Je vis dans la plus belle ville du monde après Rome : Nîmes. Et je m'apprêtais à twitter sur le désintérêt dont souffre la porte Auguste... et voilà que je tombe sur les critiques formulées par l'UNESCO sur le dossier nîmois d'inscription au patrimoine mondial de l'humanité : 
Justement j'ai prévu d'aller jeter un oeil (voire m'approcher si on m'y autorise) à un chantier qui a lieu contre une tour de flanquement de la porte Auguste. Ils viennent de démolir un bâtiment pour construire une résidence.
Un prof nîmois m'a envoyé qq photos et il semblerait qu'une partie du parement de la tour soit désormais visible. Sans parler de fouilles, il serait utile de documenter, relever, et tt simplement regarder de près cela...
Et puis, une fouille le long de ce mur permettrait à la fois d'attraper potentiellement la tranchée de fondation de la tour (datation) et la liaison entre la tour et le mur de courtine : sont-ils chaînés et donc contemporains ou bien l'un s'appuie-t-il sur l'autre ?
Si oui, lequel ? La question est importante : a-t-on construit la porte urbaine avant ou après le rempart ? Sachant qu'une inscription indique que l'empereur a offert à Nîmes ses murs et ses portes en 16 av JC, répondre à cette question serait une grande avancée.
Et il n'y aura pas 50 occasions de le faire... à suivre. Voici à quoi ressemble cette belle porte :
Elle donnait sur la via Domitia qui reliait l'Italie à l'Espagne. Avec ses deux larges baies fermées par des herses, ses deux passages piétonnier latéraux et sa cour intérieure, dans cet état de conservation, elle est unique en France. Unique.
À @AutunVille, la porte d'Arroux était très ressemblante ms sa cour intérieure a été démantelée dès l'époque antique.
A Toulouse, il y en avait une de la même famille (3 baies et cour circulaire) ms en 1971 des gougnaffiers l'ont entièrement détruite pour construire un parking.
A Toulouse, il y en avait une de la même famille (3 baies et cour circulaire) ms en 1971 des gougnaffiers l'ont entièrement détruite pour construire un parking.
Evidemment qu'on ne peut pas et qu'on ne doit pas tout conserver mais l'archéologie a le mérite d'enregistrer des informations condamnées à l'oubli et de sauvegarder une partie de ce patrimoine. Sans nécessairement fouiller dans le cas de l'archéologie du bâti.
