7ème jour du procès d'Alexandre #Benalla. Ce vendredi, il sera question des soupçons de violences volontaires place de la Contrescarpe, le 1er mai 2018. C'est la diffusion de ces images qui a déclenché toute l'affaire.
Chloé P. et Georgios D. sont les deux personnes "interpellées" par Alexandre #Benalla place de la Contrescarpe. Ils sont assis à la place des parties civiles.
Georgios D. a lancé une carafe vers les CRS et Chloé P. une bouteille en plastique. Ils ont été condamnés à 500 euros d'amende pour ces faits.
Georgios D. a expliqué avoir senti quelqu'un l'attraper par derrière au niveau du cou, l'étrangler et le relever, puis un coup dans l'estomac et le visage, suivi d'un coup très fort derrière le genou droit qui l'amène et au sol.
Ensuite, il sent un coup très fort sur le thorax, puis Alexandre #Benalla essaye de la soulever sans y parvenir. Il suffoque, entend des gens dire d’arrêter de le frapper. Quelqu'un crie "c'est filmé".
"Bien d'autres vidéos seront jointes au dossier, et des articles de presse", continue l'assesseur, qui préside l'audience cette semaine.
Une témoin a expliqué avoir vu Alexandre #Benalla repartir dans la foules après avoir interpellé Chloé P., et l'a vu en train de "maîtriser un jeune homme". Elle décrit des "gestes violents".
Une autre s'est dite "choquée par la violence des manifestants", dit avoir vu Alexandre #Benalla frapper un jeune homme "qui s'était mal comporté envers les policiers", pour essayer de "le calmer"
Une troisième a jugé que "vu le nombre de CRS présents", l'intervention d'Alexandre #Benalla "n'avait aucun sens".
Rappelons que le couple a toujours dit ne pas être venu place de la Contrescarpe pour manifester, mais pour fêter son anniversaire de rencontre.
Un serveur a raconté que V. Crase est entré dans son café pour aller aux toilettes. Quand il lui oppose que leur accès est réservé au client, ce-dernier lui montre une carte bleu-blanc-rouge en disant "police".Mais le mot "police" n'y était pas écrit, dans le souvenir du témoin.
Il dit aussi avoir vu un étui à la ceinture, et en a déduit que Vincent Crase portait une arme.
Il a également vu Alexandre #Benalla avec un casque sur la tête, et l'a vu aller chercher une fille parmi les manifestants, revenir avec elle, et la mettre devant la vitrine du café.
Il est ensuite retourné au même endroit "interpeller un jeune homme parmi la foule. Ce-dernier venait de jeter une carafe vers les CRS". Ensuite, il a raconté que Vincent Crase a interpellée Georgios D. en premier, Alexandre #Benalla est ensuite venu l'aider.
Pendant l'instruction, Maxence Creusat, commissaire qui faisait partie du dispositif ce jour-là (et prévenu pour le volet de la vidéosurveillance) a jugé qu'Alexandre #Benalla a "clairement pété un câble" ce jour-là.
Un étudiant a raconté avoir commencé à filmer après avoir vu "un policier en civil avec un casque de CRS ramener une jeune fille".
L'assesseur rappelle que Vincent Crase a dit qu'Alexandre #Benalla a voulu relever le Georgios D., le maîtriser, décrivant "un acte musclé et viril", mais affirme que son acolyte n'a porté aucun coup.
Lors de son interrogatoire de première comparution, Vincent Crase a expliqué n'avoir porté coup sur Georgios D., mais "seulement" participé à son interpellation, guidé par "son ADN de gendarme".
Alexandre #Benalla a, quant a lui, vu une bouteille atterrir sur les CRS, décidé de suivre la charge des policiers et de participer aux interpellations, son devoir de citoyen ayant pris le dessus (sur le fondement de l'article 73 du code pénal qu'il invoque depuis le départ)
Alexandre #Benalla a également expliqué que Georgios D. gesticulait, l'a fait trébucher, et que c'est à ce moment-là, en voulant éviter de lui marcher dessus, qu'il a effleuré son torse. Mais il nie avoir porté un coup volontairement.
L'assesseur fait venir Georgios D. à la barre. Il redit que Vincent Crase l'a interpellé avant les CRS. Le prévenu précise : "Je pense que c'est concomitant, ça se passe quelques secondes avant [l'intervention des CRS]. Dans mon souvenir, je ne le ceinture pas".
Chloé P. :" Je revois très bien la scène, en face de moi, M. Crase est arrivé par l'arrière et lui a mis les bras autour. Il n'y a pas eu de CRS immédiatement."
Georgios D. : "J'ai essayé d'établir un dialogue avec lui pour calmer la scène. je lui dis 'arrêtez, arrêtez", il me répond 'tu jettes des projectiles aux policiers, tu vas voir'."
Vincent Crase explique avoir cherché à conduire Georgios D. à l'écart pour le mettre à l'abri des projectiles.
Lapsus de l'assesseur : "M. D., restez au bureau...à la barre, excusez-moi"
Georgios D. redit que, à ses yeux, Alexandre #Benalla a marché "volontairement" sur sa poitrine, ce coup lui a coupé le souffle.
Le prévenu persiste : "Si je lui avais marché dessus, je ne pense pas qu'il se soit relevé, 110 kilos projetés sur qqun, il y aurait eu des dégâts"
Le juge demande à Georgios D. pq il n'est pas allé chez le médecin le lendemain, mais le 11 mai ?"Le [lendemain] matin j'avais mal, mais je voulais allez travailler pour oublier le tout. 10 jours après, j'avais toujours mal, des collègues m'ont conseillé d'aller chez un médecin".
On en revient au passage où Vincent Crase veut utiliser les toilettes d'un café. Il nie avoir prononcé le mot "police", mais affirme avoir dit "je suis avec les forces de l'ordre" en présentant sa carte professionnelle de gendarmerie.
Le juge rappelle que Mélisande C. a aussi parlé d'une carte qui lui a été présentée un peu avant au Jardin des Plantes. Réponse de Vincent Crase : "Elle a parlé d'un homme de type méditerranéen"."C'est vrai que vous n'avez pas tout à fait ce type", note le magistrat.
Alexandre Benalla : "Je confirme que les images que tout le monde a vues...la scène est violente...ce sont des images que l'on n'a pas l'habitude de voir. C'est une personne qui essaye d'en maîtriser une autre,...
....ce sont des gestes techniques mal maîtrisés parce que je n'arrive pas à le relever comme je voudrais. Ce sont des gestes vigoureux, mais je n'ai pas porté de coup.....
...Mon objectif est juste de le maîtriser, j'ai à faire à quelqu'un qui n'a pas un comportement normal, qui est une furie. Sept CRS essayent de le minuter pendant 2mn30. Moi je suis avec lui."
Le prévenu continue : "C'est une tentative de maîtrise de ma part qui était très brouillonne. J'aimerais rappeler que les deux policiers qui l'amènent après à la voiture ont témoigné du fait que personne ne se plaint de rien"
"Il était décidé à ne pas se laisser faire, c'était un mano a mano"
"- J'ai agi dans le cadre d'une interpellation
- Vous n'étiez pas missionné pour ça
- Je l'ai fait dans le cadre de l'article 73". Alexandre #Benalla insiste sur le fait qu'il n'y a, à ses yeux, pas de violence illégitime.
A ses yeux, s'il n'avait pas agi, "il y aurait eu un agresseur de policier libre en plus dans la rue".
Le juge lit le témoignage d'une dame qui juge la scène "violente": "C'est une perception, 99%des Français qui voient ces images ont la même, c'est la force de l'image qui dure quelques secondes par rapport à une scène complète".Il tient à préciser que la dame est "une militante"
"On ne peut que être choqué quand on voit une vidéo comme ça, c'est normal", continue Alexandre #Benalla.
"Ce n'est pas un coup de pied, c'est mon pied qui arrive sur son thorax, ce n'est pas volontaire"
L'assesseur lit les témoignages de CRS. L'un d'eux décrit "des professionnels qui manquaient d'entraînement", "dépassés", "deux policiers en civil". Plusieurs jugent que l'intervention d'Alexandre #Benalla n'était pas nécessaire, même si Georgios D est décrit comme "virulent".
Alexandre #Benalla : "On refait un peu le match, tout cela arrive après le scandale. J'ai un grand respect pour les CRS, en effet, je ne suis pas là pour faire du maintien de l'ordre, néanmoins je constate qu'il n'y a eu aucun rapport, aucun écrit [sur son intervention]"
Le prévenu, toujours : "Je pense que les CRS n'ont pas besoin d'Alexandre #Benalla pour faire leur travail, je suis d'accord avec eux, mais je pense que mon intervention à moi était nécessaire, monsieur D. aurait pu prendre la fuite"
En l'absence de Maxence Creusat, c'est Laurent Simonin (également prévenu pour le volet "vidéosurveillance") qui fait, aujourd'hui office d'expert en maintien de l'ordre auprès de l'assesseur. Il estime que, pour lui, cette intervention d'Alexandre #Benalla n'était "pas utile".
"Dans les manifestations, souvent, on emploie des unités civiles, qui sont souvent les BAC", explique le commissaire, qui précise que ces policiers ont de l'entraînement.
Réponse d'Alexandre #Benalla : "Les CRS auraient pu le faire tout-seuls, ils ne l'ont pas fait . Oui, les CRS n'ont pas besoin de moi, mais, ce jour-là, le 1er mai, ils n'ont pas arrêté monsieur D."
Le juge interroge Alexandre #Benalla sur cet article 73 sur lequel il fonde sa défense (qui autorise un particulier à intervenir s'il est témoin d'un délit pour remettre le suspect à un OPJ, dans certaines circonstances).
L'examen de son téléphone a montré que le prévenu a fait des recherches sur cet article ainsi que sur les violences volontaires et les circonstances aggravantes après le 26 mai (date de son retour à l'Elysée) et le 19 juillet (lendemain de la publication du Monde).
"Ces notions d'article 53 et 73 je les connais depuis le mois de mai 2009 [lors de sa formation de gendarme réserviste] C'est simplement pour les sortir et pouvoir les présenter à des gens qui sont des non-juristes, je ne les connais pas par cœur."
Alexandre #Benalla conteste toute "impulsivité" : "C'est simplement la constatation d'un délit et la réaction d'un citoyen".
Le magistrat fait projeter l'une des vidéos tournées place de la Contrescarpe. On y voir Alexandre #Benalla conduire Chloé P. vers un café puis retourner vers Georgios D. et le mettre à terre La jeune femme crie et cherche à rejoindre son petit ami. Un homme l'en empêche.
Georgios D. se relève, reste plié en deux quelques secondes, et se dirige vers sa compagne, en essayant de la calmer et la rassurer.
Nouvelle vidéo, cette fois celle tournée par Taha Bouhafs. On y voit Georgios D tiré au sol par des CRS puis par Vincent Crase, il cherche effectivement à entamer le dialogue avec le gendarme réserviste : "Ecoute, écoute".
Puis arrive Alexandre #Benalla, il saisit Georgios D. par derrière, au niveau du cou et le relève. Il le tient au niveau du menton, puis, quelques secondes plus tard, sa main tombe sur sa tête, dans ce qui ressemble à un coup.
"Il n'y a pas de main qui touche sa tête, elle effleure sa tête, j'essaye de rattraper son épaule. Il essaye de fuir, se défend Alexandre #Benalla.
- C'est une main qui tombe franchement, quand même", note l'assesseur.
Nouvelle vidéo, tournée par un riverain. A la fin, après son intervention, Alexandre #Benalla regarde Georgios D. rejoindre Chloé P. et s'en va.
Quatrième vidéo, diffusée par Mediapart : on y voit Alexandre #Benalla revenir vers le couple avec le commissaire Creusat.
Le président avait promis une suspension, mais il tient encore à diffuser des images de vidéosurveillance de la place avant.
L'audience est suspendu 10mn.
#Benalla L'audience reprend, à nouveau avec le visionnage de vidéos.
Le juge note qu'Alexandre #Benalla écarte les passants qui se rassemblement autour des policiers en train d'interpeller Georgios D. "C'est un acte de civisme", dit-il. Appelé à la barre, Laurent Simonin y voit "un geste de maintien de l'ordre".
Interrogés par leur avocat, Georgios D. et Chloé P. disent ne pas avoir participé à la manifestation du 1er mai 2018. Elle parle de "curiosité mal placée" pour expliquer leur présence.
Me Sahand Saber file à son tour la métaphore footballistique. Rappelant qu'Alexandre #Benalla dit avoir "effeuré" son client au torse, il estime qu'il l'a plutôt écrasé : "En foot, on appelle ça 's'essuyer les crampons'."
Sur l'interpellation : "Si monsieur a ressenti ça comme une agression, j'en suis désolé. Moi, ce que j'ai constaté, c'est une agression envers les forces de l'ordre. J'ai voulu bien faire" répond Alexandre #Benalla.
"-A quel moment accompagnez-vous monsieur D. vers un OPJ [comme le prévoit l'article 73 ? demande l'avocat
- Je suis parti le chercher
- Vous ne l'avez pas conduit à un OPJ"
*OPJ = Officier de police judiciaire
Vincent Crase redit également avoir voulu accomplir "un geste citoyen" : "Je constate qu'un individu vient de commettre un délit grave".
"A posteriori, on peut se poser la question de savoir si c'était vraiment opportun. Sur le moment, je ne me la pose pas."
"A posteriori, c'est l'article 73 ou c'est la connerie ?" demande Sahand Saber
Intervention du procureur : "La connerie n'est pas toujours pénale"
Arié Alimi, avocat de Taha Bouhafs, pose plusieurs questions à Laurent Simonin, notamment sur l'intérêt de faire intervenir les forces de l'ordre sur la place de la Contrescarpe à ce moment-là. Le contrôleur général ne répond à aucune d'entre elles.
Le procureur à Alexandre #Benalla : "Vous avez rapporté que même les CRS n'ont rien rapporté concernant votre action, ce n'est pas tout à fait vrai".
Il lit un extrait du rapport d'intervention : "Des interpellations étaient menées par des effectifs en civil de la PP". Les CRS ont cru avoir à faire à des collègues.
"Je suis d'accord avec vous monsieur le procureur, si on s'était annoncé comme observateurs, on n'en serait pas là aujourd'hui, c'est sûr et certain", juge Alexandre #Benalla.
Le procureur demande au couple : "Avec le recul des années, qu'est-ce que ça vous inspire ?"
Chloé P. : "Sur le moment, ça a été très compliqué à vivre, d'autant plus quand l'affaire a éclaté, on s'est constitué parties civiles, on n'avait plus le choix, il fallait qu'on agisse, il y a eu beaucoup de choses de dites sur nous, que ce soit dans les médias..."
"Pour vous dire la vérité, je n'attends pas grand-chose de ce procès, on n'est pas là pour ça, tout ce qu'on veut c'est des excuses pour ce qui s'est passé".
Georgios D. : "C'était vraiment très difficile de vivre avec ça au début, d'entendre de choses, vois des choses, presque tous les jours. On a fait des actes qu'on a reconnues depuis notre interpellation, le soir-même"
"On a été jugé, on s'est excusé. On n'est pas des gens comme ça. On a commis des actes qu'on a payés. Après le 18 juillet, on a su que M. #Benalla faisiat partie de l'Elysée, monsieur Crase aussi. On voyait une voiture devant la maison, on se posait des questions."
"On n'attendait pas grand-chose, juste ce jour-là pour pouvoir s'exprimer".
Jacqueline Laffont, avocate d'Alexandre #Benalla, interroge Georgios D. sur le certificat médical qu'il a fourni, qui est antidaté : il a été rédigé le 23 juillet mais est daté du 11 mai (la médecin l'a bien vu ce jour-là mais sans rédiger de certificat).
La médecin reconnaîtra, pendant l'instruction "une erreur", ne pas avoir mesuré l'ampleur de l'affaire, "je n'aurais pas dû l'écrire à la va-vite"
Interrogé par son avocate, Alexandre #Benalla redit que, pesant 110 kilos, il n'a pu qu'"effleurer" Georgios D quand il a "trébuché" sur lui, sinon il l'aurait gravement blessé.
Me Jacqueline Laffont à Alexandre #Benalla : "Comprenez-vous que, manifestement, le ministère public considère que, à partir du moment où il y avait sur place des forces de l'ordre, il aurait été préférable que vous n'interveniez pas ?
Vous avez un tuteur avec vous depuis le début, un commissaire de police avec vous place de la Contrescarpe, que pensez-vous en intervenant au milieu de cette ambiance ?"
"J'interviens dans ce que je crois être le cadre de la loi, parce que je vois des délits se commettre devant moi. Si'l y avait un problème à un moment de la journée on me l'aurait dit, ça n'a pas été le cas."
Alexandre #Benalla juge que l'image du "gentil couple venu fêter sa rencontre" est une "construction médiatique".
"Je regrette ma curiosité [qui l'a poussé à venir comme observateur], je ne regrette pas le fait d'avoir interpellé des délinquants violentes qui s'en prenaient aux policiers"
Son avocate rappelle que "trois ministres de l'Intérieur successifs" se sont indignés du fait que des citoyens assistent à des agressions de policiers sans intervenir.
A une question de Christian Saint-Palais, avocat de Vincent Crase, Georgios D. répond qu'il juge son interpellation "légitime", puisqu'il a commis un délit, mais "pas les violences volontaires".
L'avocat revient sur ce moment où Georgios D. dit à Vincent Crase "c'est qui ? c'est qui ?". Il fallait comprendre "c'est qui…qui a commencé les violences ?", confirme le trentenaire, qui répondait à Vincent Crase qui l'accusait d'avoir jeté une carafe vers les policiers.
Georgios D. confirme que Vincent Crase est "le seul à ne pas [l]'avoir frappé"
Taha Bouhafs est appelé à la barre. Il souhaite se constituer partie civile. C'est lui qui a tourné les images révélées par Le Monde.
"Votre vidéo est une vidéo importante et essentielle" note l'assesseur.
Il a diffusé ces images dès le soir du 1er mai 2018. Le jeune homme était venu rejoindre un "apéro militant" place de la Contrescarpe.
Sur le moment, il pense aussi que les deux hommes sont policiers.
"-De quoi considérez-vous être victime ? demande le magistrat à Taha Bouhafs
- Ce qui s'est passé place de la Contrescarpe est quelque chose d’éminemment politique.
Le jeune homme explique que la présence des deux "représentants du pouvoir" a influencé le maintien de l'ordre ce jour-là et "a fait que cet apéro n'a pas pu se tenir"
Il juge aussi avoir été victime du fait que les images de vidéosurveillance ont été sorties du circuit légal : "Si on accepte d'être filmé, c'est parce qu'il y a un contrat, c'est réglementé. Ces images où j'apparais se sont retrouvées dans les mains de l'Elysée"
Enfin, Taha Bouhafs estime avoir été trompé par l'usurpation de l'identité de policier par Alexandre #Benalla et Vincent Crase.
Invité par son avocat, Arié Alimi, à décrire l'ambiance avant l'intervention des forces de l'ordre, Taha Bouhafs raconte que "tout était calme", décrit "une place qui se tient sage".
Il voit ensuite une volonté de "stopper la manifestation" : "Je pense que ça rentre dans une logique de répression politique qui est à l'oeuvre dans ce pays".
"- Est-ce que vous seriez intervenu si vous n'aviez pas cru que M. Crase et M. #Benalla étaient policiers ? demande à son client Arié Alimi
- Non, il y avait des policiers autour, c'est à eux d'intervenir".
"- Avez-vous la preuve d'avoir été gazé et avoir subi un préjudice pour ça ?
- Oui
- Laquelle ?
- Les vidéos."
"S'ils n'avaient pas été là, on n'aurait pas eu à tourner les images et on n'aurait pas été gazé"
L'audience est suspendue, reprise lundi, avec le volet de l'affaire qui concerne les images de vidéosurveillances.

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