#COVID19 Quelques explications sur l'action et l'organisation des forces de l'ordre pour faire respecter le #confinement 🔽
100.000 policiers et gendarmes mobilisés, c'est le même chiffre qui avait été annoncé pour sécuriser le Nouvel An. C'est donc une jauge théorique. La stratégie est le déploiement d'une organisation sur un modèle dégradé pour répondre à une crise qui peut durer sur le long terme
Ils est demandé aux forces de sécurité d'être en capacité de faire respecter les mesures annoncées et d'autres à venir, possiblement plus drastiques. La phase d'acceptation et d'adhésion de la population va passer par une approche d'abord pédagogique puis ensuite répressive.
En clair : l'amende à 38€ (qui va passer à 135€) doit permettre aux policiers et gendarmes, par un moyen dissuasif, de pouvoir faire rentrer les gens chez eux, où a minima de les disperser, s’ils sont confrontés aux mêmes scènes qu’on a vues le week-end dernier à Paris.
Dans les services de voie publique, les efforts sont concentrés sur des points fixes et des patrouilles. Les commissariats centraux restent ouverts 24h/24. Ceux de secteur ferment ce matin. Les pré-plaintes en ligne sont recommandées.
Les pointages des contrôles judiciaires, des délinquants sexuels ou interdits de stade se poursuivent. Les policiers formateurs sont réaffectés à des services de voie publique, toutes les formations sont suspendues.
Dans les services de de police judiciaire, c’est service minimum. Seuls quelques effectifs restent sur place, les autres rentrent chez eux, leur arme et leur équipement avec eux. Ils ne font plus d'affaires d’initiative pour ne pas encombrer les parquets.
L'investigation est recentrée sur le traitement des délits et des dossiers les plus graves, en particulier les violences aux personnes. Les personnels d’investigation peuvent être mis à disposition pour les effectifs de voie publique.
Pour la police technique et scientifique, les constatations à l’extérieur sont maintenues pour les cas les plus graves. Clairement, si vous vous faîtes cambriolés et que le préjudice reste minime, aucun relevé d’empreintes ne sera réalisé.
Pour les services de renseignement, les missions sont préservées, on n'y touche pas. Pour l'instant.
Côté gendarmerie, l'organisation structurelle et le statut militaire permet une continuité de service plus souple, plus réactive. Mais dans les brigades peu garnies (certaines à moins de 10 effectifs), un militaire positif au #COVID19 peut engendrer de grandes difficultés.
Précisions pour la police judiciaire : les flag’ et les enquêtes importantes restent traités. En revanche, les seuils de compétence et de saisie de la PJ sont abaissés pour permettre aux effectifs de sécurité publique de se concentrer sur le respect des mesures de confinement.
