Je rappelle que la très grande majorité des 41 opérateurs privés qui vendent de l'électricité aux Français ne produisent pas d'électricité (contrairement à @EDFofficiel).
Ils ne l'acheminent (c'est le boulot de @enedis) et ne gèrent pas le réseau électrique (c'est @rte_france).
Les opérateurs privés achètent leur électricité sur le "marché de gros" européen (très majoritairement carboné) et produisent des factures à leur clients. Ils achètent aussi des certificats verts pour vous vendre une électricité "verte".
Avec la hausse des prix du gaz, les prix de l'électricité européenne ont exposés. Du coup leur rentabilité s'effondre.
Mais comme il faut sauver la concurrence et donc les concurrents d'EDF, le gouvernement a introduit une monstruosité:
L'obligation pour EDF de vendre 1/4 de son électricité produite en dessous de son coût de production.
Ce mécanisme s'appelle l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) et oblige EDF à vendre le Mwh nucléaire à 42€ au lieu de 250€ sur le marché de gros.
Et donc c'est ce mécanisme qui va être relevé. EDF devra donc vendre 20% de plus de son électricité à 46,2€ pour permettre aux opérateurs privés de survivre.
C'est un manque à gagner qui coûtera au minimum 8 milliards d'euros à @EDFofficiel, ce qui nuira à ses investissements.
La logique de cette décision est donc de pénaliser ceux qui produisent de l'électricité et d'avantager ceux qui spéculent, démarchent de manière agressive les gens à leur domiciles et profitent financièrement d'un marché absurde voulu par des idéologues. quechoisir.org/actualite-gaz-…
Désolé pour les fautes. J'ai écrit ce fil d'une traite et sans me relire.
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Il y a un vrai sujet derrière les pépites dénichées par @FrancoisGeerolf à propos des projets financés par #FranceRelance.
Le sujet c'est la manière dont l’État organise ses interventions économiques en régime néolibéral.
Petit #thread sur cette grande question. C'est parti! ⤵️
Et pour commencer rappelons que le néolibéralisme ce n'est pas l'ultra-libéralisme, ce n'est pas moins, d’État et moins de bureaucratie. C'est L’État au service du marché et de la concurrence.
Dans un régime non néolibéral (la France des années 1950-1960 par exemple) l’État est planificateur. Il intervient directement dans l'économie grâce aux nombreux leviers dont il dispose (prix administrés, entreprises publiques en monopole, subventions ou production directe.)
Il y a quand même un problème dans les discours de gauche.
Avant, la gauche, c'était la défense des salariés, des classes populaires, voire des classes moyennes. C'était clair, net, on voyait bien qui elle défendait et à qui elle s'en prenait (les patrons, les riches).
Aujourd'hui la gauche c'est aussi la défense de la planète, la lutte contre le changement climatique, la protection de l'environnement.
Ce sont évidemment de nobles causes, mais elles concernent tout le monde. Elles ne s'adressent pas spécifiquement aux classes populaires.
Le problème c'est qu'en ajoutant une dimension écologique à son projet social, en passant du socialisme à la social-écologie, elle prend le risque de diluer son message et surtout elle donne l'impression que la lutte contre les inégalités passerait en arrière-plan.
2/ Si le droit européen s'impose sur le droit national c'est parce que les Constitutions nationales le permettent, ou plutôt ne s'y opposent pas explicitement.
Ainsi, en France, l'appartenance européenne est inscrite dans la Constitution et cette dernière a été régulièrement modifiée pour éviter toute incompatibilité du texte constitutionnel sur le droit européen.
2/ Si le droit européen s'impose sur droit national ce n'est que parce que les constitutions nationales le permettent, ou plutôt ne s'y opposent pas.
3/ La meilleure preuve de cet état de fait est que l'Union européenne ne parvient pas à imposer à la Pologne et à la Hongrie qu'elles respectent un certain nombre de principes qu'elle défend.
Une anecdote amusante à ce sujet.
En 2009, jeune MCF à Angers j'envoie début septembre une tribune au Monde sur la rentrée universitaire très difficile que nous connaissions après les grèves de la loi LRU qui paralysèrent les universités pendant des mois.
Après plusieurs semaines sans aucun retour, je la publie sur un blog Mediapart, puis je n'y pense plus.
À la mi-octobre, je reçois un email du Monde m'informant que cette tribune avait été sélectionnée pour paraître en fin de semaine. Je suis évidemment très heureux.
J'achète le numéro du lendemain pour trouver ma tribune. Il y a bien un dossier sur la rentrée universitaire avec des points de vues de chercheur, mais point de papier signé David Cayla. 😭😭
Beaucoup s'interrogent sur le sens de cette corrélation.
J'entends que ce serait lié au niveau d'instruction ou même d'intelligence, à la faiblesse des services publics, à des considérations politiques (les macronistes se vaccinant plus), au conformisme des classes supérieures...
Le problème de ces explications est qu'elles analysent la réticence vaccinale comme la conséquence de choix purement individuels.
Or, je pense au contraire qu'on a affaire à un phénomène social, qui résulte de l'histoire récente et de choix politiques.