Message aux anti-éoliens et anti-nucléaires (qui se tapent dessus la plupart du temps à l'aide d'arguments foireux).
Il n'y a pas suffisamment de combustibles fossiles à remplacer, sérieusement ?
[1/15]
Rappel du B-A BA de la transition énergétique : le but est de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que ce que les écosystèmes peuvent absorber.
[2/15]
Une action permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (le plus souvent via la réduction d'usage de charbon, pétrole ou gaz) ? C'est ok !
Et si ce n'est pas pour un coût exorbitant (genre propulser des voitures au H2 électrolytique), c'est encore mieux.
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Elle ne sert pas cet objectif ? Vous oubliez et vous cherchez une autre idée.
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Oui l'éolien a ses défauts. Il est intermittent et nécessitera notamment de flexibiliser notre consommation d'électricité et il ne dispense pas de capacités pilotables.
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Oui le nucléaire a ses défauts. Il est très capitalistique, ce qui limite son déploiement, surtout sans soutien de l'Etat. Il nécessite d'avoir une autorité de sûreté sérieuse, ce qui ne le rend pas déployable dans tous les pays. Il peut aussi faire peur.
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Ainsi, ni l'éolien, ni le nucléaire ne suffiront. On aura besoin de toutes les énergies bas carbone et surtout de beaucoup de sobriété. Car même avec nucléaire et éolien, sortir des fossiles impose de réduire fortement notre consommation énergétique.
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Maintenant rappelons qu'on construit encore des centrales à combustibles fossiles en Europe. Même en France, @TotalEnergies construit une centrale à gaz à Landivisiau.
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C'est ça qui bouleverse le climat et vous menace, vous personnellement.
Car si vous pensez encore vivre quelques décennies, vous souffrirez du chgt climatique, de façon directe (chaleur, inondations...) ou indirecte (flux migratoires, instabilités géopolitiques...).
[9/15]
S'il y a un seul projet de nouvelle centrale contre lequel lutter en France, c'est celle à gaz de Landivisiau.
S'il y a des centrales dont demander la fermeture en France, ce sont les centrales à fioul et à gaz.
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Pour les remplacer et électrifier certains usages servis par le pétrole, tout en remplaçant notre parc électrique actuel (il n'est pas éternel), on aura besoin de tout ce qu'on a sous la main, dont le nucléaire et l'éolien.
Il faut donc les développer, ensemble.
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Donc désolé de vous le dire mais si vous luttez contre le nucléaire ou contre l'éolien (de façon générale, je ne parle pas de cas particuliers d'implantations), vous êtes à côté de la plaque, et bien du côté du problème.
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Si vous êtes sincèrement préoccupé par votre avenir, luttez plutôt contre les combustibles fossiles. Même en France, c'est facile : il en reste plein (+/- 60% de l'énergie finale) !
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Donc si vous vous préoccupez sérieusement du climat et de l'écologie, arrêtez de lutter contre le nucléaire et l'éolien, et concentrez vous sur la voiture (en premier), sur le chauffage à fioul et à gaz, sur les centrales à gaz et sur la surconsommation en général.
[14/15]
Le défi est immense.
[15/15]
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Sur les énergies renouvelables qui sont "gratuites à terme", rappelons que c'est le cas de toutes les énergies (même le pétrole et le nucléaire).
[2/20]
Ce qu'on paye dans tous les cas, c'est :
- la propriété : des terres (là où on implante une éolienne, une mine, un puits de pétrole...), des équipements et matériaux ;
- le travail humain à toutes les étapes de la chaîne de valeur.
Selon le cabinet @RystadEnergy, une pénurie de lithium est à anticiper vers la fin de la décennie, la demande augmentant plus vite que les extractions prévisibles au vu des projets miniers.
Notons que dans le cas du lithium, il ne s'agit pas d'un problème de disponibilité géologique (réserves) mais de nombre de projets miniers et d'investissement dans les projets miniers.
Le recyclage ne peut pas suffire à alimenter le marché en période de ↗️ de la demande.
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En effet, la faiblesse du coût des batteries, dans un marché du lithium actuellement bien alimenté, ne suffit pas à susciter une croissance forte du nombre de nouveaux projets miniers.
La formation du Bakken dans le Dakota du Nord aux 🇺🇸 est un site important d'extraction de #pétrole de roche-mère (dit "de schiste") même s'il est secondaire par rapport au bassin permien dans le Texas (1er site de production de pétrole au monde).
Avant la pandémie, 1,5 millions de barils (1 baril = 159 litres) étaient extraits tous les jours du Bakken, soit 1,5% du pétrole extrait dans le monde.
[2/6]
Or, depuis un an les extractions sont en déclin et ce déclin devrait être pérenne étant donné que les forages ont été divisés par cinq depuis le début de la pandémie.
When we speak about the energy transition in Germany, we often focus on the power sector. However, electricity only accounts for 20% of the final energy consumption.
So let's have a look at the evolution of non-electric final energy uses in the country, by source.
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Germany is still heavily reliant on fossil fuels (+/- 80% of the energy used in the country) and the decline has been very slight in the last 30 years.
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Actually, energy consumption has been more or less stagnating for the last 30 years, apart from two short periods of time: after the reunification (1990-95) and following the economic crisis/oil shock of 2008.
Dans le cadre de la « #taxonomie » (liste des investissements « durables »), la @EU_Commission a mandaté il y a quelques mois son centre commun de recherche (CCR, ou JRC en 🇬🇧 @EU_ScienceHub) pour étudier l'empreinte environnementale de l'énergie nucléaire.
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En effet, le premier groupe d'experts (TEG) qui avait planché sur la taxonomie en général s'était déclaré incompétent pour trancher la question de l'empreinte environnementale du nucléaire, au-delà de sa faible intensité carbone.
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Le CCR a rendu son rapport (387 pages) il y a quelques jours et celui-ci conclut à une empreinte non supérieure à celle des énergies renouvelables.
Après la chute brutale liée au Covid, elles devraient réaugmenter jusqu'en 2027-2029 sans toutefois atteindre leur niveau de 2019, avant d'entamer un déclin inexorable.
Rappelons que l'Union européenne, dont les extractions pétrolières déclinent depuis le début des années 2000, importe presque un tiers de son pétrole depuis la Russie...