Même avec 14 EPR et même en prolongeant les réacteurs actuels jusqu'à 60 ans, RTE a montré qu'il y aurait besoin de plusieurs dizaines de GW d'éoliennes.
Lutter contre les énergies bas carbone, c'est faire le jeu des combustibles fossiles.
En outre, même les scénarios avec beaucoup de nucléaire reposent sur des trajectoires qui seront difficiles à tenir.
Il importe de se redonner des marges, et pas de les réduire encore en refusant des énergies bas carbones.
[2/7]
Par exemple, si on n'arrive pas à isoler autant les bâtiments que prévu, qu'on n'arrive pas à construire suffisamment de centrales nucléaires ou d'éoliennes, qu'on n'arrive pas à avoir 15 GW de flexibilité de la demande ou 3-4 GW de STEP en plus, que fait-on ?
[3/7]
Plus on réduira le champ des solutions, plus on devra attendre des trajectoires ambitieuses (soyons clairs : irréalistes) de celles qu'on conserve.
Ca ne fait que renforcer le risque d'échec de nos politiques climatiques et de réduction de notre dépendance aux fossiles.
[4/7]
Le débat sur l'énergie à l'approche de la présidentielle est indigne des enjeux.
La priorité, pour le climat et pour notre sécurité énergétique, c'est de réduire en priorité et le plus rapidement possible notre dépendance aux combustibles fossiles.
C'est déprimant de devoir le rappeler aussi souvent en 2022.
[6/7]
Jouer à opposer les énergies bas carbone entre elles est contreproductif et irresponsable. Si le débat ne s'améliore pas, c'est la population qui finira par en payer le prix.
Les sujets énergétiques méritent mieux que des déclarations manichéennes destinées à cliver.
[7/7]
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Le Comité consultatif sur le changement climatique irlandais suggère de rationner les combustibles fossiles pour que le pays atteigne ses objectifs climatiques
On peut discuter de la méthode, mais pour limiter le changement climatique, il faut réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, et pour cela, il faut réduire d'autant notre consommation de combustibles fossiles.
Les petits pas ne suffiront pas.
2/10
Certes les moteurs de voitures actuelles sont plus efficaces que ceux d'il y a 40 ans, mais ces progrès ont surtout permis d'alourdir les voitures, de dégrader leur aérodynamisme et de les rendre plus puissantes, pas de faire des économies significatives d'essence...
5 Mb/j, c'est environ 5% de la consommation mondiale de pétrole... assurée par ce seul site d'extraction de pétrole non conventionnel "de schiste".
[2/11]
Cependant, comme vous pourrez le noter sur le graphique ci-dessous, le nombre d'appareils de forage en activité "rig count" est encore aujourd'hui significativement inférieur à son niveau pré-Covid.
Furthermore, the price of #nuclear power is unrelated to its environmental footprint, which is the point of the taxonomy.
The question of the price should be in no way an argument for the inclusion or exclusion of nuclear energy in the taxonomy.
[2/10]
That being said, if you want to talk about energy costs, you can't just talk about LCOE. You also have to take into account system costs (networks and flexibility).
Ce que l'article ne dit pas, c'est que c'est incompatible avec l'objectif allemand d'atteindre la neutralité carbone en 2045.
[2/5]
Par contre, l'article défend bien une inclusion laxiste du gaz fossile dans la taxonomie (liste des investissements durables que la Commission européenne est en train de mettre en place).
Avec mes collègues Bertrand Charmaison et @SSarrade, nous avons publié le texte suivant dans @LaTribune, dans lequel nous appelons à corriger le mécanisme permettant de garantir l'origine de l'électricité, aujourd'hui défaillant.
Ce mécanisme, actuellement ouvert uniquement aux énergies renouvelables à l'échelle européenne, permet en pratique d'étiqueter comme « renouvelable » de l'électricité quelle que soit son origine physique (renouvelable ou non).
[2/10]
En permettant aux usagers de consommer de l'électricité étiquetée « renouvelable » sans surcoût pour investir dans du stockage ni contrainte pour s'adapter à l'offre, ce système dissuade tout effort de flexibilisation de notre système électrique.
Quelques remarques générales sur l'annonce par @EDFofficiel de l'arrêt de ses 2 réacteurs nucléaires de Chooz (et de la prolongation de l'arrêt des deux de Civaux), et des conséquences sur la sécurité d'approvisionnement électrique cet hiver.
Tout d'abord, il faut s'attendre à faire face à ce genre d'annonce dans les prochaines années. Le système électrique français est « sans marge » (pour reprendre les mots du gestionnaire du réseau électrique RTE, même s'ils datent un peu).
[2/12]
Notre pays a en effet réduit son parc pilotable d'environ 10 GW ces dix dernières années. Il s'agit principalement de la fermeture de centrales à charbon, à fioul et de la centrale nucléaire de Fessenheim.