6ème jour du procès d'Alexandre #Benalla, au palais de justice de Paris. Ce jeudi est consacré à la suite de l'épisode du Jardin des Plantes, qui a eu lieu avant la Contrescarpe, le 1er mai 2018. Hier, le prévenu a dit ne "rien regretter", estimant avoir agi "en citoyen".
Comme hier, c'est l'assesseur qui préside l'audience. Il fait venir à la place des parties civiles deux des personnes sur lesquelles Alexandre #Benalla et Vincent Crase (également prévenu et qui l'accompagnait ce jour-là) sont soupçonnés de violences volontaires.
Simon D. a expliqué en audition avoir croisé "trois hommes en civil" au Jardin des Plantes, et avoir identifié Alexandre #Benalla, Vincent Crase, et Philippe Mizerski (le major chargé de les accompagner) après la médiatisation de l'affaire.
Il a raconté avoir ensuite été "balayé", amené sur le dos, tandis qu'un autre homme se jette sur lui et brandit une matraque télescopique à quelques centimètres de son visage pour lui faire peur, sans pouvoir dire précisément de qui il s'agissait et si l'un des trois était là.
Simon D. a précisé que les trois hommes ne se sont pas présentés comme policiers, mais que leur attitude et le brassard que l'un d'eux portait laissait penser qu'il s'agissait de membres d'une BAC.
Il a également raconté avoir entendu l'un des trois hommes dire, au sujet de Mélisande C. qui l'accompagnait ce jour-là au Jardin des Plantes, "elle filme, elle filme". Cette-dernière est également partie civile.
Mélisande C., assise face aux prévenus, les regarde à plusieurs reprises pendant le rappel des faits. Eux sont tournés vers l'assesseur.
La major Mizerski a dit avoir été bousculé par Simon D., sans être blessé. Ce-dernier nie avoir commis la moindre violence.
Mélisande C a expliqué ne pas avoir vu grand-chose de l'interpellation de Simon D. et ne pas pouvoir dire qui y avait participé. Elle a, en revanche, précisé que les policiers en tenue étaient plus éloignés.
Après le rappel des faits, l'assesseur fait venir Simon D. à la barre.
Le magistrat interroge le jeune homme sur des incohérences dans son récit : il a d'abord parlé d'une personne en tenue tenant la matraque, puis en civil.
"Il faut rappeler, monsieur le juge, que la scène dure deux secondes. Au moment où je suis plaqué au sol, je me retrouve sur le dos et quelqu'un vient vers moi avec une matraque télescopique. A ce moment-là, vous n'avez pas de souvenir.....
....quand j'ai vu le film hier [où l'on voit Vincent Crase tenir ce qui ressemble à une matraque] avec une matraque télescopique, ce souvenir est revenu".
Simon D. confirme donc que, à ses yeux, il s'agissait bien du gendarme réserviste.
Il redit ne pas avoir "douté une seconde" que les trois hommes qu'il croise en voulant quitter le Jardin des Plantes sont des policiers. #Benalla
Vincent Crase confirme avoir indiqué à Simon D. et ses camarades le chemin pour sortir. "Ça rentrait dans vos missions d'observateur ?" demande le juge
- J'ai juste relayé l'information que j'ai entendue", répond le prévenu.
Il nie en revanche avoir utilisé une matraque : "Absolument pas". "Il se trompe ?
- Il se trompe.
- Avec qui ?
- Soit un policier en civil, soit un policer en tenue.
- Il y avait quelqu'un qui vous ressemblait ? Plusieurs Vincent Crase ?" insiste le juge visiblement peu convaincu
Simon D. sur son interpellation : "Je ne sais pas qui m'a plaqué au sol, puisque ça arrive derrière moi. J'étais maintenu au sol avec un genou, mais je ne sais pas qui c'est."
Sur le "souvenir reconstitué" avancé par V. Crase : "Ce n'est pas qqch de reconstruit. Je n'ai pas donné de nom [avant]. Qd j'ai vu la vidéo, j'ai eu un flash, je ne peux pas le dire autrement. Ce n'est pas un mot scientifique, je sais, mais je suis certain de ce que je raconte"
Alexandre #Benalla : "Je ne suis jamais intervenu dans la vie de M. D. et Mme C." . Un policier a pourtant affirmé que c'est le chargé de mission qui lui avait indiqué que Simon D. avait poussé Philippe Mizerski.
"Ce sont des mensonges", insiste le prévenu, qui nie "tout contact oral ou physique" avec les deux jeunes gens : "Quand je fais quelque chose, je le dis. Je l'assume, même, parfois".
"Je relève le 'parfois' ", sourit le juge.
Question à Vincent Crase :
- Des trois, êtes vous le seul à avoir une matraque à ce moment-là ?
- Je ne sais pas si les autres en ont une, mais, à ce moment-là, la mienne est repliée et rangée dans ma poche.
Deux témoins disent avoir vu Vincent Crase brandir une matraque pour impressionner. "Les deux se trompent. 'Tire-toi ou je vais t'éclater', ce n'est pas dans mon vocabulaire"
Une vidéo de 6mn est projetée à l'audience. "Le son est très important", prévient le juge. Il s'agit d'images enregistrées discrètement par Mélisande C., au moment où des CRS cherchent à les faire sortir du Jardin des Plantes.
A la toute fin, après que des CRS ont indiqué un chemin au groupe de jeunes, ils tombent sur des hommes qui leur montrent une autre direction. On reconnaît Vincent Crase, puis voit la caméra bouger et Mélisande C. crier "Mais je n'ai rien fait !". La vidéo s'arrête.
A la barre, Vincent Crase juge que donner ces indications "n'est pas du maintien de l'ordre". Le juge fait venir le commissaire Maxence Creusat, également prévenu, mais qui semble avoir obtenu le rôle d'"expert en maintien de l'ordre" auprès du magistrat.
"Ils sont en train de faire une opération de police, ils tiennent un point et réorientent un groupe de manifestants qui vient à leur contact."
Même question à Laurent Simonin : "La canalisation des personnes, ça fait partie du maintien de l'ordre". Le juge note qu'il semble "gêné" de répondre à ses questions, ce que conteste le prévenu.
Pour Alexandre #Benalla, Vincent Crase "veut bien faire et réorienter les gens pour qu'ils ne se mettent pas en danger, ça part d'un bon sentiment".
Simon D. : "C'est toujours difficile pour moi de voir ces images, parce que s'ensuit pour moi un moment de garde à vue, d’incompréhension. On sort, on ne nous explique rien".
Mélisande C. a expliqué que quelqu'un, qu'elle ne saurait identifier, l'a plaqué contre un arbre, le visage vers le tronc. Ensuite, dit-elle, un homme a voulu consulter son téléphone sous la menace de l'embarquer. Elle a ensuite constaté que la vidéo avait été effacée.
Son compagnon a pu récupérer les images dans le téléphone. Plus tard, elle fait des recoupements avec les informations parues dans la presse et reconnaît Vincent Crase, Alexandre #Benalla et Philippe Mizerski.
La jeune femme s'est ensuite dite convaincue que celui qui lui a pris le téléphone était Vincent Crase.
Mélisande C. a dit, par la suite, avoir été "particulièrement marquée" par cet épisode.
Vincent Crase a contesté avoir manipulé le téléphone de Mélisande C.
Mélisande C. confirme son récit. "Pas d'élément nouveau, mais je peux remettre un peu de contexte. J'étais dans le cortège syndical, je me suis retrouvée à rentrer dans Jardin des Plantes à cause du mouvement de foule."
"Pour nous, nous n'étions plus dans la manifestation, c'est pourquoi nous enlevons nos autocollants. Je coopère. Je suis terrorisée, je n'ai pas vraiment conscience à ce moment que je filme".
"Et pour moi, cette projection sur l'arbre, c'est une fraction de seconde, c'est quelque chose d'hyper violent. Quand je suis revenue sur les lieux, je me suis rendue compte que l'arbre que je pensais à 2 mètres était en réalité à 7 mètres de moi".
La jeune femme explique ne jamais avoir su déterminer qui avait dit "elle filme".
Il n'y a pas eu de confrontation, c'est donc la première fois qu'elle revoit Alexandre #Benalla et Vincent Crase : "Ce sont les personnes qui sont sur ma vidéo, oui".
Mélisande C. décrit des échanges verbaux avec "une personne" : "Je lui demande 'Mais on n'a pas le droit de manifester un 1er mai ?", il me répond 'T'as qu'à aller au Venezuela ou à Cuba' "
"- C'est qui ?, veut savoir l'assesseur
- Par déduction c'est Monsieur Crase.
- Par déduction ?
- Il n'avait pas de signe distinctif, ce n'était pas quelqu'un de grand comme M. Mizerski, ce n'était pas M. Benalla parce que j'aurais remarqué ses origines maghrébines"
"- C'est peut-être ma déformation professionnelle de statisticienne, il y a trois individus autour de nous, si ce n'est pas M. Crase, je veux bien savoir
- Nous aussi on veut savoir, répond le juge
-C'est d'ailleurs une des raisons de ma plainte : comprendre"
Le juge à Vincent Crase : Comment expliquer qu'il y a pu avoir confusion dans l'esprit de Madame entre vous et quelqu'un d'autre ?
- Je serais incapable de manipuler et rentrer dans le téléphone de quelqu'un, dit le prévenu, qui invoque son "incompétence technique".
"Filmer dans l'espace public est a priori autorisé, continue Vincent Crase. Les gens filment tout et n'importe quoi, les interpellations, les contrôles routiers"
"N'étant pas un personnage "public", je ne vois pas quel pouvait être l'intérêt à ne pas être filmé.A ce moment-là, je n'ai absolument pas la conscience d'avoir fait quelque chose que je ne devais pas faire" insiste Vincent Crase, qui nie avoir été celui qui fait effacer le film.
Alexandre #Benalla tient à apporter une précision: "Je ne suis pas intervenu [ici]. Je suis intervenu deux fois : une fois au Jardin des Plantes et une fois à la Contrescarpe, à chaque fois j'ai constaté des violences sur les forces de l'ordre". Il invoque à nouveau l'article 73.
Vincent Crase conteste à nouveau : "Monsieur l'assesseur, je ne m'apercevais même pas que madame C. était en train de filmer".
L'assesseur présente plusieurs types de cartes professionnelles à Mélisande C. : celles d'Alexandre #Benalla, une carte police, une carte gendarmerie. Elle n'en reconnaît aucune. Quelqu'un lui a tendu une carte professionnelle au Jardin des Plantes.
L'assesseur refait diffuser la vidéo tournée par Mélisande C., cette fois au ralenti. "C'est extrêmement confus, on ne voit quasiment rien", estime Vincent Crase
- Moi j'y vois quelque chose", répond l'assesseur. Il refait défiler image par image.
Il note que Mélisande C. semble moins énervée que ce qu'avait laissé entendre Vincent Crase pendant l'instruction.
"- Vous vous sentez en insécurité à ce moment-là ?
- Pas du tout"
L'assesseur rediffuse les images et s'interroge sur le regard de Philippe Mizerski, dont il se demande s'il n'est pas dirigé vers Mélisande C.
L'audience est suspendue 15mn
L'audience reprend avec une question de l'avocate de Simon D. à son client. Il raconte à nouveau avoir entendu Mélisande C. crier, avoir été plaqué au sol, vu Vincent Crase avec la matraque puis avoir été maintenu au sol.
Il décrit une garde à vue "éprouvante" : "Je suis là pour des faits extrêmement graves alors que je sais que je n'ai rien fait". Le jeune homme de 27 ans décrit les "pires 48h de sa vie".
Question de l'avocat de Mélisande C. à Vincent Crase : "Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans le rôle d'observateur ?
- J'ai bien compris le rôle d'observateur. Comme M. #Benalla, j'en suis sorti deux fois". Il invoque à son tour l'article 73 du cpp.
"Je n'ai jamais touché Madame C. Je suis formel, catégorique, ça n'est pas moi", s'agace Vincent Crase. Il conteste être celui qui a plaqué la jeune femme contre un arbre.
"Je fais ça dans le sens de la sauvegarde des gens qui passent par là, je n'ai pas du tout l'intention de faire un acte de police même si j'ai oublié d'enlever le brassard", redit Vincent Crase au sujet du fait qu'il indique la sortie du Jardin des Plantes aux manifestants.
"Je n'ai pas du tout l'impression d'avoir fait quelque chose qui sortait de mon rôle de citoyen", continue le prévenu.
"Si je me mets sur le parvis et demande aux gens de changer de trottoir, ils vont me dire 'Vous êtes de la police', alors que si c'est un policier qui le demande....", rétorque le procureur.
Fin de l'examen des faits du Jardin des Plantes. On passe à la Contrescarpe, l'épisode par lequel tout a commencé. L'assesseur annonce qu'il va lire le rapport et enchaîner avec les vidéos. "Il n'y aura pas de questions ce soir", prévient le magistrat.
Chloé P. et Georgios D., qui fêtaient ce jour-là leur anniversaire de rencontre sur la place, sont parties civiles dans ce dossier, et sont appelés par le président à venir s'installer aux places prévues à cet effet.
Le juge rappelle les faits qui se sont déroulés place de la Contrescarpe ce 1er mai 2018. C'est lors de cet épisode qu'a été tournée la vidéo publiée par Le Monde, à partir de laquelle toute l'affaire à éclaté.
Chloé P. redit à la barre que c'est bien Alexandre #Benalla qui lui attrape le bras ce jour-là. A l'époque, elle croit avoir à faire à un "policier en civil avec un casque".
"Un de leurs projectiles est arrivé à quelques centimètres, je désigne les individus à Alexandre", raconte Vincent Crase.
"Avant le 18 juillet 2018, ça ne paraît absolument pas anormal ce qui s'est passé", explique Alexandre #Benalla, qui dit avoir même été félicité par des policiers pour son aide.
"J'ai fait mon devoir de citoyen, je le dis depuis le début", redit Alexandre #Benalla.
"J'ai mis un casque sur la tête parce que c'était préférable pour ne pas prendre de caillasse", continue Alexandre #Benalla.
Sur les soupçons de violence envers Chloé P. : "Je ne l'agresse pas ce jour-là, j'ai juste procédé à son interpellation, elle était violente"
Le juge demande à Georgios D. s'il a vu qui interpellait sa compagne. "Quelqu'un avec un casque", répond le jeune homme.
Le magistrat lit les déclarations de Vincent Crase lors de l'instruction. Il a déclaré avoir hésité à agir place de la Contrescarpe parce qu'il n'avait pas de protection.
Alexandre #Benalla lui dit "Il faut y aller, ils ne vont peut-être pas réussir à les choper [les assaillants]".
"Les CRS chargent, Alex leur emboîte le pas immédiatement, et moi je le suis. Fraternité d'arme, appelez-ça comme vous voulez".
La vidéo de l'interpellation de Chloé P. par Alexandre #Benalla est diffusée une première fois, puis une deuxième au ralenti.
"J'ai un casque sur moi, je peux aussi passer pour un casseur", dit Alexandre #Benalla pour expliquer pourquoi il met le brassard "police" quelques instants.
"C'est pas quelqu'un de collaboratif et dans son état normal", dit Alexandre #Benalla de Chloé P.
Chloé P. : "Contrairement à ce qu'il [Alexandre #Benalla] dit, ces personnes [les casseurs] ne sont pas mes camarades, je ne les connaissais pas. Monsieur Benalla m'a attrapée par le cou, j'ai peut-être essayé de me débattre un petit peu, mais je n'ai pas tenté de m'évader".
L'audience est suspendue, reprise demain à 13h30.

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