Ça, c'est pour ceux qui douteraient que Greenpeace soit suffisamment malhonnête pour, à l'instar du @RACFrance, chercher activement à faire entrer dans l'inconscient collectif que le nucléaire aggrave le dérèglement climatique.
https://twitter.com/GreenpeaceDijon/status/1412798648967208970
Désolé, je voulais expliquer dans la foulée et j'ai été pris par autre chose.
Il est question d'un gaz à effet de serre utilisé comme isolant électrique dans des installations à haute tension.
Il est question d'un gaz à effet de serre utilisé comme isolant électrique dans des installations à haute tension.
Rien de particulièrement nucléaire mais, en raison du caractère nocif pour le climat, les fuites de ce gaz sont contrôlées et font partie des impacts sur l'environnement scrutés par l'ASN, qui ne se limite pas qu'aux rejets radioactifs.
La centrale est autorisée à rejeter une centaine de kilogrammes de ce gaz par an. Mais depuis au moins une paire d'années, ce seuil n'est pas du tout respecté.
Par exemple, en 2020, le plafond annuel a été atteint en... Février. Déclaration d'événement significatif pour l'environnement à ce sujet le 11 février exactement.
Cette déclaration s'est accompagnée de l'annonce d'un « plan d'action visant à optimiser le délai de détection et d'intervention sur les fuites ».
Et le rapport « sûreté et environnement » 2020 de la centrale indiqué un rejet total à la fin de l'année évalué à près de 600 kg tout de même, d'où les reproches de l'ASN.
Bref, point de vue réglementaire, organisationnel, etc., y'a bien une dérive récurrente, identifiée, surveillée et en cours de remédiation. Les rouages fonctionnent correctement.
Mais bon, ça fait toujours 600 kg de gaz à effet de serre 24 000 fois plus puissant que le CO2, soit l'équivalent de 14400 tonnes de CO2. De quoi ranger le nucléaire dans les industries néfastes pour le climat ?
Alors déjà, non, parce que ça concerne ici une centrale, dans une situation anormale. Donc on se calme sur les généralités.
Mais en plus, avec une production de 6,2 et 10,2 TWh respectivement pour les tranches 1 et 2 de la centrale en 2020, il serait judicieux de rapporter ces 14400 tonnes à 16,4 TWh d'électricité.
On rappelle que le nucléaire français, sur tout le cycle de vie du nucléaire, c'est environ 6 grammes d'équivalent CO2 par kilowattheure d'électricité produite. Moitié moins que l'éolien en moyenne mondiale : quasiment décarboné.
Soit 6000 tonnes par TWh. Au nominal.
Sur 16,4 TWh, on arrive donc à 98 000 tonnes.
Et j'insiste, c'est compatible avec « quasiment décarboné » dans le référentiel des industries de l'énergie.
Sur 16,4 TWh, on arrive donc à 98 000 tonnes.
Et j'insiste, c'est compatible avec « quasiment décarboné » dans le référentiel des industries de l'énergie.
Donc les rejets de ce gaz isolant à l'effet de serre surpuissant représentent une hausse de 15%.
Le nucléaire à Penly en 2020, ça aura en gros été 7 g d'équivalent CO2 par kilowattheure au lieu de 6 au nominal.
Le nucléaire à Penly en 2020, ça aura en gros été 7 g d'équivalent CO2 par kilowattheure au lieu de 6 au nominal.
Chambourenversant, n'est-il pas ?
À titre de comparaison toujours, les centrales TGV « Turbines Gaz-Vapeur » (CCG en France) que @greenpeace_be qualifie de « mal nécessaire » pour sortir du nucléaire font jusqu'à 900 MW de puissance électrique.
À titre de comparaison toujours, les centrales TGV « Turbines Gaz-Vapeur » (CCG en France) que @greenpeace_be qualifie de « mal nécessaire » pour sortir du nucléaire font jusqu'à 900 MW de puissance électrique.
Les réacteurs de Paluel, eux, ont une puissance nominale d'environ 1300 MW chacun.
Trois de ces centrales TGV/CCG, qui sortent un kWh à au moins 350 g d'équivalent CO2, produisent 14 400 tonnes de CO2 en...
16 heures de production.
16 heures de production.
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