La victoire de la démagogie est d'avoir persuadé les patients qu'ils seraient mieux pris en charge par des pervers narcissiques que par des spécialistes de leur troubles.
..il ne faut pas s'y tromper. Ceux qui, volontairement préfèrent discuter de la souffrance des patients, sans se donner les moyens d'apprendre à les soigner, et qui masquent cette inaptitude par des discours apaisants, ont des troubles psy. Ils jouissent de la souffrance d'autrui
Et on connaît tous ces externes, internes, médecins, passés au travers des mailles du filet, se délectant (et se valorisant sur les réseaux sociaux) de leurs entretiens où ils disséquent ad nauseam la souffrance des patients plutôt que de se donner les moyens de les soulager.
Et ils auraient bien tort de s'en priver.
De la même façon qu'aujourd'hui Raoult a encore des fans le remerciant de n'avoir au mieux rien fait pour eux, au pire tenté de les traiter avec des molécules dangereuse...
Vous pouvez trouver sur Twitter des comptes médicaux qui expliquent en long, en large, et avec du pathos, comment ils ont fièrement renoncé aux soins, pour se consacrer à des études sociologiques afin de mieux savourer la misère de ceux qui cherchent portant auprès d'eux du soin.
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La seule chose intéressante dans les débats parfois surréalistes concernant les droits des patients et la bienveillance médicale, est la profonde incompréhension de l'organisation des soins en France.
Ce qui permet à plein de gens de fantasmer dessus.
Alors petit thread.
Tout d'abord il faut reconnaître que l'organisation des soins, et surtout le cadre législatif et réglementaire est totalement bordélique et par conséquence source d'incompréhension.
I
Entre des législateurs qui confondent régulièrement santé publique et démagogie, et un ordre de médecin qui pense que le simple port d'un costume et d'une cravate est une condition nécessaire et suffisante pour interpréter les textes déontologiques du code de la santé publique..
Le seul truc inhabituel du jour dans mon hôpital est la lumière jaune qui clignote quand on badge pour entrer dans le service. Il va sans doute falloir changer les piles.
Après il existe des hôpitaux où la situation est légèrement plus compliquées mais sans que ce soit le chaos qu'on a connu. Et ce pour deux raisons :
1- on a appris (dans la douleur) à se réorganiser. Là où l'absence d'un IDE ou d'une médecin était un drame il y a deux ans, cela n'est maintenant pas plus perturbant que le flux d'absentéisme habituel.
2- on a également appris (toujours dans la douleur) à aller à l'essentiel.
Pendant que vous bossez et que Twitter est calme, voilà un #UnLapinUnThread qui devrait, si j'arrive à synthétiser mes idées, vous faire revoir totalement la notion de cerveau. Rien que ça.
Et on va même utiliser des mots compliqués, mais avant ça, on va parler d'Imhotep.
Préambule.
Pour comprendre en quoi on est en train de revoir la notion même de cerveau et de neuroanatomie, il faut déjà comprendre ce que l'on pensait comprendre (!).
Et pour cela il faut comprendre d'où l'on vient.
Alors on va faire un peu d'histoire.
Il est mince, il fait beau (oui parce qu'on ne sait sait pas si le héros en lui-même l'était), il sent bon le sable chaud... Et notre héros est une sorte de légionnaire.
Nous sommes quelque part au XXVII (27e) siècle avant notre ère en Égypte.
Ça fait longtemps que ça vous manquait alors #UnLapinUnThread sur les troubles du sommeil...chez les femmes.
(Oui maintenant y'a un logo...)
Alors on est d'accord que la question du sommeil des femmes peut paraître incongrue.
D'une part parce que le sommeil est un des phénomènes les comparables chez les mammifères
D'autre part parce qu'a priori les différences hommes/femmes en terme d'hormones et de reproduction sont responsables de presque toutes les différences observées.
Sauf que les a priori sont souvent trompeurs et on va regarder ça de plus près.
Les anciens neurologues utilisaient des noms propres imprononçables pour tout est n'importe quoi afin de dérouter l'ennemi. Mais on a du mal à imaginer à quel point. En voici un exemple avec :
Vladimir Mikhaïlovitvh BECHTEREV
(1857-1927).
Grâce à Vladimir on a :
Le réflexe de BECHTEREV (1er)
-- flexion du gros orteil quand on tape le tarse et qui est un équivalent de signe pyramidal --
Le réflexe de BECHTEREV (2e)
-- flexion du pectoral quand on tape son tendon d'insertion humérale (ça sert à rien, c'est juste drôle) --
Suite à une idée de @trulleauPT_PhD je vais essayer de vous donner mon point de vue totalement subjectif sur les autres professions qui interviennent dans les soins en neurologie.
Et logiquement on va commencer par les kinés.
Alors commençons par ma déclaration d'intérêts : je ne suis pas kiné, aucun membre de ma famille n'est kiné, aucun kiné ne me paye et vice versa. D'ailleurs je ne suis suivi par aucun kiné alors que je devrais.
Mais sinon pourquoi la kinésithérapie est-elle utile en neurologie ?
Vous allez pas le croire, mais la réponse est bien plus fondamentale qu'une simple énumération de techniques ou de maladies.
La réponse est liée à la neuroanatomie fonctionnelle.