Thread by @julienbayou

Bravo aux plus de 2000 personnes qui participant à la plus grande opération de désobeissance civile pour le climat ! #RepubliqueDesPollueurs
2000 activistes bloquent les accès de Total, EDF, la société générale et du ministère de l'écologie.
#ladefensebloquee 1/

Total est de fait, par ses activités pétrolières, une des entreprises les plus polluantes au monde. Le gouvernement ne fait rien pour l'en dissuader. Et l'a même autorisée à forer au large de la Guyane.
Total paie par ailleurs très peu d'impôts en France.

EDF bloque le développement des énergies renouvelables par son lobby acharné pour le nucléaire, pourtant bien plus cher (Flamanville) et dangereux. On ne peut pas investir "en même temps" dans le nucléaire et les renouvelables. Le gouvernement choisit le cher #nucléaire.

La société générale, une banque polluante ? Oui. Numéro 1 du soutien aux énergies sales. Alors que je le questionnais en pleine assemblée générale sur son soutien aux projets liés au charbon, son directeur avait osé parler de "charbon propre". Ça n'existe pas.

Pourquoi la désobeissance, pourquoi bloquer ces entreprises et le ministère de l'écologie ?
Pour dénoncer la collusion entre le gouvernement et ces lobbys. "Macron, président des pollueurs" préfère proteger les profits de quelques uns au détriment de notre santé et du climat.

- "Mais il y a d'autres moyens de se faire entendre que bloquer?"
Justement non. Malgré tous les beaux discours de Macron, malgré la matérialisation du dérèglement climatique et les alertes, malgré la prise de conscience de la population, malgré la démission de Nicolas Hulot,

Malgré tout cela les engagements ne sont pas tenus. Les émissions de gaz à effet de serre françaises sont reparties à la hausse.
Depuis décembre, 2,3 millions de personnes se sont associées à la pétition l'affaire du siècle en soutien au recours contre l'inaction du gouvernement.

La réponse du ministre de l'écologie ? Indigente. "circulez rien à voir", le gouvernement est au top, c'est aux citoyen-ne-s d'agir.
Non.
C'est au gouvernement d'édicter les règles qui placent le climat et nos biens communs au dessus de la voracité des entreprises.

C'est au gouvernement d'agir pour être cohérent avec l'accord de Paris. En finir avec EuropaCity, la mega mine d'or en Guyane, le grand contournement ouest à Strasbourg. De redonner la priorité au train et au fret. De choisir d'investir dans les renouvelables.

D'agir enfin à grande échelle pour la isoler les logements c'est à dire baisser la facture d'énergie de millions de personnes, créer des emplois utiles et non delocalisables, et réduire les émissions de particules fines et la pollution.

C'est au gouvernement d'agir pour la santé environnementale en accompagnant les agriculteurs pour sortir des pesticides plutôt que soutenir contre la science le glyphosate les profits de Bayer Monsanto. L'agriculture bio respecte l’environnement et est plus rémunératrice.

Sur tous ces points, les actes de Macron ou Philippe contredisent les discours. Et c'est valable aussi pour la chasse, la biodiversité, la protection du littoral, la betonisation, les traités commerciaux...
La désobeissance permet de rendre visible cette collusion avec les lobbys

La désobeissance est non violente, assumée quitte à finir au tribunal, et utilisée en dernier recours pour provoquer un débat dans l'opinion publique sur une norme ou une politique publique illégitime.
On y est.
Le dérèglement climatique est engagé. Le gouvernement doit agir.

La désobeissance a déjà changé le monde. Des marches du sel de Gandhi à la lutte pour les droits civiques des noirs aux États-Unis. En France, les faucheurs d'ogm ou les squatteurs du Dal ou de Jeudi Noir, ou Deltour et les lanceurs d'alerte sur l'évasion fiscale.

Bravo aux militant-e-s mobilisé-e-s pour #ladefensebloquee #RepubliqueDesPollueurs. Leur mobilisation illustre de la plus belle des manières le fossé entre les discours et les actes du président des pollueurs. A l'opinion publique de juger.

Mais au risque de paraître vieu jeu la mobilisation est nécessaire mais ne peut pas suffire.
Le 26 mai ont lieu les élections européennes. C'est un des échelons les plus pertinents pour agir contre le dérèglement climatique, les traités commerciaux, le diésel ou les pesticides.

C'est aussi le bon échelon pour engager la transition écologique avec la réforme de la politique agricole commune, la rénovation thermique ou le développement des renouvelables, sans oublier la lutte contre le secret des affaires ou l'évasion fiscale pour financer la transition.

C'est absolument structurant. Et ne pas voter le 26 mai, c'est littéralement donner un blanc seing aux conservateurs, aux libéraux et à Macron et sa #RepubliqueDesPollueurs.
Ne pas voter c'est faire le meilleur des cadeaux à Bayer Total ou à la Société Générale.

L'urgence est climatique et sociale, la mobilisation doit allier cheminement individuel, mobilisation collective et action dans les institutions.
A ce stade, finalement il ne s'agit plus tant d'influencer les décideurs que de les remplacer.

Alors soyons cohérent-e-s, faisons de l'écologie et de la justice sociale la boussole de notre action et le déterminant de notre vote. Pour changer le système pas le climat.

Et pour enfoncer le clou : Oui les député-e-s que nous envoyons au parlement nous rendent fier-e-s, bossent et changent la donne au parlement européen qu'il s'agisse de pêche électrique ou d'évasion fiscale.
Non les écologistes ne sont pas parfait-e-s et on doit évoluer.

Nous ne sommes pas les enfants du vide. EÉLV est l'héritier d'une histoire mouvementée, celle de l’écologie politique.
Oui notre mouvement doit évoluer.
Emparez vous en. Prenez le pouvoir. Créons ensemble la maison commune de l'avenir. Rejoignons nous.