Quelques remarques générales sur l'annonce par @EDFofficiel de l'arrêt de ses 2 réacteurs nucléaires de Chooz (et de la prolongation de l'arrêt des deux de Civaux), et des conséquences sur la sécurité d'approvisionnement électrique cet hiver.
[1/12]
lemonde.fr/economie/artic…
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lemonde.fr/economie/artic…
Tout d'abord, il faut s'attendre à faire face à ce genre d'annonce dans les prochaines années. Le système électrique français est « sans marge » (pour reprendre les mots du gestionnaire du réseau électrique RTE, même s'ils datent un peu).
[2/12]
[2/12]
Notre pays a en effet réduit son parc pilotable d'environ 10 GW ces dix dernières années. Il s'agit principalement de la fermeture de centrales à charbon, à fioul et de la centrale nucléaire de Fessenheim.
[3/12]
[3/12]
La conséquence de cette situation, face à une demande électrique qui ne se réduit pas, ni ne se flexibilise significativement, c'est que l'hiver est de plus en plus difficile à passer.
[4/12]
[4/12]
Chaque aléa (indisponibilité de réacteurs, absence de vent, vague de froid) a ainsi une chance accrue d'entraîner une insuffisance d'offre électrique par rapport à la demande, donc potentiellement des coupures d'électricité.
[5/12]
[5/12]
Cette situation va d'ailleurs fortement et rapidement s'aggraver dans les prochaines années, avec la fermeture de nombreuses centrales pilotables (charbon et nucléaire) prévue au Royaume-Uni, en Belgique et en Allemagne notamment.
[6/12]
[6/12]
Autre réflexion : jusqu'à présent, la sûreté nucléaire a la priorité absolue sur toute autre considération dans l'exploitation du parc nucléaire.
[7/12]
[7/12]
Pour ceux qui en doutent, dites-vous qu'EDF va arrêter au pire moment ses 4 plus gros réacteurs pour un défaut (pas une panne), avéré pour 2 réacteurs et potentiel pour les 2 autres, sur un circuit de sauvegarde (pas un équipement utilisé en fonctionnement normal).
[8/12]
[8/12]
Cette approche restera-t-elle tenable dans les prochaines années face à la sécurité d'approvisionnement électrique qui va rapidement se dégrader ?
L'@ASN alerte les politiques quant à ce risque depuis des années. Cf André-Claude Lacoste, ancien pdt de l'ASN, en 2012 :
[9/12]
L'@ASN alerte les politiques quant à ce risque depuis des années. Cf André-Claude Lacoste, ancien pdt de l'ASN, en 2012 :
[9/12]
« Si nous voulons être des gendarmes, nous devons pouvoir fermer des centrales électriques qui ne seraient plus sûres.
[10/12]
[10/12]
S'il n'y a pas de moyens alternatifs de production, irons nous voir le président de la République pour lui demander de choisir entre couper le courant ou faire fonctionner des installations nucléaires en situation de sûreté dégradée ? »
[11/12]
lesechos.fr/2012/10/andre-…
[11/12]
lesechos.fr/2012/10/andre-…
Faute d'anticipation, alors que les systèmes énergétiques imposent de réfléchir à long terme, nous arrivons aujourd'hui dans cette situation.
[12/12]
[12/12]
Erratum au [8/12] : même si le défaut se trouve sur un circuit de sauvegarde, il est situé en aval de ce circuit (ie côté primaire) et présente donc un enjeu de sûreté en fonctionnement normal.
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