Situation générale
Paralysie des forces russes au Nord et Sud, imbriquées au Nord, insuffisantes au Sud.
Effort russe sur le Donbass avec sans doute la volonté de conquérir complètement les deux oblasts de Louhansk et Donetsk, dont Marioupol, avant d’éventuelles négociations.
Situations particulières
Ouest et Biélorussie : situation confuse au sud de la Biélorussie ou une ou plusieurs explosions ont été entendue(s). Nombreux mouvements de troupes russes et biélorusses, notamment dans la région de Brest.
Kiev et Nord : combats très limités. Principalement localisés au nord-ouest de Kiev. Attaques d’artillerie (harcèlement) sur les villes (Kiev, Soumy). Peut-être préparation d’une attaque de Soumy. Effort sur la protection des axes logistiques.
Est et Donbass. Situation confuse à Kharkiv que les forces russes continuent de bombarder mais semblent avoir renoncé à conquérir à court terme.
Effort russe dans la zone Izyum-Severodonetsk par les 6e, 20e armées et le 2e Corps d’armée (République de Louhansk). La poussée s’exerce aussi cependant sur l’ensemble de la ligne et également au sud vers Zaporijjia, avec des forces limitées.
Effort sur Marioupol attaquée par deux divisions d’infanterie motorisées + une brigade d’infanterie navale (total 10 GTIA identifiés). Le général Mityaev, commandant la 150e Div, à l’Est, a été tué.
Pression sur la population et frappe par missile sur le théâtre du centre-ville.
Sud-Ouest : opérations russes limitées devant Mykolaev et dans la région de Kherson. Frappes de la flotte de la mer Noire sur la côte à l’Est d’Odessa. La poussée vers Odessa semble remise à plus tard.
Notes
Nouvelle aide américaine annoncée : 10 000 munitions antichars diverses, 800 Manpads Stinger, et une centaine de drones Switchblade.
Les Swichblade 300 ou 600 (+ puissants) sont des drones rodeurs low cost utilisables comme petits missiles de croisière à faible charge mais très grande précision à quelques km de distance. « game changer » pour les forces ukrainiennes s’il était utilisé en grand nombre.
Effort maximal de recrutement russe mais qui va vite atteindre ses limites. Les Russes doivent regretter (nous aussi) de ne pas disposer d’unités de réserve professionnelle nombreuses, bien formées et équipées pour être capable de monter en puissance rapidement.
Sentiment à regarder les images des combats que les VDV et spetsnaz sont les seuls fantassins russes qui se battent.
Théorie : emploi des armes biologiques et chimiques
On ne sort d’un blocage militaire qu’en injectant des ressources massives et/ou en innovant, c’est-à-dire en faisant des choses nouvelles.
Du côté russe, l’injection de ressources nouvelles, surtout humaines, va trouver rapidement ses limites sauf à déclarer officiellement la guerre et décréter la mobilisation générale (ce qui serait en soi une innovation).
Une autre possibilité évoquée serait l’emploi d’armes biologiques et chimiques. Ecartons le biologique, beaucoup trop incertain et aux effets éventuels à long terme. Reste le chimique.
L’emploi de l’arme chimique provoquerait des dégâts politiques, moindres que l’emploi du nucléaire, mais quand même très graves quand même sur la scène internationale. Pour un tel prix assurément élevé, les résultats seraient à en attendre seraient sans doute limitées.
D’un point de vue tactique, une attaque chimique sur une zone tenue par l’armée ukr. peut avoir un effet si elle s’effectue par surprise sur une troupe non préparée, obligée de se replier en catastrophe. Une fois utilisée, les unités seront préparées et les effets bien moindres.
Une attaque surprise n’a d’intérêt que si elles s’effectuent à grande échelle, mais la préparation d’une attaque chimique à grande échelle peut difficilement être dissimulée, sauf peut-être par l’emploi de missiles.
Reste la terreur des populations. C’est possible, là encore jusqu’à l’adoption de pratiques qui en diminueront les effets. Mais là encore pour avoir un effet décisif, la panique et la capitulation d’une ville, il faut employer une grande quantité de moyens.
A ce stade, cela ne paraît pas valoir le coup. Quitte à massacrer, l’artillerie, l’aviation et la missilerie russes ont encore beaucoup de réserves.
FIN
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Situation générale
Inchangée. Les forces russes n’ont plus lancé d’attaques de grande ampleur depuis le 4 mars. Impression d’une armée qui s’est obstinée à poursuivre un mauvais plan jusqu’à se retrouver imbriquée, dispersée et bloquée devant des localités.
Il est difficile désormais pour elle de relancer une offensive cohérente alors que les renforcements sont limités.
Deux points de déblocage possibles à court terme (deux semaines ?) : face à Marioupol et face à l’armée ukrainienne du Donbass.
Point de situation des opérations en Ukraine 15 mars J+19⏬⏩lavoiedelepee.blogspot.com/2022/03/point-…
Fond de carte @War_Mapper
36A = 36e armée (une armée, entre 10 et 30 000 h)
7DA = 7e division aéroportée
20DM = 20e division d'infanterie motorisée
Situation générale
Peu de changements. Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée et ils portent plutôt leurs efforts à court terme sur la région du Donbass.
Situations particulières
Nord-Ouest : Mouvements sur la frontière biélorusse et reconnaissances de drones russes. Les capacités de manœuvre russo-biélorusses semblent limitées, mais peut-être s’agit-il de fixer des forces ukrainiennes dans la région.
Situation générale
Equilibre des forces. Les capacités d’attaque russes sont contrées par la capacité de défense ukrainienne. Les forces russes recherchent le déblocage par les renforcements et probablement la victoire sur les forces ukrainiennes du Donbass.
Campagne aérienne : il faut distinguer ce qui relève de la campagne globale de frappes sur l’ensemble de l’Ukraine de la campagne de conquête. Cette dernière est ralentie, mais la première est active. Multiplication des frappes, le plus souvent par missiles (700) sur l’Ouest.
Situation générale : Hors siège de Marioupol, les opérations offensives terrestres russes sont limitées à quelques avancées dans le secteur Nord (Chernihiv, Kiev Est) et Sud-Ouest près de Kherson. Les forces russes sont en revanche sur la défensive sur l’axe Soumy-Kiev.
Les Russes cherchent à relancer une 3e phase d’opérations offensives, sans doute plus séquentielle (un grand objectif après l’autre) par l’arrivée de renforts extérieurs et la récupération de forces après la prise de Marioupol et/ou la réduction de certaines poches de résistance.
Situation générale : L’armée russe en Ukraine est à l’arrêt. Cet arrêt c’est circonstanciel dans de nombreux endroits, afin de se recompléter avant d’attaquer à nouveau, mais c’est aussi l’indice d’un mauvais fonctionnement général.
Situations particulières
Inchangées. Les forces russes sont en pause opérationnelle sur les zones d’attaque, notamment autour de Kiev, et ne progressent pas dans les sièges en cours. On assiste même à des contre-attaques ukrainiennes (Mykolaev, Kharkiv, Est de Kiev).
Situation générale
Progression très lente des forces russes. Incapacité à prendre Kiev avec les moyens et les méthodes actuels. Sièges très lents. Trois hypothèses pour la suite :
1. Blocage général de longue durée jusqu’à ce qu’un des deux camps dispose sur le long terme de suffisamment de ressources nouvelles pour relancer les opérations offensives victorieuses (cf 1918 front Ouest.