Bon, j'ai essayé de rédiger ce thread de la manière la plus dépassionnée et froide possible pour qu'il soit autoporteur et diffusable dans d'autres environnements que twitter.
On est sur une affaire d'alerte sur la sûreté nucléaire, rien de moins, et l'on parle de potentielle falsification de preuves soit par le prétendu lanceur d'alerte, sans vérification par les journalistes, soit par les journalistes eux-mêmes. Du service public.
Est-ce que ce ne serait pas, genre, pas une anecdote sur du mauvais journalisme, mais quelque chose d'extrêmement grave ?
Vous imaginez dans le sens inverse ?
Un lanceur d'alerte qui signale des éléments graves de manquements à la sûreté nucléaire,
un risque radiologique imminent au travers, je ne sais pas, d'un matériel critique pour la sûreté dont on masquerait les défaillances ; ou bien des rejets dissimulés par un exploitant avec la complicité de l'IRSN qui fausserait ses mesures ?
Alors ouais, à première vue, c'est moins grave dans ce sens là (faire passer un non-événement pour un risque grave) que dans le sens inverse. Okay. Mais attention, dans le nucléaire, la logique est pas toujours évidente 🤪
Il ne faut pas oublier le décalage quasi-systématique entre risque perçu et risque réel quand on parle de risques radiologiques, et les réactions démesurées qui peuvent être engendrées.
Je prends un exemple assez extrême, l'accident de Three Mile Island. Rejets faibles, dose évaluée à 1 mSv pour qui aurait été à la cloture de la centrale durant l'accident.
200 000 personnes qui ont évacué de leur propre initiative.
Et je ne vous parle pas des accidents engendrés par ces évacuations, ni des avortements non-justifiés, parce que flemme de chercher une source à vous donner là-dessus (je crois avoir lu ça dans un de mes livres sur la sûreté nucléaire).
Tout ça pour dire : en matière de nucléaire, oui, une prudence extrême est de rigueur, mais attention, de fausses alertes - ou mal proportionnées - peuvent aussi avoir des conséquences.
Et au-delà de ça : 1) On ne badine pas avec la sûreté nucléaire, putain 2) On ne crie pas au loup pour de fausses raisons
2bis) On arrête de dévoyer le statut de lanceur d'alerte avec des gens qui balancent des affirmations sans preuve et sans s'exposer au danger !
Non, ce cadre n'est pas en danger
Non, Greenpeace qui s'infiltre dans des centrales ne révèle pas des informations les mettant en danger
Par contre, des vrais lanceurs d'alerte sont, eux, mis en danger par cette banalisation du statut.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Attention, ça va être bordeline #complotiste, j'assume, vous me direz si je franchis ou pas la ligne rouge🤪selon vous, ou s'il y aurait possiblement bien anguille sous roche.
Ça part de l'affaire du cadre d'EDF qui se déclare lanceur d'alerte, dont pas mal de médias se sont faits les échos, et sur laquelle on demande un peu trop à mon goût aux gens de réagir en amont de l'enquête qui aura vraisemblablement lieu.
Sous-entendu, au-delà de ce que comporte ce thread, ne me posez pas des questions sur le sujet, la réponse sera invariablement de vous renvoyer à l'enquête qui a lieu.
Il y a eu un petit coup de vent en Allemagne cette semaine, me faisait remarquer @buchebuche561.
Avec un gradient de production éolienne pas dégueulasse.
Je me suis demandé comment cet excédent de production a été géré par le pilotage de la demande et l'effacement d'autres moyens de production.
Ben c'est simple : quasiment tout est parti à l'export.
Questions que l'on n'a jamais voulu se poser au sujet de l'éolien et du solaire mais dont il faudrait semble-t-il absolument débattre pendant des années avant de prendre une décision face à l'urgence :
Est-ce qu'un débat public est nécessaire avant chaque décision ?
Est-ce qu'il y a un lobby derrière et que fait-il ?
En vrai, est-ce qu'il n'y a pas un média, une chaîne Youtube ou encore un·e streameur/streameuse qui voudrait organiser un débat avec Greenpeace pour clarifier leurs positions sur les gestions des matières et déchets nucléaires ?
Parce que ça rend fou d'entendre un jour « on ne veut pas léguer les déchets aux générations futures » et le lendemain « on demande l'abandon du stockage géologique au profit de l'entreposage en surface longue durée ».
Ou encore « le recyclage des matières nucléaires n'existe pas » ainsi que « l'uranium appauvri/de retraitement n'a aucune perspective de réutilisation et donc doit être considéré comme déchet » suivi de « on est contre le recyclage des matières que prépare l'industrie ».
Ce n'est pas du bon travail.
Déjà, la photo est datée (les tours appartiennent à une usine d'enrichissement arrêtée depuis bientôt 10 ans). Mais c'est un détail.
L'article reprend des citations de Jadot et Rousseau.
Et, pour sources, le rapport RTE (encore heureux), ainsi que le Réseau Action Climat (asso antinucléaire) et un chercheur du CNRS, également connu pour une production orientée antinucléaire. lemonde.fr/idees/article/…
Dans le fond, c'est ultra-simple de comprendre ce qui ne va pas dans l'article : les journalistes n'ont pas compris les enjeux, le sujet, ses subtilités, les écueils à éviter.
Stop ! Il y a une version très particulière de l'histoire de la #taxonomie et du #nucléaire qui commence à être racontée à tort et à travers, et il va falloir remettre l'église au milieu du village. On va faire ça en bref, en résumé. 1/11
Le roman qui tend à s'installer, c'est que le lobby nucléaire se compromet avec les gaziers pour forcer l'inclusion du nucléaire dans la taxonomie… En package avec le gaz. 2/11
Sous-entendu, le nucléaire complice des fossiles, le lobby nucléaire qui met en avant la cause climatique juste pour servir ses intérêts mais qui y est indifférent… Et j'en passe. 3/11