Bonjour à tous, vous pourrez suivre à partir de 13h30 sous ce tweet le compte-rendu de l’audience des cyber-harceleurs de #MissProvence. 4 femmes, 4 hommes jugés pour avoir écrit des tweets antisémites et insultants… Ils risquent 1 an de prison et 45.000€ d’amende. @LCI
April Benayoum, #MissProvence, avait dit lors de l’émission en décembre 2020 que son père était Israélien. S’en était suivi un flot d’insultes antisémites. C’est le 2e procès emblématique du pôle national de lutte contre la haine en ligne après celui de l’affaire Mila. @LCI
Point positif : la rapidité de la tenue de cette audience (9 mois).
Point négatif : seuls 8 prévenus comparaissent - la procédure d’un mineur a été transféré à Poitiers - alors que des centaines de tweets ont inondé les réseaux sociaux ce soir-là. @LCI
April Benayoum, #MissProvence, est conseillée par un ténor, l’avocat Jean Veil. Elle sera présente à l’audience, nous a-t-il assuré hier. La LICRA va aussi se constituer partie civile. Les prévenus sont âgés de 20 à 58 ans. @LCI
[#PointAudiencement Aujourd’hui au tribunal judiciaire de Paris, on choisit son étage : Benalla au 2e, #MissProvence au 4e, Griset au 6e.]
April Benayoum vient d’arriver à l’audience, entourée de son avocat Jean Veil et de Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France. La présidente de la 17e chambre correctionnelle n’a pas encore ouvert le dossier #MissProvence. (@LCI)
La victime a répondu à notre caméra juste avant d’entrer dans la salle d’audience : “J’espère qu’il y aura des poursuites à la hauteur de ce qui s’est passé. C’est une affaire qui me suit depuis 8 mois, donc je suis heureuse que le procès débute aujourd’hui” #MissProvence (@LCI)
Sur les huit prévenus, une femme manque à l’appel. De nombreuses associations veulent se constituer partie civile : LDH, OJE, UEJF, Mrap, SOS Racisme, J’Accuse, Licra, etc… “L’impression d’être à la foire des associations”, relève un avocat de la défense. @LCI#MissProvence
#MissProvence [reprise du LT, interrompu pour cause de duplex] Le tribunal examine le 1er dossier. L’avocat de Julien H., 33 ans, 2 enfants, chemise à carreaux noirs et blanc, plaide la nullité de la GAV car il n’y avait aucun risque de fuite ou de pression sur la victime. @LCI
#MissProvence Jean Veil, l’avocat de la victime, demande au tribunal de rejeter la demande de nullité de la GAV de Julien H. : “April Benayoum avait 21 ans. On peut imaginer quel supplice elle a vécu en lisant les tweets” qui la visaient. @LCI
#MissProvence La procureure défend sa procédure : “Evidemment que le parquet a en tête ce qu’est une GAV, être privé de liberté pendant quelques heures. Ce n’est pas de l’encre noire sur un papier. […] Mais oui, la GAV, c’est le retour au réel, après le virtuel des tweets.” @LCI
#MissProvence La présidente fait un court rappel des faits. April Benayoum est entendue le 23/12/2020 par les gendarmes et leur explique que son amour de la géographie vient sans doute de ses origines : serbo-croate par sa mère et israélo-italienne par son père. @LCI
#MissProvence Lors des auditions, devant les enquêteurs, si les suspects reconnaissent être les auteurs des tweets injurieux, personne ne reconnaît qu’il s’agit d’insultes antisémites. @LCI
#MissProvence April Benayoum a fait l’objet d’une expertise psychologique. Un état de stress post-traumatique lui a été reconnu, lié à “un traumatisme psychologique important”. @LCI
Jasmine B., 23 ans, tailleur en tweed à larges carreaux rouge, chignon brun en arrière, s’explique à la barre : “J’ai réagi à vif. Le mot Israël m’a interpellé car c’est un pays qui ne respecte pas les droits de l’Homme. Ça aurait pu être le Qatar, l’Arabie Saoudite.” @LCI
#MissProvence Voici ce que Jasmine B. a tweeté : “Miss Provence, je boycotte en fait, Tfou, Israël ???”. Elle se défend en expliquant qu’elle a cru qu’April Benayoum faisait la promotion de ce pays, qu’elle considère comme un pays qui ne respecte pas les droits de l’Homme. @LCI
#MissProvence Jasmine B. : “Israël, ce n’est pas une origine dont on peut être fière”. La procureure : “De quelles origines on peut être fière ?”. Jasmine B. : “Toutes sauf les pays qui ne respectent pas les droits fondamentaux : Israël, Arabie Saoudite, Qatar”. @LCI
#MissProvence Jasmine B. met en avant sa profession de pédicure-podologue et le fait que son père est militaire. Jean Veil, avocat d’April Benayoum, se lève : “Savez-vous quel est le métier du père de mademoiselle Benayoum ? Militaire. Militaire français !” @LCI
#MissProvence Deuxième appelé à la barre, Mickaël K., 22 ans, présente ses excuses à la victime. Il avait tweeté : “Ahah trop la haine que la représentante de ma région soit un feuj". “Si je me pose deux minutes sur ce que j’ai écrit, je ne pense rien de ça”, dit-il, désolé. @LCI
#MissProvence Rayan M. est à la barre. Il a tweeté “Cmt on ft pr voter contre une miss ? Je vote contre la juive”. Son compte twitter avait 4.000 abonnés. En GAV, il a dit que ce tweet “était un troll, rien de sérieux, rien d’antisémite”. @LCI
#MissProvence Rayan M. explique à la barre que ce tweet est à prendre au 1000e degré. “J’ai toujours caricaturé les racistes, les homophobes, les antisémites. Je fais ce tweet pour caricaturer ceux qui vont tweeter ça. Je suis un troll en fait” @LCI
#MissProvence La présidente : “Où est l’humour ?”. Le prévenu : “Je me sens dans une sphère sur twitter. Mes abonnés me connaissent. J’ai poussé le troll trop loin. Et je le regrette.” [Il parle de façon très posée et se présente en quasi-professionnel de ce réseau social] @LCI
#MissProvence Rayan M. qui dit combattre toutes formes d’homophobie, racisme ou antisémitisme : “En plus , j’étais dégoûté qu’elle n’ait pas gagné l’élection”. April Benayoum, assise sur le banc des parties civiles à cinq métres derrière, sourit. @LCI
La prévenue la plus âgée, 58 ans, est appelée à la barre, Djamila T. Elle a posté une photo d'Hitler avec ce message : "Moi quand j'ai entendu les origines de #MissProvence". Elle comparaît sans avocat aujourd’hui. En GAV, elle regrette : “en plus je la trouve trop belle”. @LCI
#MissProvence La doyenne des prévenus, tailleur noir, lunettes rondes et chignon, petite voie fluette : “Je m’excuse profondément, c’est un enfantillage de bas étage. Je ne voulais pas faire de mal”. @LCI
#MissProvence Ahmet I., est appelé à la barre. Il a tweeté : “Miss Provence, cette israélienne, cette chienne”. “J’ai le tweet facile. Je ne suis pas misogyne. Je n’ai pas fait la différence entre la réalité et le réseau social”. @LCI
#MissProvence Il explique qu’il est sur Twitter depuis 4 ans : “Je fais des insultes tout le temps, c’est ma façon de parler sur Twitter, mais personne ne m’a jamais vanné”. @LCI
#MissProvence C’est au tour de Julien H. de s’avancer. Il a tweeté ce message : “April Benayoum le mur des lamentations en direct sur Twitter. La Lycra. Les grand juifs de ce monde. BHMERDE et j'en passe, tous en train de pleurer pour changer". @LCI
Crâne rasé, veste et chemise à carreaux noirs, père de deux enfants, titulaire d’une licence d’histoire, il maintient aujourd’hui que ce message n’avait aucune connotation “antisémite ou raciste”. @LCI
Quand il tweete ce message, il explique s’être levé du repas familial : “C’est un peu gênant, je suis allé aux toilettes et là, bah, je remonte les top tweets”, explique-t-il au tribunal en mimant le scroll d’un écran de téléphone portable. @LCI
#MissProvence Julien H. : “Ce que je dénonce c’est le deux poids deux mesures. Les gens se plaignaient que Melle Benayoum n’avait pas été élue à cause de ça. Personne ne tweetait sur les Ouïghours” @LCI
Mélika A. s’approche. Il lui est reproché ce message : “Miss Provence a perdu 1000 points avec ses origines. Maxi Bitch". En GAV elle a dit que c’était en référence à l’origine serbo-croate de #MissProvence et non israélienne, elle-même étant d’origine bosniaque. @LCI
Aujourd’hui, elle dit avoir “pris conscience de [sa] bêtise”. C’est la seule à reconnaître la dimension raciste de son message. Ironie, c’est aussi la seule à faire porter son message sur l’origine serbe d’April Benayoum et non israélienne. #MissProvence@LCI
#MissProvence La dernière prévenue est étudiante en droit et veut devenir notaire. C’est la seule aujourd’hui à ne pas s’être présentée devant le tribunal. [Suspension de 10min avant l’interrogatoire d’April Benayoum] @LCI
#MissProvence April Benayoum, veste en tweed à carreaux rouge et jean noir, à la barre : “J’ai vu ces tweets le lendemain, avec la tourmente médiatique. […] En faisant référence à mes origines, c’était l’occasion d’illustrer ma passion pour la géographie depuis mes 9 ans” @LCI
#MissProvence April Benayoum : “J’accepte les excuses, mais ça a gâché une aventure exceptionnelle. Ça a touché mon entourage, j’ai du mal à dormir. Quand on me parle dans la rue, on ne me parle que de ça, pas de l’aventure Miss France.” @LCI
#MissProvence Place aux plaidoieries des parties civiles. Me Jean Veil a la parole, il relève que l’ensemble du tribunal (juges, parquet, greffe) est incarné par des femmes. @LCI
#MissProvence Jean Veil, avocat d’April Benayoum indique qu’une “deuxième phase essentielle” de son action est en cours devant la justice civile pour comprendre pourquoi les comptes n’ont pas été fermés sur Twitter. @LCI
#MissProvence L’avocate de la Licra : “Les prévenus ont le droit d’emmerder Dieu [clin d’oeil à R. Malka, NDR], de critiquer l’Israël de Netanyaou ou de Bennett et je les encourage mais elles n’ont pas le droit de s’en prendre à April Benayoum en raison de ses origines.” @LCI
#MissProvence L’avocate de l’Organisation juive européenne : “Il y’a plus de 15 ans, chez un des geôliers d’Ilan Halimi, on a retrouvé des objets du IIIe Reich, des tracts appelant à venger les Palestiniens…” @LCI
#MissProvence Les conseils des parties civiles s’enchaînent. En ce moment l’avocat du BNVCA, qui explique que le conflit israélo-palestinien s’est importé en France après la seconde intifada. “Un millier d’agressions antisémites rapportées chaque année à ce moment-là”. @LCI
#MissProvence La parole est à la procureure : “Cette nouvelle génération est l’avenir de notre pays. L’outil numérique, c’est un bel atout pour la vie. C’est aussi le risque d’une dérive grave.” @LCI
#MissProvence La procureure : “Dans les pays nordiques, un troll désigne un individu dangereux, violent. Exactement comme sur les réseaux sociaux.”
[Je tiens à signaler ici que la procureure est la seule de cette salle d’audience à porter un masque rose. Voilà, c’est dit.]
#MissProvence La procureure requiert deux mois de prison avec sursis pour chacun des huit prévenus, “une peine d’avertissement pour prévenir la récidive sans entacher leur poursuite professionnelle”. @LCI
#MissProvence Ilana Soskin, avocate de la Licra à la suspension d’audience ⬇️ @LCI
#MissProvence La parole est désormais à la défense. Rapide calcul. Six vont plaider, 20 minutes chacun… encore deux heures d’audience… tout cela nous mène tranquillement vers une fin d’audience aux alentours de 23h. @LCI
#MissProvence Les avocats de la défense dénoncent tour à tour la “pression politique”, la “pression journalistique” de ce dossier. “Il ne vous est pas demandé de juger les ravages de l’antisémitisme en France mais de juger des tweets qui en droit ne sont pas des injures” @LCI
#MissProvence La défense critique vivement l’absence d’individualisation de la peine dans les réquisitions du parquet. “C’est choquant”, s’insurge l’avocat d’un prévenu. @LCI
[J’ouvre là une réflexion sur le sens de ce type d’audience. 13h pour juger 8 personnes. 1 victime. 12 associations qui se constituent partie civile. Elles ont plus de temps de parole que l’ensemble des prévenus, qui somme toute, ne sont qu’une infime partie de l’infraction.]
#MissProvence Le dernier mot revient aux prévenus. Trois d’entre eux se confondent en excuses et en regrets. Trois autres n’ont rien à dire de plus. Le délibéré sera rendu le 3 novembre prochain. L’audience est levée.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Ecussons dans la police : la directrice de la DSPAP de la préfecture de police rappelle à l’ordre ses troupes dans une note de rappel d’instruction diffusée aujourd’hui. Il est interdit de porter sur l’uniforme d’autres écussons que ceux fournis par l’administration. @LCI
La création d’écussons d’unités “dans un but de commémoration, d’échanges ou de collection” peut être autorisée mais “cette autorisation ne permet en aucun cas le port d’un tel écusson sur la tenue d’uniforme”. @LCI
Enfin, “la réalisation d’un écusson doit obligatoirement respecter les devoirs d’exemplarité et de réserve dans le choix des symboles, logos et textes qui le composent” et doit être directement “soumise pour validation” à la hiérarchie. @LCI
Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) va remettre demain au “Beauvau de la sécurité” 35 propositions aux ministres de l’Intérieur et de la Justice. (@LCI) ⬇️
En préambule, le SCPN estime que “la police et la justice ne sont plus en mesure de traiter le contentieux de masse, la petite et moyenne délinquance”. Ci-dessous une partie, non exhaustive, de ces propositions visant à simplifier la procédure et à améliorer la réponse pénale. ⬇️
➡️ Généraliser la numérisation des transmissions de procédure.
➡️ Présenter les droits au gardé à vue dans une langue qu’il comprend grâce à une vidéo (30aine de langues) pour “régler le problème des OPJ qui attendent parfois 10h pour trouver un interprète”.
Les principales pistes du schéma national du maintien de l’ordre (#SNMO) qui entend “dresser une doctrine commune” à l’ensemble des forces et porter “des évolutions dans la conduite des opérations de maintien de l’ordre” : ⬇️
➡️ Développer l’information des organisateurs et des manifestants en amont et pendant les manifestations afin de faciliter leur déroulement.
➡️ Reconnaître “la place particulière des journalistes au sein des manifestations”.
➡️ Obligation d’équipement et de formation pour les unités non spécialisées en maintien de l’ordre.
#COVID19 Quelques explications sur l'action et l'organisation des forces de l'ordre pour faire respecter le #confinement 🔽
100.000 policiers et gendarmes mobilisés, c'est le même chiffre qui avait été annoncé pour sécuriser le Nouvel An. C'est donc une jauge théorique. La stratégie est le déploiement d'une organisation sur un modèle dégradé pour répondre à une crise qui peut durer sur le long terme
Ils est demandé aux forces de sécurité d'être en capacité de faire respecter les mesures annoncées et d'autres à venir, possiblement plus drastiques. La phase d'acceptation et d'adhésion de la population va passer par une approche d'abord pédagogique puis ensuite répressive.
Le conseil d’Etat examine ce jour une requête de la société Redcore qui souhaite commercialiser un “LBD intelligent”. Le Kann44 a été classé arme de catégorie a2, au même titre qu’un lance-roquette ou qu’un missile.
Le gérant de la société demande à ce que l’arme soit classée en catégorie B pour pouvoir la commercialiser largement dans le cadre de marchés publics à la police et à la gendarmerie.
Le Kann44 est présenté par la société comme un LBD “nouvelle génération”, plus précis, doté d’une “boîte noire” adaptable sur le lanceur, capable de répérer les visages et de valider ou non le tir.
[THREAD] "Effet Finkielkraut", prise de conscience et tolérance zéro, incitation à déposer plainte, mimétisme médiatique…? En moins de 24h, on dénombre sur Paris une demi-douzaine de faits/actes antisémites.
1/ Dans la nuit de mardi à mercredi, un message twitter a mis en avant une photo présentant une affiche collée sur le mur d’un gymnase du 4e. Affiche avec six étoiles de David et un message: "Sous Vichy fallait se tenir à carreau". Plainte de la mairie.
2/ Hier, plainte dans le 20e pour la découverte de deux croix gammées dans un immeuble. Une boite aux lettres de l’immeuble au nom à consonance juive a été dégradée.