attaquent le tour des questions.
#Bygmalion : C'est Benoît Verger, l'avocat des Républicains, qui ouvre le bal. Eric Césari se borne à dire "Je ne répondrai pas à cette question. Je ne répondrai pas à cette question."
#Bygmalion : Imperturbable, l'avocat poursuit tout de même ses questions.
#Bygmalion : En préambule, l'avocat a expliqué que le prévenu (et les autres d'ailleurs) avait gagné aux prud'hommes sur un simple problème de procédure. Pas pour une question de fond.
#Bygmalion : Il explique que les lettres de licenciement ont été signées par Luc Chatel. Or, elles aurait dû l'être par le triumvirat Raffarin / Juppé / Fillon qui a pris la suite après la démission de Copé.
#Bygmalion : Le prévenu a fait une entorse et a répondu à une question.
#Bygmalion : Question "sans aucun persiflage" de l'avocat des Républicains.
Vous gagniez 12.575 euros/ mois. Vous étiez le plus haut revenu de l'UMP. Vous n'avez assisté à aucune réunion. Vous n'avez pas fait beaucoup de meetings. Qu'avez vous fait exactement ?
#Bygmalion : « Je ne répondrai pas à cette question... »
#Bygmalion : Le prévenu précise sa position : « On essaye d’expliquer [au tribunal] ce qu’est un parti avec un pouvoir politique qui s’exerce pleinement et des employés qui sont là pour obéir. »
#Bygmalion : Alors que la procureure adjointe Vanessa Pérrée pose ses questions, Eric Cesari quitte la barre pour aller récupérer un truc dans sa sacoche. "Monsieur Césari, vous m'écoutez ?" Il revient...
#Bygmalion : La procureure-adjointe très précise cite une liste de mails prouvant qu'Eric Césari était bien concerné par les Conventions. Qu'il envoyait même les invitations. Le prévenu continue de prétendre le contraire.
#Bygmalion : Je vais lâcher un peu le LT pour cause de papier à écrire.
[Compte-rendu d'audience #Bygmalion]
Ce mercredi, le tribunal a tenté de savoir ce qu'Eric Césari avait vraiment vu lors de la préparation de la campagne 2012. Son surnom ? "L'œil de Sarkozy"...
cc @20Minutes 20minutes.fr/justice/305246…
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#Bygmalion : Il fait beau ! Il fait chaud ! Le procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion va reprendre. Après Eric Césari hier ( le compte-rendu⬇️), c'est au tour de Jérôme #Lavrilleux d'être invité à la barre. 20minutes.fr/justice/305246…
#Bygmalion : Et comme tous les jours depuis le début du procès, Jérôme Lavrilleux est le premier des prévenus à prendre place dans le prétoire. Chemise bleue sur pantalon beige et baskets noires aux pieds, il patiente tranquillement.
#Bygmalion : Pour ceux qui ont oublié, il était directeur adjoint de la campagne de #Sarkozy et 'lieutenant' de Jean-François #Copé, à l'époque des faits.
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#Bygmalion : Mardi, le tribunal a entendu Pierre Chassat, l'ancien directeur de la Communication de l'UMP, qui a eu beaucoup (beaucoup) de mal à expliquer qu'il avait signé toutes les fausses factures sans savoir ce qu'il signait vraiment.
Compte-rendu ⬇️ 20minutes.fr/justice/305141…
#Bygmalion : Ce mercredi, c'est au tour d'Eric Cesari d'être appelé à la barre. Il vient d'ailleurs de faire son entrée dans le prétoire.
#Bygmalion : Bonjour ! De retour au TJ de Paris pour la suite du procès Bygmalion. Procès dit « des infractions liées aux comptes de campagne de l'élection présidentielle de 2012 »... C'est à dire de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus qui l'accompagnent.
#Bygmalion : Pour mémoire, le tribunal examine donc la mise en place d'un système de fausses factures ayant permis au candidat-président (président-candidat) #Sarkozy d'exploser le plafond des dépenses de campagne de plus de 20 millions d'euros.
#Bygmalion : Cela nous ramène donc à près de dix ans en arrière, en dépit de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme, habilement placardé sur les murs de la salle d'audience. #DélaiRaisonnable
#Bygmalion : De retour devant la 11e chambre pour la suite du procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion. Reprise de l'audience et du LT aux alentours de 13h30...
#Bygmalion : Hier, Franck Attal, le directeur adjoint d'Event & Cie (filiale événementielle de Bygmalion) a été interrogé. En résumé, il a assuré que "tout le monde savait", de "Nicolas Sarkozy à la fille de l'accueil de l'UMP..." ⬇️ lemonde.fr/societe/articl…
#Bygmalion : Aujourd'hui, on continue avec les dirigeants de #Bygmalion. Doivent être interrogés :
- Sébastien Borivent, ex-directeur général adjoint
- Guy Alvès, le fondateur
#Bygmalion : Hello à tous ! Ce mardi, on est en pôle position pour entrer dans le prétoire et assister à la suite du procès de #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion. Cela va reprendre à 13h30... #Prems
#Bygmalion : Après deux jours consacrés aux questions de procédure et à l'examen des exceptions de nullité, on devrait entrer dans le vif du sujet ce mardi.
#Bygmalion : Après le rappel des faits par la présidente (cela devrait durer un moment quand même), Franck Attal doit être interrogé. Pour mémoire, il s'agit de l'ancien responsable d'Event & Cie, la filiale événementielle de #Bygmalion