La sortie de @sandrousseau contre la science n'a rien d'étonnant si l'on se souvient que la critique de l'esprit scientifique est au coeur de l'idéologie écologiste, telle qu'elle se développe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Pour les écologistes, la science et la technique sont l'incarnation de la domination humaine sur la nature. Elles sont responsables de notre arrogance, de notre démesure et de la crise écologique actuelle.
Ainsi que l'admettait l'écrivain Marcel Schneider avec enthousiasme, l'idéologie écologiste s'inscrit dans une filiation rousseauiste qui considère le progrès technique et scientifique comme la source du Mal.
On reproche à l'esprit scientifique d'avoir tué une conception plus mystique de la nature et d'avoir amorcé ce que Weber appelait le désenchantement du monde.
Dans cette perspective, on en vient même à regretter la disparition d'un folklore animiste. D'où la proximité des écologistes avec les mouvements ésotériques. D'où aussi la préférence de @sandrousseau pour les "femmes qui jettent des sorts (sic)" et sa détestation des ingénieurs.
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Si les adversaires de l'héritage étaient cohérents, ils s'exileraient à chaque génération sur une terre vierge pour renoncer aux bienfaits d'une civilisation qui les précède & qui leur met à disposition une richesse bâtie au fil des siècles et à laquelle ils n'ont pas contribué😀
On est en effet toujours l'héritier de quelqu'un. Ensuite, on ne voit pas en quoi spolier les légateurs et les légataires favoriserait la mobilité sociale des plus humbles. De l'aveu même des critiques de l'héritage (cf. Keynes), la volonté de transmettre une fortune favorise...
l'accumulation d'épargne et décourage la dissipation. Or, dans la mesure où l'accumulation d'épargne favorise celle des capitaux - et que c'est ce processus qui distingue les nations développées des pays du tiers-monde - brider les incitations des testateurs revient à appauvrir..
Bien qu'il faille encourager la vaccination, le recours à des mesures extrémistes comme le fait de mandater des policiers pour contraindre les établissements à discriminer signe une énième défaite en matière de libertés publiques. La fin ne justifie pas les moyens.
Un régime constitutionnel doit chercher à atteindre ses objectifs collectifs avec le moins de coercition possible. Or, nous sommes loin d'avoir exploré tous les instruments respectueux du consentement des populations pour éradiquer l'épidémie.
Si la crainte est que les non-vaccinés imposent un risque aux autres, alors la liberté accordée aux établissements de sélectionner leur public (inexistante ajd) aurait été un instrument utile. À charge pour ceux qui redoutent les non-vaccinés de ne pas les fréquenter.
Le racisme est déplaisant. Mais de nombreuses minorités méprisées (Protestants français, Juifs européens) montrent qu'il n'empêche pas l'ascension sociale, à la différence des nombreux obstacles socio-économiques que notre législation dresse. #Threadlepoint.fr/debats/pourquo…
Quelques exemples. Hier encore, l'épargne était célébrée comme un puissant instrument de mobilité sociale (et même redoutée par les socialistes qui ne voulaient pas que le goût de la révolution disparaisse chez une classe laborieuse acculturée aux moeurs bourgeoises).
Aujourd'hui, les prélèvements obligatoires délirants - et le refus dogmatique d'un système de retraite par capitalisation - amputent les capacités d'épargne et freinent la mobilité sociale de tous. lefigaro.fr/vox/economie/r…
Pour certains, le néo-libéralisme est une sorte de libéralisme radicalisé en ce qu'il défend le libre-échange, les privatisations, et la concurrence. À croire que les libéraux classiques défendaient les nationalisations, le protectionnisme et les monopoles. C'est n'importe quoi.
Julien Aubert confond donc le libéralisme orthodoxe avec le mercantilisme ou une forme soft de colbertisme. Dans tous les cas, c'est un contresens total.
Par ailleurs, ceux qui pensent que les néolibéraux du 20e siècle étaient + radicaux que les classiques seraient effrayés en relisant la littérature libérale des 17, 18 et 19e siècles, laquelle faisait moins de compromis qu'aujourd'hui (alors qu'on sortait de l'absolutisme)
Ah, ces écolos. Ils voient un libertarien défendre le nucléaire. Ils ne se disent pas "Cool, un allié dans le camp opposé sur un enjeu transpartisan ! "
Non, ils s'arrogent le monopole de l'écologie et excluent ceux qui veulent atteindre les mêmes objectifs différemment #Thread
Que le secteur privée investisse dans le nucléaire à un moment où l'inertie domine dans le secteur public devrait réjouir les partisans de l'écologie, indépendamment de leur affiliation partisane.
Mais non, comme ils sont avant tout animés par des préjugés anti-capitalistes, ça les rendrait furax que des entrepreneurs appâtés par le gain réalisent des investissements utiles à l'humanité.
Pendant que le pays qui ne pèse que un pourcent des émissions totales de gaz à effet de serre interdit les terrasses chauffées pour faire de l'étalage de vertu, des centaines de millions de gens dans les pays du Sud rêvent - à raison - d'imiter notre niveau de vie.
Que le traitement des questions environnementales soit si franco-centré indique en réalité une indifférence à ce qui relève d'un enjeu global. Il ne s'agit que de paraître vertueux sans aucune analyse coûts-bénéfices.
Les restrictions tatillonnes sur la rénovation énergétique ou les terrasses chauffées donneront sans doute un peu de boulot aux bureaucrates, mais ce n'est pas ça qui changera la donne.