C'est reparti pour le LT cc @20Minutes
20minutes.fr/justice/220919…
L'audience est reprise
- Mais vous en avez parlé à trois ?
- Moi, j’ai ramené Hasna chez Jawad...
- Est ce que vous en avez parlé tous les trois ?
- J’ai pas parlé, moi…
- Est ce que vous vous êtes retrouvé à trois ? C’est très simple.
- On était tous les trois. Moi, j’ai pas parlé.
- Mais on entend. Est ce que le sujet a été évoqué ?
- Eux, ils ont parlé à deux. Je les ai laissés parler. Au bout d’un moment, je me suis éclipsé.
- Vous avez évoqué ce sujet, oui ou non ?
- Ben…
- Relance.
- Mais je sais pas c’est qui ses cousins !
Là, je suis sûr de moi. C'est une veste du Borussia Dortmund que Jawad #Bendaoud arbore ce vendredi. (bVb 09)
« Demandez à ma copine, je me suis réveillé, j’ai pas fumé une cigarette. Alors que je suis un gros fumeur. Je descends. Je rigole parce que je me dis, ça peut pas être chez moi. »
« Celui qui fume un joint est pas capable de conduire. Et moi, j’ai consommé 4 grammes et j’ai fumé quatre ou cinq joints. Quand Abaaoud me dit ‘Je viens de Belgique’, je calcule pas. Si j’avais pas fumé, je dis pas. J’aurais été con. Mais là... »
"Vous essayez de faire croire... Parce que je vais venir vous voir dehors, avocat de merde. On va parler d’homme à homme ! Vous êtes un menteur ! Attention à ce que vous dites ! Vieux Monsieur !"
« Je peux pas parler avec des gens qui me lynchent à la télé. Je demande à avoir droit au silence. Je parle pas avec des gens qui m’insultent. »
- J’ai dit que vous ne m’impressionnez pas. Mais c’est pas contre vous.
- Donc je vous impressionne, sourit la présidente.
- Non… Mais… Tranquille, madame, il n’y a rien entre nous.
- Je vous confirme M. Bendaoud, il n’y a rien entre nous
« Je sais pas ce que vous essayez de faire, là. Vous êtes perché sur un arbre. Et je pense qu’on va avoir du mal à vous faire descendre. J’ai l’impression que vous êtes atteint psychologiquement ! »
« Y’a des gens à ma place, ils se seraient coupés les testicules, ils les auraient mis dans une boite. Et ils auraient donné la boite. Tiens, voilà mes testicules ! »
"Après, c’est facile pour vous [de dire que c'était des terroristes]. Moi, j’avais consommé quatre grammes de cocaïne, trois joints de cannabis. Ça va sortir dans la presse. C’est pas grave. Ma mère va savoir, c'est pas grave..."
« Sur la tête de mon fils, Mohamed Soumah ne m’a rien dit, Hasna ne m’a rien dit. Les terroristes ne m’ont rien dit. Je mets mon fils ici [dans le box], il a 8 ans. Je mets ma main sur sa tête. Sur sa tête. Et je jure devant vous ! »
« Non, je réponds pas à sa question. À Holleaux, à lui là-bas. A tous ceux qui ont parlé sur moi, je réponds pas... »
" Moi, j'aurais préféré être dans le camp de ceux qui dénoncent les terroristes que dans celui de ceux qui prennent 50 euros et qui se font lyncher partout... "
« Je mens comme un arracheur de dents. C’est ce que vous dites. Ben allez-y ! J’en ai rien à foutre. Je me demande comment vous avez le culot de porter cette robe d'avocat, Monsieur. »
- Mais pourquoi vous vous énervez, Monsieur ?
- Mais je ne m'énerve pas !, rétorque l'avocat visiblement ... énervé.
« Vous me parlez d’un rouleau de scotch qui était chez moi ! Je l’ai pas déroulé le scotch. Il est possible, vu les dégâts dans l’appartement, il est possible que j’ai pris le scotch pour réparer un truc dans l’appartement. »
« Faut demander à mon père. Il utilise des rouleaux jaunes comme ça. Si ça se trouve, c’est l’ADN de mon père. Et si c’était l’ADN de mon père. Rigolez pas ».
Ça part de nouveau en vrille. »
« Faut retrouver un Tunisien qui était dans l’appartement avant. Si ça se trouve, c’est à lui [le Scotch]. J’ai jeté tous ses papiers. Mais vous pouvez le retrouver. Faut le retrouver... »
« Je me souviens. [En prison], le mec de Magnanville m’appelle et me dire de mettre LCI. Je vois : ‘L’ADN de Jawad retrouvé sur des composants explosifs’. Déjà d’où ils m’appellent Jawad. Je suis pas leur pote »
- Je suis pas coupable. Qu’est ce que vous me posez des questions. Je suis pas coupable. Non, stop, stop !
- Non. Mais pas grave. C’était sympa…, conclut l’avocate.
«Je suis fini. Je suis fini. Que je mente ou pas. Je suis fini. Je suis fini. Vous comprenez. Fini. Qu’est ce que je vais faire en sortant ? J’avais un projet de faire un nouveau point de vente de cocaïne. Qui va vouloir s’associer avec moi, maintenant?»
« Je comprends mieux pourquoi Macron il laisse les journalistes sur le paillasson quand il fait une visite quelque part. Pourquoi il les laisse dehors, c’est parce qu’ils sont un peu bizarres, non ? »
- Comment vous vous appelez ?, demande Jawad Bendaoud.
- Jean Reinhart, répond l'avocat.
- Jean Reinhart ! C'est même pas la peine. Essaye pas de t'approcher, toi !
- « Je suis très calme comme une bombe. Mais dès qu’on me touche, j’explose ! »
« Je vais pas sauter la vitre, hein. Vous pouvez baisser. On est déjà dans la merde jusqu’au cou. On va pas en rajouter », dit Jawad. B
- Ça fait 14 mois que je suis pas sorti de ma cellule, poursuit le prévenu.
- Si vous me parlez de sortir de votre cellule, ça m'inquiète, lâche Isabelle Prévost-Desprez, décidément pince-sans-rire.
"Quand je descends de chez moi, je rigole, répète-t-il encore. Tellement j'y crois pas. C'est là que ça fait tilt. Je lis 'Terroristes - chez toi - maison' et je repense qu'ils m'ont dit qu'ils venaient de Belgique, qu'ils voulaient de l'eau et prier..."
Il parle encore de la nana qui lui a annoncé qu'elle était enceinte, de son sandwich Escalope-Boursin, de joints, de film en streaming. Pour répéter encore et encore : "J'étais à 1.000 km de m'imaginer que c'était des terroristes."
"Si j’étais au courant que c’était des terroristes, je le dirais devant toute la salle. J’assume, moi, Monsieur."
- Vous ne connaissiez pas le Bataclan, ni les terrasses mais le stade de France, vous connaissez ?
- Oui, sur mon Facebook, il y a une vidéo de moi en tribune quand la France marque contre l’Australie et je gueule ‘Fuck les kangourous’.
20minutes.fr/justice/220945…