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Le soir même de la publication de l’article de Numerama, le #GourousToxiques @/SirGibsy aka Sir Gibsy (52K abo twitter et 14K abo Twitch) annonçait un live réponse surTwitch afin de le lire à sa communauté.

Live depuis supprimé.

Retour sur ce qu’il s'y est dit...
Tout d’abord, il y dévoile sa correspondance par mail avec la journaliste autrice de l’article, sans même cacher son adresse mail.

Juridiquement nous avons donc ici une publication de correspondance privée et une diffusion d’informations personnelles, pénalement répréhensibles.
Ensuite il nous reproche de ne pas le mentionner précisément. Nous avons déjà répondu à cette interrogation ici :
Notez d’ailleurs notre point numéro 2, bien que Gibsy s’en défende en ces mots : “Si je tape “Sir Gibsy” dans la barre de recherche, ce que je ne fais pas, bah je peux tomber sur moi-même.”
Il nous reproche ensuite de pousser les gens à le bloquer en ces termes exacts : “Ça porte un nom, pousser les gens à me bloquer sous prétexte que vous n’avez pas les même pensées que moi, ça porte un nom, mais je vous laisse chercher dans le chat…” *ton ironique*.
Nous pensons que le mot qu’il ne souhaitait pas prononcer était “censure”.
Ce qui semble paradoxal quand, juste après, il voit une personne critiquant son live dans son chat et assène : “Laisse moi faire mon live et casse toi… D’ailleurs tu vas te casser, ciao” Il bloque alors l’utilisateur et l’insulte de “grosse merde”.
Il commence alors sa lecture de l’article.

Pour plus de clarté, nous vous mettons ses dires en même temps que les screens des passages de l’article qu’il critique.
*commence à lire l’article, 3ème ligne*
“Les concernés se défendent de toute imputabilité.
*bute sur ce dernier mot*
“Euh… Ce mot là je ne le connais pas, j’ai eu qu’un bac”
*Change très vite de sujet*
“Des femmes ont porté plaintes contre X [...] mais elles ont des preuves de harcèlement donc c’est pas logique, donc pour moi elles ont pas porté plainte [...] c’est une sorte de menace.”
Sans vouloir interpréter ces propos, il semblerait que les menaces de plaintes et de procès soient tellement courantes dans le milieu des influenceurs afin de faire pression, qu’elles ne sont même plus prises au sérieux.
Néanmoins, ici, chez #GourousToxiques nous avons eu sous les yeux au moins deux plaintes des victimes témoignantes. Nous reviendrons sur cette notion de “plainte contre X” un peu plus tard, suite aux futurs propos de Gibsy.
“J’ai jamais harcelé une personne en soi… J’ai déjà été lourd très clairement, mais au point de harceler et tout machin, et en aucun cas je n’ai demandé à ma communauté de le faire très clairement.”
*Ton sarcastique*
“Ah c’est beau, tu sens déjà très clairement l’objectivité dans cet article !”
Il semble que des liens aient fuité sur le chat, possiblement les liens de tweets de personnes harcelées, Sir Gibsy demande alors à ce que ça soit retiré.”Sinon je vais être obligé de te time out”.
*Sort l’un des témoignages de son contexte, sans avoir plus chercher que ça l’origine des propos, là où la journaliste a pourtant vérifié les faits.*

“Elle s’était offusqué par rapport à ce message là et c’était le seul screen qu’elle avait envoyé, elle avait rien mis d’autre”.
Les faits : il y avait d’autre screens, notamment des screens de photos de pénis non désirées. Faits que la journaliste a rappelé dans son article.
*Critique l’anonymat qui selon lui ne servirait à rien car tout le monde sait de qui il est question.*

“P’tete que cette fille là a reçu des messages horribles [...] ms en gros on a même pas vu les messages que cette fille elle a reçu, on peut pas savoir si c’est vrai ou pas…”
[TW harcèlement - menaces - insultes]
Un petit florilège des DM reçus par la personne.
(les noms n'ont pas été tous floutés, merci de ne pas harceler les personnes insultantes)
[TW harcèlement - menaces - insultes]
[TW harcèlement - menaces - insultes]
[TW harcèlement - menaces - insultes]
[TW harcèlement - menaces - insultes]
[TW harcèlement - menaces - insultes]
“Elle s’est juste pris une shitstorm, dans le jargon on appelle ça une shitstorm [...] il a vraiment autant tourné que ça son tweet ? Y’a des choses je trouve ça gros, je peux pas savoir si c’est vrai, mais bon bref…”
[TW harcèlement - menaces - insultes]
On ne peut pas savoir si c’est vrai ? Vous en reprendrez bien une petite cure alors ?
[TW harcèlement - menaces - insultes]
D'après ce que nous avons pu constater, il s’agit là de simples échantillons parmi des centaines et des centaines de messages insultants.

Non, ça ne s’appelle pas une “shitstorm”, il s’agit de réel harcèlement.
*Pouffe et rigole en lisant le message*
“Faut pas rigoler en plus de ça”
*continue de rire*
“Je ne soutiens absolument pas ce qu’il a écrit.”
*Rigole encore*
“Non mais il est sincère en plus, il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Perso moi c’est ce que je pense.”
Notons le paradoxe :
“Je ne soutiens absolument pas ce qu’il a écrit [...] Perso moi c’est ce que je pense.”
*Se met à applaudir et hurle “OUAIIIIIS” en énumérant les noms des personnes citées*
*lit un message dans le chat*
“Même en étant pas insultant, donner son avis avec 40K followers c’est du harcèlement, c’est envoyer sa communauté à l’attaque avec des fourches et des torches, c’est de l’hypocrisie poussée à son paroxysme”.
Il rajoute alors “ENTIÈREMENT D’ACCORD”
Gardez bien cette dernière phrase en tête… Il est “entièrement d’accord” pour dire que donner son avis quand on a une grosse commu peut s’apparenter à une forme de harcèlement.
*autre témoignage anonyme*
“Je sais pas qui c’est et je t’avoue cette intervention est inutile[...] A la base le but de cet article, c’est de faire comme le roi des rats, avec bienveillance [...] faire de la prévention, là y’a aucune prévention possible… Je sais pas qui c’est…”
Donc d’après lui, l’anonymat ne sert à rien car tout le monde sait de qui il s’agit dans un cas, et personne ne sait de qui il s’agit dans l’autre.
Mais c’est bien le but de l’anonymat justement : pouvoir garantir à des personnes victimes de ne pas se retrouver à nouveaux face à du harcèlement lorsqu’elles souhaitent témoigner de leurs calvaires.
“Ah les féministe, LES FEMINISTES OUAIIIIIIIIS”
*hurle dans son micro*
“On fait des gros bisous à Teufeurs qui va bientôt perdre son compte.”
“Moi aussi des fois je parle du féminisme hein”

Cette dernière phrase nous a pour le moins laissés songeurs et songeuses… Mais continuons.
“Donc en gros voilà, c’est du communautarisme, forcément ça va pas plaire à Twitter, c’est complètement logique [...] arrêtez de vouloir diviser en mode *prend une voix haut perché* “oh je vais faire un discord mais que pour les filles”. [...] Moi je trouve ça stupide.”
Le premier témoignage portait sur une femme victime d’une team de joueurs professionnels masculines. Est-ce donc si stupide de vouloir s’en protéger ?
“En même temps, t’as vu ce que tu réponds, t’es fautive en fait [...] tu fais une généralisation, bien sûr tu t’en prends pleins la gueule !”
“Les gars je vous laisse lui répondre, Teufeurs il a raison, faut lui répondre à cette fille, faut lui dire que c’est pas bien de dire des choses comme ça, faut l’éduquer au bout d’un moment, merde, éduquez ces filles, non mais sérieusement, éduquez les !!!”
Il conclut par :
“Vous êtes connes, c’est pas méchant mais c’est vrai, genre vous êtes stupides.”
*lit la comparaison avec la ligue du lol et affaire Nadia Daam en riant*

EN RIANT.
“Euh preuve non réfutable, c’est FAUX, c’est FAUX, c’est FAUX absolument pas tous, non j’suis désolé j’vois pas en quoi le tweet que j’ai mis à pu inciter au harcèlement, c’était flouté allez tous niquer vos mère, allez tous niquer vos grosses races !”
“On appel ça de la diffamation.”
“Qui veut porter plainte contre pour diffamation, allô les rageux. allô, allô y’a aucune preuve, moi j’appel ça de la diffamation.”

“Aucune preuve” ???
Faut il qu’on vous remette une fournée de messages ?
“Militantes niquez vos mères, vous êtes pas des militantes vous êtes juste des attention whore !“

Dit celui qui, quelques minutes plus tôt disait “ça serait bien que ce soir on franchisse la barre des 14K follows”.
19a
“Non c’est pas de la haine. Arrêtez de raconter d’la merde en fait.”
“Ouais alors on compare parce qu’on veut se donner un intérêt, en essayant de faire croire qu’on souffre autant que ceux qui ont vécu la ligue du LOL, bien entendu non, très clairement mais j’trouve que ça va... Ca va… “
Ici, Gibsy qui n’a clairement jamais vécu ce type de harcèlement, trouve que “ça va…”
“Par contre quand tu te fais citer par toutes les misandres pour un tweet que tu postes et que tu prends une centaines de citations ou les nanas se moquent de toi ou elles t’insultent ha bah non ça c’est rien ça c’est gentillet, fais pas ta pleureuse."
*Ton sarcastique*
“Selon les victimes, attention, les victimes. hein! Mais vous en avez pas marre d'interviewer des idiots, on va dire idiot pour essayer de cacher.”
“On s’en tartine le fion qu’elle soit féministe, elle est sur twitter.”
“Mais ohlala y’a aucune preuve !” (encore ??)
“J’en ai marre de lire cette connerie, on va passer à moi, j’suis saoulé, là, c’est bon, j’suis saoulé.”
“Y’avait joueur du grenier qui parlait avec Zerator, c’était rigolo quand même”
“Non mais le pire c’est qu’il y a eu une putain d’évolution dans le gaming avec les filles, c’est impressionnant, y’a de plus en plus de streameuses qui arrivent sur Twitch, qui sont respectées et beaucoup de personnes demandent à ce qu’elles soient respectées.
“Et là on fait passer ces personnes, des gens comme Teufeurs ou la team Solary en mode “IL HARCÈLE, IL HARCÈLE” et en fait non, arrêtez de sortir des conneries en fait. C’est faux. Ils ne pourraient pas se permettre de le faire en fait. Tu respectes les gens.”
Donc, traiter publiquement une femme de “pute”, c’est selon lui “respecter les gens”.
“Par contre Gourous toxiques eux ils partagent aussi [...] il a relancé la vague de harcèlement. Non mais vraiment hein je vous le dis, les gens ils ont cliqué sur le tweet [...] il en a sa part de responsabilité autant que moi alors.”
Pour information et exemple, voici une conversation avec une des victimes dont nous avons affiché le #GourousToxiques. Voyez l’ampleur de notre responsabilité :
Après vérifications auprès des victimes, aucun de nos tweets n’a relancé leurs harcèlements. De plus, nous demandons TOUJOURS aux victimes leur autorisation et leur souhait à l’anonymisation ou non des posts afin de les protéger au mieux.
*Raconte une histoire avec E-penser en le faisant passer pour un harceleur*
“Non mais là vraiment vous pouvez dire qu’on appelle ça pousser au harcèlement pour le coup.”
“Je suis passé en privé, j’ai dit de la merde, j’ai pris cher, je le méritais.”

NON.
Personne, quoi qu’il ait fait, quoi qu’il ait dit, ne mérite de subir du harcèlement. Et si un jour tu en subis à nouveau, nous serons là pour le dénoncer comme nous le dénonçons aujourd'hui.
“Twitter n’a jamais été un outil de travail… Ca n’a jamais été vraiment un outil de loisir pour ces personnes là, les victimes de base, ça n’a jamais été un loisir.”
“Leur seul loisir c’est de critiquer tout ce qui les entoure parce que très clairement elles s’emmerdent dans leurs vies et elles ont rien d’autre à foutre et elles sont énervées par la vie.”
*Ton agressif*
“Bah ok, continues de te prendre du cyberharcèlement alors, continues de te faire insulter si t’aimes ça, vas y mais laisse tes messages privés ouverts hein.”
*Ton virulent*
“Moi qu’est ce que j’ai fait, bah j’vais t’montrer ce que j’ai fait espèce de connard, je dis connard parce que sinon ça pourrait être mal interprété, bah tu vas dans ta confidentialité et tu coupes les messages privés hein”
*S'énerve de plus en plus*
“A côté de ça qu’est ce que tu fais, tu vas dans tes notifications et tu mets que les notifications de ceux qui te suivent [...] comme ça tu arrêteras d’être emmerdée et tu pourras vraiment avoir du loisir et du travail.”
“Si tu screen un jour le message privé de quelqu’un qui t’a insultée parce que t’as p’t’ête fait la conne, vraiment genre arrêtez… Pfff.”
*Rigole très fort*
“J’vous aime Solary, J’VOUS AIME !”
“Non, on s’en bat les couilles surtout”
“Mais vous n’êtes pas idiotes non plus car vous savez très bien qu’en jouant les victimes ça plait aux médias”
“Non mais vas y maintenant ça fait la moralisatrice […] en anonyme quoi !”
“Porter plainte contre X, tu vas rien faire en fait…”

Pour information, la plainte contre X est obligatoire dans le cadre de la loi du 3 août 2018 concernant les raids numériques. Le X représente la masse de personnes intervenant dans le harcèlement.
thierryvallatavocat.com/2018/08/la-loi…
*ton agressif*
“Là c’est magnifique [...] Ces trucs là là, ces trucs de merde, genre, ça là, ça va vraiment permettre de porter plainte pcq j’ai posté un tweet et cette personne là a manipulé sa communauté en essayant de détourner les phrases, c’est bien d’interpréter hein…”
“Et ce compte là va gagner des followers grâce à ce média de MERDE. Numerama, très clairement, votre article pue la merde [...] on est en train de mettre en avant des personnes qui passent leur temps et leur journée à critiquer des hommes parce que ce sont des hommes !”
“Hein, très clairement, elles ont une haine comme c’est pas permis, on les met en avant et on les fait considérer comme des victimes et au final ELLES ONT GAGNÉ ! Voilà, hein, elles ont gagné. Ces misandres ont gagné !”
“C’est magnifique. Je suis très fier de vous, ça montre à quel point les médias vous n’êtes qu’une bande de putes à clics de merde, et que très clairement votre taf vous ne le faites qu’à moitié. Voilà. Et je suis préssé de voir des youtubers prendre votre travail.”
“Bah là très clairement c’est une analyse qui va dans un seul sens, le sens des femmes parce que c’est des femmes et les femmes sont fragiles, les femmes vous êtes des putains de fragiles, du coup, forcément il faut qu’on ait constamment de la pitié.”
“Ca vous fait pas mal au cul de voir qu’on a tellement pitié de vous qu’on fait des articles pour vous lécher les couilles. C’est pas méchant mais c’est vrai.”
“Ca me casse les couilles parce qu’on est en train de me faire passer pour un harceleur alors que non en fait. Genre vous nous cherchez en fait, à partir du moment où vous nous cherchez, attendez-vous à des représailles en fait.”
“On porte plainte contre X alors qu’on a les noms et prénoms”
(nous avons expliqué en quoi cet argument ne tient pas)
“Elles se rendent même pas compte ces filles là qui ont témoigné, qu’elles sont là que pour l'intérêt”.
Et pour finir il salue son public :
“J’vais retrouver ma copine… Vous en faites pas, j’la frappe pas *rote grassement*, j’la frappe pas du tout…”
Avec une “blague” sur les violences conjugales.
C’est tout pour nous, merci de nous avoir lu jusqu’au bout ! Et si il vous a été pénible de lire ce résumé, imaginez ce que nous avons pu ressentir en devant écouter l’intégralité de son live.

Prenez soin de vous !
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