Sur ces graphes, un enfant de 5 ans verrait immédiatement le lien étroit entre taux d'intérêt et inflation.
Alors pourquoi les banquiers centraux continuent-ils à évoquer une augmentation des taux pour contrôler l'inflation?
Ignorance ? Incompétence ? Idéologie ?
Thread 1. France
@PonsotJF@KeynesPost@RobertoBazzichi@jcs_mbf@roberto@VirginieMonvois@Ed_LaDecouverte Mon 1er commentaire est que d’une manière qui, je ne vous le cache pas, m’a surpris, ces écrits ne se réfèrent en aucune façon aux écrits de Mosler, en l’occurrence Soft Currency Economics, qui est pourtant la littérature primaire sur le sujet. MMT est né de la pensée de Mosler.2
L'analyse #MMT montre que la dette publique n’est pas un problème, jamais. Cette analyse s’applique également aux États-membres de l’Eurozone. Les craintes que la dette publique suscite sont le fruit d’une profonde méconnaissance des mécanismes sous-jacents.1
Avec une devise nationale à taux fixe/convertible, la « base monétaire » n’inclut pas les titres d’État, car il s’agit de créances sur les réserves de l’État (or, devise étrangère, etc.), qui font partie de ce qu’on appelle l' « épargne nationale ». 2
Avec la devise fiat (taux de change flottant/non convertible), les titres d’État (détenus en dehors de l’État) sont des augmentations de la "base monétaire" , car la notion de réduction des réserves de l’État (or, devise étrangère, etc.) est inapplicable à la monnaie fiat. 3
Les taux des bons du trésor américain ne dépendent pas du marché, ou de la prétendue solvabilité du gouvernement fédéral des États-Unis, mais essentiellement des taux directeurs de la Fed. Ils sont fondamentalement une variable politique. #MMT
De même, lorsque la Reserve Bank of Australia décide d'un taux directeur, le taux de la dette publique s'aligne sur lui. Il n’y aura en Australie jamais de crise de la dette souveraine, pas plus que dans un autre pays disposant pleinement du monopole d’émission de sa monnaie.
De même au Canada, à chaque fois que le Trésor, ou les banques commerciales veulent réemprunter, la banque centrale complète l’offre et la demande de prêt à son taux directeur, et non selon une quelconque hypothétique spirale de surendettement public.
@EmmanuelPgd@jcs_mbf@france_mmt@InstitRousseau@VeblenInstitute Ecrire «Non, le pouvoir monétaire n’appartient plus aux Etats» c’est ignorer l’évidence du fait que le déficit public a pour contrepartie l’épargne financière nette du secteur privé. Il s’agit d’une simple identité comptable qui se vérifie partout, ici en France aux USA.
@EmmanuelPgd@jcs_mbf@france_mmt@InstitRousseau@VeblenInstitute Tout d’abord je salue tes efforts @EmmanuelPgd pour que les différents courants se rencontrent. Les objectifs sont certainement proches: contrer la pensée néolibérale dominante, lutter contre les politiques d’austérité, pour le plein emploi, éradiquer la pauvreté, etc 1
@IzouletMaxime MMT considère que la comptabilité est absolument fondamentale pour comprendre la «monnaie», comme la statistique l’est pour l’économie. Cependant, elle doit être utilisée et interprétée en prenant en compte les rapports de forces que l’on rencontre au sein du système.1
@IzouletMaxime Pour apprécier la relation entre monnaie et créance, il faut aller au-delà de la seule classification comptable, qui, effectivement, ne les classe pas dans le même type de comptes. L’analyse MMT sur ce point ne remet pas en cause l’importance qu’elle accorde à la comptabilité.2
@IzouletMaxime Fondamentalement, il faut avoir à l’esprit que, contrairement à toutes les autres approches, MMT considère que ni la devise (nationale), ni l’économie, ni le marché ne sont a priori de l’État. Au contraire, ils sont des épiphénomènes de l’État.3
@threadreaderapp@tblrj@AvinoLoredana@RobertoBazzichi@ArthezD@russeurope Merci, @tblrj de ton retour. Nous sommes maintenant au cœur du sujet.
Je te propose de commencer par ce qui me semble le plus important, à savoir la nature de la devise. Au niveau sémantique, ce n’est pas une coquetterie de parler de devise plutôt que de monnaie.1
@threadreaderapp@tblrj@AvinoLoredana@RobertoBazzichi@ArthezD@russeurope Chaque théorie dispose de son propre « jargon », et il me semble très important de le respecter, au risque de ne plus savoir de quoi on parle. Pour MMT, la devise est la « monnaie » créée par l’État, et par lui seul, lorsqu’il dépense.2
@threadreaderapp@tblrj@AvinoLoredana@RobertoBazzichi@ArthezD@russeurope Quant à la nature de la devise, dans la logique MMT, elle est fiscale, et elle débouche sur une vision selon laquelle le marché est d’abord un système généralisé d’échange de devises, avant d’être un système d’échange de biens et de services.3