Thread by @Stupid_Eco

[À dérouler]
La chaîne à maintenant dépassé les 100 000 abonnés, 3 ans et 1 mois après sa création.
Je vais en profiter pour vous dire ce que cela signifie et ce que l'on a appris pendant ces 3 ans. @ValentinLevetti @YouTubeSpacePar

D'abord c'est une chance de pouvoir faire ce métier, d’apprendre et de partager. Mais il y a aussi la popularité, a.k.a "les vues". Ça c'est un truc incompréhensible, il n'y a pas de formule. Juste quelques recettes...

Cette quête de la vue rend ce métier plus dur qu'il ne l'est, d'autant plus lorsque l'on est seul sur son projet.

Seul devant ton script,
Seul devant le bouton publier,
Seul devant les commentaires,
Seul devant tes erreurs,
Seul devant l'incapacité de gagner ta vie,

Seul, ignorant mais volontaire. Au début, tu n'es pas prêt à encaisser l'upercut de l'internet. Protèges-toi, puis entoures-toi.

Après un an @ValentinLevetti à rejoint ce projet et à apporter beaucoup, en terme de qualité technique mais aussi des discussion sans fin sur le journalisme, des discussions qui m'ont fait prendre du recul. Je vais revenir là dessus.

J'ai reconsidérer ce que j'attendais de ce métier. Il ne consiste pas à attendre le buzz, à percer. Nous sommes des artisans. Nous fabriquons des tables/vidéos. Bien sûr, il faut les vendre mais pas à n'importe quel prix, les Ikeas de la vidéo existent déjà.

Nos tables/vidéos sont aussi solides, aussi originales, aussi belles, aussi accessibles que cela est possible. Elle doivent vous servir, elle sont faîte pour vous. Enfin, ce que nous savons de vous ! (Le discord est bien pratique pour ça)

Un artisan ne pense pas au "buzz", il veut être consistant, produire du bon sur le long terme. Il s'agit d'éviter de se cramer psychologiquement à chercher le
quart d'heure de célébrité. Ce serait dommage, je commence tout juste à savoir ce que je suis en train de faire,

Pour éviter de me cramer psychologiquement, j'ai un truc, je sépare mes opinions osef de mon activité de vidéaste. Je ne m'exprime que sur ce que je sais, sur ce que je recherche et encore. Généralement je ferme ma gueule. #Cultivestonjardin

Je vais profiter de cette occasion pour parler journalisme. C'est ce que nous faisons, on peut le déguiser comme on veut s'appeler vidéaste ou même artisan. Mais, pour moi, beaucoup de vidéastes culturels sont journalistes.

Quand on le réalise on peut alors profiter de centaines d'années d'expériences. On peut apprendre ce métier sans devoir commettre toutes les erreurs possibles et imaginables, on peut apprendre de la crise de la presse et de la méfiance actuelle,

D'ailleurs j'ai un hack de vie :
- Payer son information : Les articles qui valent la peine d'être lu ne sont pas gratuit. L'information est un produit comme un autre.

En m'intéressant au métier de journaliste j'ai mieux compris la mission d'information, le principe de bonne foi, de la nécessité de faire des choix. En discutant avec des journalistes et Valentin j'ai aussi mieux compris ce que nous devions à tout prix conserver, le temps.

Nous avons passé 2 mois à réaliser les épisodes de l'économie de l'attention. Très peu de journalistes disposent d'autant de temps pour réaliser leurs sujets. Ce temps permet de vivre avec cette nouvelle connaissance et de tester sa capacité à expliquer le monde.

Aujourd'hui nous sommes autant passionné qu'au tout début. Une passion différente moins folle mais plus saine, plus comprise. Pour autant on ne sais pas où cela va nous emmener, mais en attendant on profite du voyage.

Bien sûr, si j'écris cela après les 100k c'est qu'il y a une satisfaction à ce niveau mais elle elle est vraiment différente de celle d'avoir travailler sur autant de sujets passionnants.

Pour finir, merci, en particulier à tous les tippeurs actuel ou passé, merci de nous avoir soutenu jusqu'ici.
C'était le moment émotion $€, à dans 3 ans pour le prochain.